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Le fonds patrimonial de la ville de Strasbourg est conservé, depuis 2008, en plein cœur de la médiathèque André-Malraux, aménagée dans les anciens entrepôts Seegmuller, sur une presqu’île du bassin de port du Rhin. L’histoire de ce fonds est emblématique de l’histoire de l'Alsace.

Petite histoire d’une grande bibliothèque[modifier | modifier le code]

Créée avant la Révolution de 1789, la Bibliothèque municipale de Strasbourg est sans doute une des plus anciennes bibliothèques municipales de France[1].
En 1765, le professeur Jean-Daniel Schoepflin (1694-1771), homme des Lumières, historien de renom européen, ayant beaucoup œuvré pour l’Alsace (auteur d’Alsatia Illustrata et Alsatia Diplomatica) lègue à la ville de Strasbourg sa bibliothèque personnelle constituée de 11 500 volumes couvrant tous les domaines de l’histoire et des sciences auxiliaires, ainsi qu’une volumineuse correspondance avec des scientifiques et penseurs européens, et sa collection archéologique.
Cette bibliothèque fut entreposée dans le chœur de l’église des Dominicains (Temple-Neuf) qui jouxtait la bibliothèque de l’Université fondée en 1531 par Jacques Sturm. Ces deux bibliothèques eurent jusqu'en 1863 une direction unique ; les administrateurs successifs, professeurs et chercheurs de l’Université, permirent à la bibliothèque d’acquérir d’importantes collections comme celle du grand facteur d’orgue J. A. Silbermann, riche de très nombreux manuscrits et alsatiques (1783)[2].
Le fonds de la Bibliothèque comprenait aussi une grande partie des archives de la ville, et notamment les papiers concernant le séjour de Gutenberg à Strasbourg (les pièces du procès Gutenberg). En dessaisissant le clergé de nombre de ses biens, la Révolution permit à la bibliothèque de rassembler, en 1803, les fonds très importants des couvents du Bas-Rhin, dont l’Hortus Deliciarum.
Cette riche bibliothèque qui attire savants et érudits, devient en 1830, par les vœux de la Municipalité, une bibliothèque publique plus largement ouverte à la population, avec des fonds plus diversifiés. Elle compte alors près de 400 000 volumes, et on la décrit dans les guides touristiques de l'Alsace ainsi : « La Bibliothèque de la Ville de Strasbourg est certainement la plus grande, la plus curieuse et la plus riche du Royaume après celle de Paris[3] ».

Incendie de la bibliothèque municipale de Strasbourg le 24 août 1870 (lithographie d'Émile Schweitzer).

Elle échappe à l’incendie d’une partie du Gymnase voisin, en 1860, mais les bombardements d’août 1870 – lors du siège de la ville - lui sont fatals.
Le cœur de la ville avait déjà été touché le 15 et le 18 août. Dans la nuit du 24 août, les obus incendiaires, ciblant délibérément les lieux symboliques de la ville, pleuvent sur Strasbourg : le Temple Neuf est frappé de plein fouet : les manuscrits (dont l’emblématique Hortus Deliciarum), des centaines d’incunables, 400 000 volumes sont réduits à néant[4].
Cette perte créa un profond traumatisme. Le maire Émile Kuss lança alors un appel public demandant des dons de livres ; un élan de solidarité de toute l’Europe et de pays plus lointains fait affluer une grande quantité de documents parfois très précieux, de Paris, Londres, Genève, Rio de Janeiro, Florence. Colmar donne ses doubles, dont de nombreux incunables. Sélestat aussi[5].
La bibliothèque est ainsi « reconstituée », et en 1873, Rodolphe Reuss est nommé bibliothécaire en chef. Il le restera 23 ans.
Cet homme remarquable, historien infatigable, véritable humaniste du 19e siècle, se donne pour but de reconstituer une bibliothèque d’importance, qui soit un institut de culture pour la population strasbourgeoise. Les ouvrages proviennent souvent, comme nous l’avons vu plus haut, de dons des grandes bibliothèques et de particuliers du monde entier, choqués par l'incendie du Temple Neuf. D’abord hébergée dans le bâtiment des Grandes Boucheries, la Bibliothèque est installée en 1887 dans l’ancienne École de Médecine, porte de l’Hôpital, où sont également installées les Archives de la Ville, jusqu’en 1975, date d’ouverture des locaux de la rue Kuhn.

