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Eglise de Saint-André
Salle Jeanne d'Arc
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L'église de Saint-André est une église catholique de l'île de La Réunion, département d'outre-mer français dans le sud-ouest de l'océan Indien. Elle se situe dans l’est de l'île, sur la commune de Saint-André, en plein centre ville. L’église fut érigée en 1752 et possède depuis 2006 une relique de l’apôtre Saint-André, datant du 12ème siècle.

Historique[modifier | modifier le code]

En 1740, on dénombre 45 familles de blancs et d’esclaves habitant le quartier de Saint-André[1].Ces familles souffrent de ne pas avoir d’église, ils doivent pour assister aux offices du dimanche, se rendre à Sainte-Suzanne où à Saint-Benoit, les conditions climatiques telles que les crues des rivières, les mauvais sentiers et la distance leur privent d’enseignements religieux et de secours spirituels en cas de maladie. C’est pourquoi ils déposent une requête au préfet Apostolique Mr Criais et à la Compagnie des Indes.

Dès juin 1740, les terrains prévus sont achetés par les fidèles et en 1743 débute la construction d’une chapelle en bois sous la responsabilité du père Jean-Antoine d’Urre de Beaumetz.[2]

Mais ce dernier étant malade, le père Jean Charles René prend la relève en 1749, les travaux de maçonnerie se terminent mais un incendie consume la chapelle et détruit les ornements et les vases sacrés.

Cet incident relance de nouveaux travaux de l’église qui s’achèvent en 1751 mais en 1793 la ville de Saint-André devient l’un des bastions contre-révolutionnaires des colons dans le mouvement "des amis de l’ordre" visant à empêcher l’affranchissement de esclaves. En réponses à ces événements contestataires, L’Assemblée Coloniale décide de raser l’église en 1795 et supprime la commune dont le territoire sera partagée entre Sainte-Suzanne et Saint-Benoit.[3]

En 1796, la même Assemblée coloniale autorise la reconstitution de la paroisse, elle est effective dès 1797, le quartier demeure alors sans église et sans curé. En 1817, arrive le Père Minot qui lance la construction d’une nouvelle église qui sera bénie en novembre 1821 et consacrée en 1852 par le premier évêque de la colonie Monseigneur Desprez. Le père Minot meurt le 11 mai 1856, une éloge funèbre est célébrée par Monseigneur Florian Desprez, évêque de Saint-Denis, en présence de M. le Gouverneur Louis Henri Hubert Delisle " C'est surtout dans la paroisse de Saint-André que j'aime à dépeindre le bon pasteur selon l’Évangile. Vous le connaissez, mes frères ; le Père Minot s'était pris d'une affection particulière pour ce quartier, il l’aima, il le para comme on pare une épouse chérie. Le quartier n'avait pas d'église ; pour en construire une il fallait un homme intelligent, actif, désintéressé, un homme qui, par la haute confiance qu’inspiraient son caractère et ses vertus, provoquât le concours des fidèles a l'œuvre méditée”.[4]

Un décret de l’empereur donne l’autorisation d'inhumer son corps dans cette église pour qui il a donné toute sa vie.

Puis, le père Répond fait d’importants travaux d’agrandissements entre 1960 et 1964 et c’est le Père Emile Baptiste qui réalise les vitraux.[5]

Vitrail

Dates importantes[modifier | modifier le code]

  • 1750 : construction d'une chapelle en bois qui prend feu.
  • 1752 : construction d'une première église.
  • 1795 : l'église est rasée.
  • 1817 : arrivée du Père Minot.
  • 1821 : une seconde église est construite et bénie.
  • 1856 : décès du père Minot.
  • 1944/1945/1948 : violents cyclones endommagent l'église.
  • 1959 : travaux et projet d'agrandissement.
  • 1963 : inauguration de l'église.

Architecture[modifier | modifier le code]

La première église construite entre 1747 et 1751 a été détruite, le père Minot décida alors de bâtir une nouvelle dont les travaux débutèrent en 1817 et s’achevèrent en 1819. Comme l’église de Saint-Denis, de Sainte-Suzanne et de Saint-Benoit, l’église de Saint-André à été construite sur un plan basilical :

  • arcs en ogives retombent sur deux alignements de colonnes en basalte taillé qui rythment la progression vers l'autel majeur placé dans une abside.
  • nef à six travées surmontée d'une voûte en bois est séparée des bas-côtés par des piliers à section rectangulaire supportant des arcades en plein cintre.
  • colonnades en pierre de taille supportant des arcades la séparent des bas-côtés qui attestent d’un savoir faire précurseur sur l’île.
  • portique en pierre de taille supportant un clocher en bois existe déjà en 1836-1837, période durant laquelle Étienne d'Hastrel réalise un dessin du monument.

Tous ces éléments prouvent la présence d'un des premiers exemples d'architecture éclectique à La Réunion, mélangeant influences néo-classiques et néo-gothiques.[7]

Éléments remarquables[modifier | modifier le code]

Vitraux[modifier | modifier le code]

De nombreux vitraux[8] datant de l'époque du Père Emile, illustrent des moments symboliques de la Bible :

Relique[modifier | modifier le code]

Cette relique a été remise par l'archevêque italien d’Amalfi Monseigneur Orazio Sorricelli à Monseigneur Aubry[9] le 25 novembre 2006. C’est un millier de fidèles qui assiste à cette scène unique, une relique fait de bronze et d’argent contenant un fragment de la machoîre du premier apôtre de Jésus, Saint-André. Cette dernière était conservé depuis 1208 dans la cathédrale Del Duomo. Le sénateur maire Jean Paul Virapoullé de Saint-André et l’évèque de la Réunion Monseigneur Aubry ont concrétisés ce projet pour que ce transfert ait eu lieu, et aujourd’hui l’église de Saint-André arbore une toute autre dimension.[10]

Différentes statues[modifier | modifier le code]

A l'intérieur, les différentes statues de la Vierge Marie, de Joseph et de Jésus permettent aux fidèles de se recueillir.

A l'extérieur, on retrouve une statue de Jeanne d'Arc, élevée en 1899 par le Père Lacombe pour remercier la mairie de toutes les aides financières qu'elle leur a octroyées, un calvaire de Jésus crucifié en bois et basalte de 1892 et enfin la statue de la Vierge Marie.[4]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Le Patrimoine des Communes de La Réunion, Saint-André par Corine Masson, éditions FLOHIC, 2000, 509 pages, (ISBN 2-84234-085-X)
  2. Archives Départementales de La Réunion
  3. Histoire d'une révolution, La Réunion (1789-1803), par Claude Wanquet, 3 tomes, Éditions Jeanne Laffitte, 1984
  4. a et b Emile Baptiste, Saint-André, ma paroisse, Edition du Relié, 1979.
  5. Emile Baptiste, Saint-André, ma paroisse, Edition du Relié, 1979.
  6. Eve prosper l’Eglise en terre réunionaise (1830-1960), GRATHIER, Graphica, octobre 2000.
  7. L’architecture religieuse à La Réunion aux XVIIIe et XIXe siècles, Bernard Leveneur, attaché de conservation du patrimoine et Responsable du Musée Léon-Dierx
  8. Emile Baptiste, Saint-André, ma paroisse, Edition du Relié, 1979.
  9. Aubry Gilbert, “Relation eclesiastique inter île à la suite du concile du Vatican II, naissance et développement de la CEDOI”
  10. Petit histoire du diocèse de la Réunion, Enis Rockel, édition du Signe 2007

Liens externes[modifier | modifier le code]








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