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Jacques Meyer
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Jacques Meyer, né le 29 janvier 1895 à Valenciennes (département du Nord, France) et mort le 24 août 1987 à Cavalaire (Var, France), est un journaliste, homme de radio et écrivain français. Combattant et grand blessé de la Première Guerre mondiale, puis agrégé de philosophie, il a beaucoup écrit sur la vie et la mort des soldats de la Grande Guerre.

Durant son évasion de France par les Pyrénées en 1943, perdu plusieurs jours dans la montagne, il a les pieds gelés et devra être amputé des orteils. Il parvient néanmoins à rejoindre la France libre en Afrique du Nord.

Après la Libération, il entre au service de l’État. Il est nommé administrateur général délégué de la Radiodiffusion française, puis conseiller d’État en service extraordinaire à la Radio.

Son œuvre littéraire est marquée par le traumatisme de la guerre et les relations entre l’Homme et la mort. D’une grande vitalité malgré les graves blessures reçues pendant les deux Guerres mondiales, Jacques Meyer, tout en ayant eu une vie professionnelle très active, a été porté par la volonté de témoigner.

Biographie[modifier | modifier le code]

Enfance[modifier | modifier le code]

Jacques Meyer naît le 29 janvier 1895 à Valenciennes (Nord). Il est le fils de Félix Meyer, rabbin de Valenciennes[1][note 1], et de Léa née Lévy.

Un contemporain témoigne que Jacques Meyer, au physique, était « court, trapu, la tête vive et forte » avec « un regard noir magnifique » et « des mains étroites et fines »[2].

Il obtient sa licence ès lettres en 1913 et se présente ensuite au concours d'entrée à l’École Normale supérieure (ENS) de la rue d'Ulm, où il est reçu[3] en juillet 1914[4].

Grande Guerre[modifier | modifier le code]

Cependant, au début de la Première Guerre mondiale, suite à l’entrée en guerre de la France contre l’Allemagne et l’Autriche-Hongrie en août 1914, Jacques Meyer, au lieu de rejoindre l'ENS, décide de devancer l’appel de sa classe d'âge sous les drapeaux l'année suivante (1915) et s'engage en octobre 1914, à l'âge de 19 ans, comme volontaire (soldat de 2e classe). Il est incorporé dans l’infanterie [note 2].

Promu sous-lieutenant en janvier 1915, il rejoint le 129e régiment d'infanterie en février 1915, puis le 28e régiment d'infanterie en avril 1915. Le 28 septembre de cette même année, il est affecté au 329e régiment d'infanterie (dont la plupart des officiers supérieurs avaient été tués la veille par un bombardement d'artillerie[5]). Il participe à la seconde bataille de Champagne en septembre-octobre 1915, où le régiment gagne une citation à l'ordre de l'armée[6]. Le 17 février 1916, Jacques Meyer est cité à l’ordre du régiment[7] pour avoir sauvé la vie d'une sentinelle qui avait été ensevelie par l'explosion d'un obus de mortier[note 3]. Lors de l'offensive de la Somme, après trois jours de combats, il est gravement blessé par balle à la hanche le 6 juillet 1916 à Estrées-Deniécourt[8] et doit être évacué ; sa bravoure lui vaudra une citation à l’ordre de l’armée[9] et une promotion au grade de lieutenant en septembre 1916.

Jacques Meyer doit être opéré à plusieurs reprises et il reste hospitalisé pendant 11 mois. Il en gardera un handicap partiel[10]. Après quelques mois supplémentaires à l'arrière[11], il est affecté en janvier 1918 au 24e régiment d'infanterie, puis il rejoint le front de Picardie en août 1918, au 39e régiment d'infanterie, en tant que commandant de compagnie[12]. Il est ensuite affecté, à sa demande, à l'école militaire de pilotage du centre d'aviation de Dijon-Longvic en septembre 1918, puis en novembre de la même année, suite à l'armistice, il est détaché comme officier interprète d'allemand à l'état-major de la 10e armée[13].

Etudes[modifier | modifier le code]

En mars 1919, après presque quatre années et demie sous les drapeaux, Jacques Meyer rejoint à la fois la vie civile et l’École Normale supérieure. Il y poursuit des études de lettres et de philosophie, à l'issue desquelles il passe en 1920 l’agrégation de philosophie[14].

Puis, tout en continuant ses études, Jacques Meyer se lance dans le journalisme. Il écrit des chroniques et des reportages pour divers quotidiens et revues[15].

En même temps, il extrait des carnets, dans lesquels il avait tenu un journal pendant la guerre, le récit de ce qu’il avait vu et fait lors de l’offensive de la Somme, et lui donne le titre de Ce qu’on voit d’une offensive. Le quotidien L’Œuvre en fait paraître des extraits dans ses colonnes en 1918, puis le publie en un petit volume[16].

En 1925, Jacques Meyer est reçu docteur en droit[17].

Journalisme[modifier | modifier le code]

Normalien, agrégé et juriste, Jacques Meyer est alors engagé par la maison Louis-Dreyfus & Cie. Il en devient le secrétaire général[18] et la représente notamment au Congrès des Chambres arbitrales des 9 et 10 novembre 1927 à Paris[19].

En décembre 1932, Louis Louis-Dreyfus (qui dirige le groupe Louis-Dreyfus et est député des Alpes-Maritimes) acquiert le journal L'Intransigeant et y nomme Jacques Meyer secrétaire général et administrateur-délégué[20].

En 1935, le publicitaire Marcel Bleustein achète une station de radio privée parisienne, qu'il renomme Radio-Cité. Le groupe Louis-Dreyfus met à sa disposition une équipe de journalistes de L'Intransigeant, ainsi que Jacques Meyer[21], qui est nommé directeur administratif et président du conseil d'administration de Radio-Cité. Cette radio, « une des stations les plus dynamiques et aussi des plus prospères de l'époque »[22], renouvelle les programmes de variétés et les émissions d'information de ce temps-là[23] : elle est en effet la première à émettre de 6 heures du matin à minuit et à offrir des concours, des refrains publicitaires (jingles), de la recherche de candidats, des reportages d'actualités et des chansons, notamment de Maurice Chevalier et Edith Piaf ou Tino Rossi, Charles Trenet et Jean Sablon[24][25].

Seconde Guerre mondiale[modifier | modifier le code]

Lors de la mobilisation de 1939, Jacques Meyer (qui avait été promu capitaine de réserve en juin 1933[26]) est affecté au service de presse du Grand Quartier général de l'armée française (G.Q.G.). Il est chargé des questions touchant à la radiodiffusion et au cinéma[27].

À la suite de l'occupation de la France par l'Allemagne et à l’armistice du 22 juin 1940, Jacques Meyer est démobilisé en août 1940.

En octobre 1940, en vertu des lois antisémites promulguées par le régime de Vichy (« premier statut des Juifs »), qui excluent les Juifs de la fonction publique, de l'armée, de l'enseignement et de la presse, Jacques Meyer perd toutes ses fonctions.

Il épouse Yvonne Monier le 7 juillet 1942.

Suite au débarquement allié en Afrique du Nord de novembre 1942, Jacques Meyer décide d'y rejoindre la France libre du général de Gaulle, par l’Espagne. Lors de son évasion de France en janvier 1943, comme, à cause de son handicap, il ne parvient pas à suivre le petit groupe avec lequel il tente de franchir les Pyrénées, il est abandonné en montagne et s'égare. Une caravane d’autres évadés le retrouve 6 jours plus tard, à bout de force, les pieds gelés. Hospitalisé comme prisonnier par les autorités espagnoles, à Pampelune, puis à Madrid, de février à août 1943, il subit une amputation des orteils (invalidité à 75 %[28]). Après sa libération, en septembre 1943, il rejoint malgré ses blessures l’Afrique du Nord par Gibraltar et Oran, et reprend immédiatement du service pour le Comité français de libération nationale (CFLN) : en octobre 1943, Jacques Meyer est nommé Administrateur général de Radio France à Alger, au sein du Commissariat à l’Information du CFLN[29]. Son rôle au sein de la radio de la France libre est important[30].

