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« Analyse décisionnelle des systèmes complexes » : différence entre les versions

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== Principe ==
== Principe ==
{{pas clair|1=Cette méthode apporte un type de [[modélisation]] du pilotage coordonné de l'organisation et des systèmes d'information qui évite certains écueils des [[modèle (informatique)|modèles]] existants en informatique, trop [[déterministe]]s et trop tournés vers l'intérieur des organisations. En l'occurrence, l'accent y est mis sur la capacité des organisations à élaborer des décisions relatives au pilotage des processus. Ainsi, les organisations - appréhendées comme des [[système socio-technique|systèmes socio-techniques]]<ref name="Guy Véron pages 49">Guy Véron, « Conception des systèmes socio-techniques : apport de l’Analyse décisionnelle », pages 49 à 54, L’Armement – revue de la Délégation Général pour l’Armement, septembre 1999</ref> - sont modélisées selon l'ordonnancement des décisions et non selon le simple agencement des fonctions<ref>Guy Véron, Jean-François Vautier, Jean-Louis Poirier, « Intégration du facteur humain dans la conduite des programmes d’armement », pages 156 à 164, L’Armement – revue de la Délégation Général pour l’Armement, octobre 1998</ref>. L'Analyse décisionnelle des systèmes complexes permet donc - ''en replaçant [[donnée]]s et [[Traitement de l'information|traitements]] dans le contexte des objectifs poursuivis et des décisions prises'' - de rompre la traditionnelle boucle étrange d'interdépendance entre les schémas de traitement et les schémas de données dans le [[Système d'information]] : les uns déterminant les autres et réciproquement. Elle permet donc d'adresser le pilotage ou la régulation des processus et modélise les décisions et le contrôle de leur évolution afin de les amener à une situation concordant avec les objectifs poursuivis.|2=Ce paragraphe contient du jargon, des anglicismes et des affirmations erronées ; il est incompréhensible pour le commun des mortels|date=19 septembre 2020}}
{{pas clair | 1=
Cette discipline apporte un type de [[modélisation]] du pilotage coordonné de l'organisation et des systèmes d'information qui évite certains écueils des [[modèle (informatique)|modèles]] existants en informatique, trop [[déterministe]]s et trop tournés vers l'intérieur des organisations. En l'occurrence, l'accent y est mis sur la capacité des organisations à élaborer des décisions relatives au pilotage des processus. Ainsi, les organisations - appréhendées comme des [[système socio-technique|systèmes socio-techniques]]<ref name="Guy Véron pages 49">Guy Véron, « Conception des systèmes socio-techniques : apport de l’Analyse décisionnelle », pages 49 à 54, L’Armement – revue de la Délégation Général pour l’Armement, septembre 1999</ref> - sont modélisées selon l'ordonnancement des décisions et non selon le simple agencement des fonctions<ref>Guy Véron, Jean-François Vautier, Jean-Louis Poirier, « Intégration du facteur humain dans la conduite des programmes d’armement », pages 156 à 164, L’Armement – revue de la Délégation Général pour l’Armement, octobre 1998</ref>. L'Analyse décisionnelle des systèmes complexes permet donc - ''en replaçant [[donnée]]s et [[Traitement de l'information|traitements]] dans le contexte des objectifs poursuivis et des décisions prises'' - de rompre la traditionnelle boucle étrange d'interdépendance entre les schémas de traitement et les schémas de données dans le [[Système d'information]] : les uns déterminant les autres et réciproquement. Elle permet donc d'adresser le pilotage ou la régulation des processus et modélise les décisions et le contrôle de leur évolution afin de les amener à une situation concordant avec les objectifs poursuivis.
| 2= Ce paragraphe contient du jargon, des anglicismes et des affirmations erronées ; il est incompréhensible pour le commun des mortels|date = 19 septembre 2020}}


