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== Histoire ==
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Selon une légende indienne populaire, c'est lors d'un pèlerinage à [[la Mecque]] au {{s|XVI}} que {{lien|Baba Budan}}, un saint [[soufi]] vénéré de l'État du [[Karnataka]], a découvert les merveilles du café<ref>Prasad, G. J. V. (2017). [https://link.springer.com/chapter/10.1007/978-981-10-5332-0_6 "Idli, Dosai, Sambar, Coffee: Consuming Tamil Identity"]. The English Paradigm in India: 91–100. doi:10.1007/978-981-10-5332-0_6. ISBN 978-981-10-5331-3. </ref>. Désireux de cultiver du café chez lui, il a fait passer en fraude sept grains de café du port yéménite de [[Mokha]] dans ses vêtements. De retour chez lui, il a planté les grains sur les pentes des collines de Chandragiri dans le district de Chickmagaluru, dans l'[[État de Mysore]] (l'actuel Karnataka). Cette chaîne de collines a été baptisée plus tard en son honneur {{lien|trad=Baba Budan giri|fr=collines de Baba Budan}}. Sa tombe se trouve près de [[Chikmagalur]]<ref>[[The Indian Express]], Uma Mahadevan Dasgupta, [https://indianexpress.com/article/express-sunday-eye/brew-me-a-story-chikmagalur-indian-coffee-bengaluru-vivek-shanbhag-ghachar-ghochar-poornachandra-tejaswi-tabarana-kathe-indian-coffee-house-workers-movement-history-6163434/ Brew Me a Story], 15 décembre 2019</ref>.
Selon une légende indienne populaire, c'est lors d'un pèlerinage à [[la Mecque]] au {{s|XVI}} que {{lien|Baba Budan}}, un saint [[soufi]] vénéré de l'État du [[Karnataka]], a découvert les merveilles du café<ref>Prasad, G. J. V. (2017). [https://link.springer.com/chapter/10.1007/978-981-10-5332-0_6 "Idli, Dosai, Sambar, Coffee: Consuming Tamil Identity"]. The English Paradigm in India: 91–100 {{identifiants biblio|doi=10.1007/978-981-10-5332-0_6|isbn=978-981-10-5331-3}}. </ref>. Désireux de cultiver du café chez lui, il a fait passer en fraude sept grains de café du port yéménite de [[Mokha]] dans ses vêtements. De retour chez lui, il a planté les grains sur les pentes des collines de Chandragiri dans le district de Chickmagaluru, dans l'[[État de Mysore]] (l'actuel Karnataka). Cette chaîne de collines a été baptisée plus tard en son honneur {{lien|trad=Baba Budan giri|fr=collines de Baba Budan}}. Sa tombe se trouve près de [[Chikmagalur]]<ref>[[The Indian Express]], Uma Mahadevan Dasgupta, [https://indianexpress.com/article/express-sunday-eye/brew-me-a-story-chikmagalur-indian-coffee-bengaluru-vivek-shanbhag-ghachar-ghochar-poornachandra-tejaswi-tabarana-kathe-indian-coffee-house-workers-movement-history-6163434/ Brew Me a Story], {{date-|15 décembre 2019}}</ref>.