Ce transfert, dans un quartier éloigné du cœur de la ville, a des conséquences catastrophiques sur la fréquentation, d’autant plus que Rodolphe Reuss quitte Strasbourg en 1896 pour Paris, où on lui propose un poste à l'École pratique des hautes études[6].
À son départ, le fonds comprenait presque autant de volumes qu’en 1870. Rodolphe Reuss est remplacé par Félix Blumstein (1831-1912[7]) qui donne à l’institution une nouvelle ouverture sur la lecture publique, développant les collections de romans français et allemands, élargissant les horaires d’ouverture.
Mais cet élan est vite compromis par l’ouverture d’une Bibliothèque populaire (Volksbibliothek) créée et financée en grande partie par le conseiller municipal Salomon Jacobi (1845-1906)[8]), entrepreneur allemand. Cette bibliothèque populaire est gérée par une association dont le comité directeur est constitué de personnalités strasbourgeoises telles que Schwander, Peirotes, Euting, Jacobi. Installée d’abord rue de la Fonderie, elle sera transférée dans les locaux de l’ancienne gare où elle est dotée d’une Lesehalle.
Le conseil municipal envisage de fusionner la bibliothèque populaire et la BM, et de ne conserver que la bibliothèque populaire dont le succès est incontestable.
Toujours attentif au sort de la BM, Rodolphe Reuss intervient depuis Versailles, menaçant la municipalité de faire intervenir les donateurs ou leurs descendants, sollicités après l’incendie du Temple Neuf, qui pourraient intenter un procès.
La Bibliothèque de la Ville sera finalement sauvée.
Après Félix Blumstein, la direction est confiée à Otto Winckelmann (1858-1923[9]), qui propose des méthodes révolutionnaires, inspirées de Dewey ; il favorise les réseaux, souhaite des échanges avec la KULB (Kaiserliche Universitäts- und Landesbibliothek), la bibliothèque populaire et la bibliothèque des musées, et rend la bibliothèque dynamique et vivante[10].
En 1912, il est remplacé par Wilhelm Teichmann, peu présent, et heureusement secondé par la dynamique Lina Bastian : des travaux sont entrepris (suite notamment à des problèmes d’inondation) ; la guerre est déclarée. ……

Le retour à la France[modifier | modifier le code]

C’est Georges Delahache (1872-1929[11]), grand défenseur des provinces perdues, qui prend en 1919 la direction des archives et de la BM. Il va réorganiser les services, et compléter les collections françaises (le français est de nouveau la langue officielle).
En 1930, l’abbé Jacques Brauner (1892-1945[12]) lui succède. Contrairement à son prédécesseur, il favorise le bilinguisme.
Il quittera Strasbourg dans des conditions difficiles, taxé d'autonomisme[10].

1939-1945[modifier | modifier le code]

Le 11, rue de l'Épine.

La période de la Deuxième Guerre mondiale est une triste parenthèse dans l’histoire de la BM ; la bibliothèque est fermée ; les collections publiques sont envoyées en Dordogne, à Périgueux, et pourront ainsi être consultées et empruntées par les Alsaciens en exode.
Les livres les plus précieux sont entreposés dans des caisses et disséminés dans les caves de châteaux, dans le canton de Wasselonne.
Une bibliothèque nazie remplace la BM[13]
Les autorités nazies nomment Walter Koch à la tête de la Stadtbücherei, installée au 11, rue de l'Épine, à deux pas de la place Gutenberg. Il crée un véritable réseau de bibliothèques. Les ouvrages sont pour la plupart des ouvrages de propagande.

Le renouveau : 1945-2021[modifier | modifier le code]

En 1945, la bibliothèque municipale ouvre à nouveau, Porte de l’Hôpital avec comme directeurs Eugène Raeuber, François Wendel, Philippe Dollinger.
La bibliothèque se dote de 5 annexes.