== Avantages ==
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== Structure ==
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[[File:Activite_analyse_decisionnelle_systemes_complexes.jpg|thumb|La délégation (ou l’automatisation) conduit à la complexification des organisations par émergence d’activités nouvelles]]Cette approche, qui place l'action humaine au premier plan<ref>{{Ouvrage|prénom1=BUCKI|nom1=J|prénom2=VERON|nom2=G|prénom3=DUCREUX|nom3=D|titre=Analyse décisionnelle des systèmes complexes. Un exemple d'interaction homme-machine. = Extrait de : Sécurité et cognition. Colloque sécurité et cognition du GIS Sciences de la cognition. Paris, 16-17 septembre 1997.|éditeur=Editions Hermès. Paris|date=1999|lire en ligne=https://portaildocumentaire.inrs.fr/Default/doc/SYRACUSE/119799/analyse-decisionnelle-des-systemes-complexes-un-exemple-d-interaction-homme-machine-extrait-de-secur|consulté le=2024-01-03}}</ref>, est structurée en ''activités'' à différents niveaux hiérarchiques<ref>{{Ouvrage|prénom1=Janusz|nom1=Bucki|prénom2=Yvon|nom2=Pesqueux|titre=Intelligence d'un système - Analyse décisionnelle des systèmes|date=1994|lire en ligne=https://hal.science/hal-00494168|consulté le=2024-01-03}}</ref>. Chaque activité y représente un centre élémentaire de prise de décisions et peut, dans la réalité, être pilotée par une machine ou un homme. L'activité se retrouve donc à l'intersection de deux boucles de régulation et dispose d'une double nature<ref>{{Article|auteur1=Janusz Bucki|titre=ANALYSE DÉCISIONNELLE ET COMPLEXITÉ|périodique=Techniques de l'Ingénieur|date=10 octobre 2002|lire en ligne=https://www.techniques-ingenieur.fr/base-documentaire/genie-industriel-th6/theorie-et-management-des-systemes-complexes-42131210/analyse-decisionnelle-des-systemes-complexes-ag1570/analyse-decisionnelle-et-complexite-ag1570niv10001.html|accès url=payant}}</ref> : elle est un ''moyen'' dont le comportement est stimulé par les objectifs qui lui sont assignés du niveau supérieur ; elle représente la ''source des objectifs'' propagés avec les décisions vers son processus. L'activité - à son niveau d'abstraction - contrôle et valide l'évolution du Processus, elle-même étant contrôlée par le niveau supérieur. L'organisation dans son ensemble est vue comme une hiérarchie opérationnelle d'activités.
[[File:Activite_analyse_decisionnelle_systemes_complexes.jpg|thumb|La délégation (ou l’automatisation) conduit à la complexification des organisations par émergence d’activités nouvelles]]Cette approche, qui place l'action humaine au premier plan<ref>{{Ouvrage|prénom1=BUCKI|nom1=J|prénom2=VERON|nom2=G|prénom3=DUCREUX|nom3=D|titre=Analyse décisionnelle des systèmes complexes. Un exemple d'interaction homme-machine. = Extrait de : Sécurité et cognition. Colloque sécurité et cognition du GIS Sciences de la cognition. Paris, 16-17 septembre 1997.|éditeur=Editions Hermès. Paris|date=1999|lire en ligne=https://portaildocumentaire.inrs.fr/Default/doc/SYRACUSE/119799/analyse-decisionnelle-des-systemes-complexes-un-exemple-d-interaction-homme-machine-extrait-de-secur|consulté le=2024-01-03}}</ref>, est structurée en ''activités'' à différents niveaux hiérarchiques<ref>{{Ouvrage|prénom1=Janusz|nom1=Bucki|prénom2=Yvon|nom2=Pesqueux|titre=Intelligence d'un système - Analyse décisionnelle des systèmes|date=1994|lire en ligne=https://hal.science/hal-00494168|consulté le=2024-01-03}}</ref>. Chaque activité y représente un centre élémentaire de prise de décisions et peut, dans la réalité, être pilotée par une machine ou un homme. Cette approche dans la modélisation de prise de décision est également la base conceptuelle d'autres méthodes similaires<ref>{{Article|prénom1=R.|nom1=Lempert|titre=A new decision sciences for complex systems|périodique=Proceedings of the National Academy of Sciences of the United States of America|volume=99|pages=7309–7313|date=2002|doi=10.1073/PNAS.082081699|lire en ligne=https://consensus.app/papers/decision-sciences-systems-lempert/dab78d93e65c581199afde80b8df84d4/|consulté le=2024-01-11}}</ref><ref>{{Article|prénom1=Gildas|nom1=Morvan|prénom2=Daniel|nom2=Dupont|prénom3=Jean-Baptiste|nom3=Soyez|prénom4=R.|nom4=Merzouki|titre=Engineering Hierarchical Complex Systems: An Agent-Based Approach. The Case of Flexible Manufacturing Systems|pages=49–60|date=2012|doi=10.1007/978-3-642-27449-7_4|lire en ligne=https://consensus.app/papers/engineering-hierarchical-complex-systems-agentbased-morvan/d03785cd96ac5f7488ce557bc680843f/|consulté le=2024-01-11}}</ref><ref>{{Article|prénom1=Longbing|nom1=Cao|prénom2=Ruwei|nom2=Dai|titre=Agent-Oriented Metasynthetic Engineering for Decision Making|périodique=Int. J. Inf. Technol. Decis. Mak.|volume=2|pages=197–215|date=2003|doi=10.1142/S0219622003000598|lire en ligne=https://consensus.app/papers/agentoriented-engineering-decision-making-cao/d3b18fd9a65250ad93c2785e89595ae7/|consulté le=2024-01-11}}</ref>, qui sous-tendent des architectures [[Système multi-agents|multi agents]] ou neuro-symboliques (en [[Intelligence artificielle|IA]]) . L'activité se retrouve donc à l'intersection de deux boucles de régulation et dispose d'une double nature<ref>{{Article|auteur1=Janusz Bucki|titre=ANALYSE DÉCISIONNELLE ET COMPLEXITÉ|périodique=Techniques de l'Ingénieur|date=10 octobre 2002|lire en ligne=https://www.techniques-ingenieur.fr/base-documentaire/genie-industriel-th6/theorie-et-management-des-systemes-complexes-42131210/analyse-decisionnelle-des-systemes-complexes-ag1570/analyse-decisionnelle-et-complexite-ag1570niv10001.html|accès url=payant}}</ref> : elle est un ''moyen'' dont le comportement est stimulé par les objectifs qui lui sont assignés du niveau supérieur ; elle représente la ''source des objectifs'' propagés avec les décisions vers son processus. L'activité - à son niveau d'abstraction - contrôle et valide l'évolution du Processus, elle-même étant contrôlée par le niveau supérieur. L'organisation dans son ensemble est vue comme une hiérarchie opérationnelle d'activités.