En décembre 1943, à Alger, lors de la deuxième Assemblée générale de l’Union des évadés de France, Jacques Meyer est élu à son conseil d'administration[31].

Il est promu chef de bataillon en juin 1944. Antoine de Saint Exupéry, affecté à une unité de reconnaissances photographiques basée alors en Sardaigne, de passage à Alger pour assister à un mariage, rend visite à Jacques Meyer le 3 ou 4 juillet 1944 et lui déclare ne pas se faire d'illusions : « Un jour ou l'autre, je tomberai en croix dans la Méditerranée » - prémonition de sa disparition au combat, au large de Marseille, trois semaines plus tard[32].

Jacques Meyer participe ensuite, comme chef du service d’information de la Ie armée, au débarquement en Provence d’août 1944 (libération de Marseille, Toulon et Lyon). Son évasion de France, ses blessures et les services qu'il a rendus jusqu'à la fin de la guerre ont valu à Jacques Meyer une citation à l'ordre de la brigade et la Croix de guerre[33].

Radio et haute fonction publique[modifier | modifier le code]

Après la Libération de Paris (août 1944), Jean Guignebert (résistant et ancien de L'Intransigeant et de Radio-Cité) est nommé directeur général de la Radiodiffusion française ; il désigne aussitôt Jacques Meyer comme administrateur général de la Radiodiffusion[34], chargé notamment de la réorganisation de la radio dans les villes libérées[35]. Dès le 7 septembre, la radio émet à nouveau sur le territoire métropolitain et le réseau radiophonique français est peu à peu reconstruit[36].

En mai 1945, Jacques Meyer est nommé administrateur général délégué de la Radiodiffusion française, poste qu'il occupera jusqu'en décembre 1945[37][38], et président de la Société Financière de Radiodiffusion (SOFIRAD), fonction qu'il occupera jusqu'en 1950[39][note 4]. En cette capacité, il représente la France comme chef de délégation dans les grandes conférences internationales sur les télécommunications, après la Seconde Guerre mondiale[40][41]. En juin 1949, Jacques Meyer est nommé conseiller d’État en service extraordinaire, occupant le poste d'Inspecteur général de la Radiodiffusion[42].

Il a été promu dans l’ordre de la Légion d’honneur : chevalier (à titre militaire) en janvier 1928, officier (à titre civil : instruction publique) en janvier 1935 et commandeur (à titre civil : P.T.T.) en juin 1948.

Travail historique[modifier | modifier le code]

A la fin de ses responsabilités exécutives pour la Radiodiffusion, Jacques Meyer se penche sur la Première Guerre mondiale, non plus pour narrer ce qu'il y a vécu, comme dans ses trois premiers livres, mais avec une perspective plus large : celle de l'histoire de la Grande Guerre en s'intéressant plus particulièrement aux témoignages de ceux qui ont vécu ces événements.

Tout d'abord, il forme un groupe avec ses camarades de l’École Normale supérieure André Ducasse[43] et Gabriel Perreux[44] pour écrire Vie et mort des Français, 1914-1918, simple histoire de la Grande Guerre. Maurice Genevoix, autre ancien Normalien et ancien combattant, rédige une préface et une postface particulièrement développées afin de présenter l'ouvrage et ses auteurs[note 5], qui paraît en 1959 ; Genevoix écrit notamment dans la préface que les témoignages vont « se perdre et s'ensabler dans un désert d'indifférence » (p. 9)[45]. A noter que les co-auteurs de cet ouvrage historique sont les premiers à se référer explicitement à Témoins de Jean Norton Cru, comme l'indique Benjamin Gilles en citant nommément J. Meyer dans son article de 2017 sur Norton Cru[46].

Puis, Jacques Meyer écrit le livre Le 11 novembre, publié en 1964, qui analyse l'armistice du 11 novembre 1918, ses causes et ses conséquences.

Ensuite, il écrit une Vie quotidienne des soldats de la Grande Guerre, publiée en 1966.

Enfin, les éditions Hachette le nomment directeur de publication pour un ouvrage collectif, Vie et mort des Français (1939-1945), qui paraît en 1971.

Œuvre et réception critique[modifier | modifier le code]

Oeuvre[modifier | modifier le code]

L'œuvre de Jacques Meyer est d'abord celle d'un écrivain de guerre, au sens littéral : un homme sous les drapeaux dont l'ordinaire est d'être confronté à la mort en raison de la guerre, et qui témoigne de cette expérience extraordinaire - le Suisse Albert Schinz (1870-1943), qui a enseigné la littérature française dans les universités américaines et qui, avant Jean Norton Cru, a étudié la littérature française de la Grande Guerre, définit l'écrivain de guerre notamment comme un auteur qui écrit sur la base de son expérience personnelle pour montrer la profonde signification de la guerre[47]. J. Meyer, « passé sans transition du lycée à la caserne »[48], soldat puis officier, vit les conditions extrêmes et bouleversantes que les fantassins ont connues dans les tranchées de la Première Guerre mondiale, c'est à dire l'épuisement, l'angoisse, les souffrances, la perte de camarades devenus amis car partageant les mêmes dangers au coude à coude 24 heures sur 24, et les plaintes des blessés parfois agonisant sans secours[49] ; Maurice Genevoix résumera cette expérience traumatisante par la phrase : « [nous étions] mutilés dans notre corps, mutilés dans nos amitiés »[50]. Ces conditions étaient dues en particulier aux nouvelles armes destructrices utilisées par les belligérants (bombardements d'artillerie et de mortiers, grenades, lance-flammes, aviation, gaz asphyxiants)[51], « puissance ravageuse des engins surhumains »[52], qui expliquent notamment le nombre considérable de victimes de cette guerre[53][note 6]. Un témoin de l'époque, le journaliste et écrivain genevois Jules Cougnard (1855-1937), écrit en 1917 que c'est « la guerre la plus meurtrière et la plus épouvantable qui ait jamais ravagé l'humanité »[54], ce qui fait écrire à Jean Norton Cru que « l'homme n'est rien dans le choc gigantesque »[55], ce qu'une historienne contemporaine confirme d'ailleurs : « Dépassant par son horreur tout ce qui avait pu être imaginé, la Grande Guerre affecte profondément la société française »[56]. Dans ses premiers livres, Jacques Meyer, porté par la volonté de témoigner, relate donc cette expérience extrême de la vie et la mort dans les tranchées.

Comme Maurice Genevoix et de nombreux autres combattants de la Grande Guerre[57], Meyer a noté dans des carnets au jour le jour, quand il en avait l'occasion, ce qu'il avait vu et fait. Il a utilisé à cette fin son carnet de route, à savoir le « carnet à souche de six sous, que détient chaque chef de section », et il a pris ces notes « pour pouvoir reconstituer dans l'avenir, s'il devait y en avoir un, quelques-unes de [ses] sensations les plus intenses »[58]. De ce matériau-mémoire, il a tiré trois livres, qui ne sont pas des romans mais des récits portés par l'exigence de la vérité et le respect pour les camarades disparus[59] : Ce qu'on voit d'une offensive qui paraît en 1918, puis La Biffe publié en 1928[note 7], et enfin La guerre, mon vieux... sorti en 1930.

