Avenue Marceau
8e, 16e arrts Avenue Marceau
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Situation | ||
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Arrondissements | 8e 16e |
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Quartiers | Chaillot Champs-Élysées |
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Début | 6, avenue du Président-Wilson | |
Fin | Place Charles-de-Gaulle | |
Morphologie | ||
Longueur | 910 m | |
Largeur | 40 m | |
Historique | ||
Création | 1854 | |
Dénomination | ||
Ancien nom | Avenue Joséphine | |
Géocodification | ||
Ville de Paris | 5923 | |
DGI | 5997 | |
Géolocalisation sur la carte : Paris
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Images sur Wikimedia Commons | ||
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L’avenue Marceau est une rue des 8e et 16e arrondissements de Paris, assurant la limite entre les deux (côté pair pour le 8e et impair pour le 16e).
Situation et accès
[modifier | modifier le code]Elle part de l'avenue du Président-Wilson, presque à hauteur de la place de l'Alma, et se termine place Charles-de-Gaulle.
Origine du nom
[modifier | modifier le code]Elle porte le nom de François Séverin Marceau (1769-1796), général de la Révolution française.
Historique
[modifier | modifier le code]Cette voie est ouverte par un décret du entre la rue Circulaire et la place de l'Étoile. Elle est prolongée par un décret du entre la rue Circulaire et l'avenue de l'Empereur sous le nom d'« avenue Joséphine », en l'honneur de Joséphine de Beauharnais[1].
Elle a reçu sa dénomination actuelle par un arrêté du [2],[3]. Il existait déjà une rue Marceau (dans le 12e arrondissement) qui reçut à cette occasion le nom de « rue de Wattignies »[3].
Le 5 août 1918, durant la Première Guerre mondiale, un obus lancé par la Grosse Bertha explose au no 44 avenue Marceau[4].
Bâtiments remarquables et lieux de mémoire
[modifier | modifier le code]- No 5, au croisement avec la rue Léonce-Reynaud : fondation Pierre Bergé – Yves Saint Laurent, ancienne maison de couture Yves Saint Laurent, transformée en un musée Yves Saint Laurent ouvert en .
- No 11 : immeuble acheté en 1937 par le gouvernement basque en exil après la victoire des nationalistes lors de la guerre d'Espagne. Estimant que cet immeuble a été acquis avec de l'argent public, Franco réclame sa restitution, d'autant plus que des publications qui lui sont hostiles y sont diffusées. Il obtient gain de cause en 1951 et le bâtiment accueille ensuite les services culturels de l'ambassade espagnole[5]. Il s'agit de nos jours de la bibliothèque Octavio Paz de l'Institut Cervantes, dont le bâtiment se trouve dans le même quartier, 7 rue Quentin-Bauchart.
- No 6 : discothèque Le Baron de 2004 à 2016[6].
- No 12 : Assemblée permanente des chambres de métiers et de l'artisanat.
- No 22 : siège de l'ambassade d'Espagne en France.
- No 24 : hôtel construit en 1882. Hôtel du marquis de Panisse-Passis (en 1910)[7]. Selon le marquis de Rochegude, qui écrivait en 1910 : « Cet hôtel fut […] il y a quelques années victime d'un curieux cambriolage, les voleurs s'y étant facilement introduits sous prétexte de perquisition[7]. »
- No 30 : immeuble construit en 1914 par l'architecte André Granet[8].
- Dans la nuit du 22 au 23 novembre 1994, Sergueï Majarow, homme d’affaires d’origine russe, est abattu d’une rafale de pistolet-mitrailleur à la porte d’entrée de son appartement, situé dans l’immeuble. Il y occupe en effet un duplex de 350 m2, aux 6e et 7e étages, avec terrasse et vue sur la tour Eiffel, qu’il a acheté sept millions de francs et dans lequel il a effectué pour cinq millions de francs de travaux. La brigade criminelle considère alors que son assassinat est probablement imputable à la mafia russe, Sergueï Majarow étant lui-même soupçonné d’en être membre[9],[10].
- No 31 : église Saint-Pierre-de-Chaillot.
- No 32 : Clothilde de La Rochelambert, comtesse de La Bédoyère puis princesse de la Moskowa, dame d'honneur de l'impératrice Eugénie, y mourut en 1884[7]. L'historien Albert Vandal, de l'Académie française, y est mort en 1910.
- No 34 : après avoir demeuré au n°26 de l'avenue Marceau jusqu'en 1919, Madame Sacerdote, la célèbre créatrice de mode Jenny (deuxième femme en France à avoir été décorée de la Légion d'honneur pour ses services rendus à la couture) et son époux Joseph, vécurent ici jusqu'en 1940[11].
- No 36 : hôtel de M. L. Lefébure (en 1910)[7], de style néo-Louis XIII, avec une surélévation contemporaine.
- No 42 : hôtel de Mme Duprada[7]. Abrite la Fédération des industries peintures vernis couleurs (FIPEC) et la Fédération nationale de la décoration (FND).
- No 54 : hôtel de la comtesse de Salverte[7].
- No 57 : siège de l'ambassade d'Albanie en France.
- No 58 : siège de la légation de Suède dans les années 1900[12].
- No 61 : ici mourut le métallurgiste britannique Sidney Gilchrist Thomas (1850-1885) à l'âge de 34 ans.
