Jeansagnière

Jeansagnière
Jeansagnière
Vue de Jeansagnière.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Rhône-Alpes
Département Loire
Arrondissement Montbrison
Maire délégué Sabine Cheramy
Code postal 42920
Code commune 42114
Démographie
Population 81 hab. (2013)
Densité 5,8 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 44′ 02″ nord, 3° 50′ 12″ est
Altitude Min. 900 m
Max. 1 383 m
Superficie 14,01 km2
Élections
Départementales Boën-sur-Lignon
Historique
Commune(s) d'intégration Chalmazel-Jeansagnière
Localisation
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Jeansagnière

Jeansagnière est une ancienne commune française située dans le département de la Loire en région Rhône-Alpes.

Par arrêté du , à compter du , Jeansagnière fusionne avec Chalmazel pour créer la première commune nouvelle de la Loire : Chalmazel-Jeansagnière[1].

Géographie[edit | edit source]

Jeansagnière fait partie du Forez. La commune se situe dans les monts du Forez, culminant en moyenne à plus de 1 100 m d'altitude. Ce village, très enneigé en hiver, est l'un des plus hauts villages du département de la Loire.

Il est aussi situé aux portes du département du Puy-de-Dôme et sa superficie s'étend du col de la Croix Ladret (1 046 m) au col de la Loge (1 253 m), où l'on pratique le ski de fond sur le domaine nordique du haut Forez. Les communes limitrophes sont principalement Saint-Just-en-Bas, La Chamba et Chalmazel où est implantée, sur les pentes de Pierre-sur-Haute (1 634 m) l'unique station de ski alpin du département.

Depuis le elle fait partie du parc naturel régional Livradois-Forez[2].

Histoire[edit | edit source]

La commune est née par ordonnance du roi Charles X le , (graphie Jean Sagnère), à partir de territoires distraits pour partie à la commune de Saint-Just-en-Bas[3], et pour le reste à la commune de Chalmazel. D'ailleurs on dit que les cloches de l'église de Jeansagnière appartenaient auparavant à Saint-Just-en-Bas.

Dès le Concordat, quelques villages de « la montagne de Saint Just » avaient été érigés en succursale de la paroisse de Saint-Just-en-Bas. Le prêtre, envoyé en 1805 par le cardinal Fesch, archevêque de Lyon, ne trouva ni église ni presbytère et dut s'en retourner ; aussi, en 1805, afin de pouvoir accueillir leur curé, les habitants du village de La Chaize firent-ils don d'un terrain, et bâtirent à leurs frais une église provisoire, qui figure au cadastre napoléonien exactement à l'emplacement de l'église actuelle. Cependant, la rivalité est grande entre les villageois de La Chaize, qui détiennent le chef-lieu, et ceux de Jeansagnière, qui donnent le nom à la commune ; on en est même venu aux mains, si l'on croit les courriers envoyés par le maire aux autorités préfectorales.

Aussi, en 1840, le maire présente-t-il au préfet une demande de changement de nom, proposant que la commune s'appelle désormais La Chaize-Migois ; ceux du hameau de Jeansagnière protestent, veulent s'attribuer le chef-lieu, et y construire la nouvelle église puisque l'ancienne menace ruine. L'autorisation de changement de nom est accordée par le préfet et le conseil général en 1841. Pourtant, pour des raisons que nous ignorons, le chef-lieu restera néanmoins à La Chaize où la nouvelle église sera construite en 1872, et le nom de la commune, Jeansagnière, restera inchangé[4].

L'histoire de Jeansagnière est ancienne ; des souterrains ont été découverts à La Chaize, sans que l'on puisse exactement les dater, du fait qu'il ne recèlent pas de vestiges. Vestiges gaulois, également, découverts à La Chaize et au Chez.

Pour une véritable recherche étymologique, il faut considérer les attestations anciennes : Jaceneres (1370), Janceneres parrochie Sancti Justi in Basso (1375), Genceneres (1440)[5]. Selon Dauzat, il pourrait s'agir du bas-latin *jacium (de jacere, être étendu, être couché): pâturage et abri d'altitude pour les bestiaux, c'est-à-dire le jas, la jasserie, et double suffixation -in -aria[6].