Ce sont des témoignages directs sur cette guerre, vécue comme une expérience inimaginable, et du traumatisme que la présence constante de la mort a constitué. J. Meyer se demande d'ailleurs qui saura ce que la guerre aura véritablement été, une fois qu'auront disparu les soldats ayant vécu dans les tranchées aux limites extrêmes de ce que l'être humain peut endurer[60]. Cependant, dans ces témoignages, l'auteur contient son émotion : à la fois en raison de l'éducation de l'époque, qui poussait à retenir l'expression des émotions[note 8], et à cause de « l'endurcissement égoïste et bienfaisant » provoqué par « les misères, les fatigues, les horreurs » vécues à la guerre, d'une part, et de la « pudeur […] spéciale aux gens du front » où l'on « contracte presque du premier coup la haine de l'attendrissement facile »[61]. D'ailleurs, « il n'est pas dans sa nature de se révéler entièrement » comme l'écrit Jean Norton Cru au sujet de J. Meyer[62].

En 1943, ayant été de nouveau confronté à la mort lors de son évasion de France par les Pyrénées, Jacques Meyer tire de cette expérience le récit Approche de la mort, qu'il ne publiera que 10 ans plus tard.

Après cela, Meyer fait plutôt oeuvre d'historien. D'abord, il publie un petit ouvrage de circonstance sur la nouvelle constitution française de 1946. Puis, son intérêt se porte tout naturellement sur la Grande Guerre, à laquelle il consacre trois livres, dont un ouvrage collectif auquel Maurice Genevoix donnera une préface et une postface de longueur importante. Le cinquantenaire de cette guerre, qui avait causé des destructions et des morts à une telle échelle que la société de l'époque en a été profondément marquée notamment en France[note 9], a été célébré en 1964, ce qui a d'ailleurs provoqué « une petite vague éditoriale », comme le dit André Loez[63]. Enfin, Jacques Meyer sera directeur de publication pour un ouvrage collectif sur les Français pendant la Seconde Guerre mondiale, Vie et mort des Français (1939-1945)[64].

Ce qu'on voit d'une offensive[modifier | modifier le code]

Ce livre reproduit, avec très peu de modifications[65], les pages que Jacques Meyer a écrites du 27 juin au 3 août 1916 dans ses carnets, lors de l'offensive de la Somme, puis à l'hôpital après la grave blessure reçue le 6 juillet et son évacuation du front. Meyer a donné ce titre à cet ouvrage car il avait réalisé que les soldats en première ligne ne peuvent pas se rendre compte de la bataille dans son ensemble ; il explique d'ailleurs dans son avant-propos à La Biffe : « Car ce que l'on voyait d'une offensive, quand on n’était ni lecteur avide ou commentateur éloquent des journaux à grand tirage, ni spectateur de cinéma, ni correspondant de guerre, ni dans un état-major, mais quand on y participait dans « la biffe », simple soldat ou chef de section […] c'était si peu de chose, ou, suivant les points de vue, tellement de choses au contraire […]. Spectacles restreints et sensations primitives : des obus qui éclatent […] »[66].

À l'occasion de la réédition de ce livre en 2015, Michel Bernard publie dans Libération le 18 mars 2015, sous le titre de « La fine fleur au fusil - Le témoignage d’un normalien sur la bataille de la Somme », une recension de ce récit. Il remarque que Jean Norton Cru avait « distingué une dizaine de récits de guerre remarquables par leur vérité et leur force d'évocation », dont la moitié des auteurs étaient Normaliens, alors que ceux-ci ne représentaient qu'une infime fraction de tous les combattants ; il expose ensuite que « Jacques Meyer, Maurice Genevoix, André Pézard, Charles Delvert, Marcel Etévé […] sont les auteurs de témoignages majeurs. Dans chacun, […] on reconnaît un air de famille : l'exigence de vérité, la sobriété, la précision, le style et cette humanité sans pathos qui bouleverse sans troubler le jugement »[67]. Par ailleurs, en juin 2015, Erwan Le Gall publie dans la revue d'histoire bretonne En Envor (« En mémoire de »), sous le titre « Somme littéraire », une critique du livre. Il écrit en particulier que « […] Ce qu’on voit d’une offensive est avant tout une grande œuvre littéraire. […] Grâce à un style d’une rare légèreté, le texte est truffé de descriptions d’une redoutable efficacité […] »[68].

La Biffe[modifier | modifier le code]

Le mot biffe vient de d'argot militaire et signifie infanterie ; les biffins sont les fantassins, donc les soldats dans les tranchées de la Première Guerre mondiale. Jacques Meyer a, semble-t-il, choisi ce titre pour son livre lors d'une réunion des anciens du 329e régiment d'infanterie[69]. Le livre commence par un avant-propos introductif, bref mais révélateur, que suivent deux parties couvrant chacune un épisode intense de la guerre : « Champagne (septembre-octobre 1915) » et « Somme (juin-juillet 1916) » ; à noter que cette dernière partie reprend le texte de Ce qu'on voit d'une offensive (avant-propos et épisode de la Somme)[70]. Meyer dédie son livre à Marcel Sauvaget et René Sermantin, ses camarades officiers au 329e régiment d'infanterie tués au combat, ainsi qu'à tous les soldats qu'il a commandés et qu'il nomme bonshommes à la mode normande, car ce régiment avait été constitué au Havre en août 1914 et ses soldats étaient pour la plupart des paysans de Normandie[71].

C'est un ancien combattant et lauréat du prix Goncourt 1917, Henry Malherbe, qui a rédigé la longue préface au livre. Il y dit notamment : « […] La Biffe n'a pas seulement un intérêt de document et d'histoire. Ce livre est aussi d'une humanité généreuse, d'un réalisme intime et poignant. » C'est « le tableau de la vie d'une compagnie […] d'Infanterie, pendant la guerre. […] Je ne connais pas de livres de guerre où les lignards soient dessinés d'une fidélité aussi attentive »[72].

La guerre, mon vieux...[modifier | modifier le code]

Ce livre est dédié à Henry Malherbe, qui avait écrit la préface de La Biffe, le livre précédent de Jacques Meyer. La guerre, mon vieux... débute par un court exorde de deux pages, où l'expression constituant le nom du livre revient en leitmotiv au début de chaque paragraphe, et qui se termine par la phrase pleine d'émotion : « La guerre, mon vieux, c'est notre jeunesse ensevelie et secrète. » Suivent deux parties d'à peu près égale longueur : Les bons coins et La poursuite prudente. A noter que cette seconde partie du livre est elle-même dédiée à Roland Dorgelès, autre ancien combattant : « A Roland Dorgelès, ex-caporal du 39e d'infanterie, ces souvenirs des heures de 1918, où je commandais son ancienne compagnie ».

Le livre développe notamment les principaux thèmes suivants : l'espoir du soldat, après des jours de combat, d'obtenir une période de repos, afin de pouvoir « oublier totalement les misères, les fatigues, les horreurs des jours précédents »[73] ; l'opposition ressentie par l'auteur, en 1915, entre un réveillon de Noël passé presque douillettement à quelques kilomètres du front et une semaine plus tard le réveillon de la Saint-Sylvestre en première ligne sous les obus, en songeant que moins d'un mois plus tard il deviendra majeur, alors qu'il est soldat déjà depuis plus d'un an ; la paperasserie administrative de l'armée ; la montée en première ligne de nuit ; les rats et les poux ; les maisons villageoises quasi démolies par les bombardements, maisons dont « tout ce qui était le secret, la fierté, le bonheur et le luxe » de leurs pauvres propriétaire est livré au pillage des soldats en manque de tout[74] ; la balle qui rate de quelques centimètres le narrateur, encore perdu dans ses souvenirs au retour d'une permission ; les paysages bouleversés par la guerre ; les gaz de combat ; la difficulté morale de désigner les soldats à envoyer en mission ou aux postes exposés aux plus grands dangers. L'auteur écrit : « La guerre est à la fois, et indifféremment, un laminoir inexorable qui nivelle tout ce qui lui est fourni, et aussi un puissant creuset de vie intérieure où l'imagination puise et se nourrit »[75].