Le révérend Edward Terry, aumônier de Sir [[Thomas Roe]] qui était ambassadeur à la cour de l'empereur [[Jahângîr]], fournit un compte rendu détaillé de son usage (1616) :
Le révérend Edward Terry, aumônier de Sir [[Thomas Roe]] qui était ambassadeur à la cour de l'empereur [[Jahângîr]], fournit un compte rendu détaillé de son usage (1616) :
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== Grains ==
== Grains ==
Le café est cultivé en Inde depuis les années 1600, lorsqu'il a été apporté en Inde du Yémen par le saint musulman Baba Budan<ref>Wild, Anthony (10 April 1995). The East India Company Book of Coffee. Harper Collins. ISBN 0004127390.</ref>. Les grains de café les plus couramment utilisés sont l'[[Arabica (café)|arabica]] et le [[robusta]]. Ils sont cultivés dans différents États du [[sud de l'Inde]], notamment dans les collines du [[Karnataka]] (Kodagu, Chikkamagalur et Hassan), du [[Tamil Nadu]] ([[District des Nilgiris]], [[Yercaud]] et [[Kodaikanal]]), du [[Kerala]] ([[Malabar (région)|région de Malabar]]) et de l'[[Andhra Pradesh]] ({{lien|trad=Araku Valley|fr=vallée d'Araku}}). Les grains sont généralement moyennement [[torréfié]]s et finement moulus et mélangés à de la [[Chicorée (boisson)|chicorée]] torréfiée. La composition finale de la poudre de café est généralement constituée de quantités égales de grains réguliers de Plantation A (arabica lavé) et de grains de {{lien|trad=Peaberry|fr=Peaberry (café)|texte=''peaberry''}}, auxquels on ajoute entre 10 et 30 % de chicorée, ce qui produit un arôme, une épaisseur et une couleur distincts dans le café brassé obtenu.
Le café est cultivé en Inde depuis les années 1600, lorsqu'il a été apporté en Inde du Yémen par le saint musulman Baba Budan<ref>Wild, Anthony (10 April 1995). The East India Company Book of Coffee. Harper Collins {{ISBN|0004127390}}.</ref>. Les grains de café les plus couramment utilisés sont l'[[Arabica (café)|arabica]] et le [[robusta]]. Ils sont cultivés dans différents États du [[sud de l'Inde]], notamment dans les collines du [[Karnataka]] (Kodagu, Chikkamagalur et Hassan), du [[Tamil Nadu]] ([[District des Nilgiris]], [[Yercaud]] et [[Kodaikanal]]), du [[Kerala]] ([[Malabar (région)|région de Malabar]]) et de l'[[Andhra Pradesh]] ({{lien|trad=Araku Valley|fr=vallée d'Araku}}). Les grains sont généralement moyennement [[torréfié]]s et finement moulus et mélangés à de la [[Chicorée (boisson)|chicorée]] torréfiée. La composition finale de la poudre de café est généralement constituée de quantités égales de grains réguliers de Plantation A (arabica lavé) et de grains de {{lien|trad=Peaberry|fr=Peaberry (café)|texte=''peaberry''}}, auxquels on ajoute entre 10 et 30 % de chicorée, ce qui produit un arôme, une épaisseur et une couleur distincts dans le café brassé obtenu.


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Traditionnellement, le café est consommé en ajoutant 1 à 2 cuillères à soupe de l'infusion à une tasse de lait bouillant avec la quantité de sucre souhaitée. Le café est bu dans le ''tumbler'' (bien qu'il s'agisse d'un mot d'origine anglaise, il semble que ce soit le nom le plus communément utilisé pour ce récipient), mais il est souvent refroidi d'abord avec un ''dabarah'' (également prononcé dans certaines régions comme ''davarah''), une large soucoupe en métal avec des parois à rebords.
Traditionnellement, le café est consommé en ajoutant 1 à 2 cuillères à soupe de l'infusion à une tasse de lait bouillant avec la quantité de sucre souhaitée. Le café est bu dans le ''tumbler'' (bien qu'il s'agisse d'un mot d'origine anglaise, il semble que ce soit le nom le plus communément utilisé pour ce récipient), mais il est souvent refroidi d'abord avec un ''dabarah'' (également prononcé dans certaines régions comme ''davarah''), une large soucoupe en métal avec des parois à rebords.


Le café est généralement servi après avoir fait des allers-retours entre la ''dabara'' et le gobelet en faisant de grands mouvements d'arc de cercle avec la main. Cette opération a plusieurs objectifs : mélanger soigneusement les ingrédients (y compris le sucre), refroidir le café chaud jusqu'à ce qu'il soit prêt à être dégusté et, surtout, aérer le mélange sans ajouter d'eau (comme avec une baguette à vapeur utilisée pour faire mousser les [[Cappuccino (café)|cappuccinos]]). Une anecdote liée à la distance entre la tasse verseuse et la tasse réceptrice a donné un autre nom à cette boisson, le "café mètre"<ref>Tube.fr, [https://www.tubefr.com/boire-du-cafe-filtre-comme-un-indien-du-sud.html Boire du café filtre comme un Indien du Sud]]</ref>.
Le café est généralement servi après avoir fait des allers-retours entre la ''dabara'' et le gobelet en faisant de grands mouvements d'arc de cercle avec la main. Cette opération a plusieurs objectifs : mélanger soigneusement les ingrédients (y compris le sucre), refroidir le café chaud jusqu'à ce qu'il soit prêt à être dégusté et, surtout, aérer le mélange sans ajouter d'eau (comme avec une baguette à vapeur utilisée pour faire mousser les [[Cappuccino (café)|cappuccinos]]). Une anecdote liée à la distance entre la tasse verseuse et la tasse réceptrice a donné un autre nom à cette boisson, le "café mètre"<ref>Tube.fr, [https://www.tubefr.com/boire-du-cafe-filtre-comme-un-indien-du-sud.html Boire du café filtre comme un Indien du Sud]</ref>.


