Élection présidentielle brésilienne de 1955
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Élection présidentielle brésilienne de 1955 | ||||||||||||||
Type d’élection | Élection présidentielle | |||||||||||||
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Corps électoral et résultats | ||||||||||||||
Population | 63 133 878 | |||||||||||||
Inscrits | 15 243 246 | |||||||||||||
Votants | 9 097 014 | |||||||||||||
59,68 %[1] 12,4 | ||||||||||||||
Votes exprimés | 8 624 977 | |||||||||||||
Votes blancs | 161 852 | |||||||||||||
Votes nuls | 310 185 | |||||||||||||
Juscelino Kubitschek – Parti social démocratique | ||||||||||||||
Liste
Parti social démocratique
Parti travailliste brésilien Parti républicain Parti travailliste national Parti social-démocrate brésilien Parti travailliste républicain | ||||||||||||||
Voix | 3 077 411 | |||||||||||||
35,68 % | ||||||||||||||
Juarez Távora (pt) – Union démocratique nationale | ||||||||||||||
Voix | 2 610 462 | |||||||||||||
30,27 % | ||||||||||||||
Ademar de Barros – Parti social progressiste (en) | ||||||||||||||
Voix | 2 222 897 | |||||||||||||
25,77 % | ||||||||||||||
Plínio Salgado – Parti de la représentation populaire (en) | ||||||||||||||
Voix | 714 353 | |||||||||||||
8,28 % | ||||||||||||||
Résultats de l'élection par État | ||||||||||||||
Président de la république des États-Unis du Brésil | ||||||||||||||
Sortant | Élu | |||||||||||||
Nereu de Oliveira Ramos[a] Parti social démocratique |
Juscelino Kubitschek Parti social démocratique | |||||||||||||
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L'élection présidentielle brésilienne de 1955 est la seizième élection présidentielle depuis la proclamation de la République en 1889. Elle se déroule le lundi .
Modalités
[modifier | modifier le code]L'élection se déroule au scrutin uninominal majoritaire à un tour, le candidat arrivant en tête remportant l'élection qu'il ait la majorité absolue ou la majorité relative[2].
Contexte
[modifier | modifier le code]L'élection se déroule un peu plus d'un an après le suicide du président Getúlio Vargas.
Dès son retour au pouvoir, le président Vargas avait rencontré l'opposition du Congrès qui n'était pas de la même étiquette politique que lui. Soutenu dans un premier temps par les partis de gauche et le gouverneur de l'État de São Paulo Ademar de Barros[3], il perd petit à petit le soutien des partis de gauche.
Progressivement, il perd également le soutien des militaires dont il s'était assuré le soutien avant son élection en 1950. L'affaire de la nationalisation de Petrobras en 1953 continue de limiter sa marge de manœuvre, d'autant que d'importantes grèves affectent le pays dans l'industrie et les principaux ports du pays (Belém, Rio de Janeiro, Santos)[4]. Le doublement du salaire minimum décidé par le ministre du Travail João Goulart entraine le retournement de l'armée qui soutient ouvertement l'opposition. Les États-Unis et le Fonds monétaire international achèvent la crédibilité de Vargas en imposant une politique de rigueur qui mettait en péril l'industrialisation du pays[4]. La publication du Manifeste des colonels en février 1954 fait surgir l'hypothèse d'un éventuel nouveau coup d'État dans le pays[5]. Le climat de tension se renforce après que Carlos Lacerda, journaliste, député populiste et principal adversaire de Vargas, ait été victime d'une tentative d'assassinat. L'enquête est bouclée rapidement, mais elle met en lumière une corruption massive au sein de l'entourage du président[5]. Isolé et lassé par une situation qu'il ne maitrise plus, Vargas se suicide après un dernier Conseil des ministres le [5].
Le Brésil connaît une situation politique très tendue après le suicide de Vargas, au point que les militaires envisagent de nouveau de faire un coup d'État. La droite qui n'avait cessé d'appeler à la démission de Vargas se divise encore davantage après son suicide, tandis que la population attaque l'ambassade américaine et les sièges des journaux hostiles à Vargas[6]. L'intervention du nouveau président João Fernandes Campos Café Filho annonçant le maintien du calendrier électoral empêche la situation de s'envenimer, mais celui-ci est victime d'une crise cardiaque qui entraîne une incapacité à exercer ses fonctions. Le président de la Chambre des députés Carlos Coimbra da Luz lui succède conformément à la constitution mais sa proximité avec les militaires entraîne une fracture au sein de l'armée[7]. Le général Henrique Teixeira Lott (pt) destitue Luz et fait arrêter les militaires factieux. Le président du Sénat fédéral Nereu de Oliveira Ramos achève le mandat présidentiel de Vargas[8].