Approche de la mort[modifier | modifier le code]

Ecrit en juin-juillet 1943 à l'Hôpital français de Madrid après son amputation[76], et dédié à sa femme, ce récit constitue le témoignage d'une expérience de la solitude absolue et de l'imminence de la mort, « expérience psychologique […] assez rare pour mériter une analyse sincère, qui cherche à en dégager la valeur humaine » ; Meyer avait en effet eu la « quasi-certitude que l'aventure [qu'il vivait] ne pourrait se terminer que par [sa] mort » et qu'il « ne parviendrai[t] jamais à sortir de [sa] vallée-prison »[77].

En voici les circonstances. Suite au débarquement allié en Afrique du Nord de novembre 1942, Jacques Meyer décide de passer en Espagne afin de rejoindre la France libre au Maroc et en Algérie. En janvier 1943, il se met en rapport avec une filière de passeurs, qu'il nomme « entrepreneurs de passages clandestins »[78]. Il est placé dans un petit groupe conduit par un guide, qui tente de franchir la frontière des Pyrénées par des cols de 1800 mètres d'altitude. Cependant, en raison notamment du handicap consécutif à sa grave blessure de 1916, avec la fatigue due à des heures de marche « de nuit harassante »[79] sur des pentes raides, et malgré le fait que le guide l'avait déchargé en portant son sac à dos, Meyer ne parvient pas à suivre le rythme de marche du groupe, imposé par le risque de rencontrer une patrouille allemande ; il est laissé en arrière par le groupe - « double croyance - erronée - à la valeur morale de guides d'occasion et à la solidarité d'une équipe qu'allaient facilement disloquer la fatigue et les difficultés »[80]. Egaré, sans son sac, et donc quasiment sans nourriture et sans moyen de faire du feu, il erre pendant 6 jours sous la pluie et la neige, dans une haute vallée inhabitée, ignorant s'il est encore en France ou déjà en Espagne. Un autre groupe d’évadés le retrouve alors, à bout de force, les pieds gelés. Entré en Espagne sans visa, il est interné et hospitalisé par les autorités espagnoles, à Pampelune, puis à Madrid, de février à août 1943, et doit subir une amputation des orteils (invalidité à 75%), suivie de « dépression physique et […] souffrance aigüe qui remplirent mes trois premiers mois d'hôpital »[81].

Critique[modifier | modifier le code]

Les critiques de ces trois premiers livres de Meyer sont positives. En mars 1919, le quotidien L'Oeuvre écrit dans sa recension de Ce qu'on voit d'une offensive que Jacques Meyer « a su faire court, se garder de l’imagination […] et donner tout nus, avec un art sans recherche, ses souvenirs de la Somme »[82].

En ce qui concerne La Biffe, Maurice Randoux[83], dans sa critique publiée en janvier 1928 dans le Journal des mutilés & réformés, des anciens combattants et des veuves de guerre, écrit que l'auteur utilise « des mots simples qui fuient la littérature, sincères qui renient le bourrage de crâne, directs qui font voir les choses et toucher la misère, du combattant des tranchées. […] Les visions de sang, de douleurs, de carnages, n'ont pas tué en Jacques Meyer une âme d'artiste, qui trouve, jusque dans les plus effrayants spectacles des symphonies de couleurs et de lumières d'une inoubliable grandeur »[84]. En novembre 1928, Le Figaro écrit que La Biffe est « un livre émouvant et véridique où […] la vie d'une compagnie du 329e d'infanterie pendant la guerre » est retracée[85]. Quant à lui, Jacques Tersane[86], dans sa recension publiée en janvier 1929 dans La Revue des vivants, dit que La Biffe connaît un grand succès dû à « la ferveur de son récit, son émotion grave, sa vérité pressante » et il écrit : « Dans une langue sobre et parfaite, avec une simplicité de moyens qui est proprement le miracle de l'art, Jacques Meyer nous restitue la tragique misère du "biffin" […] »[87].

Dans son livre Témoins, Jean Norton Cru écrit que, malgré le fait que plus de dix ans se sont écoulés depuis les événements racontés dans La Biffe, ce livre-témoignage ajoute véritablement à ce qui était alors connu des souvenirs de combattants ; il place Jacques Meyer parmi les quelque 30 auteurs (sur les 247 dont il a analysé les livres de guerre[88]) dont il qualifie les témoignages d'excellents (catégorie I)[89]. Cependant, Norton Cru tempère légèrement ses louanges en disant que Meyer « reste tant soit peu distant » dans son récit[90].

En 1930, à sa parution, le récit La guerre, mon vieux... est si bien reçu qu'une nouvelle édition en est publiée dès l'année suivante par l'éditeur Albin Michel. Ainsi, le colonel Georges Lestien, dans la critique qu'il fait du livre dans La Quinzaine critique des livres & des revues du 10 janvier 1931, dit que le « […] spirituel et véridique auteur de La Biffe » évoque, « avec autant d’esprit que d’émotion », des images vécues de la guerre, notamment « les jours relativement calmes, sans oublier cependant jamais le danger qui, même alors, planait » sur les combattants[91].

Enfin, Maurice Genevoix a écrit au sujet de ces récits de guerre : « Meyer, au retour des combats, devait publier deux beaux livres : La Biffe et La guerre, mon vieux... Le sévère et tranchant Norton Cru les classe, chaleureusement, parmi les témoignages les plus sûrs »[92]. Michel Bernard, dans sa préface à la réédition de Ceux de 14 de Maurice Genevoix, mentionne nommément Jacques Meyer et d'autres Normaliens, dont Cru fait l'éloge et qui, comme Genevoix, étaient « formés à l'école de l'exigence »[93].

Œuvres[modifier | modifier le code]

Les œuvres de Jacques Meyer ont été éditées principalement chez Albin Michel, Seghers et Hachette[94].

  • Ce qu'on voit d'une offensive, Ed. de L’Œuvre, Paris 1918 ; réédition Ed. des Malassis, Paris, 2015[note 10].
  • « Robert Thiriet, 1895-1915 » in Anthologie des écrivains morts à la guerre : 1914-1918, Ed. Edgar Malfère (5 vol.), Amiens, 1924-1926
  • La Biffe, Albin Michel, Paris, 1928
  • La guerre, mon vieux..., Ed. Les Etincelles, Paris, 1930 ; réédition Albin Michel, Paris, 1931
  • Question de confiance, la Constitution au banc d'essai, Albin Michel, Paris, 1948
  • Approche de la mort, Pierre Seghers, Paris, 1953
  • Vie et mort des Français, 1914-1918, simple histoire de la Grande Guerre (co-écrit avec André Ducasse et Gabriel Perreux, avec une présentation de Maurice Genevoix en préface et postface), Hachette, Paris, 1959 ; nouvelle édition : Hachette, Paris, 1963 ; réédition : Ed. Famot, Genève, 1978
  • Le 11 novembre, Hachette, Paris, 1964
  • Vie quotidienne des soldats de la Grande Guerre, Librairie Hachette, Paris, 1966 ; rééditions : Ed. Famot, Genève, 1977, et Hachette, Paris, 1996
  • Vie et mort des Français (1939-1945) (ouvrage collectif de 14 auteurs, dont Jacques Meyer était le directeur de publication), Hachette, Paris, 1971 ; nouvelle édition : Tallandier, Paris, 1980