Première pierre en 1973.

Mais le bâtiment de la porte de l’hôpital n’est plus adapté.
La municipalité décide alors la création d’un bâtiment spécifique, fonctionnel, moderne, qui réponde aux normes bibliothéconomiques du moment : un terrain près de la gare est choisi, rue Kuhn, et la première pierre est posée par Pierre Pflimlin le 13 juin 1973.
architecte Paul Ziegler, sous la direction de Robert Will, architecte en chef de la ville de Strasbourg)
L’ouverture se fait en 1976 : Bernard Rolling est le directeur de cette nouvelle bibliothèque centrale, et Paul Schertzer directeur du réseau des annexes[14]
La bibliothèque de la rue Kuhn est une des premières bibliothèques informatisées de France, avec Belfort
Elle propose notamment une discothèque de prêt.
Les fonds anciens sont conservés dans des magasins spécialement conçus pour eux sur 3 niveaux et dans une réserve d’ouvrages précieux. Les directeurs se suivent, donnant au réseau un nouveau dynamisme :
Francine Thomas crée la nouvelle médiathèque de Neudorf[14]
Marie-Jeanne Poisson participe très activement aux réflexions sur l’intercommunalité et lance le grand chantier de la médiathèque André-Malraux. Elle est remplacée en 2006 par André Hincker, ancien directeur de la Bibliothèque départementale du Bas-Rhin. Philippe Charrier est directeur de 2012 à 2017. Anna Marcuzzi poursuit….

Les collections aujourd'hui[modifier | modifier le code]

Plaque Rodolphe Reuss.

Si les collections d’aujourd’hui ne sont pas comparables à celles du Temple Neuf, elles sont cependant très riches, et témoignent de la générosité des donateurs et de la volonté des décideurs, mais aussi et surtout de l’obstination de Rodolphe Reuss. Trop longtemps inexistantes dans l’inconscient alsacien, elles méritent d’être connues et étudiées par les chercheurs pour ses pépites Le fonds est consultable en salle du patrimoine, en plein cœur de ce grand vaisseau argenté qu’est la médiathèque André-Malraux.

Le cabinet d’architectes Ibos et Vitard a voulu faire de cette salle un écrin au sol d’or : les meubles à fiches contenant la mémoire sur papier du fonds, ont été peints en couleur argentée. La salle est bordée de deux épis longeant un chemin de 12 tables portant chacune le nom des gloires du fonds : Gutenberg, Rodolphe Reuss, Maurice de Saxe, Georges Flohr (1756-1826[15]), Léonard Baldner, Jean Mentelin, Marie-Joseph Erb, Charles-Frédéric Oppermann (1805-1872[16]), Geyler de Kaysersberg, Herrade de Hohenbourg, le baron de Butré, Daniel Specklin.

Sur les meubles à fiches, quatre bustes : Dante, Mentelin, l’Église et la Synagogue, veillent sur les lecteurs. Et au milieu du caillebotis, une plaque en marbre rappelle la mémoire de Rodolphe Reuss et de ses trois fils morts pour la France.

Le fonds est conservé à l’arrière du bâtiment, dans 8 magasins, sur 4 étages.

Manuscrits[modifier | modifier le code]

Les manuscrits sont au nombre de 1 700 : chroniques, journaux, correspondances, carnets de croquis, partitions, notes d’érudits, cours, traités de sorcellerie, journal de voyage, échantillons de tissus, ils se côtoient tous, protégeant les deux rescapés de l’incendie. Des calques laissés par quelques érudits témoignent aussi de la richesse des collections du Temple Neuf : les calques de Maurice Engelhart, ceux de Touchemolin et de Schneegans rappellent ce que fut l’Hortus deliciarum – « la perle de la bibliothèque » - et ces remarquables manuscrits consultés avant 1870 dans la salle des historiques imaginées par l'architecte Fries (qui nous a laissé aussi un carnet de croquis avec notamment un dessin représentant cette salle de lecture)

Autobiographie manuscrite du pasteur Charles Christian Gambs (1820).