- No 62 : hôtel de M. Marcuard (en 1910)[7].
- No 64 : hôtel de la comtesse de Breteuil (en 1910)[7], occupé par l’hôtel InterContinental Marceau.
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Façade de l'hôtel InterContinental Marceau situé au no 64.
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Hôtel Houette situé au no 78.
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Hôtel Duprada au no 42.
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Bibliothèque Octavio Paz au no 11.
- No 71 : le sculpteur russe Mark Antokolski (1840-1902) y habitait et y travaillait depuis 1880 quand il reçut Anton Tchekhov en avril 1898[13].
- No 75 : ici demeurait Gaston Monteux fabricant de chaussures qui fit refaire son appartement par l'architecte décorateur Louis Süe et son associé le peintre André Mare, en 1919[14].
- No 77 : siège de l'ambassade du Danemark en France.
- No 78 : hôtel de M. Houette (en 1910)[7]. Style néo-gothique.
- No 78 bis : hôtel Radisson Blu Champs-Élysées.
- No 81 : ancienne demeure de Pierre-Gabriel Chandon de Briailles, un ancien copropriétaire de la maison de champagne Moët & Chandon.
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Avenue Marceau.
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No 30.
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Avenue Marceau.
Bâtiments détruits
[modifier | modifier le code]- No 30 : hôtel de Mme Watel (en 1910)[7]. Détruit en 1914.
- No 38 : hôtel du baron de Montremy (en 1910)[7].
- No 58 : légation de Suède (en 1910)[7].
- No 80 : hôtel de M. Espivent de La Villeboisnet (en 1910)[7].
- No 82 : hôtel du prince de Vicovaro (en 1910)[7].
- No 85 : hôtel de M. Armand Heine.
Habitants célèbres
[modifier | modifier le code]- Marthe Brandès (1862-1930), comédienne, au no 70, en 1910[7].
- Albert Vandal (1853-1910), historien, de l'Académie française, au no 32, en 1910[7].
- André Giraud (1925-1997) au no 60.
- Mylène Farmer (née en 1961), chanteuse française (de 1988 à 1994).
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Plaque au no 61 en hommage à l'ingénieur Sidney Gilchrist Thomas, qui y est mort.
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Plaque au no 79 bis en hommage au pionnier de l'aviation Pierre-Georges Latécoère.
- Personnalités liées à l'avenue
- L'actrice Sophie Marceau, dont le véritable patronyme est Sophie Maupu, doit son pseudonyme à l'avenue. Lors du tournage de son premier film La Boum de Claude Pinoteau, en 1980, et alors qu'elle n'a que 13 ans, Claude Pinoteau et le directeur de la Gaumont, qui produit le film, lui indiquent qu'il vaudrait mieux qu'elle n'utilise pas son véritable nom pour faire carrière et choisisse un pseudonyme pour la sortie du film. Le tournage du film se déroulant à Paris, Claude Pinoteau lui montre alors un plan de Paris, afin de l'aider dans son choix de pseudonyme. Et en voyant le nom de l'avenue Marceau sur ce plan, elle prend le nom de Sophie Marceau afin de conserver les initiales de son véritable nom[réf. souhaitée].
- L'acteur Maurice Biraud décède d'un infarctus au volant de sa voiture à un feu rouge de l'avenue.
Notes et références
[modifier | modifier le code]: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
- Jacques Hillairet, Dictionnaire historique des rues de Paris.
- « Avenue Marceau », www.v2asp.paris.fr.
- Florence Bourillon, « La désimpérialisation des voies parisiennes 1870-1879 », dans Sarah Gensburger et Jenny Wüstenberg (dir.), Dé-commémoration : Quand le monde déboulonne des statues et renomme des rues, Paris, Fayard, (ISBN 978-2-213-72205-4), p. 31-39.
- [bpt6k4605797h/f6.item lire en ligne] sur Gallica
- Andrée Bachoud et Genevieve Dreyfus-Armand, « Des Espagnols aussi divers que nombreux, Paris 1945-1975 », in Antoine Marès et Pierre Milza : Le Paris des étrangers depuis 1945, Paris, éditions de la Sorbonne, 1995, p. 55-76.
- Clémentine Goldszal, « Dans les années 2000, les folles nuits du Baron, « un grand appartement où on pouvait faire du boucan » », sur lemonde.fr, (consulté le ).
- de Rochegude 1910, p. 98.
- Jean-Marie Pérouse de Montclos (dir.), Le Guide du patrimoine. Paris, Paris, Hachette, 1994, p. 324.
- Erich Inciyan, « La mafia russe saute sur Paris », Le Monde, 11 février 1995.
- Éric Pelletier, « La victime appartiendrait à la mafia russe », Le Figaro, 23 novembre 1994.
- « Dossier d'Inventaire »
- Annuaire diplomatique et consulaire de la République française, Berger-Levrault, 1907, p. 484.
- Michel Cadot, Tchekhov et l'Affaire, les écrivains et l'affaire Dreyfus, textes réunis par Géraldi Leroy, PUF, 1983.
- Mathilde Dion, Louis Süe, dans Notices biographiques d'architectes français, Paris, Ifa/Archives d'architecture du XXe siècle, 1991, 2 vol.
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Félix de Rochegude, Promenades dans toutes les rues de Paris. VIIIe arrondissement, Paris, Hachette, . .
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]- Liste des voies de Paris