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Jean Norton Cru, Témoins : essai d’analyse et de critique des souvenirs de combattants édités en français de 1915 à 1928, Paris, 1929 ; rééditions Nancy, 1993 et 2006 ; réédition abrégée, Marseille, 2022 (ISBN 978-2-7489-0442-0)
  • Maurice Genevoix, préface et postface à Vie et mort des Français, 1914-1918, simple histoire de la Grande Guerre, par André Ducasse, Jacques Meyer et Gabriel Perreux, Paris, 1959 ; rééditions Paris, 1963 et Genève, 1978
  • « Vie et mort des Français (1939-1945) » in La Revue des deux Mondes, n° 6 - juin 1971, pp. 580-585
  • Stéphane Launey. Pellicules en uniformes : le cinéma au service des forces armées françaises, septembre 1919 - juin 1940. Thèse. Histoire de l'art. Université Panthéon-Sorbonne - Paris I, 4 décembre 2017. Français. NNT: 2017PA01H041 - https://theses.hal.science/tel-02992369/document
  • Michel Bernard, préface à la réédition de Maurice Genevoix, Ceux de 14, Paris, GF Flammarion, 2018, pp. 9-27, en particulier pp. 13-21 (ISBN 978-2-0814-4456-0)

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes & références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Félix Meyer a écrit plusieurs ouvrages, comme Le Judaïsme et la civilisation (Armand Durlacher, Paris, 1892) et La femme juive à travers l'histoire (conférence publiée par Lepez & Ayasse, Valenciennes, 1896).
  2. Pendant la Grande Guerre, l'infanterie est l'arme où les soldats au front sont le plus exposés aux blessures et à la mort. Emmanuelle Cronier a écrit: « Au front même, les fantassins, rassemblant les recrues les plus jeunes, sont davantage exposés à la mort que les artilleurs […]. » (Cf. « Grande Guerre et société » in Encyclopædia Universalis [en ligne], consulté le 13 août 2021. URL: https://www.universalis.fr/encyclopedie/grande-guerre-et-societe/)
  3. En allemand, "Minenwerfer", soit "lance-mines".
  4. Il quitte ce poste suite à un désaccord avec le gouvernement au sujet du lancement de Télé Monte-Carlo, dont la Sofirad était actionnaire (cf. les pages Société financière de radiodiffusion et TMC (chaîne de télévision), ainsi que 100 ans de Radio, sous "Année radiophonique 1945", en cliquant sur le nom de Jacques Meyer.
  5. Cette présentation divisée entre préface et postface comporte au total 12 pages.
  6. En France, sur les 8 millions et demi d'hommes mobilisés, il y a 1,4 million de tués et 4,3 millions de blessés (dont plus de 1,1 million d’invalides permanents), ce qui signifie que 71,25% des mobilisés français ont été tués ou blessés pendant la Grande Guerre (cf. Anne Rasmussen, « Première Guerre mondiale - La santé aux armées », Encyclopædia Universalis [en ligne], consulté le 13 août 2021.
  7. Il y a eu, dans la seconde moitié des années 1920, un intérêt renouvelé du public pour la Grande Guerre, ce qui amena les maisons d'édition à publier ou rééditer des livres sur cette guerre (cf. Michel Bernard, préface à Ceux de 14 de Maurice Genevoix, GF Flammarion, 2018, p. 21).
  8. "Dans cette société traditionnellement pudique, il est rare d’exprimer des émotions en public, et on recommande ainsi aux femmes de contenir leurs larmes pour ne pas embarrasser les soldats" lors du départ de ceux-ci sous les drapeaux (Emmanuelle Cronier, « Grande Guerre et société », 2. Des sociétés déchirées par la guerre, in Encyclopædia Universalis [en ligne], consulté le 17 août 2021. URL: https://www.universalis.fr/encyclopedie/grande-guerre-et-societe/
  9. Il y a eu en France 1,45 million de soldats morts ou disparus et 1,9 million de blessés pendant la Grande Guerre (cf. Première Guerre mondiale#Lourd bilan humain et démographique) sur près de 10 millions de soldats morts ( cf. Pertes humaines de la Première Guerre mondiale).
  10. A noter que, comme le précise l'éditeur de cette réédition de Ce qu'on voit d'une offensive (en p. 7), celle-ci ne se base pas sur le texte de la 1e édition de ce livre aux éditions de L'Oeuvre en 1918, mais sur celui de la 2e partie de La Biffe parue chez Albin Michel en 1928.

Références[modifier | modifier le code]