Candidats
[modifier | modifier le code]Quatre candidats se présentent à la présidence[2] :
La constitution brésilienne de 1946 prévoit que les candidats à la présidence et à la vice-présidence se présentent de manière séparée et autonome. Trois candidats à la vice-présidence se présentent[2] :
Résultats
[modifier | modifier le code]Les résultats définitifs sont annoncés par le Tribunal suprême fédéral le [2].
Présidence
[modifier | modifier le code]Inscrits | 15 243 246 | |||||
Abstentions | 6 146 232 | 40,32 % | ||||
Votants | 9 097 014 | 59,68 % | ||||
Bulletins enregistrés | 9 097 014 | |||||
Bulletins nuls | 310 039 | 3,41 % | ||||
Bulletins blancs | 161 852 | 1,78 % | ||||
Suffrages exprimés | 8 625 123 | 94,81 % | ||||
Candidat | Parti | Suffrages | Pourcentage | |||
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Juscelino Kubitschek | Parti social démocratique | 3 077 411 | 35,68 % | |||
Juarez Távora (pt) | Union démocratique nationale | 2 610 462 | 30,27 % | |||
Ademar de Barros | Parti social progressiste (en) | 2 222 897 | 25,77 % | |||
Plínio Salgado | Parti de la représentation populaire (en) | 714 353 | 8,28 % |
Vice-présidence
[modifier | modifier le code]Inscrits | 15 243 246 | |||||
Abstentions | 6 146 232 | 40,32 % | ||||
Votants | 9 097 014 | 59,68 % | ||||
Bulletins enregistrés | 9 097 014 | |||||
Bulletins nuls | 722 674 | 7,94 % | ||||
Bulletins blancs | 257 931 | 2,84 % | ||||
Suffrages exprimés | 8 116 409 | 89,22 % | ||||
Candidat | Parti | Suffrages | Pourcentage | |||
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João Goulart | Parti social démocratique | 3 591 409 | 44,25 % | |||
Milton Campos (pt) | Union démocratique nationale | 3 384 739 | 41,7 % | |||
Danton Coelho (pt) | Parti social progressiste (en) | 1 140 261 | 14,05 % |
Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- En tant que président du Sénat après la mise à l'écart du vice-président João Fernandes Campos Café Filho et la destitution du président de la Chambre des députés Carlos Coimbra da Luz.
Références
[modifier | modifier le code]- Dieter Nohlen 2005, p. 232.
- Robert Dallien, « Les élections brésiliennes d'octobre 1955 », Revue française de science politique, vol. 6, no 1, , p. 106-114 (lire en ligne, consulté le ).
- Michel Faure 2016, p. 281.
- Michel Faure 2016, p. 284.
- Michel Faure 2016, p. 285.
- Michel Faure 2016, p. 290.
- Michel Faure 2016, p. 291.
- Michel Faure 2016, p. 292.
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Articles de liste de revues scientifiques
[modifier | modifier le code]: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
- Robert Dallien, « Les élections brésiliennes d'octobre 1955 », Revue française de science politique, vol. 6, no 1, , p. 106-114 (lire en ligne, consulté le ).
Bibliographie
[modifier | modifier le code]: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
- Bartolomé Bennassar et Richard Marin, Histoire du Brésil : 1500-2000, Paris, Fayard, , 629 p. (ISBN 2-213-60494-0, présentation en ligne).
- Armelle Enders, Histoire du Brésil, Paris, Chandeigne, coll. « Bibliothèque Lusitane », , 320 p. (ISBN 9782367321295, présentation en ligne).
- Michel Faure, Une histoire du Brésil : Naissance d'une nation, Paris, Perrin, coll. « Synthèses Historiques », , 448 p. (ISBN 978-2-262-06631-4, présentation en ligne, lire en ligne).
- (pt) Fábio Koifman, Presidentes do Brasil : De Jânio a Lula, vol. 2, Rio de Janeiro, Editora Rio, , 479 p. (ISBN 978-8575790182).
- (en) Dieter Nohlen, Elections in the Americas : A Data Handbook, vol. 2, Oxford, Oxford University Press, , 1370 p. (ISBN 978-0199253586).