2e régiment mixte de Madagascar

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2e régiment mixte de Madagascar
Image illustrative de l’article 2e régiment mixte de Madagascar
Insigne régimentaire du 2e RMM.

Création 1903
Dissolution 1949
Pays Drapeau de la France France
Origine tirailleurs malgaches, tirailleurs sénégalais, Français
Branche Armée de terre, troupes coloniales
Type Régiment mixte
Rôle Infanterie
Garnison Diego-Suarez
Ancienne dénomination 3e régiment de tirailleurs malgaches
Inscriptions
sur l’emblème
Madagascar 1895
Guerres Seconde Guerre mondiale

Le 2e régiment mixte de Madagascar (2e RMM) est une unité militaire des troupes coloniales, rattachée à l'Armée de terre française et stationné sur l'île de Madagascar. Il est formé en 1903 sous le nom de 3e régiment de tirailleurs malgaches (3e RTM) et dissous en 1949 après avoir été réduit à un bataillon.

Création et différentes dénominations[modifier | modifier le code]

  • 1903 : formation du 3e régiment de tirailleurs malgaches
  • 1926 : devient bataillon de tirailleurs malgaches de Diégo-Suarez puis 2e régiment mixte de Madagascar
  • 1942 : détruit au combat
  • 1946 : nouvelle formation du 2e régiment mixte de Madagascar
  • 1948 : devient 2e bataillon mixte de Madagascar
  • 1949 : dissous

Historique[modifier | modifier le code]

Entrée du camp du 3e RTM à Diégo-Suarez au début du siècle.

Le régiment est créé le à Diégo-Suarez (aujourd'hui Antsiranana)[1]. Le régiment est particulièrement chargé de la défense du point d'appui de la flotte de Diégo-Suarez (baie de Diego-Suarez)[2] En 1914, il compte trois bataillons à quatre compagnies[3]. Pendant la Première Guerre mondiale, le régiment voit son effectif réduit à un seul bataillon[4].

Le , le 3e régiment de tirailleurs malgaches prend le nom de bataillon de tirailleurs malgaches de Diégo-Suarez[5]. Il fusionne le avec le bataillon d'infanterie coloniale de Diégo-Suarez et forme le 2e régiment mixte de Madagascar[5],[6]. Il compte deux bataillons, tous deux stationnés à Diégo-Suarez[4],[7].

Des tirailleurs et cadres du 2e RMM après leur capture par les Britanniques en mai 1942.

Après le déclenchement de la Seconde Guerre mondiale, le 2e RMM reçoit deux bataillons supplémentaires[8]. Il est détruit au combat lors de l'invasion britannique de Madagascar, le [5].

Le 2e RMM est recréé le à Diégo-Suarez à partir du 8e bataillon malgache et d'un bataillon de pionniers locaux. Il est partiellement transformé en unité d'infanterie motorisée en janvier 1947[9].

Il n'est pas directement impliqué dans l'insurrection malgache de 1947 mais fait face à quelques désertions en mars[9]. Son recrutement devient uniquement français et sénégalais à cette époque. Devenu 2e bataillon mixte de Madagascar à Majunga le , il est dissous le [9].

Drapeau[modifier | modifier le code]

Le 3e RTM reçoit son drapeau des mains du président Raymond Poincaré le [10]. Le drapeau du 2e RMM porte l'inscription Madagascar 1895[11].

Insigne[modifier | modifier le code]

  • 1948 (2e BMM) : ancre, carte de Madagascar, sagaie[9].

Personnalités ayant servi au régiment[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. (en) René Chartrand, French Naval & Colonial Troops 1872–1914, Bloomsbury Publishing, (ISBN 978-1-4728-2617-6, lire en ligne), p. 20-21
  2. Jean Charbonneau, Les contingents Coloniaux - Du soleil et de la gloire - Armées d'outre-mer, Imprimerie nationale, (ISBN 9782702514719, lire en ligne), p. 105
  3. Suzanne Reutt, « Les Tirailleurs de Diego Suarez(2) : Le baptême du feu », sur latribune.cyber-diego.com, (consulté le )
  4. a et b Maurice Abadie, La défense des colonies: Résumé historique, Charles-Lavauzelle, (ISBN 978-2-402-22464-2, lire en ligne), p. 250-278
  5. a b c et d Henri Vaudable, Histoire des troupes de marine, à travers leurs insignes: Des origines à la fin de la Deuxième Guerre mondiale, Service historique de l'Armée de terre, (ISBN 978-2-86323-092-3, lire en ligne), p. 40
  6. « Avis relatif à l'appellation nouvelle à donner aux régiments de tirailleurs malgaches stationnés à Madagascar », Journal officiel de Madagascar et dépendances, Tananarive, no 2097,‎ , p. 618 (lire en ligne)
  7. Charles Deschenes, « Les troupes coloniales dans la bataille de France (mai - juin 1940) », L'Ancre d'Or,‎ , p. 35 (lire en ligne)
  8. F. Lebert, « Les troupes coloniales en 1939-40 : la mobilisation et la période d'attente », L'Ancre d'Or,‎ , p. 37 (lire en ligne)
  9. a b c d et e Jacques Sicard, « L'armée française face à la rébellion malgache, 1947-1949 », Armes Militaria Magazine, no 261,‎ , p. 51-60
  10. Éric Deroo, « Mourir : l'appel à l'empire », dans Pascal Blanchard, Culture coloniale : la France conquise par son empire, 1871-1931, Autrement, (ISBN 2-7467-0299-1 et 978-2-7467-0299-8, OCLC 300404235, lire en ligne), p. 107-117
  11. Décision no 12350/SGA/DMPA/SHD/DAT relative aux inscriptions de noms de batailles sur les drapeaux et étendards des corps de troupe de l'armée de terre, du service de santé des armées et du service des essences des armées (no 27), (lire en ligne), p. 119

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]