Les remarquables et denses notes de Reuss et de Schneegans, mesurables en mètres linéaires, nourries des trésors de l’ancienne et illustre bibliothèque, sont des sources incontournables pour les historiens de l’Alsace.

L’architecte Félix Fries, Félix Schneegans et le pharmacien Oppermann ont laissé de remarquables carnets de croquis, paysages romantiques, mais aussi témoignages de quartiers ou de maisons disparus, à Strasbourg, en Alsace, en Suisse, en pays de Bade ou en Italie.

Les lettres du maréchal de Saxe à sa sœur, la princesse de Holstem[17], sont des petits bijoux de drôleries, et les péripéties de Zetzner[18] en Norvège, Espagne, Angleterre, à Reims la veille du couronnement de Louis XV ne manquent pas de piquant. Les Chroniques de Jean-Jacques Walter[19] et d'Oseas Schad n’ont rien à envier à la Chronique de Jacques Twinger de Koenigshoffen.

Et l’on doit à Ferdinand Reiber (1849-1892[20]), outre quelques remarquables ouvrages du 16e siècle, l’un des manuscrits laissés par Léonard Baldner sur la faune des eaux de Strasbourg, avec les dessins naïfs mais oh combien vivants réalisés certainement par le fils adolescent du conservateur des eaux et forêts en 1666.

Mais la perle du fonds est incontestablement le journal de Flohr[21], et le travail réalisé autour du manuscrit (Ms15) par une équipe universitaire orchestrée par Isabelle Laboulais, professeur d'histoire moderne à l'université de Strasbourg, ne fait que renforcer la perception de la valeur unique de ce journal de la guerre d’indépendance des États-Unis, écrit par un simple soldat [22].

Incunables et ouvrages du XVIe siècle[modifier | modifier le code]

Le fonds des incunables et des ouvrages du XVIe siècle, amorcé par les dons des doubles des bibliothèques de Colmar, de Sélestat, et par des bibliothèques privées (dont celles d’Ignace Chauffour de Colmar, le professeur Amthor (de) (1845-1916), Émile Streisguth (1849-1925[23]), des érudits suisses…) au moment de la reconstruction, compte 350 incunables, et près de 2 000 imprimés du XVIe siècle, dont de nombreuses éditions princeps, témoins de la riche activité éditoriale dans le bassin rhénan et notamment à Strasbourg. Ainsi, indirectement, ces quelques remarquables ouvrages proviennent des couvents d’Issenheim, de Murbach, de Colmar, de Lucerne… par le truchement des confiscations révolutionnaires ! Ces fonds réservent d’ailleurs régulièrement de belles surprises : à l’occasion des expositions organisées par le Patrimoine humaniste du Rhin Supérieur, M. James Hirstein a découvert une dédicace d’Erasme dans un ouvrage qu’il offrait à son ami Ludwig Bert de Colmar

Ces collections de premiers imprimés cependant étaient connues depuis le milieu du XXe siècle, grâce au très précieux catalogue que François Ritter (1876-1969 [24]) avait rédigé en 1940, comme un hommage à Gutenberg dont on fêtait chaque siècle la présence à Strasbourg. C’est environ au même moment que les Allemands occupant alors Strasbourg, avaient acheté à un relieur bâlois 3 pages de la B42, ainsi qu’une page du Catholicon, dans la perspective de créer un musée consacré à Gutenberg. Ces pages et ce fonds ont fait l’objet de recherches très poussées et ont donné lieu à de nombreuses expositions.

Alsatiques[modifier | modifier le code]

la volonté première de la Ville et de Rodolphe Reuss, en 1872, était de développer en priorité un fonds alsatique : « Il faudra y faire entrer tous les alsatiques qu’on pourra recueillir et en faire un dépôt aussi complet que possible, où viendront puiser avec succès nos travailleurs alsaciens qui s’intéressent aux hommes et aux choses de notre province, et qui regarderont comme un malheur public l’effacement de sa physionomie et de son caractère historiques » (source ?) Aujourd’hui, le fonds est riche de plus de 40 000 alsatiques (sans compter les manuscrits et les périodiques).

