Alfred-Nicolas Normand

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Alfred-Nicolas Normand
Présentation
Naissance
Paris
Décès
Paris
Nationalité Drapeau de la France France
Activités Architecte, photographe
Inspecteur général des édifices pénitentiaires
Formation École nationale supérieure des beaux-arts
Œuvre
Réalisations Centre pénitentiaire de Rennes
Distinctions Prix de Rome (1846)
Académie des beaux-arts (1890)

Alfred-Nicolas Normand est un architecte et photographe français né à Paris le et décédé à Paris le .

Biographie

Fils de l'architecte Louis-Eléonor Normand, il entre à l'École nationale supérieure des beaux-arts en 1842 et fréquente les enseignements de François Jay et de Normand. Il remporte le grand prix de Rome en 1846 et devient pensionnaire de la Villa Médicis de 1847 à 1851.

À la fin de son séjour, il s'essaie à la technique de la photographie. Il rencontre à la même occasion Gustave Flaubert et Maxime Du Camp, qui de retour d'un voyage en Orient, l'encouragent à continuer. Ce dernier le conseille sur les techniques à mettre en œuvre. Normand réalise alors une série de calotypes de Rome, Pompéi[1], Palerme, Athènes[2] et Istanbul jusqu'en 1852. Il réalise ainsi plus de 200 calotypes entre 1851 et 1871, dont 130 entre 1851 et 1852. Il arrête de photographier en 1855[3].

Rentré à Paris, il est nommé inspecteur des travaux de la ville de Paris et adjoint de Victor Baltard. Sa carrière est lancée par la commande du prince Napoléon-Jérôme d'un palais avenue Montaigne à Paris, modèle d'architecture néo-grecque, transformé quelque temps après en musée. Il réalise en effet par la suite un certain nombre de résidences particulières.

En 1861, nommé Inspecteur général des édifices pénitentiaires, il construit la prison de Rennes entre 1867 et 1876. Il avait déjà réalisé un rapport et un atlas des prisons en France en 1854. La loi du obligeant à un encellulement individuel, il rédige avec Joseph Auguste Émile Vaudremer un programme architectural pénitentiaire très détaillé ainsi que des Projets-spécimens pour servir à la construction des prisons départementales suivant le régime de l’emprisonnement individuel[4]. Il est ainsi à l'origine d'un modèle de prison cellulaire organisée autour d'un rond-point central d’où partent les ailes de détention avec des cours de promenade dans l’intervalle[5].

Il reprend ses voyages et la photographie en 1887 et jusqu'en 1891 en France, en Italie, en Grèce mais aussi Afrique du Nord, en Scandinavie et en Russie, photographiant monuments et architecture vernaculaire.

Il est élu à l'Académie des beaux-arts en 1890 au siège no 6 de la section architecture. Il est, par ailleurs, rédacteur en chef de la revue Le moniteur des architectes de 1866 à 1868, et président de la Société centrale des architectes entre 1898 et 1900. Il est enfin vice-président de la Société française de photographie.

Il est le père de Charles-Nicolas Normand (1858-1934), de Paul-Louis-Robert Normand (1861-1945), tous deux architectes, et de Robert Normand, général de division. Ancien élève de l'école Polytechnique, il fut Directeur du Génie et comme tel chargé de la construction de la ligne Maginot. Il écrivit de nombreux ouvrages sur les fortifications et est l'auteur de Colonnes dans le Levant, où il relate sa campagne en Cilicie, en 1920, sous les ordres du Général Gouraud. Le général Normand mourut accidentellement en 1932.

Il est le père d'Alfred Normand, célèbre collectionneur de dessins anciens.

Une partie de ses photographies sont conservées par la Médiathèque de l'architecture et du patrimoine et ses documents personnels ont été donnés par son fils Paul à la Médiathèque de Nantes[6].

Principales réalisations

Publications

  • L'architecture des nations étrangères. Étude sur les principales constructions du parc à l'exposition universelle de Paris (1867), Paris, A. Morel, , 30 p.

Notes et références

  1. « Alfred-Nicolas Normand, Atrium de la maison dite de Cornélia Rufo, Pompéi », sur Musée d'Orsay (consulté le )
  2. Georges Daux, « L'Athènes antique en 1851 : photographies d'Alfred Normand (planches XI-XXIV) », Bulletin de correspondance hellénique, vol. 80, no 80,‎ , p. 619-624 (lire en ligne) (planches XI-XXIV)
  3. « BERGERET, Jean (1946-20..) : Une ville oubliée, une mémoire retrouvée (1997) », sur B.M.Lisieux (consulté le )
  4. Fabienne Doulat, « L’architecture carcérale, composante majeure de la réflexion sur l’enfermement pénal au XIXe siècle » in Culture et prison : quels projets pour l’espace pénitentiaire dans la cité ? : Rencontre, mardi 10 juin 2008, théâtre de Bourg-en-Bresse, Drac Rhône-Alpes, la DISP Rhône-Alpes/Auvergne, l’Arald, (lire en ligne), p. 26-35
  5. « Histoire de l’administration pénitentiaire : Les prisons du XIXe siècle (4/5) », sur Criminocorpus (consulté le )
  6. Bénédicte Jarry, « Les fonds d'architecture des bibliothèques publiques : une richesse patrimoniale à découvrir », BBF, vol. 52, no 4,‎ , p. 30-35 (lire en ligne)
  7. « J. Laplanche, "Atrium, maison du prince Napoléon", 1863 », sur BNF, Les Albums de Napoléon III (consulté le )
  8. « Prison, dite maison centrale », sur Glad, le portail des patrimoines de Bretagne
  9. Notice no IA78000007, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  10. Notice no IA00060621, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  11. « Parcours d'architecture : 8e ardt - Autour du parc Monceau », sur Paris.fr (consulté le )

Voir aussi

Bibliographie

  • David de Pénanrun, Roux et Delaire, Les architectes élèves de l'École des beaux-arts (1793-1907), Librairie de la construction moderne, 2e éd., 1907, p. 360
  • Pierre Saddy, Alfred Normand, architecte, 1822-1909 : Catalogue de l'exposition Alfred Normand, architecte, 1822-1909, projets et réalisations, hôtel de Sully, 6 mai-9 juillet 1978, Paris, Caisse nationale des monuments historiques et des sites, , n.p. - 12

Liens externes