== Culture ==
== Culture ==

Version du 8 février 2022 à 09:04

Café filtre indien
Kaapi
Image illustrative de l’article Café filtre indien

Pays d’origine Drapeau de l'Inde Inde
Principaux ingrédients Café, chicorée, lait, eau

Le café filtre indien est une boisson au café préparée en mélangeant du lait mousseux et bouilli avec l'infusion obtenue par percolation de poudre de café finement moulue dans un filtre indien traditionnel. Cette boisson indienne est également appelée café filtre de Madras, café degré de Kumbakonam, café filtre de Mylapore, café filtre de Mysore, café Palakkad Iyer ou café filtre du sud de l'Inde (Kaapi). En dehors de l'Inde, le terme "café filtre" peut faire référence à l'infusion goutte à goutte, qui est une forme distincte de préparation du café.

Histoire

Les collines de Baba Budan (en).

Selon une légende indienne populaire, c'est lors d'un pèlerinage à la Mecque au XVIe siècle que Baba Budan (en), un saint soufi vénéré de l'État du Karnataka, a découvert les merveilles du café[1]. Désireux de cultiver du café chez lui, il a fait passer en fraude sept grains de café du port yéménite de Mokha dans ses vêtements. De retour chez lui, il a planté les grains sur les pentes des collines de Chandragiri dans le district de Chickmagaluru, dans l'État de Mysore (l'actuel Karnataka). Cette chaîne de collines a été baptisée plus tard en son honneur collines de Baba Budan (en). Sa tombe se trouve près de Chikmagalur[2].

Le révérend Edward Terry, aumônier de Sir Thomas Roe qui était ambassadeur à la cour de l'empereur Jahângîr, fournit un compte rendu détaillé de son usage (1616) :

« Beaucoup de gens là-bas (en Inde), qui sont stricts dans leur religion, ne boivent pas de vin du tout ; mais ils utilisent une liqueur, plus saine qu'agréable, qu'ils appellent café, faite d'une graine noire bouillie dans l'eau, ce qui lui donne presque la même couleur, mais n'altère que très peu le goût de l'eau. Néanmoins, il est très bon pour faciliter la digestion, pour vivifier l'esprit et pour purifier le sang. »

La Compagnie britannique des Indes orientales a apporté de nouvelles influences. David Burton, historien de l'alimentation basé en Nouvelle-Zélande, écrit dans son ouvrage The Raj at Table (1993) :

« Le premier café de l'Inde a ouvert ses portes à Calcutta après la bataille de Plassey en 1780. Peu de temps après, John Jackson et Cottrell Barrett ont ouvert le premier café de Madras, qui a été suivi en 1792 par l'Exchange Coffee Tavern au Muslim, situé à l'embouchure du Fort de Madras. L'entreprenant propriétaire de ce dernier annonça qu'il allait gérer son café sur le même modèle que la Lloyd's de Londres, en tenant un registre des arrivées et des départs des navires, et en proposant à ses clients la lecture de journaux indiens et européens. D'autres maisons offraient également l'usage gratuit de tables de billard, rentrant dans leurs frais avec le prix élevé d'une roupie pour un plat de café. »

Le café filtre indien a été popularisé par les Indian Coffee House (en) gérées par le Coffee Board of India (en) depuis le milieu des années 1940. Il est devenu la boisson de millions de personnes après l'émergence de coffee houses indiens plus populaires au milieu des années 1950.

Le café filtre indien a migré à l'étranger au début du XXe siècle siècle vers la Malaisie et Singapour, où le kopi tarik (café tiré) est un proche cousin du café filtre de Madras, vendu au mètre, et a été introduit dans les kopi tiams de bord de route gérés à l'origine par des Indiens musulmans.

Grains

Le café est cultivé en Inde depuis les années 1600, lorsqu'il a été apporté en Inde du Yémen par le saint musulman Baba Budan[3]. Les grains de café les plus couramment utilisés sont l'arabica et le robusta. Ils sont cultivés dans différents États du sud de l'Inde, notamment dans les collines du Karnataka (Kodagu, Chikkamagalur et Hassan), du Tamil Nadu (District des Nilgiris, Yercaud et Kodaikanal), du Kerala (région de Malabar) et de l'Andhra Pradesh (vallée d'Araku (en)). Les grains sont généralement moyennement torréfiés et finement moulus et mélangés à de la chicorée torréfiée. La composition finale de la poudre de café est généralement constituée de quantités égales de grains réguliers de Plantation A (arabica lavé) et de grains de peaberry (en), auxquels on ajoute entre 10 et 30 % de chicorée, ce qui produit un arôme, une épaisseur et une couleur distincts dans le café brassé obtenu.

Préparation

Café filtre vendu dans la rue

Le café filtre de l'Inde du Sud est préparé à l'aide d'un dispositif métallique qui ressemble à deux tasses cylindriques, dont l'une a un fond percé qui s'emboîte dans le haut de la tasse tumbler, laissant un grand espace en dessous pour recevoir le café infusé. La tasse supérieure comporte deux parties amovibles : un disque de pression percé avec une poignée centrale et un couvercle.

