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* [[Triphalangie]] : Présence d'une troisième phalange du pouce.
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** [[Pentadactylie]] : Triphalangie où le pouce n'est pas opposable.
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=== Doigts fripés ===
Jusqu'en 2011, les scientifiques expliquaient le phénomène des doigts et des orteils qui se rident sous l’effet de l’eau par la réduction de l'imperméabilité de la [[couche cornée]] de l'[[épiderme]]. L'eau traversant cette couche protectrice pénétre dans les [[cornéocyte]]s qui gonflent par [[Osmose|réaction osmotique]]. Comme les jonctions intercellulaires qui lient les cellules de la couche cornée aux couches épidermiques plus profondes gardent leur volume, la couche externe se plisse. La peau des mains et des pieds étant plus épaisse (1 mm), dix fois plus que la couche du ventre ou du dos, elle absorbe donc jusqu'à dix fois plus d'eau et, de ce fait, donne des plissements bien marqués et cet aspect parcheminé caractéristique.

Depuis longtemps, les chercheurs ont constaté que ces rides ne se forment pas sur des doigts qui après avoir été sectionnés, ont été greffés, ce qui suggère l'intervention du [[système nerveux sympathique]] qui, sous l’effet de l’eau, provoque la [[vasoconstriction]] cutanée. Cette réaction a pour effet de réduire le volume de tissus de la couche dermique alors que celui de la couche épidermique, non vascularisé, reste constant, ce qui fait friper la peau. À partir de cette explication nerveuse (et non plus osmotique), des biologistes évolutionnistes exposent une nouvelle théorie sur la fonction des rides qui apparaissent sur les mains et les pieds humectés. En 2011, ils suggèrent que ces plis forment un réseau de canaux divergents qui augmenteraient la préhension des objets mouillés et améliorerait l’adhérence des extrémités sur un support humide<ref>{{Article|langue=en|auteur=M. Changizi, R. Weber, R. Kotecha, J. Palazzo|titre=Are Wet-Induced Wrinkled Fingers Primate Rain Treads ?|périodique=Brain, Behavior and Evolution|date=2011|volume=77|numéro=4|pages=286–290|doi=10.1159/000328223}}</ref>. En 2013, une étude semble apporter la preuve empirique : des volontaires ayant les doigts fripés mettent en moyenne 12 % de temps en moins pour attraper des billes de verre et des plombs de pêche que ceux qui avaient les mains sèches avant<ref>{{Article|langue=en|auteur=Kyriacos Kareklas, Daniel Nettle, Tom V. Smulders|titre=Water-induced finger wrinkles improve handling of wet objects|périodique=Biology Letters|date=23 avril 2013|volume=9|numéro=2|pages=|doi=10.1098/rsbl.2012.0999}}</ref>. Cependant une étude en 2014 ne parvient pas à reproduire ces résultats, rappelant les questions non résolues (comment expliquer que le phénomène de flétrissement se retrouve seulement chez les humains et les macaques ? ou que ce phénomène se produit en présence d'eau froide, qu'il ne se produit pas lorsque l'apport de sang est coupé)<ref>{{Article|langue=en|auteur=Julia Haseleu , Damir Omerbašić , Henning Frenzel, Manfred Gross, Gary R. Lewin |titre=Water-Induced Finger Wrinkles Do Not Affect Touch Acuity or Dexterity in Handling Wet Objects|périodique=PLoS ONE|date=8 janvier 2014|volume=|numéro=|pages=|doi=10.1371/journal.pone.0084949}}</ref>.


== Biologie ==
== Biologie ==

Version du 19 août 2016 à 04:09

Index de la main gauche.

Les doigts (du grec ancien δάκτυλος, qui a évolué en latin digitus, doigt) sont les extrémités articulées des mains et des pieds de l'homme et de certains animaux. La présence de doigts caractérise le clade des tétrapodes.

Doigts humains

Les cinq doigts du pied sont nommés orteils. Les cinq doigts de la main sont :

  • le pouce, essentiel à la préhension ;
  • l'index, qui montre ;
  • le majeur ou médius, le plus grand ;
  • l'annulaire, qui dans certaines cultures porte l'anneau de mariage ;
  • l'auriculaire, le plus petit, qui s'occupe si bien de l'oreille (auris en latin).

Ils sont numérotés de I à V en chiffres romains en partant du pouce.

Un doigt est composé de trois phalanges, sauf le pouce et le gros orteil, qui n'en ont que deux. Il s'agit, en partant de la paume, de la phalange, la phalangine et de la phalangette.

