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Aculeata

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Les aculéates (Aculeata) sont un infra-ordre d'insectes hyménoptères du sous-ordre des apocrites.

Comme les autres apocrites, ils sont caractérisés par un net étranglement entre le thorax et l'abdomen. Les femelles aculéates possèdent un aiguillon abdominal, communément appelé dard (il est secondairement atrophié chez certaines espèces de fourmis).

Classification

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Cet infra-ordre est monophylétique. Les aculéates forment un ensemble d'espèces réparti en quatre superfamilles :

Phylogénie

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Phylogénie des hyménoptères aculéates d'après Johnson et al. (2013)[1] :

Aculeata

Chrysidoidea


 
 

Masarinae (sous-famille de Vespidae)



Rhopalosomatidae



 
 

Pompilidae



Tiphiidae



 

Scolioidea


 

Apoidea (guêpes apoïdes avec les abeilles)



Formicidae (fourmis)







Services écosystémiques

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Les guêpes aculéates rendent de nombreux services écosystémiques[2]. Leur importance n’a pas encore été mesurée du fait de leur mauvaise réputation et du manque d’études à leur sujet.

Pollinisation

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Environ 164 espèces de plantes sont connues pour dépendre exclusivement de guêpes aculéates pour leur pollinisation. C’est notamment le cas pour 84 espèces d’orchidées, dont les uniques pollinisatrices sont des guêpes de la famille des Thynnidae. Certaines orchidées attirent les mâles d’une espèce en libérant les phéromones sexuelles que relâchent les femelles et en imitant leur apparence. Pensant s’accoupler avec une femelle, le mâle récupère le pollen de la plante et le transmet à la prochaine. Ce mécanisme se doit donc d’être très spécifique entre l’espèce d’orchidée et l’espèce de guêpe pour éviter toute hybridation entre orchidées. D’autres stratégies de pollinisation existent chez ces plantes. Epipactis helleborine et Epipactis purpurata attirent les individus des espèces Vespula germanica et Vespula vulgaris en libérant des composés volatils qui ressemblent à ceux émis lorsque la plante se fait attaquer par des insectes phytophages[3]. Les guêpes étant des prédateurs de ces insectes, elles sont attirées par la plante et récoltent le pollen en cherchant leurs proies.

Propriétés thérapeutiques

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Le venin des guêpes est composé d’un assemblage de molécules dont certaines présentent des propriétés antimicrobiennes. Par exemple, Polydim-I est un peptide extrait du venin de Polybia dimorpha qui entraîne une réduction de l’activité de Mycobacterium abscessus[4], bactérie responsable d’infections pulmonaires.

Les sécrétions larvaires peuvent aussi jouer un rôle dans la lutte contre les bactéries. Les larves de Ampulex compressa sécrètent une substance s’attaquant à Serratia marcescens[5], une bactérie opportuniste qui entraîne notamment des infections de plaies et infections urinaires. Les sécrétions antimicrobiennes des larves de Polistes dominula luttent quant à elles contre Bacillus subtilis et Escherichia coli[6].

Toutes ces molécules ne représentent que des pistes de recherche pour une potentielle utilisation à des fins biomédicales.

Références

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  1. (en) Brian R. Johnson, Marek L. Borowiec, Joanna C. Chiu, Ernest K. Lee, Joel Atallah et Philip S. Ward, « Phylogenomics resolves evolutionary relationships among ants, bees, and wasps », Current Biology, vol. 23,‎ , p. 1–5 (PMID 24094856, DOI 10.1016/j.cub.2013.08.050)
  2. (en) Ryan E. Brock, Alessandro Cini et Seirian Sumner, « Ecosystem services provided by aculeate wasps », Biological Reviews,‎ (ISSN 1464-7931 et 1469-185X, DOI 10.1111/brv.12719)
  3. Jennifer Brodmann, Robert Twele, Wittko Francke et Gerald Hölzler, « Orchids Mimic Green-Leaf Volatiles to Attract Prey-Hunting Wasps for Pollination », Current Biology, vol. 18, no 10,‎ , p. 740–744 (ISSN 0960-9822, DOI 10.1016/j.cub.2008.04.040)
  4. (en) Rogerio Coutinho das Neves, Monalisa Martins Trentini, Juliana de Castro e Silva et Karina Smidt Simon, « Antimycobacterial Activity of a New Peptide Polydim-I Isolated from Neotropical Social Wasp Polybia dimorpha », PLOS ONE, vol. 11, no 3,‎ , e0149729 (ISSN 1932-6203, PMID 26930596, PMCID PMC4773228, DOI 10.1371/journal.pone.0149729)
  5. (en) Gudrun Herzner, Anja Schlecht, Veronika Dollhofer et Christopher Parzefall, « Larvae of the parasitoid wasp Ampulex compressa sanitize their host, the American cockroach, with a blend of antimicrobials », Proceedings of the National Academy of Sciences, vol. 110, no 4,‎ , p. 1369–1374 (ISSN 0027-8424 et 1091-6490, PMID 23297195, PMCID PMC3557021, DOI 10.1073/pnas.1213384110)
  6. (en) S. Turillazzi, B. Perito, L. Pazzagli et B. Pantera, « Antibacterial activity of larval saliva of the European paper wasp Polistes dominulus (Hymenoptera, Vespidae) », Insectes Sociaux, vol. 51, no 4,‎ , p. 339–341 (ISSN 1420-9098, DOI 10.1007/s00040-004-0751-3)

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Liens externes

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