Antéfixe

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L'antéfixe (n.f., vient du latin ante, « devant », et du français « fixe ») est un motif placé sur les toits ou corniches d'un édifice à l'extrémité d'une rangée de tuiles ou d'une partie saillante d'une toiture, par exemple pour orner ou pour masquer.

À l'époque romane, sur les églises, les antéfixes étaient généralement en forme de croix, placées aux différents sommets de l'abside, du transept ou de la nef.

Antéfixes grecques[modifier | modifier le code]

Étrusques[modifier | modifier le code]

Déjà chez les Étrusques des antéfixes ornaient les toits des habitations (reconstitution d'un toit dans l'antiquarium du Poggio Civitate, à la villa Giulia de Rome), ou des temples. Ils représentaient souvent des ménades ou des gorgones, et possédaient donc généralement une fonction apotropaïque (de protection). Une antéfixe décorée d'une tête de gorgoneion a été trouvée sur le site de l'atelier du terrain Audouart à Lezoux (Puy-de-Dôme)[1].

Romanes[modifier | modifier le code]

Une antéfixe dessinée par Viollet-le-Duc. A : une antéfixe dans l'angle d'une corniche. B : le profil de l'arêtier. C : son plan, avec la position des tuiles-canal à rebords.

Extrême-Orient[modifier | modifier le code]

Cette pratique, commune en Chine encore récemment dans les maisons aisées - comme dans les édifices importants et ceux des élites, par ailleurs - fait l'objet d'une réelle désaffection par les aménageurs urbains, où l'ancien paysage urbain est rayé de la carte, comme aujourd'hui à Datong, l'ancien centre de production de tuiles au Ve siècle de notre ère[2]. Ces tuiles d'about, plates et rondes, wadang, apparaissent dès la Période des Royaumes combattants (du Ve siècle av. J.-C. à l'unification des royaumes chinois par la dynastie Qin en 221 av. J.-C.)[3].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. [Vertey & Hartley 1968] Hugues Vertet et Brian R. Hartley, « Fouilles de Lezoux 1967 », Revue archéologique du Centre de la France, vol. 7, no 3,‎ , p. 213-223 (lire en ligne [sur persee]), p. 221.
  2. Voir l'illustration d'une maison ancienne à l'abandon [1] dans Judith Audin, « Temporalité industrielle et recomposition des espaces urbains à Datong (Shanxi) », Temporalités, no 26,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  3. Antoine Gournay, La maison chinoise : construire et habiter en Chine à la fin de l'époque impériale (relié), Paris, Klincksieck, , 303 p. (ISBN 978-2-252-03990-8, BNF 45000027, SUDOC 192310909), p. 90.

Annexes[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]