François Séverin Marceau
François Séverin Marceau François Séverin Marceau-Desgraviers | ||
![]() François Bouchot, Le Général François Séverin Marceau (1840), huile sur toile, Paris, musée de l'Armée. | ||
Naissance | Chartres, ![]() |
|
---|---|---|
Décès | forêt d'Höchstenbach, Altenkirchen, Comté de Sayn-Wittgenstein-Sayn-Altenkirchen Mort au combat |
|
Origine | Français | |
Allégeance | ![]() ![]() ![]() |
|
Arme | Infanterie | |
Grade | Général de division | |
Années de service | 1785 – 1796 | |
Commandement | Armée de l'Ouest commandant de place de Mayence |
|
Conflits | Guerres de la Révolution Guerre de Vendée |
|
Faits d'armes | Bataille de Cholet Bataille du Mans Bataille de Savenay Bataille de Fleurus Blocus de Mayence |
|
Hommages | Panthéon de Paris, Invalides Statue place des Épars à Chartres Nom gravé sous l'arc de triomphe de l'Étoile, 6e colonne. |
|
modifier ![]() |
François Séverin Marceau-Desgraviers, né le à Chartres[1] et mort le à Altenkirchen (Comté de Sayn-Wittgenstein-Sayn-Altenkirchen), est un général français de la Révolution.
Biographie[modifier | modifier le code]
François Séverin Marceau est le fils de François Séverin Marceau-Desgraviers, procureur au bailliage de Chartres (1769) puis greffier en chef du bailliage criminel de Chartres (1778), et d'Anne Victoire Gaullier. Il est le frère aîné de Louis Augustin Marceau (1778-1839)[2] et le beau-frère de Jérôme Guillard (1763-1808).
Enfance[modifier | modifier le code]
Le jour même de sa naissance, aussitôt après son baptême célébré en l'église Saint-Saturnin de Chartres, il est placé en nourrice à Luisant auprès Marie-Anne Aubert, épouse de Claude Houdard, vigneron, et passe son enfance comme un petit paysan, ne voyant que très peu sa famille, hormis l'été quand celle-ci vient vivre au Pavillon à Luisant[3].
Un général des armées de la Révolution française[modifier | modifier le code]
Marceau est destiné par son père au barreau, mais n'a aucune attirance pour le droit, il s’engage à 16 ans dans l’infanterie, le , au régiment d'Angoulême.
En service dans l'armée des Ardennes[modifier | modifier le code]
À la Révolution il entre dans la Garde nationale parisienne le . En octobre, il est capitaine dans la Garde nationale de Chartres. En 1791, il s’engage au 1er bataillon de volontaires d’Eure-et-Loir où il est élu capitaine de la 2e compagnie le . Il est promu adjudant-major le , puis lieutenant-colonel en second le .
Il passe à l’armée du Nord et demande à entrer dans les cuirassiers légers de la Légion germanique, où il est admis le avec le grade de lieutenant-colonel.
En service dans l'armée de l'Ouest[modifier | modifier le code]
En 1793, il sert en Vendée dans l’armée de l'Ouest, où il se trouve mis en état d’arrestation avec son chef Westermann, par ordre du représentant Pierre Bourbotte.
Mis en liberté peu de temps après, il est capitaine au 19e chasseurs à cheval le et le sauve la vie à ce même Bourbotte qui, entouré d’ennemis pendant la bataille de Saumur, allait succomber lorsque Marceau survient et le délivre. Cette conduite lui vaut le grade de général de brigade le .
Marceau est promu général de division le . Les représentants en mission restent cependant toujours méfiants à l’égard des généraux Westermann et Kléber.
Devant la nécessité de réunir les deux armées de l’Ouest[Lesquelles ?], ils confient à Marceau, sur la proposition de Kléber, le commandement en chef par intérim de l’armée de l’Ouest le , à la place de Rossignol, et en attendant l’arrivée de Turreau.
Les et , il remporte la bataille du Mans.
Sergent-Marceau, François Séverin Marceau-Desgraviers (1798), eau-forte, Vizille, musée de la Révolution française.
Armand Le Véel, Statue du général Marceau, reprenant les vers de Byron sur le socle. Cherbourg-Octeville, musée Thomas-Henry.
En service dans l'armée de Sambre-et-Meuse[modifier | modifier le code]
Muté en 1794 dans l’armée des Ardennes, puis dans l’armée de Sambre-et-Meuse, comme général de division, il participe à la bataille de Fleurus.
La mort d'un héros[modifier | modifier le code]
Forcé de lever le blocus de Mayence qu’il commande en 1796, il est chargé de couvrir la retraite de l’armée. Il repousse l’archiduc Charles qui a battu Jourdan le , tandis que pour donner le temps à l’armée de passer le défilé d’Altenkirchen le , il arrête la marche du corps ennemi commandé par le général Hotze, il reçoit d’un chasseur tyrolien un coup mortel dans la forêt d’Höchstenbach, qui le laisse entre les mains de l’ennemi.
L’archiduc Charles fait en vain prodiguer au jeune général des secours, mais Marceau succombe. Il est inhumé dans le camp retranché de Coblence au son de l’artillerie des deux armées.
- Hommages de la Prusse
Hommage à Marceau en 1901, Höchstenbach.
Monument à Marceau, Höchstenbach.
Monument à Marceau, cimetière militaire français de Coblence.
Monument à Marceau, cimetière militaire français de Coblence.
Hommages[modifier | modifier le code]
Hommages de la Ville de Chartres[modifier | modifier le code]
- Le 1er vendémiaire an X (), cinq ans après sa mort, la colonne Marceau, un obélisque en pierre, est érigée en hommage sur une place de sa ville natale de Chartres, qui est rebaptisée de son nom, ainsi qu'une rue la rejoignant, Marceau y étant né au no 20.