Reussiana[modifier | modifier le code]

Nous avons évoqué la générosité désintéressée de Rodolphe Reuss : il avait offert à la bibliothèque, à son départ pour Versailles, environ 12 000 brochures et monographies, publiées en Europe entre 1541 et la fin du 19e siècle et rassemblées dans 600 recueils (les Reussiana). Un autre fonds particulièrement intéressant à exploiter est l’ensemble des notices nécrologiques rassemblées pas Rodolphe Reuss et son père, qui constitue une base biographique unique pour l’histoire d’Alsace (le fonds Epicedia).

Thèses[modifier | modifier le code]

Un fonds de plus de 9 000 thèses soutenues à Strasbourg (souvent au Temple Neuf) dès le XVIe siècle, en théologie, médecine, lettres, droit a été enrichi en 2014 grâce à la générosité de la Bibliothèque universitaire de Nancy à laquelle Berger-Levrault avait confié des doubles après 1870.. A signaler la thèse de Goethe.

Fonds spécialisés[modifier | modifier le code]

Les magasins de la médiathèque Malraux renferment également une série de fonds particuliers dignes du plus grand intérêt : le Fonds Schnitzler, entré en 1872, fut enrichi jusqu’en 1917 (Fonds Rossiaca) et rassemble plus de 2 000 ouvrages traitant de la Russie et de la Pologne.

Ce fonds ne cesse de s’accroître, notamment en 2015 par l’acquisition d’une collection d’albums russes pour enfants, publiés dans la première moitié du 20e siècle.

Le fonds Wagner qui comprend environ 5 000 volumes, concerne l’histoire des Balkans et de l’Autriche de la fin du 19e siècle aux années 1930-1940. Ces ouvrages avaient été rassemblés par Gustave Wagner, correspondant du journal Le Temps à Vienne. Un nouveau fonds complémentaire est entré récemment dans nos collections concernant la Roumanie (le fonds Nouzille), ainsi qu’une petite collection de timbres bulgares, timbres édités au profit de la Croix-Rouge. L’un des premiers fonds rétroconvertis avait été aussi le fonds Guerschel (petit fonds franc-maçon complémentaire de celui des archives de la ville).

De l’occupation allemande, il subsiste deux fonds importants, ayant échappé aux autodafés de l’après-guerre : la Stadtbücherei, (bibliothèque nazie) riche d’environ 7 000 ouvrages qui constituent une mine d’information sur la politique de nazification de l’Allemagne, ainsi qu’un fond destiné aux militaires, fonds constitué lors de l’annexion : Offizierbibliothek.

Récemment d’autres fonds sont venus enrichir les collections, notamment la bibliothèque du CEAS (Centre d’Etude et d’Action Sociales : Catholicisme social en Alsace : engagements, doctrines et enseignement.), le fonds de théâtre de Colette Weil, l’initiatrice de l’ARTUS (Théâtre universitaire de Strasbourg), un fonds de roman pour adolescents des années 1940-1960 et un fonds sur le scoutisme (fonds Foessel), le fonds du Casino d’Illkirch, ainsi qu’une partie de la bibliothèque des professeurs du Lycée Fustel de Coulanges.

Collection de portraits photographiques de Charles David Winter (1863-1867).

Fonds Charles David Winter[25].

Un autre fonds est en train de se constituer autour des voies d’eau, de la batellerie et des ports sur le Rhin, provenant en partie du Naviscope, musée régional du Rhin et de la Navigation. Mais l’inventaire des collections de la ville de Strasbourg est loin d’être exhaustif.

Les collections sont riches de petits fonds qui constituent chacun une spécificité.

Périodiques[modifier | modifier le code]

Outre les collections de monographies, il faut mentionner les très précieuses collections de périodiques, avec plus de 1 500 titres allemands. Certains périodiques non alsatiques sont restés dans les magasins du bâtiment situé rue Kuhn.

Les livres d’artistes, Le centre d’illustration et une artothèque.