La tasse supérieure est remplie de café fraîchement moulu. Le marc est ensuite comprimé (tassé) à l'aide du disque à tige pour former une couche uniforme sur le fond percé de la tasse. Plus la mouture du café est grossière, plus il faut tasser le café pour obtenir la même extraction. Le disque de pressage restant en place, la tasse supérieure est emboîtée dans le haut du gobelet ; de l'eau bouillante est versée. Le couvercle est placé sur le dessus, et on laisse l'appareil égoutter lentement le café infusé dans le fond. La chicorée retient l'eau chaude plus longtemps, laissant l'eau se dissoudre et extraire davantage de café moulu.

L'infusion obtenue est généralement beaucoup plus forte que le café filtre occidental, et souvent plus forte que l'espresso.

Traditionnellement, le café est consommé en ajoutant 1 à 2 cuillères à soupe de l'infusion à une tasse de lait bouillant avec la quantité de sucre souhaitée. Le café est bu dans le tumbler (bien qu'il s'agisse d'un mot d'origine anglaise, il semble que ce soit le nom le plus communément utilisé pour ce récipient), mais il est souvent refroidi d'abord avec un dabarah (également prononcé dans certaines régions comme davarah), une large soucoupe en métal avec des parois à rebords.

Le café est généralement servi après avoir fait des allers-retours entre la dabara et le gobelet en faisant de grands mouvements d'arc de cercle avec la main. Cette opération a plusieurs objectifs : mélanger soigneusement les ingrédients (y compris le sucre), refroidir le café chaud jusqu'à ce qu'il soit prêt à être dégusté et, surtout, aérer le mélange sans ajouter d'eau (comme avec une baguette à vapeur utilisée pour faire mousser les cappuccinos). Une anecdote liée à la distance entre la tasse verseuse et la tasse réceptrice a donné un autre nom à cette boisson, le "café mètre"[4].

Culture

Le café est une sorte d'icône culturelle dans tous les États de l'Inde du Sud, comme le Karnataka, le Tamil Nadu, l'Andhra Pradesh, le Telangana et le Kerala. Il est de coutume d'offrir une tasse de café ou de thé à tout visiteur. Le café est devenu très populaire sous la domination britannique. Jusqu'au milieu du XXe siècle siècle, les ménages traditionnels n'utilisaient pas de sucre cristallisé mais du jaggery ou du miel dans le café.

Dénominations

  • Un nom traditionnel kannada pour le café est boondh Bisneeru. Ce terme était populaire il y a environ deux générations, et a depuis perdu la faveur de l'usage populaire.
  • En tamoul, on l'appelle குழம்பி (kuɻambi ou kuzhambi ou kulambi). Ce mot n'est utilisé que dans les milieux universitaires et non dans l'usage quotidien. Ils l'appellent même கொட்டைவடி நீர் (kottaivadi neer). Même ce mot n'est pas utilisé dans l'usage quotidien. Mais காப்பி (kaapi) est un mot très utilisé pour désigner le café en tamoul.
  • Un terme souvent entendu pour désigner un café de haute qualité est le café degree. Le lait certifié pur à l'aide d'un lactomètre était appelé lait degré en raison d'une association erronée avec le thermomètre. On prétend que le café préparé avec du lait degré est devenu le café degré. Une autre origine possible du terme est la chicorée utilisée pour préparer le café. La prononciation sud-indienne de la chicorée serait devenue chigory, puis digory, et enfin degree. Une autre explication est que lorsque le café est infusé pour la première fois, on l'appelle le premier degré ou simplement le "café degré". C'est le café qui a la saveur la plus forte et la force nécessaire pour être mélangé à du lait sans en édulcorer le goût. Dans les foyers moins fortunés, le café est infusé une deuxième ou une troisième fois à partir de la même charge initiale et est appelé respectivement café de deuxième ou de troisième degré, car il est moins fort [citation nécessaire]. Une autre explication encore pourrait être que le café était mélangé en le versant d'une tasse à l'autre, il doit être versé selon un certain angle ou "degré" pour un meilleur goût

Références

  1. Prasad, G. J. V. (2017). "Idli, Dosai, Sambar, Coffee: Consuming Tamil Identity". The English Paradigm in India: 91–100 (ISBN 978-981-10-5331-3, DOI 10.1007/978-981-10-5332-0_6).
  2. The Indian Express, Uma Mahadevan Dasgupta, Brew Me a Story,
  3. Wild, Anthony (10 April 1995). The East India Company Book of Coffee. Harper Collins (ISBN 0004127390).
  4. Tube.fr, Boire du café filtre comme un Indien du Sud