Utilisateur:Antoine SAINT/Brouillon
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Achab est un groupe d'électro-rock français créé en 2016. Le groupe distille des chansons en français et parfois en espagnol. Leurs textes souvent sombres et slamés se posent sur des musiques puissantes mêlant librement l'électro, le rock, la pop, la folk, le punk et le hip-hop.
| Pays d'origine | France |
|---|---|
| Genre musical | electro-rock, rock, chanson française, punk pop, dark folk, rock alternatif |
| Années actives | Depuis 2016 |
| Labels | Pequod label |
| Site officiel | www.achab.fr |
| Membres | Tancrède Ramonet, Mélanie Kamel, Julien Deguines |
|---|
Histoire du groupe[modifier | modifier le code]
Fils de la crise et des médias, Achab est né de la rencontre entre Tancrède Ramonet, Mélanie Kamel, Julien Deguines.
Inspirés par la geste alternative des années 80, et ne se retrouvant pas dans la production musicale comme elle va, après avoir joué chacun de leur côté dans de nombreuses formations, tourné dans toute l'Europe et écrit pour de nombreux artistes, ils décident dans l'urgence d'enregistrer un album résolument rock et rebelle chanté en français.
Ce disque mêle la colère festive de Bérurier noir, la poésie désenchantée de Bashung et l'humour noir des Rita Mitsouko.
Ils choisissent le nom d'Achab par référence au capitaine du roman Moby Dick de Herman Melville, figure symbolique de la révolte prométhéenne embarqué sur un bateau-monde qui navigue vers son engloutissement : « Ne parlez donc pas de blasphémer, mon garçon : j'attaquerais le soleil si un jour il s'en prenait à moi. »
Et ce n'est pas un hasard si ce nom qui, phonétiquement, se prononce [A-C-A-B] est devenu un mème de la culture alternative. De Notre-Dame-des-Landes à Ferguson et de Buenos Aires à Tel Aviv, aujourd'hui, dans le monde entier, ACAB est devenu un cri de ralliement pour tout le mouvement indigné et le symbole d'une résistance à toutes les formes de domination : ACAB.
Un Collectif pluridisciplinaire[modifier | modifier le code]
Mais si l'univers d'Achab se caractérise par son engagement et si certains de leurs morceaux, en abordant des thématiques politiques, culturelles et sociétales (l'école, les médias, le terrorisme), appellent à la révolte, Achab n'en aborde pas moins des thèmes plus universels.
Dans un contexte de marchandisation de la culture et de superficialité de la production musicale, en évoquant les questions liées à l'identité sexuelle, la fin du couple, la paternité, le suicide adolescent ou le devoir de mémoire, Achab redonne ses lettres de noblesse à la chanson française et se fait le porte-voix de toute une génération qui, de crise généralisée en faillite individuelle, est à la recherche d'alternatives possibles.
Car Achab n'est pas seulement un groupe de musique, c'est aussi un collectif interdisciplinaire qui mélange Vjing, street art, happenings et conférences.
Cette caractéristique permet par exemple à Achab de réaliser la bande originale du documentaire du film Ni Dieu Ni Maître, une histoire de l'anarchisme, de jouer autant dans sur les zones sauvages de contestation que sur les scènes les plus institutionnalisées et de proposer des concerts hors norme qui mêlent sons et lumières, mises en espace de grands textes, chorégraphies contemporaines, projections d'archives, djset et action painting.
Condensé de colère, de poésie et d'humour noir, Achab distille un électro-rock festif et lettré qui entend toucher autant les cœurs que les cerveaux de tous ceux qui l'écoutent et permettre à chacun de danser et de penser, de pleurer et de jouir indissolublement.
Un Monde formidable[modifier | modifier le code]
Le premier album d'Achab, Un Monde Formidable, sort en janvier 2017.
Il se compose de 12 titres:
- Achab est Achab, morceau introductif où l'on peut entendre le prophète Élie dans le film Moby Dick de John Huston évoquer Achab.
- Un Monde formidable, une chanson totale en spoken word qui décrit notre monde comme pourrait le faire le Dernier homme de Nietzsche.
- Tout recommencer, une chanson d'amour pessimiste qui s'interroge sur l'avenir du couple.
- Anna danse, qui raconte, sur un air des années 80, la soirée ordinaire d'une adolescente quelconque. Mais il y a un | twist final...
- Malkinia, qui fait la description de cette petite ville de Pologne dont personne ne se souvient.
- Black bloc, un hymne électro punk qui est aussi la chanson du générique de fin du documentaire Ni Dieu ni maître, une histoire de l'anarchisme.
- 9 mois et quelques jours, une chanson sur la paternité et l'amour.
- L'Innommée, une mise en musique de l'un des plus beaux soliloques d'Achab dans le film Moby Dick de John Huston.
- Qui vivra verra, une chanson sur les amours passées et perdues.
- Ça c'est Paris, une description pré-apocalyptique et punk pop de la capitale française ainsi qu'une critique radicale de l'urbanisme contemporain.
- El Mogon, une chanson en espagnol qui parle de désir, de mort et de tauromachie.
- Encore un jour sans massacre, un morceau cathédrale de plus de 9 minutes, librement inspirée du livre éponyme de Théo Diricq, qui évoque les massacres en milieu scolaire.
Outre les chansons originales, on peut entendre dans cet album des extraits d'oeuvres préexistantes: notamment Moby Dick de John Huston, In girum imus nocte et consumimur igni de Guy Debord, Stéphane Mallarmé de Éric Rohmer ou 1984 de Michael Radford et d'autres encore.
Cet album a bénéficié d'une résidence au FGO Barbara. Il a obtenu une aide exceptionnelle du Fonds pour la Création Musicale. Il a reçu le soutien d'ARTE et est distribué par Modulor Music.
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