Les livres d’artistes, patrimoine de demain, ont aussi leur place dans nos collections! Ils sont souvent des réponses ou des prolongements des riches heures du Temple neuf et du passage du grand Gutenberg dans notre ville !

Il faut évoquer aussi la riche collection d’illustrations originales montées par le Centre de l’illustration et conservée dans un magasin de la médiathèque : elles sont en quelques sortes le prolongement des riches bois gravés des incunables ! De même les collections (prêtables à domicile) de l’Artothèque installée dans la médiathèque de Neudorf !

Le fonds musical n’est pas en reste : il est géré par un musicien : fonds ancien déposé par le conservatoire, le fonds Marie-Joseph Erb, constitué de plus de 600 partitions manuscrites et imprimées. Deux messes de François-Xavier Richter, des duos de Richter, Stamitz et Devienne sont autant de pièces inexploitées qui ne demandent qu’à être interprétées ! Outre les partitions, une importante collection de vinyles (dont le fonds Servant conservé et traité dans la médiathèque Olympe de Gouges) est en cours de traitement.

Des expositions[modifier | modifier le code]

Ce vaisseau patrimonial prend le large souvent, grâce aux expositions, aux rencontres (Patrimoine éclairé et Reussianades), prêt à affronter de nouveaux défis, fier d’être un satellite de la constellation du réseau Pass’relle !

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Barbier2015, p. 88.
  2. Barbier2015, p. 62.
  3. Barbier2015, p. 167.
  4. Barbier2015, p. 180.
  5. Barbier2015, p. 132.
  6. Barbier2015, p. 393.
  7. Christian Wolff, « Blumstein, Jules Isidore Félix », Nouveau dictionnaire de biographie alsacienne, vol.4, p. 264
  8. Léon Strauss, « Jacobi, Salomon Aron », vol. 18, p. 1767
  9. François Joseph Fuchs, « Winckelmann, Victor Otto », in Nouveau dictionnaire de biographie alsacienne, vol. 40 , p. 42-58
  10. a et b Barbier2015, p. 334.
  11. Georges Foessel, « Delahache, Georges », in Nouveau dictionnaire de biographie alsacienne, vol. 7 p. 605
  12. François Joseph Fuchs, « Brauner, Jacques Joseph Xavier », in Nouveau dictionnaire de biographie alsacienne], vol. 5, p. 346
  13. Barbier2015, p. 3358.
  14. a et b Barbier2015, p. 395.
  15. Jean-Pierre Kintz, « Flohr, Georges Daniel », in Nouveau dictionnaire de biographie alsacienne, vol.11, p. 978
  16. Pierre Bachoffner, « Oppermann, Charles Frédéric », in Nouveau dictionnaire de biographie alsacienne, vol.28, p. 2908
  17. Lettres du maréchal de Saxe à la Princesse de Holstem, sa sœur (1831), rééd. Hachette
  18. « Idylle norvégienne d’un jeune négociant strasbourgeois. Épisode inédit des souvenirs inédits de Jean-Everard Zetzner (1699-1700) »[1], in Revue d'Alsace, no 55, 1904, p. 449-475
  19. Rodolphe Reuss (texte et traduction annotée), La chronique strasbourgeoise du peintre Jean-Jacques Walter pour les années 1672-1676, Berger-Levrault, 1898, 177 p. k:/12148/bpt6k164503d lire en ligne sur Gallica
  20. François Schaller, « Reiber, Auguste Ferdinand », in Nouveau dictionnaire de biographie alsacienne, vol. 30, p.3124
  21. Eden Hirstein, « Le voyage de Flohr (1780-1783) : à la croisée des mondes, des identités et des souvenirs », Source(s), no 6, premier semestre 2015, p. 51-66, [lire en ligne]
  22. Barbier2015, p. 126-127.
  23. Bernard Vogler, « Streissguth, Émile », in Nouveau dictionnaire de biographie alsacienne, vol.36, p. 3804
  24. François Joseph Fuchs, « Ritter, François », in Nouveau dictionnaire de biographie alsacienne, vol. 31, p. 3241
  25. Sylvain Morand (dir.), Jean Favière (préface), Charles Winter, photographe : un pionnier strasbourgeois, 1821-1904, Musées de Strasbourg, Strasbourg, 1985, 102 p.