Politique et administration[edit | edit source]

Administration municipale[edit | edit source]

Liste des maires délégués successifs
Période Identité Étiquette Qualité
janvier 2016 mai 2020 Sabine Cheramy[7]    
Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
1829 1830 Mathieu Chazelle    
septembre 1830 1835 Jean Favard    
janvier 1835 1837 Benoît Patural    
octobre 1837 1840 Claude Fafournoux    
octobre 1840 1843 Jean-Baptiste Poyet    
septembre 1843 1852 Antoine Chazelle    
août 1852 1865 Pierre Béal    
septembre 1865 1870 François Giraudias    
octobre 1870 1874 Pierre Béal    
mars 1874 1878 Antoine Guillot    
mai 1878 1884 François Forchez    
mai 1884 1888 Jean-Pierre Goutte Fangeat    
mai 1888 1894 Alexandre Favard    
juin 1894 1896 Jean-Baptiste Forchez    
mai 1896 1900 Joseph Murat    
... ... ...    
1966 1995 Joseph Marchand    
1995 2008 Michèle Charles DVG  
mai 2008 2014 Jean François Navarro DVG  
mai 2014 décembre 2015 Sabine Cheramy[8]    

Depuis 2011, la commune a adhéré au parc naturel régional Livradois-Forez.

Elle faisait partie de la communauté de communes des Montagnes du Haut Forez.

Population et société[edit | edit source]

Démographie[edit | edit source]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1831. À partir du , les populations légales des communes sont publiées annuellement dans le cadre d'un recensement qui repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[9]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[10],[Note 1].

En 2013, la commune comptait 81 habitants, en diminution de −5,81 % par rapport à 2008 (Loire : 1,48 %, France hors Mayotte : 2,49 %).

           Évolution de la population  [modifier]
1831 1836 1841 1846 1851 1856 1861 1866 1872
377432440416420400405426387
1876 1881 1886 1891 1896 1901 1906 1911 1921
434462475430443407412446345
1926 1931 1936 1946 1954 1962 1968 1975 1982
337297261241273256208153138
1990 1999 2006 2011 2013 - - - -
119103898181----
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[3] puis Insee à partir de 2006[11].)
Histogramme de l'évolution démographique

Culture locale et patrimoine[edit | edit source]

Lieux et monuments[edit | edit source]

Village de la Droséra, parc Forez miniature[edit | edit source]

Le Village de la Droséra (ou parc de la Droséra) était un complexe de loisirs situé sur le territoire communal à 1 200 mètres d'altitude au cœur d'un espace naturel de 16 hectares.

Le site fermé depuis début 2013 abritait le parc du Forez miniature qui présentait les cinquante principaux monuments du Forez et de la région, reconstitués en maquettes à l’échelle 1/20e[12]. Il accueillait en moyenne 10 000 visiteurs par an[13].

C'était également un village vacances disposant des chalets-appartements aménagés[13]destinés à la location, implantés sur le flanc d'un vaste terrain de landes et bruyères. Le site disposait également d'une piscine intérieure chauffée ainsi que d'un restaurant panoramique. Il offre une vue dégagée sur les pistes de ski de Chalmazel et Pierre-sur-Haute, point culminant des monts du Forez, à 1 634 mètres[12]. Aujourd'hui, le parc est fermé et c'est un domaine privé, de type groupe d'habitations qui a pris place.

Autres lieux situés à proximité[edit | edit source]

Personnalités liées à la commune[edit | edit source]

Notes et références[edit | edit source]

Notes[edit | edit source]

  1. Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.

Références[edit | edit source]

  1. « Création de la commune nouvelle de Chalmazel-Jeansagnière », sur Le Progrès - édition du Forez du 28/10/2015 (consulté le ).
  2. Décret no 2011-874 du 25 juillet 2011 portant classement du parc naturel régional du Livradois-Forez (régions Auvergne et Rhône-Alpes)
  3. a et b Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  4. archives départementales de la Loire
  5. Dictionnaire topographique du département de la Loire, J-E Dufour, publications de l'université de Saint-Étienne
  6. Dictionnaire des noms de lieux de France, Dauzat & Rostaing, Larousse, 1963.
  7. Rémi Pupier, « Quand deux font un : Chalmazel + Jeansagniere », E-commune passion, 18 janvier 2016.
  8. Jeansagnière sur le site de l'association des maires de France (consulté le 13 mars 2015).
  9. L'organisation du recensement, sur le site de l'Insee.
  10. Calendrier départemental des recensements, sur le site de l'Insee.
  11. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 20062007 2008 2009 2010 201120122013 .
  12. a et b « Le village de la Droséra », sur le site officiel du parc de la Droséra (consulté le )
  13. a et b « Le Parc de la Drosera », sur le site de la commune de Jeansagnière (consulté le )

Voir aussi[edit | edit source]

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Articles connexes[edit | edit source]

Bibliographie[edit | edit source]

  • Dictionnaire topographique du département de la Loire, J.E Dufour, Publications de l'université de Saint-Étienne.

Liens externes[edit | edit source]