  1. Félix Meyer a été rabbin de Valenciennes depuis 1888 (cf. Xavier Boniface & Jean Heuclin (dir.) Diocèses en guerre (1914-1918): L’Église déchirée entre Gott mit uns et le Dieu des armées, Presses universitaires du Septentrion, Lille 2018, p. 86.).
  2. Cf. Henry Malherbe (prix Goncourt 1917) dans sa préface à La Biffe (p. XVII de l'édition de 1928), où il ajoute qu'il n'avait jamais vu d'aussi petites mains et se demandait comment ces mains avaient pu empoigner des armes, qui "devaient peser lourd à tant de fragilité".
  3. Maurice Genevoix, dans sa préface à Vie et mort des Français, 1914-1918, simple histoire de la Grande Guerre, écrit (p. 7) que Jacques Meyer, André Ducasse et Gabriel Perreux sont "trois normaliens de la même promotion".
  4. Cf. la notice biographique sur Jacques Meyer, publiée dans Approche de la mort, Pierre Seghers, Paris 1953, 1er §.
  5. "Historique succint [sic] du 329e régiment d'infanterie pendant la guerre 1914-1918", Boyard, Le Havre, 1919, 20 p., Gallica: https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6413363x Le lieutenant-colonel Louis Ricour, commandant le 329e RI, et la plupart des membres de son état-major sont tués par une rafale d'obus à la butte de Tahure (Marne), le 27 septembre 1915 à 7 h. du matin, ne laissant qu'un officier supérieur survivant, le commandant Hubert Puntous, dit "Barca", qui prendra le commandement du régiment et sera nommé lieutenant-colonel le 30 septembre 1915. (cf. le blog Le 329° Régiment d'Infanterie dans la Grande Guerre: http://329ri.canalblog.com/archives/2009/10/02/15286290.html)
  6. Citation du 329e RI à l'ordre de la 2e Armée du 21 octobre 1915: "S'est signalé dans de nombreux combats depuis le début de la campagne, notamment à Berry-au-Bac, en septembre 1914, et au Labyrinthe (nord d'Arras, mai et juin 1915). Le 26 septembre, sous le commandement du Lieutenant-Colonel Ricour, a débouché dans un ordre admirable et avec un élan magnifique contre les positions ennemies sous un bombardement écrasant d'artillerie lourde. Le 27 septembre, le Colonel et la plupart des officiers de l'Etat-Major du régiment ayant été tués par une même rafale d'obus qui avait brisé et enfoui le drapeau, a continué sa progression héroïque, conduit par le seul officier supérieur survivant; a relevé son drapeau et est arrivé à 150 mètres du réseau de fils de fer ennemi; s'est, malgré un feu terrible d'artillerie et de mitrailleuses, maintenu sur ses positions" (dossier militaire de J. Meyer au Service historique de la Défense, Vincennes).
  7. Citation à l’ordre du régiment n° 150 du 17 février 1916: « Après avoir eu une très belle conduite en Champagne, a sauvé la vie, le 12 février 1916, sous un bombardement intense de minenwerfer, à un guetteur placé auprès de son P.C. de Cdt de Cie qui avait été enseveli par l’explosion d’un projectile. » (dossier militaire de Jacques Meyer au Service historique de la Défense à Vincennes)
  8. Cf. la notice sur J. Meyer in Jean Norton Cru, Témoins, éd. Les Etincelles, 1929 (p. 286 de la réédition abrégée, Agone, Marseille, 2022).
  9. Citation à l’ordre de l’armée n° 376 du 6 août 1916: « Le Général Commandant la 6e armée cite à l'ordre de l'Armée MEYER Jacques sous-lieutenant. » Motif de la citation: « N’a cessé de se prodiguer pendant les journées du 4, 5 et 6 juillet 1916 avec une téméraire bravoure et une bonne humeur entraînante, a pris 2 mitrailleuses dont les servants se sont rendus. Blessé en organisant la position conquise. » (dossier militaire de Jacques Meyer au Service historique de la Défense à Vincennes)
  10. Le procès-verbal de la commission de réforme du 25 avril 1924 constatera une "gêne de la marche" et une "gêne douloureuse de la flexion du tronc". (dossier militaire de Jacques Meyer au Service historique de la Défense à Vincennes)
  11. Cf. Jacques Meyer, La guerre, mon vieux..., IIème partie, La poursuite prudente, ch. 1: "Après deux ans d'hôpital et d'arrière, j'ai aussi retrouvé (...)." (page 51 de la première édition, Paris 1930).
  12. Cf. Jacques Meyer, La guerre, mon vieux..., IIème partie, La poursuite prudente, ch. 1, dernier § (page 63 de la première édition, Paris 1930).
  13. Dossier militaire de Jacques Meyer, Service historique de la Défense, Vincennes.
  14. Cf. L'Intransigeant du 14 janvier 1935 (Numéro 20164), page 5, "Les Lettres - Jacques Meyer, écrivain et combattant":   "En 1919, Jacques Meyer a deux galons, une croix de guerre éclatante. C'est la paix. Il prend alors, rue d'Ulm, la place qu'il aurait dû occuper quatre ans plus tôt et, en dix-huit mois, il prépare son agrégation de philosophie, puis, agrégé, il entre dans le journalisme et il continue à étudier. Il passe son doctorat en droit […]." (https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k794626h/f5.item.r=jacques%20meyer.zoom#)
  15. « L'Intransigeant », sur Gallica, (consulté le )
  16. Les numéros de L’Œuvre des dates suivantes: 31 mai 1918 (n° 982) page 3 « CE QU’ON VOIT D’UNE OFFENSIVE » https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k46159480/f3.item.r=(prOx:%20%22jacques%22%201%20%22Meyer%22).zoom 1 juin 1918 (n° 983) page 3 « UNE NUIT DE TRANCHEE » https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k4615949d/f3.image.r=(prOx:%20%22Jacques%22%201%20%22Meyer%22)?rk=236052;4 3 juin 1918 (n° 985) page 3 « L’ATTAQUE » https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k4615951g/f3.item 10 juin 1918 (n° 992) page 3 « EN AVANT ! » https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k4615958c/f3.item.r=(prOx:%20%22Jacques%22%201%20%22Meyer%22)) 14 juin 1918 (n° 996) page 3 « LA CONQUÊTE DU VILLAGE » https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k46159628/f3.image.r=(prOx:%20%22Jacques%22%201%20%22Meyer%22)?rk=343349;) 18 juin 1918 (n° 1000) page 3 « LA CHASSE AUX SOUVENIRS » https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k4615966x/f3.item.r=(prOx:%20%22Jacques%22%201%20%22Meyer%22)
  17. « L'Intransigeant », sur Gallica, (consulté le )
  18. Cf. la notice sur J. Meyer in Jean Norton Cru, Témoins, éd. Les Etincelles, 1929 (p. 286 de la réédition abrégée, Agone, Marseille, 2022).
  19. « Journal de la meunerie : revue mensuelle / directeur-administratuer Charles Bivort », sur Gallica, (consulté le )
  20. Cf. L'Intransigeant des dates suivantes notamment: 12.12.1933 (https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k794230b/f7.image.r=jacques%20meyer?rk=42081752;4), 22.08.1934 (https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k7944812/f2.item.r=jacques%20meyer.zoom), 14.01.1935 (https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k794626h/f5.item.r=jacques%20meyer.zoom#) et 01.05.1937 (https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k795461n.r=jacques%20meyer?rk=17768328;0).
  21. Marcel Bleustein-Blanchet, Les Ondes de la liberté : 1934-1984, Éditions Jean-Claude Lattès, Paris, 1984.
  22. Caroline Mauriat, "BLEUSTEIN-BLANCHET Marcel, Les ondes de la liberté, 1934-1984, Paris, J.-C. Lattés, 1984, 282 p." [compte-rendu] in Vingtième Siècle, revue d'histoire, n°6, avril-juin 1985 - Persée: Université de Lyon, CNRS & ENS de Lyon, en ligne: https://www.persee.fr/doc/xxs_0294-1759_1985_num_6_1_1256_t1_0177_0000_3 (consulté le 10.02.2024).
  23. Cf. "La mort de Jacques Meyer" in Le Monde du vendredi 4 septembre 1987, p. 23: "C'est en qualité de secrétaire général du quotidien l'Intransigeant qu'il a participé, avec Marcel Bleustein-Blanchet, à la création du poste privé Radio Cité en 1935, selon une formule qui renouvelait à la fois les programmes de variétés et les émissions d'information. ↵↵https://www.lemonde.fr/archives/article/1987/09/04/la-mort-de-jacques-meyer_4047639_1819218.html, et le site d'histoire de la radio en France 100 ans de radio: http://100ansderadio.free.fr/Biographies/Meyer_Jacques.html# sur http://100ansderadio.free.fr/HistoiredelaRadio/1945.html