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Les origines[modifier | modifier le code]

  • Nouvelle description de Strasbourg, contenant des détails sur tous ses édifices publics et ses curiosités.., Strasbourg, chez F. Lagier, libraire-éditeur, rue Mercière, en face de la cathédrale, 1836 (rééditions ultérieures)
  • Rodolphe Reuss, Le Siège de Strasbourg de 1870, conférence faite à l’Institut populaire de Versailles, avril 1902, textes inédits publiés par Jean Rott ; suivi d'un simple témoignage, par Albert Ricklin, Strasbourg : Librairie Istra, 1971, 59 p.
  • Paul Ristelhuber, Histoire de la formation de la Bibliothèque Municipale créée à Strasbourg en 1872, Paris, Champion, 1895, 35 p.
  • Bernard Rolling, La Bibliothèque Municipale de Strasbourg sous l’Empire allemand 1872-1918, Strasbourg, Médiathèque André Malraux, 2012, 302 p.
  • Échanges de courriers publiés dans le Courrier du Bas-Rhin (fin février 1872).
  • Journal d’Alsace-Lorraine, 31 août 1905 (voir aussi le dossier 5 MW 366 conservé aux Archives municipales de Strasbourg)

Le renouveau[modifier | modifier le code]

  • Frédéric Barbier (dir.), Bibliothèques Strasbourg : origines-XXIe siècle, Paris, Éditions des Cendres ; Bibliothèque nationale et universitaire de Strasbourg, , 448 p. (ISBN 978-2-85923-060-9)
  • Joseph Brauner (abbé), « Archives et bibliothèque municipales », dans Bulletin de la Ville de Strasbourg, no 1, 1935.
  • Hildegarde Chatelier, Denis Goeldel et Marc Schweyer (Équipe de recherches germaniques de l’université de Strasbourg), « La bibliothèque municipale de Strasbourg sous l’Occupation 1940-1944 » (extrait du Bulletin de la Faculté des lettres de Strasbourg, novembre 1969)
  • Georges Delahache, Alsace-Lorraine : la carte au liséré vert, Paris, Hachette, 1909, 231 p.
  • Bernard Rolling, « La bibliothèque municipale de Strasbourg », dans Bulletin des bibliothèques de France, t. 22, no 11, 1977
  • François Ritter, Catalogue des incunables et ouvrages du XVIe siècle de la bibliothèque municipale de Strasbourg, Strasbourg, Zurich, P. H. Heitz, 1948, 925 p.
  • Marius Vachon, Strasbourg. Les musées, les bibliothèques et la cathédrale. Inventaire des œuvres d’art détruites. L’Art pendant la guerre de 1870-1871, Paris, A. Quantin, 1882, 161 p.

Les collections[modifier | modifier le code]

  • (de) Leonhardt Baldner, Warhafte Beschreibun und nach dem Leben Contrafaitung, aller dejenig Vögel, 1666, Bms, ms 655.
  • Rémy Casin (et al.), Trésors des Bibliothèques et Archives d'Alsace, Strasbourg, La Nuée Bleue, coédité avec Cordial (Association de coopération régionale pour la documentation et l'information en Alsace), 2017, 456 p. (ISBN 9782809914566)
  • Olivier Deloignon (dir.), Les Maîtres des ombres et de la lumière (De Meesters van licht en schaduw), (catalogue de l’exposition présentée du 10 octobre au 10 novembre 2008 à la Bibliothèque patrimoniale Hendrik Conscience d'Anvers), Strasbourg, Médiathèque André Malraux, 2008, 115 p.
  • Marie-Paule Knoell, Lettres de Maurice de Saxe à sa sœur, la princesse de Holstein : le visage méconnu du Maréchal, Université Marc-Bloch de Strasbourg, 2005. (mémoire de maîtrise de sciences historiques)

Liens externes[modifier | modifier le code]