Elle permet donc d'adapter le [[Système d'information]] à l'[[Organisation]] et non l'inverse, comme on l'a souvent constaté avec les [[progiciels de gestion intégrés]], notamment sous la contrainte du [[passage à l'an 2000]]. Elle favorise l'analyse des spécificités du marché par la veille ([[SWOT (méthode d'analyse)|opportunités et menaces]]), et développe l'[[avantage concurrentiel]] de l'organisation (sa spécificité auto-référentielle).
Elle permet donc d'adapter le [[Système d'information]] à l'[[Organisation]] et non l'inverse, comme on l'a souvent constaté avec les [[progiciels de gestion intégrés]], notamment sous la contrainte du [[passage à l'an 2000]]. Elle favorise l'analyse des spécificités du marché par la veille ([[SWOT (méthode d'analyse)|opportunités et menaces]]), et développe l'[[avantage concurrentiel]] de l'organisation (sa spécificité auto-référentielle).

Version du 11 janvier 2024 à 13:03

L'analyse décisionnelle des systèmes complexes est une méthode formelle qui vise à fournir des méthodes et outils de pilotage des systèmes complexes ou de modélisation des environnements chaotiques (théorie du chaos). La démarche insiste sur la transdisciplinarité et inscrit donc l'Analyse décisionnelle des systèmes complexes dans le courant de pensée systémique. Enfin, elle s'inspire aussi largement du courant cybernétique.

Principe

Cette méthode apporte un type de modélisation du pilotage coordonné de l'organisation et des systèmes d'information qui évite certains écueils des modèles existants en informatique, trop déterministes et trop tournés vers l'intérieur des organisations. En l'occurrence, l'accent y est mis sur la capacité des organisations à élaborer des décisions relatives au pilotage des processus. Ainsi, les organisations - appréhendées comme des systèmes socio-techniques[1] - sont modélisées selon l'ordonnancement des décisions et non selon le simple agencement des fonctions[2]. L'Analyse décisionnelle des systèmes complexes permet donc - en replaçant données et traitements dans le contexte des objectifs poursuivis et des décisions prises - de rompre la traditionnelle boucle étrange d'interdépendance entre les schémas de traitement et les schémas de données dans le Système d'information : les uns déterminant les autres et réciproquement. Elle permet donc d'adresser le pilotage ou la régulation des processus et modélise les décisions et le contrôle de leur évolution afin de les amener à une situation concordant avec les objectifs poursuivis.[pas clair]

Avantages

Les modèles de gouvernance des systèmes d'information les plus fréquemment employés, comme CobiT, souffrent d'une relative indigence en matière d'alignement et de gestion des risques.