  24. Robert Mcg. Thomas Jr., "Marcel Bleustein-Blanchet Dies; Paris Advertising Giant Was 89" in The New York Times, 13 avril 1996, en ligne: https://www.nytimes.com/1996/04/13/world/marcel-bleustein-blanchet-dies-paris-advertising-giant-was-89.html?searchResultPosition=1 (consulté le 10.02.2014).
  25. Douglas Johnson, "Obituaries: Marcel Bleustein-Blanchet" in The Independent, 12 avril 1996, en ligne: https://www.independent.co.uk/news/people/obituaries-marcel-bleusteinblanchet-1304631.html (consulté le 10.02.2024).
  26. Dossier militaire de Jacques Meyer, Service historique de la Défense à Vincennes.
  27. Cf. L'Intransigeant du 16 janvier 1940 (N° 52013), page 2, section Lettres et Arts : « L'armée n'a pas toujours l'occasion d'utiliser les compétences. C'est pourquoi on se félicite d'apprendre qu'elle a chargé deux officiers, qui sont aussi deux écrivains, d'assurer la liaison avec les organismes chargés de la presse, de la radio et du cinéma. Il s'agit du capitaine Jacques Meyer, à qui la dernière guerre a inspiré deux livres forts et émouvants : La Biffe et La Guerre, mon vieux, et du capitaine Pierre Descaves, l'auteur de L'Enfant de liaison et de Grandeur nature », en ligne : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k7964498.r=jacques%20meyer?rk=11115934;4# (consulté le 13.03.2023). Cf. aussi Stéphane Launey, Pellicules en uniformes : le cinéma au service des forces armées françaises, septembre 1919 - juin 1940 (thèse d'histoire), Université Panthéon-Sorbonne - Paris I, 4 décembre 2017, NNT: 2017PA01H041, p. 119 : « Au siège du 2e bureau du GQG, le capitaine Jacques Meyer est chargé des questions touchant à la radiodiffusion et au cinéma, secondé par le capitaine Pierre Descaves, écrivain et homme de radio », en ligne : https://tel.archives-ouvertes.fr/tel-02992369/document (consulté le 13.03.2023).
  28. Dossier militaire de J. Meyer, Service historique de la Défense à Vincennes.
  29. Cf. Arrêté du 20 octobre 1943 portant nomination d'un Administrateur général de l'Office "Radio France": Jacques Meyer est nommé Administrateur général de l'Office "Radio France" dès le 1er octobre 1943 (signé H. Bonnet, Commissaire à l'Information, Alger, 20 octobre 1943), publié au Journal officiel de la République française du 28 octobre 1943 (pp. 229-230), en ligne: https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k9614899p/f7.item.r=Arr%C3%AAt%C3%A9%20du%2020%20octobre%201943%20portant%20nomination%20d'un%20Administrateur%20g%C3%A9n%C3%A9ral%20de%20l'Office%22Radio%20France%22.zoom (consulté le 11.03.2023).
  30. J. Meyer joue alors « un rôle majeur au sein de la radio de la France libre » écrit Philippe Olivera dans son supplément à la notice biographique sur Jacques Meyer, in la réédition abrégée de Témoins de Jean Norton Cru, éd. Agone, Marseille, 2022, p. 286.
  31. Article Wikipédia Union des évadés de France. L’assemblée générale de décembre 1944 à Paris nommera J. Meyer vice-président, fonction qu’il exercera au moins jusqu’en 1948 (cf. le même article).
  32. Bernard Marck, Antoine de Saint Exupéry, tome 2 La gloire amère (1937-1944), ch. 58 "Le plus vieux pilote du monde", éd. L'Archipel, septembre 2012, 528 p. (ISBN 978-2-8098-0775-2), page en ligne: https://books.google.ch/books?id=fivlmrFwOwAC&pg=PT271&dq=Bernard+Marck+Saint+Exup%C3%A9ry+Le+plus+vieux+pilote+du+monde+meyer&hl=fr&sa=X&ved=2ahUKEwipxLm43NT9AhXF9LsIHbNXC6oQ6AF6BAgJEAI#v=onepage&q=Bernard%20Marck%20Saint%20Exup%C3%A9ry%20Le%20plus%20vieux%20pilote%20du%20monde%20meyer&f=false (consulté le 11.03.2023).
  33. Citation à l’ordre de la brigade n° 796 du 30 octobre 1948: « Evadé de France, par les Pyrénées en janvier 1943, pour rejoindre les alliés, abandonné en montagne, retrouvé sept jours plus tard épuisé et les pieds gelés, amputé partiellement des deux pieds à Pampelune (Espagne) section des prisonniers, a rejoint l'Afrique par Gibraltar, a repris immédiatement du service officiel, a obtenu, malgré ses blessures anciennes et récentes, de participer comme officier (chef du service d'Information de la première armée) au débarquement d'août 1944. Cette citation comporte l'attribution de la Croix de Guerre avec étoile de bronze. » (dossier militaire de Jacques Meyer au Service historique de la Défense à Vincennes).
  34. Aurélie Luneau, La Résistance en Ile-de-France, La libération de Paris et des ondes nationales, dvd-rom, 2004 (http://museedelaresistanceenligne.org/media53-TA)
  35. « 100 ans de Radio - Année radiophonique 1945 », sur 100ansderadio.free.fr (consulté le )
  36. « Musée de la résistance en ligne », sur museedelaresistanceenligne.org (consulté le )
  37. Cf. la page Radiodiffusion française, ainsi que France-Soir du 11 juillet 1945, page 1: Jacques Meyer est nommé administrateur général délégué de la Radiodiffusion française.
  38. « France-soir », sur Gallica, (consulté le )
  39. « 100 ans de Radio - Année radiophonique 1945 », sur 100ansderadio.free.fr (consulté le )
  40. Cf. Le Monde du 4 septembre 1987: "La mort de Jacques Meyer": "Après la guerre, il fut administrateur général de la Radiodiffusion française et participa activement à la reconstruction du réseau puis au démarrage de la télévision, aux côtés du directeur général de la RTF, Vladimir Porché. Jacques Meyer a représenté la France dans de nombreuses conférences internationales des télécommunications."
  41. « La mort de Jacques Meyer », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  42. La Champagne: organe de la Fédération marnaise du parti communiste français du 9 juillet 1949, page 4, rubrique "La Radio cette semaine... (...) Petites nouvelles": "Le budget de la Radio doit incessamment passer devant l'Assemblée où l'on étudiera les compressions et les économies réalisables. Prenant les devants, M. Jacques Meyer, administrateur général de la Radio dont le poste avait été supprimé faute de crédits, vient d'être nommé Conseiller d'Etat en service extraordinaire à la Radio. C'est ce qu'on appelle un tour de passe-passe et M. MITTERRAND qui en est l'initiateur s'en réjouit et espère faire de même dans de nombreux autres cas." (A noter que François Mitterrand a été Secrétaire d'Etat chargé de l'Information du 25 juillet au 5 septembre 1948, puis à partir du 12 novembre 1948): https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k4560217m/f4.image.r=(prOx:%20%22jacques%22%201%20%22Meyer%22)?rk=8798326;4 et La Dépêche tunisienne du 23 juin 1949, page 1: Le Conseil des Ministres approuve la nomination de Jacques Meyer comme conseiller d'Etat en service extraordinaire: https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5087777b/f1.item.r=(prOx:%20%22jacques%22%201%20%22Meyer%22).zoom
  43. « André Ducasse (1894-1986) », sur data.bnf.fr (consulté le )
  44. « Gabriel Perreux (1893-1967) », sur data.bnf.fr (consulté le )
  45. Cité par Charlotte Lacoste et Bruno Védrines, « Pour une critique des témoignages » in Charlotte Lacoste, Bruno Védrines et al., Du témoignage, Autour de Jean Norton Cru in En Jeu, Histoire et mémoires vivantes, n° 6, décembre 2015 (actes du colloque international organisé par Charles Heimberg, Charlotte Lacoste, Frédéric Rousseau et Bruno Védrines à l'Université de Genève les 12 et 13 décembre 2014), p. 4 et note 4.
  46. Benjamin Gilles, « Interroger les anciens combattants : Norton Cru et la préparation de Témoins » in Philippe Henwood & Paule René-Bazin (dir.), Ecrire en guerre, 1914-1918 (actes du colloque tenu aux Archives nationales les 22-23 janvier 2015), Presses universitaires de Rennes, 2017, pp. 155-162, en ligne: https://books-openedition-org.ville-geneve.idm.oclc.org/pur/152202#bodyftn5 (consulté le 26.08.2023.
