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Autonomie d'Alash

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Autonomie d'Alash
(kk) Алаш Автономиясы / Alaş Avtonomiyasy
(ru) Алашская Автономия / Alachskaïa avtonomia

1917–1920

Drapeau Blason
Devise Oyan, Qazaq! (Réveillez-vous, Kazakhs !)
Description de l'image Алашская автономия.jpg.
Informations générales
Statut République
Capitale Orenbourg, Semeï
Langue(s) Kazakh, russe
Religion Islam sunnite
Histoire et événements
Création
Disparition
Président de l'Alash Orda
1917 - 1920 Alikhan Boukeïkhanov

Entités précédentes :

Entités suivantes :

L'autonomie d'Alash (en kazakh Алаш Автономиясы, Alaş Avtonomiyasy ; en russe Алашская Автономия, Alachskaïa avtonomia) est un État non reconnu ayant existé durant la guerre civile russe, du au et dont le territoire correspondait plus ou moins à celui de l'actuelle république du Kazakhstan. Cet état autonome, fondé sur le nationalisme kazakh et dirigé par le parti Alash Orda, combattit les Bolchéviks en se rapprochant des Russes blancs, avant de rejoindre le camp communiste en 1919.

Alikhan Boukeïkhanov (1866 - 1937), principale figure de l'Autonomie d'Alash.

Après la révolution d'Octobre, des nationalistes kazakhs (notamment Boukeïkhanov et les membres du parti Alash Orda) considérant le coup d'État bolchévique contre le gouvernement provisoire illégal, et refusant de reconnaitre le Sovnarkom, proclamèrent le , au terme du second congrès pan-Kazakh, la création de l'autonomie d'Alash[1].

Son organe politique, le parti Alash Orda avait été progressivement organisé depuis l'été 1917. Le territoire revendiqué, représenté par une partie du Turkestan russe, est approximativement identique à celui du Kazakhstan actuel, avec également Orenbourg (servant brièvement de capitale mais prise par les bolchéviques dès ) et Astrakhan [1].

Rapprochement et rupture avec les Russes blancs

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Voyant son territoire se réduire considérablement dès décembre 1917,face aux bolchéviks et aux Kazakhs qui se sont joints à eux (Amankeldi Imanov, Alibi Djangildine (de)), les dirigeants de l'Autonomie se rapprochent du Komoutch et des Russes blancs (notamment Doutov, l'ataman des Cosaques d'Orenbourg), qui réussissent à partir de l'été 1918, à reprendre le contrôle d'une grande partie de l'actuel Kazakhstan[2]. Le gouvernement de l'amiral Koltchak souhaitant s'assurer du contrôle de la région, reconnaît l'autonomie d'Alash le , mais abolit ses structures gouvernementales en novembre. En effet, beaucoup de Russes blancs sont hostiles à l'autonomie du Kazakhstan, même limitée, craignant une perte d'influence dans une région qu'ils considèrent comme la leurs[1],[3].

L'Autonomie a en plus du mal à exercer son pouvoir sur les territoires revendiqués, car manquant de cadres compétents, en particulier dans les affaires administratives et militaires. L'Autonomie ne dispose pas au début de la guerre civile de véritables forces armées. Quelques régiments sont formés avec l'aide du gouvernement de Koltchak, qui interrompt rapidement ces formations. Ces régiments contribuent au printemps 1919 à organiser une révolte anticommuniste dans l'Oblast de Tourgaï[2].

Dès le début de 1919, certains nationalistes kazakhs, bien que méfiants, commencent à envisager un rapprochement avec les bolchéviks, qui pourraient selon eux les aider à moderniser le pays[1],[3].

Rapprochement avec les Bolchéviks et dissolution

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Lorsque les Russes blancs perdent du terrain en Asie centrale en 1919, l'Alash Orda négocie avec les Soviétiques, qui acceptent de former un comité révolutionnaire avec autant de bolchéviks et de représentants de l'autonomie d'Alash. Mais beaucoup de dirigeants de l'autonomie d'Alash sont rapidement écartés de tout poste à responsabilité, puis de la vie politique. Le , après la victoire contre les Russes blancs, le gouvernement soviétique proclame la création de la République soviétique socialiste autonome kirghize (nom résultant d'une confusion entre les Kazakhs et les Kirghizes, remplacé par République soviétique socialiste autonome kazakhe en 1925), entérinant ainsi la fin de l'autonomie d'Alash[1].

La plupart des grandes figures de l'Autonomie seront l'objet de persécutions dès la seconde moitié des années 1920, puis seront exécutés au cours des Grandes Purges, n'étant réhabilités qu'à la fin des années 1980. Longtemps occultés sous la période soviétique, l'autonomie d'Alash tend à être davantage mise en avant depuis quelques années au Kazakhstan[3].

Notes et références

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Articles connexes

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Liens externes

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