Église Saint-Étienne de Fouqueure

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Commanderie Saint-Étienne

Église Saint-Étienne
de Fouqueure
Présentation
Fondation Drapeau de l'Ordre du Temple Templiers XIIe siècle
Reprise Drapeau des chevaliers hospitaliers Hospitaliers 1312
Géographie
Pays Drapeau de la France France
Région Nouvelle-Aquitaine
Province historique Angoumois, Poitou
Département Charente
Commune Fouqueure
Géolocalisation
Coordonnées 45° 53′ 02″ nord, 0° 04′ 31″ est[1]
Géolocalisation sur la carte : Charente
(Voir situation sur carte : Charente)
Église Saint-Étienne de Fouqueure
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Église Saint-Étienne de Fouqueure

L'église paroissiale Saint-Étienne est une chapelle, supposée d'origine templière, qui faisait partie de la commanderie hospitalière de Saint-Étienne établie sur la commune de Fouqueure, en Charente, au nord d'Angoulême. Il n'y a aucun vestige d'autres bâtiments.

Histoire[modifier | modifier le code]

Fouqueure était situé près d'une variante nord-sud de la via Turonensis, itinéraire du pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle qui franchissait la Charente à La Chapelle, chemin principalement utilisé aux XIIe et XIIIe siècles. Il passait par Tusson, Marcillac-Lanville, Saint-Amant-de-Boixe, Angoulême, et Aubeterre[2].

L'église actuelle est l'ancienne chapelle de la commanderie de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem établie dans cette commune et à qui certains historiens donnent une origine templière remontant au XIIe siècle[3]. D'autres auteurs sont plus réservés et précisent qu'aucun document historique ne permet d'attester la présence d'une maison des Templiers en ce lieu[4].

L'abbé Nanglard indiquait que la commanderie des Hospitaliers était attestée à partir du XIVe siècle et qu'elle fut jointe à la commanderie hospitalière voisine de Villejésus au XVIIIe siècle[5]. Or l'enquête pontificale de 1373 sur les biens des commanderies hospitalières dépendant du grand prieuré d'Aquitaine ne mentionne pas Fouqueure[6]. Fouqueure n'est pas non plus remarquée en tant qu'église de commanderie par des historiens locaux des XIXe et XXe siècles comme Jules Martin-Buchey et l'abbé Michon.

Une maladrerie était située à l'écart des habitations comme il se faisait, au Redour, à mi-chemin entre Fouqueure et Villejésus[3].

L'église fut dégradée lors des guerres de Religion, puis vers 1630. Elle ne fut restaurée qu'en 1680.

L'église devient paroissiale en 1710. Les cloches datant des XIIe ou XIIIe siècles ont été retrouvées enterrées dans les années 1950 dans un champ d'Ébréon, et rachetées par le curé. L'une a été refondue en 1718, elles ont été consacrées et inscrite pour l'une, classée pour l'autre, monuments historiques[7].

Description[modifier | modifier le code]

L'église peut dater initialement du XIIe siècle. Elle a été lourdement restaurée durant la période hospitalière puis en 1680. Le clocher, la façade, l'abside et le couvrement datent du XIXe siècle. Pas plus qu'à Coulonges il ne reste des vestiges des bâtiments conventuels[8],[7], sauf peut-être dans le village d'après la tradition locale.

Commandeurs templiers[modifier | modifier le code]

Commandeurs hospitaliers[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Carte IGN sous Géoportail
  2. Joël Guitton et al., Les chemins de Saint-Jacques en Charente, éditions Sud Ouest, , 254 p. (ISBN 978-2-8177-0053-3, présentation en ligne)
  3. a et b Charles Daras, Les Templiers en Charente, Société archéologique et historique de la Charente, (1re éd. 1954), 117 p., p. 32
    Extraits de l'ouvrage de monsieur Charles Daras consultables sur Jack Bocar, « Département de la Charente », sur templiers.net, (consulté le )
  4. Bonnin 1983, p. 60
  5. Abbé J. Nanglard, « Pouillé historique du diocèse d'Angoulême : V - Prieurés et commanderies », Bulletin et mémoires de la Société archéologique et historique de la Charente, 6e série, t. IV,‎ , lire en ligne sur Gallica, p. 61
  6. Robert Favreau, « L’enquête pontificale de 1373 sur l’ordre de l’Hôpital dans le grand prieuré d'Aquitaine », Bibliothèque de l'école des chartes, vol. 164, no 2,‎ , p. 447-538 (ISSN 0373-6237, lire en ligne)
  7. a et b Christian Gillet, Églises et chapelles de la Charente, imprimé à Rioux-Martin, Le vent se lève, , 387 p. (ISBN 978-2-7466-7404-2), p. 174
  8. « Commanderie de Templiers Saint-Étienne », notice no IA00040794, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]