C'est sur cette dernière que pousse l'ongle. Cette phalange est très innervée, ce qui donne une grande sensibilité au doigt, essentiellement au niveau de la pulpe — l'extrémité charnue du doigt — comprenant un grand nombre de récepteurs tactiles entre autres. Les ridules qui sont à l'origine de notre empreinte digitale jouent un rôle important d'amplification des sensations de grain et de texture dans l'exploration des objets que nous touchons. Quand la peau du bout du doigt caresse une surface, les ridules provoquent des micro-vibrations détectées par le système nerveux et interprétées par le cerveau (on a montré que c'était également possible avec une peau synthétique, qui amplifie les vibrations quand elle est couverte de fines rides)[1].

Les jonctions entre les os du doigt sont nommés les articulations interphalangienne. Ceux entre les doigts et la paume de la main sont nommés les articulations métacarpo-phalangienne.

Malformation des doigts

Plusieurs malformations, la plupart d'ordre génétique, peuvent se manifester lors de la formation des doigts :

  • Clinodactylie : Angulation excessive d’un doigt dans le plan radio-ulnaire.
  • Oligodactylie : Absence d'un ou plusieurs doigts.
    • Syndactylie : Fusion d'un ou plusieurs doigts.
    • Ectrodactylie : Absence de doigts résultant en la formation d'une « pince ».
  • Polydactylie : Présence d'un ou plusieurs doigts supplémentaires.
  • Triphalangie : Présence d'une troisième phalange du pouce.

Doigts fripés

Jusqu'en 2011, les scientifiques expliquaient le phénomène des doigts et des orteils qui se rident sous l’effet de l’eau par la réduction de l'imperméabilité de la couche cornée de l'épiderme. L'eau traversant cette couche protectrice pénétre dans les cornéocytes qui gonflent par réaction osmotique. Comme les jonctions intercellulaires qui lient les cellules de la couche cornée aux couches épidermiques plus profondes gardent leur volume, la couche externe se plisse. La peau des mains et des pieds étant plus épaisse (1 mm), dix fois plus que la couche du ventre ou du dos, elle absorbe donc jusqu'à dix fois plus d'eau et, de ce fait, donne des plissements bien marqués et cet aspect parcheminé caractéristique.

Depuis longtemps, les chercheurs ont constaté que ces rides ne se forment pas sur des doigts qui après avoir été sectionnés, ont été greffés, ce qui suggère l'intervention du système nerveux sympathique qui, sous l’effet de l’eau, provoque la vasoconstriction cutanée. Cette réaction a pour effet de réduire le volume de tissus de la couche dermique alors que celui de la couche épidermique, non vascularisé, reste constant, ce qui fait friper la peau. À partir de cette explication nerveuse (et non plus osmotique), des biologistes évolutionnistes exposent une nouvelle théorie sur la fonction des rides qui apparaissent sur les mains et les pieds humectés. En 2011, ils suggèrent que ces plis forment un réseau de canaux divergents qui augmenteraient la préhension des objets mouillés et améliorerait l’adhérence des extrémités sur un support humide[2]. En 2013, une étude semble apporter la preuve empirique : des volontaires ayant les doigts fripés mettent en moyenne 12 % de temps en moins pour attraper des billes de verre et des plombs de pêche que ceux qui avaient les mains sèches avant[3]. Cependant une étude en 2014 ne parvient pas à reproduire ces résultats, rappelant les questions non résolues (comment expliquer que le phénomène de flétrissement se retrouve seulement chez les humains et les macaques ? ou que ce phénomène se produit en présence d'eau froide, qu'il ne se produit pas lorsque l'apport de sang est coupé)[4].

Biologie

L'ordre de création des doigts, lors du développement du fœtus est le suivant : annulaire, auriculaire, majeur, index et enfin pouce.

Les doigts ne contiennent pas de muscle. Ils sont reliés par des tendons à des muscles extenseurs et fléchisseurs situés dans l'avant-bras.

Les doigts deviennent fripés sous l’effet de l'eau : l’agencement des rides en un réseau de canaux divergents, non connectés permet à l’eau de s'écouler plus efficacement lors d’une pression des doigts sur un support, offrant ainsi une meilleure adhérence[5].

Symbolique

  • Croiser deux doigts (notamment l'index et le majeur) :
    • peut être destiné à porter chance. Je croise les doigts pour que tu y arrives.
    • rend un serment caduc et sans valeur.
  • Lever le majeur (Doigt d'honneur) :
    • En France, ce geste signifie plus ou moins « mets ce doigt dans ton anus ».
    • Au Québec, ce geste signifie dans le langage familier Fuck you!.
  • Le pouce et le doigt ont été ou sont à de nombreux endroits du globe des unités de mesure (variables selon l'endroit ou l'époque).