- En 1851, un monument en bronze en sa mémoire de 3,30 m est réalisé par Auguste Préault pour orner la place des Épars à Chartres.
- En 1893, le nouveau lycée de Chartres inauguré rue Saint-Michel en 1887, prend par décret en date du le nom de lycée Marceau[4].
- Hommages de la Ville de Chartres
Colonne Marceau (1801), place Marceau.
Auguste Préault, Monument à Marceau (1851), place des Épars.
Hommages nationaux[modifier | modifier le code]
- L’un des deux grands bas-relief en pierre de l’arc de triomphe de l'Étoile, sculpté par Henri Lemaire en 1833, représente les honneurs rendus au général Marceau lors de ses funérailles à Altenkirchen.
- Une statue en pierre de Marceau, réalisée par Gabriel-Jules Thomas, orne une des niches du rez-de-chaussée de la façade du pavillon de Rohan du palais du Louvre à Paris. Le modèle en plâtre est conservé au musée des Beaux-Arts de Chartres.
- Sa statue équestre en bronze, œuvre d'Auguste Clésinger (1882), Thiébaut Frères fondeurs, est érigée au milieu de la cour d'honneur des écoles militaires de Saint-Cyr Coëtquidan.
- Ses cendres ont été inhumées à la fois au Panthéon de Paris, aux Invalides et sous sa statue place des Épars, à Chartres. Son cercueil fut transféré au Panthéon de Paris le , lors des cérémonies du centenaire de la Révolution française.
- En mars 1969, un timbre français « Général Marceau 0,50 + 0,10 » fête le bicentenaire de sa naissance.
- Hommages nationaux
Henri Lemaire, Les Funérailles du général Marceau le (1833), bas-relief de l'arc de triomphe de l'Étoile à Paris.
Noms gravés sous l'arc de triomphe : pilier Nord, 5e et 6e colonnes.
Gabriel-Jules Thomas, Le Général Marceau, modèle en plâtre, musée des Beaux-Arts de Chartres.
Gabriel-Jules Thomas, Le Général Marceau (1854), statue en pierre, Paris, palais du Louvre, pavillon de Rohan.
En musique[modifier | modifier le code]
Henri Kling composa en 1884 Le Général Marceau, une marche pour orchestre d'harmonie ou fanfare. Celle-ci fait partie d'une série consacrée également au Général Hoche (1884), au Général Kléber et au Maréchal Masséna (1887). Le compositeur Sven M. Hellinghausen composa également une marche "Général Marceau" à l'occasion des célébrations des 700 ans de la ville d'Altenkirchen en 2014.
Voir aussi[modifier | modifier le code]
Bibliographie[modifier | modifier le code]
- Joseph Lavallée, Éloge historique du général Marceau, mort de ses blessures à 27 ans, à Altenkirchen, le cinquième jour complémentaire de l’an IV (Paris, de l’impr. des amis réunis, an VI, in-8°, 52 p.)
- Thierry Lemoine, Le Général Marceau et la prise de Thuin le 21 floréal an II (), dans Sambre & Heure. Publication trimestrielle du Centre d’histoire et d’art de la Thudinie, no 78, juin 2003, 36 p.
- « François Séverin Marceau », dans Charles Mullié, Biographie des célébrités militaires des armées de terre et de mer de 1789 à 1850, [détail de l’édition]
- Noël Parfait, Le général Marceau : Sa vie civile et sa vie militaire, Paris, Calmann Lévy, (lire en ligne).
- Valentin-Stanislas Roullier (1802-1899), Le Général Marceau (1880)[Note 1]
- Georges Six, Dictionnaire biographique des généraux & amiraux français de la Révolution et de l’Empire (1792-1815), tome 2, Paris, Georges Saffroy éditeur, 1934, p.150
Articles connexes[modifier | modifier le code]
- Sergent-Marceau (1751-1847), peintre, graveur et aquatintiste, son beau-frère
- Auguste Marceau (1806-1851), capitaine de frégate et missionnaire, son neveu
Liens externes[modifier | modifier le code]
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes : Deutsche Biographie • Enciclopedia De Agostini • Encyclopædia Britannica • Swedish Nationalencyklopedin
Notes et références[modifier | modifier le code]
Notes[modifier | modifier le code]
- Consacré à la famille, à l'enfance et à la jeunesse de Marceau. Publié en plusieurs parties dans le journal l'Union agricole de février 1874 à février 1880. Cette biographie de 45 pages peut être consultée à la médiathèque de Chartres, sous la cote JUSS R. 377.
Références[modifier | modifier le code]
- Paroisse Saint-Saturnin, cote E45 vue 78/225, Archives départementales d'Eure-et-Loir.
- Archives nationales, base Léonore, dossier de Légion d'honneur de Louis Augustin Marceau, LH/1725/8.
- Jean-Charles Leloup, Histoires de la Beauce et de l'Eure-et-Loir, de 1739 à 1905, pages 15-33, d'après un texte de Valentin Stanislas Roullier (1802-1899), chez Amazon, 2020
- Association des anciens élèves et enseignants des lycées Marceau et Hélène-Boucher de Chartres.
- Général de la Révolution française promu en 1793
- Officier républicain de la guerre de Vendée
- Personnalité inhumée dans le caveau des gouverneurs
- Personnalité inhumée à Chartres
- Personnalité transférée au Panthéon de Paris
- Nom gravé sous l'arc de triomphe de l'Étoile
- Naissance en mars 1769
- Naissance à Chartres
- Décès en septembre 1796
- Décès à Altenkirchen (Westerwald)
- Décès à 27 ans
- Mort à la guerre