L'analyse décisionnelle des systèmes complexes permet un meilleur alignement stratégique, en prenant en compte plusieurs aspects[3] de l'activité des organisations qui n'étaient pas traités par la modélisation traditionnelle[4] comme :

Structure

La délégation (ou l’automatisation) conduit à la complexification des organisations par émergence d’activités nouvelles

Cette approche, qui place l'action humaine au premier plan[8], est structurée en activités à différents niveaux hiérarchiques[9]. Chaque activité y représente un centre élémentaire de prise de décisions et peut, dans la réalité, être pilotée par une machine ou un homme. Cette approche dans la modélisation de prise de décision est également la base conceptuelle d'autres méthodes similaires[10][11][12], qui sous-tendent des architectures multi agents ou neuro-symboliques (en IA) . L'activité se retrouve donc à l'intersection de deux boucles de régulation et dispose d'une double nature[13] : elle est un moyen dont le comportement est stimulé par les objectifs qui lui sont assignés du niveau supérieur ; elle représente la source des objectifs propagés avec les décisions vers son processus. L'activité - à son niveau d'abstraction - contrôle et valide l'évolution du Processus, elle-même étant contrôlée par le niveau supérieur. L'organisation dans son ensemble est vue comme une hiérarchie opérationnelle d'activités.

Elle permet donc d'adapter le Système d'information à l'Organisation et non l'inverse, comme on l'a souvent constaté avec les progiciels de gestion intégrés, notamment sous la contrainte du passage à l'an 2000. Elle favorise l'analyse des spécificités du marché par la veille (opportunités et menaces), et développe l'avantage concurrentiel de l'organisation (sa spécificité auto-référentielle).

Références

  1. Guy Véron, « Conception des systèmes socio-techniques : apport de l’Analyse décisionnelle », pages 49 à 54, L’Armement – revue de la Délégation Général pour l’Armement, septembre 1999
  2. Guy Véron, Jean-François Vautier, Jean-Louis Poirier, « Intégration du facteur humain dans la conduite des programmes d’armement », pages 156 à 164, L’Armement – revue de la Délégation Général pour l’Armement, octobre 1998
  3. « Analyse décisionnelle des systèmes complexes » Accès payant, sur Techniques de l'Ingénieur, (consulté le )
  4. Robert Reix, « SYSTEMES D’INFORMATION ET MANAGEMENT DES ORGANISATIONS », Vuibert, septembre 2004
  5. "L'agrégation des polyvalences élémentaires ne vaut pas <...> la polyvalence globale" : Françoise DUPUICH, Sandra ENLART, "les compétences managériales", pages 6, 7 et note 10, « nouvelles-carrieres.fr »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?)
  6. Philippe GAUTIER, « RFID et acquisition de données évènementielles : retours d'expérience chez Bénédicta », pages 94 à 96, Systèmes d'Information et Management - revue trimestrielle N°2 Vol. 12, 2007, ISSN 1260-4984 / (ISBN 9782747212908), éditions ESKA. revuesim.free.fr
  7. Samuel MERCIER, "L’instrumentalisation des valeurs : une ressource stratégique pour l’entreprise ? La démarche du groupe Fournier", page 4, IAE Dijon, Université de Bourgogne, u-bourgogne.fr
  8. BUCKI J, VERON G et DUCREUX D, Analyse décisionnelle des systèmes complexes. Un exemple d'interaction homme-machine. = Extrait de : Sécurité et cognition. Colloque sécurité et cognition du GIS Sciences de la cognition. Paris, 16-17 septembre 1997., Editions Hermès. Paris, (lire en ligne)
  9. Janusz Bucki et Yvon Pesqueux, Intelligence d'un système - Analyse décisionnelle des systèmes, (lire en ligne)
  10. R. Lempert, « A new decision sciences for complex systems », Proceedings of the National Academy of Sciences of the United States of America, vol. 99,‎ , p. 7309–7313 (DOI 10.1073/PNAS.082081699, lire en ligne, consulté le )
  11. Gildas Morvan, Daniel Dupont, Jean-Baptiste Soyez et R. Merzouki, « Engineering Hierarchical Complex Systems: An Agent-Based Approach. The Case of Flexible Manufacturing Systems », {{Article}} : paramètre « périodique » manquant,‎ , p. 49–60 (DOI 10.1007/978-3-642-27449-7_4, lire en ligne, consulté le )
  12. Longbing Cao et Ruwei Dai, « Agent-Oriented Metasynthetic Engineering for Decision Making », Int. J. Inf. Technol. Decis. Mak., vol. 2,‎ , p. 197–215 (DOI 10.1142/S0219622003000598, lire en ligne, consulté le )
  13. Janusz Bucki, « ANALYSE DÉCISIONNELLE ET COMPLEXITÉ », Techniques de l'Ingénieur,‎ (lire en ligne Accès payant)

Voir aussi

Liens externes