Alfred-Louis Brunet-Debaines

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Alfred-Louis Brunet-Debaines
Alfred-Louis Brunet-Debaines (avant 1897), par Albert Witz.
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 93 ans)
HyèresVoir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Autres informations
Distinction

Alfred-Louis Brunet-Debaines (1845-1939) est un peintre, dessinateur et graveur français qui fit carrière en Angleterre.

Biographie[modifier | modifier le code]

Louis Alfred Henri est né le au Havre de Charles Fortuné Louis Brunet-Debaines (1801-1862), architecte originaire de Vannes, et Catherine Eugénie Marvie (1808-1877)[1].

Formé dans le cabinet de son père, il devient, très jeune, un graveur accompli dans la technique de l'eau-forte et affectionne les paysages urbains.

Il entre à l'École des beaux-arts de Paris en 1863 et fréquente l'atelier d'Isidore Pils.

Il devient ensuite membre de la Société des aquafortistes dès 1865 et perfectionne ses connaissances auprès de Léon Gaucherel, Maxime Lalanne et Jules Jacquemart, ce dernier exerçant une certaine influence sur lui. Il expose ses premières créations au Salon de 1866, puis, régulièrement jusqu'en 1885. En 1873, il obtient une médaille de 1re classe au Salon, année où il est placé en hors-concours puis une médaille d'honneur en 1903[2].

Les éditions d'Alfred Cadart publieront de lui une dizaine d'estampes, entre autres dans L'Illustration nouvelle et L'Eau forte en (1868-1876), parmi lesquelles on trouve de nombreuses vues de Rouen. Son atelier parisien se trouve un temps 58 rue Notre-Dame-des-Champs puis 13 rue Montmartre (1885).

Dès 1872, il connaît une certaine renommée en Angleterre, où il est invité à exposer par le critique d'art Philip Gilbert Hamerton : il participe à ses deux revues d'art illustrées que sont The Portfolio et Etching and Etchers, pour lesquelles il livre de nombreuses gravures de reproduction des maîtres du XVIIIe et XIXe anglais ; il produit surtout une suite saisissante des anciennes abbayes du nord du pays, conjointement avec son collègue Henri Toussaint, The Ruined Abbeys of Yorkshire (1883). Entre 1872 et 1883, il expose ses gravures à la Royal Academy et en 1882, il est élu à la Royal Society of Painter-Etchers and Engravers de Londres et collabore régulièrement à The Art Journal jusque dans les années 1900.

Sur Paris, il est le principal graveur pour le galeriste Paul Durand-Ruel du Recueil d'estampes gravées à l'eau-forte (1873-1875).

Revenu de Londres[3], il quitte Paris et s'installe à Rouen où il produit plusieurs recueils périodiques d'estampes publiés dans le Rouen illustré chez E. Augé (1880-1886) en compagnie de Jules Adeline, Maxime Lalanne et Henri Toussaint.

En , il est nommé chevalier de la Légion d'honneur sous le parrainage de Léon Bonnat[1].

En 1889 et en 1900, il obtient une médaille d'or aux Expositions universelles organisées à Paris[4].

Retiré en Provence, Alfred-Louis Brunet-Debaines meurt le à Hyères.

Distinctions[modifier | modifier le code]

Principaux recueils[modifier | modifier le code]

Brunet-Debaines contribua à des nombreux ouvrages et albums parmi lesquels :

  • A. de Bullemont, Catalogue raisonné peintures, sculptures et objets d'art qui dècoraient l'hôtel-de-ville de Paris, avant sa destruction, Paris, A. Morel, 1871.
  • Samuel Frère, Artistes normands, Rouen, Métérie, 1878.
  • [Collectif], Rouen illustré, livraisons I à VIII, Rouen, E. Augé, [1880-1884].
  • W. Chambers Lefroy, The Ruined Abbeys of York, Londres, Seeley jackson & Halliday, 1883 — lire en ligne.
  • [Collectif] François Bouquet, Rouen aux principales époques de son histoire, jusqu'au dix-neuvième siècle, trente-deux eaux-fortes et vingt vignettes, Rouen, E. Augé, 1886.

Conservation[modifier | modifier le code]

Outre quelques estampes conservées à la Chalcographie du Louvre et au cabinet des estampes de la BnF, on trouve :

Élèves[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Base Léonore des Archives nationales de France, notice cote LH/384/10.
  2. René Édouard-Joseph, Dictionnaire biographique des artistes contemporains, tome 1, A-E, Art & Édition, 1930, p. 214
  3. Il habita Lavender Sweep, 143, Battersea Rise — Notice Base Salons, en ligne.
  4. René Édouard-Joseph, Dictionnaire biographique des artistes contemporains, tome 1, A-E, Art & Édition, 1930, p. 214-215
  5. Notice no 50010026937, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture et suivants.
  6. Notice no M0347000746, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture
  7. Notice no 01720000189, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture
  8. Notice no 06770008966, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :