Charles Simonneau

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Charles Simonneau
Charles Simonneau (1741), portrait gravé par Pierre Dupin d'après Hyacinthe Rigaud.
Naissance
Décès
(à 82 ans)
Paris
Période d'activité
Nom de naissance
Charles-Louis Simonneau[1]
Nationalité
Activité
Maître
A influencé

Charles-Louis Simonneau né à Orléans, baptisé le et mort à Paris le , est un dessinateur et graveur français.

Biographie

Premier d’une dynastie de graveurs originaires d’Orléans, Charles Simonneau est surnommé « l’aîné[1] » pour le distinguer de son frère cadet, Louis.

Il commence son apprentissage dans l'atelier de Noël Coypel et, de 1667 à 1671, le poursuit dans celui de Guillaume Chasteau (1635-1683)[2] graveur ordinaire du roi et académicien. Son fils, Philippe, est également graveur mais il est moins talentueux que son père et son oncle, Louis. Succédant à ce dernier, il travaille essentiellement pour l'Académie des sciences[3].

Simonneau est reçu à l’Académie le [4] avec le portrait de Jules Hardouin-Mansart d’après François de Troy ; il est nommé, peu après, graveur ordinaire du Cabinet du roi[3]. La plupart de ses gravures interprètent des œuvres d’artistes aussi prestigieux que Charles Le Brun, Élisabeth-Sophie Chéron ou Antoine Coypel, dans un style fortement influencé par Sébastien Leclerc et proche de celui de Claude Duflos.

Son œuvre est très diversifié. Il a gravé avec Bernard Picart le Tombeau du Cardinal de Richelieu[5] d’après François Girardon (chapelle de la Sorbonne à Paris). Il a réalisé de nombreux frontispices notamment pour les Pièces en trio de Marin Marais (1692) et des vignettes qu'il compose parfois lui-même. Il a contribué entre autres au Recueil Crozat et au Recueil de La Galerie du Luxembourg, d'après Pierre-Paul Rubens.

Charles Simonneau a traduit plusieurs portraits de Hyacinthe Rigaud, Antoine Anselme (Toulouse, musée Paul-Dupuy, inv. 2842), Jean-Paul Bignon, la Princesse Palatine, le Duc de Bourgogne, Nicolas Mesnager et le Duc de Villeroy.

En 1717, le tsar Pierre Ier lors de sa visite en France commande quelques estampes dont une à Charles Simonneau qui grave la Bataille de Lesnaïa d'après d'après Denis Pierre Martin[2].

Œuvres

La Princesse palatine (1713), d’après Hyacinthe Rigaud et Claude Guy Hallé.

Gravure originale de Charles Simonneau

Gravure d'interprétation

Notes et références

  1. a et b Notice no 05120015046, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture
  2. a et b L'Europe illustre, contenant l'histoire abrégée des souverains… Par Dreux du Radier (Jean-François, M.), vol. 6, 1765, p. MDCCXXVIII.
  3. a et b Biographie universelle, ancienne et moderne Par Joseph Fr. Michaud, Louis Gabriel Michaud, vol. 42, Sen-Sok, 1825, p. 400-401.
  4. Simonneau, Charles-Louis (1645-1728) sur idref-autorités Sudoc.
  5. Fiche du Tombeau du Cardinal de Richelieu sur Gallica.
  6. Tombeau de Turenne à St-Denis dans le Fonds documentaire de l'Île-de-France.
  7. Notice sur ensba.fr.
  8. « Catalogue de l’œuvre gravé du sieur Hyacinthe Rigaud, rangé selon l’ordre des temps qu’ont été faits les tableaux d’après lesquels les estampes qui composent cette œuvre ont été gravées ; avec les noms du graveur de chacune, l’année qu’elle a été produite et les autres éclaircissements nécessaires », dans Mémoires inédits sur la vie et les ouvrages des Membres de l’Académie de Peinture et de Sculpture, Paris, II, 1854, p. 183.
  9. Mémoires inédits sur la vie et les ouvrages des Membres de l’Académie de Peinture et de Sculpture, Paris, II, 1854, p. 192.
  10. Notice no M0347000736, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture.
  11. Notice no 50350207848, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture.
  12. Notice no 50350207256, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture.
  13. Notice no 00000096834, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture.
  14. Notice no 50170001888, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture.

Annexes

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Bibliographie

  • P. de Chennevières-Pointel, L. E. Dussieux, P. Mantz, A. de Montaoglon, E. Soulié, Mémoires inédits sur la vie et les ouvrages des membres de l’Académie royale de peinture et de sculpture, publiés d’après les manuscrits conservés à l’école impériale des beaux-arts, Paris, Dumoulin, II, 1854, pp. 142 et 169.
  • E. Bellier de La Chavignerie, L. Auvray, Dictionnaire général des artistes de l'École française depuis l'origine des arts du dessin jusqu'à nos jours : architectes, peintres, sculpteurs, graveurs et lithographes, 1885, II, p. 509.
  • J. Roman, Le Livre de raison de Hyacinthe Rigaud, 1919, p. 2.
  • S. Perreau, Hyacinthe Rigaud, le peintre des rois, Montpellier, 2004, p. 19.
  • Anne Nadeau, « Charles Simonneau : un graveur de l'entre-deux siècles. Un aperçu de la gravure d'interprétation de 1667 à 1727 », La gravure : quelles problématiques pour les temps modernes ?, Annales du Centre Ledoux, T. VII, Paris, 2009.

Iconographie

  • Le portrait en buste de Charles Simonneau, non localisé, a été peint par Hyacinthe Rigaud en 1681 pour 33 livres (« M. Simonneau [Charles], graveur du Roy »)
    Voir R. (baron) Portalis & Henri Béraldi, Les graveurs du dix-huitième siècle, Paris, 1880-1882, II, p. 73.

Liens externes