  47. "[…] the authors work up documents or personal experiences in order to make us see more deeply the significance of war itself […]", Albert Schinz, French Literature of the Great War, Appleton, New York, 1920, p. 28, en ligne: https://archive.org/details/frenchliterature00schi/page/28/mode/2up (consulté le 26.08.2023).
  48. Jacques Meyer, La guerre, mon vieux..., Ière partie, Les bons coins, ch. 2, Romantisme, 1ère phrase (page 9 de la première édition, Paris 1930).
  49. Michel Bernard explique bien ces traumatismes des poilus dans son Pour Genevoix, Paris, La Table Ronde, 2011, p. 80-82 et 116-117.
  50. Maurice Genevoix, Discours à l'occasion de l'inauguration du Mémorial de Verdun, 17 septembre 1967, en ligne: https://verdun-meuse.fr/index.php?qs=fr/ressources/discours-du-mois---mai-2011---discours-de-mau (consulté le 9.03.2023).
  51. Marc Ferro, « Première Guerre Mondiale », section L'arsenal de guerre, in Encyclopædia Universalis [en ligne], consulté le 13 août 2021. URL:https://www.universalis.fr/encyclopedie/guerre-mondiale-premiere/
  52. Cf. Marie-Françoise Attard-Maraninchi, « Les fondations de Témoins : correspondance et lectures de Jean Norton Cru » in Charlotte Lacoste, Bruno Védrines et al., Du témoignage, Autour de Jean Norton Cru in En Jeu, Histoire et mémoires vivantes, n° 6, décembre 2015, p. 21.
  53. Encyclopædia Universalis‎, « GUERRE MONDIALE (PREMIÈRE) - La santé aux armées », sur Encyclopædia Universalis (consulté le )
  54. Jules Cougnard, La Caisse d'épargne du canton de Genève 1816-1916, Genève, Albert Kundig, 1917, p. 161.
  55. Lettre du 30 août 1916 de Jean Norton Cru à sa soeur Hélène Vogel, citée par Marie-Françoise Attard-Maraninchi, « Les fondations de Témoins : correspondance et lectures de Jean Norton Cru » in Charlotte Lacoste, Bruno Védrines et al., Du témoignage, Autour de Jean Norton Cru in En Jeu, Histoire et mémoires vivantes, n° 6, décembre 2015, p. 21 et note n° 36.
  56. Cf. Emmanuelle Cronier, « Grande Guerre et société » in Encyclopædia Universalis [en ligne], consulté le 13 août 2021. URL: https://www.universalis.fr/encyclopedie/grande-guerre-et-societe/)
  57. Cf. Michel Bernard, préface à la réédition de Ceux de 14 de Maurice Genevoix, Paris, GF Flammarion, p. 13.
  58. Jacques Meyer, La Biffe, Avant-Propos, pp. 22-24 de l'édition de 1928.
  59. Jacques Meyer a d'ailleurs dédié La Biffe à ses camarades Marcel Sauvaget et René Sermantin du 329e RI, tués pendant la Grande Guerre (cf. p. 23 de l'édition Albin Michel, 1928).
  60. "La guerre, mon vieux, tu sais bien ce que c'était. Mais quand nous serons morts, qui donc l'aura jamais su?" (Exorde de La guerre, mon vieux..., pénultième paragraphe, p. 2, Paris 1930)
  61. Jacques Meyer, La guerre, mon vieux..., Ière partie, Les bons coins, ch. 1, Le grand repos, p. 7, Paris 1930.
  62. Jean Norton Cru, Témoins, éd. Les Etincelles, 1929 (cf. p. 293 de la réédition abrégée, Agone, Marseille, 2022).
  63. Encyclopædia Universalis‎, « GUERRE MONDIALE (PREMIÈRE) », sur Encyclopædia Universalis (consulté le )
  64. Cf. l'article "Vie et mort des Français (1939-1945)" in La Revue des deux Mondes, n° 6 - juin 1971, pp. 580-585.
  65. Cf. J. Meyer, Avant-propos de La Biffe (édition de 1928), p. 25, repris dans la réédition de 2015 de Ce qu'on voit d'une offensive, p. 14, et Jean Norton Cru, Témoins, éd. Les Etincelles, 1929 (p. 288 de la réédition abrégée, Agone, Marseille, 2022).
  66. Avant-propos de La Biffe (édition de 1928), pp. 24-25, repris dans la réédition de 2015 de Ce qu'on voit d'une offensive, p. 14.
  67. Michel Bernard, « La fine fleur au fusil » in Libération, en ligne: https://www.liberation.fr/livres/2015/03/18/la-fine-fleur-au-fusil_1223418/ (consulté le 10 mars 2023).
  68. Erwan Le Gall, « Somme littéraire » in enenvor.fr, juin 2015, en ligne: http://enenvor.fr/eeo_actu/livres/somme_litteraire.html (consulté le 10 mars 2023).
  69. Cf. Henry Malherbe dans sa préface à La Biffe (p. XVIII de l'édition de 1928).
  70. Cf. la notice sur J. Meyer in Jean Norton Cru, Témoins, éd. Les Etincelles, 1929 (pp. 286-287 de la réédition abrégée, Agone, Marseille, 2022).
  71. Jacques Meyer, La Biffe, Avant-Propos, p. 25 de l'édition de 1928: « [...] à ces paysans, puisque c'en étaient presque tous, à ces "bonshommes" de Normandie, qui accomplirent leur humble et misérable tâche dans l'inconscience absolue de leur propre grandeur ». Voir aussi: Historique succint [sic] du 329e régiment d'infanterie pendant la guerre 1914-1918, Boyard, Le Havre, 1919, p. 5, en ligne: https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6413363x/f7.item (consulté le 11.03.2023).
  72. Henry Malherbe, préface à La Biffe de Jacques Meyer, Paris, Albin Michel, 1928, pp. ix à xx, notamment pp. xi-xii et xvii.
  73. Jacques Meyer, La guerre, mon vieux..., Ière partie, Les bons coins, ch. 1, Le grand repos (page 7 de la première édition, Paris 1930).
  74. Jacques Meyer, La guerre, mon vieux..., Ière partie, Les bons coins, ch. 8, Le village abandonné (page 43 de la première édition, Paris 1930).
  75. Jacques Meyer, La guerre, mon vieux..., Ière partie, Les bons coins, ch. 2, Romantisme (page 16 de la première édition, Paris 1930).
  76. Jacques Meyer, Approche de la mort, Pierre Seghers, Paris 1953, p. 43.
  77. Jacques Meyer, Approche de la mort, Pierre Seghers, Paris 1953, pp. 10, 11 et 15.
  78. Cf. Jacques Meyer, Approche de la mort, Pierre Seghers, Paris 1953, p. 9.
  79. Jacques Meyer, Approche de la mort, Pierre Seghers, Paris 1953, p. 15.
  80. Jacques Meyer, Approche de la mort, Pierre Seghers, Paris 1953, p. 9.
  81. Jacques Meyer, Approche de la mort, Pierre Seghers, Paris 1953, p. 10.
  82. L'Oeuvre, 29 mars 1919 (n° 1283), p. 5 (critique signée J.P.), en ligne: https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k46155246/f5.item.r=(prOx:%20%22Jacques%22%201%20%22Meyer%22) (consulté le 11.03.2023).
  83. Cf. le site de la BnF: https://data.bnf.fr/fr/10412462/maurice_randoux/
  84. Maurice Randoux in Journal des mutilés & réformés, des anciens combattants et des veuves de guerre, 1928-01-07 (N° 571), p. 5, en ligne: https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5691741k/f251.item.r=la%20biffe.zoom (consulté le 11.03.2023).
  85. Le Figaro. Supplément littéraire du dimanche, 1928-11-24, p. 4, en ligne: https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k273737r/f4.image.r=(prOx:%20%22jacques%22%201%20%22Meyer%22)?rk=5300455;2 (consulté le 11.03.2023).
  86. Cf. le site de la BnF: https://data.bnf.fr/fr/14317167/jacques_tersane/
  87. Jacques Tersane in La Revue des vivants: organe de la génération de la guerre, janvier 1929 (3e année, N° 1), pp. 348 et 350, en ligne: https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k112635r/f351.item.r=(prOx:%20%22jacques%22%201%20%22Meyer%22).zoom (consulté le 11.03.2023).
  88. Cf. la préface de Philippe Olivera à la réédition abrégée de Jean Norton Cru, Témoins, éd. Agone, Marseille, 2022, pp. LX-LXI.
  89. Témoins, éd. Les Etincelles, 1929 - pp. 285-294 et 923-924 de la réédition abrégée, éd. Agone, Marseille, 2022.
  90. Jean Norton Cru, Témoins, éd. Les Etincelles, 1929 - cf. p. 293 de la réédition abrégée, éd. Agone, Marseille, 2022.
  91. G. Lestien, La Quinzaine critique des livres & des revues, 1931-01-10, pp. 71-72, en ligne: https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5504420k/f74.item.r=(prOx:%20%22jacques%22%201%20%22Meyer%22) (consulté le 11.03.2023).
  92. Maurice Genevoix, Postface à Vie et mort des Français, 1914-1918, simple histoire de la Grande Guerre, Hachette, Paris, 1959, p. 484.
  93. Michel Bernard, préface à la réédition de Ceux de 14 de Maurice Genevoix, Paris, GF Flammarion, p. 21.
  94. Cf. le site de la BnF: https://data.bnf.fr/fr/11915871/jacques_meyer/ et https://data.bnf.fr/fr/see_all_activities/11915871/page1