Gestuelle

La gestuelle des doigts et des mains constitue un véritable langage. Si beaucoup de gestes sont universels, leur signification par contre, est le plus souvent culturelle.

Une punition traditionnelle que l'on retrouve dans de nombreuses régions du monde (Europe, Asie, Afrique) consiste à frapper les doigts : le pouce, l'index et le majeur sont réunis et reçoivent les coups donnés par une règle, une baguette de bois souple ou un bambou. Ce type de punition était notamment utilisé en France et au Québec par les instituteurs dans la première moitié du XXe siècle.

Expressions utilisant le mot doigt

  • Les doigts dans le nez : facilement.
  • Être à deux doigts de… : être très proche d'un résultat.
  • Mettre le doigt dans l'engrenage : s'engager dans un processus ou une démarche qui présente des risques de dérive.
  • Se mettre/fourrer le doigt dans l'œil (jusqu'au coude/à l'omoplate) : s'illusionner, se tromper complètement.
  • Se faire taper sur les doigts : se faire réprimander.
  • S'en mordre les doigts : regretter.
  • Se rouler/tourner les pouces : ne rien faire.
  • Savoir/connaître sur le bout des doigts/du doigt : connaître parfaitement.
  • Toucher du doigt : s'approcher de la solution.
  • À s'en lécher les doigts : se dit d'un mets que l'on trouve savoureux.
  • Mettre le doigt dessus/sur : Se rendre compte d'un problème, d'une difficulté.
  • Se sortir les doigts du cul (fam) : se mettre au travail.
  • Montrer du doigt quelqu'un ou quelque chose : accuser.
  • C'est le doigt de Dieu : désigne l'action divine (bible, exode, 8,15).
  • Avec doigté : avec tact ou avec adresse
  • Mon petit doigt m'a/me dit… : mon intuition me dit que…
  • Passer la bague au doigt : épouser quelqu'un.
  • Filer entre les doigts : parvenir à s'échapper.
  • Ne pas lever/remuer le [moindre] petit doigt : ne pas faire le moindre effort.
  • Avoir l’argent qui brûle les doigts : être très dépensier.
  • Comme les deux doigts de la main : qu'on ne peut imaginer l'un sans l'autre.
  • Ne rien [savoir] faire de ses dix doigts : ne pas être dégourdi, débrouillard, ou être paresseux.
  • Avoir des doigts de fées : être très habile pour un travail manuel.
  • Mettre le doigt sur la plaie : toucher un point sensible (au sens figuré).
  • Donner un coup de pouce : aider.
  • Avoir les pouces verts : être habile dans le domaine du jardinage.
  • Mettre le doigt entre l'arbre et l'écorce : se mêler d'un conflit extérieur.
  • Pris le(s) doigt(s) dans la confiture : reconnu coupable d'un abus (par exemple : d'un abus de biens sociaux).

Notes et références

  1. Scheibert et al. The Role of Fingerprints in the Coding of Tactile Information Probed with a Biomimetic Sensor ; Science, doi:10.1126/science.1166467, 2009
  2. (en) M. Changizi, R. Weber, R. Kotecha, J. Palazzo, « Are Wet-Induced Wrinkled Fingers Primate Rain Treads ? », Brain, Behavior and Evolution, vol. 77, no 4,‎ , p. 286–290 (DOI 10.1159/000328223)
  3. (en) Kyriacos Kareklas, Daniel Nettle, Tom V. Smulders, « Water-induced finger wrinkles improve handling of wet objects », Biology Letters, vol. 9, no 2,‎ (DOI 10.1098/rsbl.2012.0999)
  4. (en) Julia Haseleu , Damir Omerbašić , Henning Frenzel, Manfred Gross, Gary R. Lewin, « Water-Induced Finger Wrinkles Do Not Affect Touch Acuity or Dexterity in Handling Wet Objects », PLoS ONE,‎ (DOI 10.1371/journal.pone.0084949)
  5. (en) Mark Changizi, Romann Weber, Ritesh Kotecha, Joseph Palazzo, « Are Wet-Induced Wrinkled Fingers Primate Rain Treads? », Journal Brain Behavior Evolution, vol. 77, no 4,‎ (DOI 10.1159/000328223)

Voir aussi

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Articles connexes

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