Utilisateur:Alain Schneider/Camille Lesage
Cet article ou cette section traite d’une personne morte récemment ().
Le texte peut changer fréquemment, n’est peut-être pas à jour et peut manquer de recul. N’hésitez pas à participer, en veillant à citer vos sources.
Les biographies pouvant être écrites au présent de narration, merci de ne pas mettre systématiquement au passé les verbes actuellement au présent. L'emploi des mots « mort » et « décès » est discuté sur cette page.La dernière modification de cette page a été faite le 1 février 2021 à 22:12. → Sur Wikinews, voir aussi : Une photojournaliste française « assassinée » en Centrafrique.
Cet article est une ébauche concernant la presse écrite.
Vous pouvez partager vos connaissances en l’améliorant (comment ?) selon les recommandations des projets correspondants.
Pour les articles homonymes, voir Lepage.
| Camille Lepage | |
| Naissance | Angers (Maine-et-Loire) |
|---|---|
| Décès | (à 26 ans) Gallo, près de Bouar (République centrafricaine) |
| Nationalité |  Française
|
| Profession | Journaliste photo |
| Spécialité | Afrique |
modifier  |
|
Camille Lepage est une photographe et journaliste française, née le à Angers (Maine-et-Loire) et morte en République centrafricaine le (à 26 ans).
Biographie
[modifier | modifier le code]Camille Lepage, après une scolarité secondaire au lycée Saint-Martin d'Angers[1],[2] et un an (2007-2008) de classe préparatoire à Sciences Po au sein de l'établissement Intégrale[réf. souhaitée], fait des études de journalisme à l’université de Southampton Solent en Angleterre, pendant lesquelles elle passe une année Erasmus à la Hogeschool Utrecht aux Pays-Bas[3].
S'étant spécialisée dans le photojournalisme, elle travaille comme journaliste indépendante pour l'AFP puis le studio Hans Lucas en Afrique, notamment en Égypte, au Sud-Soudan[4] puis en République centrafricaine[3]. Ses reportages sont publiés par Le Monde, le Sunday Times, le Washington Post[5], le Wall Street Journal, The Guardian[6], La Croix[7]… Elle travaille également pour des organisations non gouvernementales (ONG), notamment Amnesty International et Médecins sans frontières[8].
Un communiqué de la présidence de la République française annonce le que Camille Lepage a été « assassinée » en République centrafricaine : « La dépouille mortelle de Mme Lepage a été trouvée lors d'une patrouille de la force Sangaris, à l'occasion d'un contrôle effectué sur un véhicule conduit par des éléments anti-balaka, dans la région de Bouar. »[9]. Selon La Nouvelle Centrafrique (Agence centrafricaine de presse), elle aurait été tuée le 11 mai 2014 à 135 km d'Abba et environ 270 km de Bouar, avec quatre Centrafricains anti-balakas qu'elle accompagnait, par des membres de l'ex-Seleka[10].
Selon Le Nouvel Observateur, Camille Lepage est tuée le 11 mai à Gallo, un village situé près de la frontière camerounaise, entre Bouar et Garoua-Boulaï. Ce jour-là, le groupe d'anti-balaka avec lequel elle voyage tombe dans une embuscade tendue par des ex-Seleka et des Peuls insurgés. L'affrontement fait au moins quatre morts du côté des anti-balaka et six chez les assaillants. Le corps de Camille Lepage est retrouvé deux jours plus tard, dans un véhicule conduit par des anti-balaka lors d'une fouille effectuée par des soldats français dans la région de Bouar[11],[12].
Sa dépouille est découverte par l'adjudant Yannick, militaire français de l'Opération Sangaris. Interrogé par RFI, celui-ci témoigne le 17 mai :
« J’étais en patrouille en direction de Gallo. Arrivé sur Gallo, j’ai reconnu une piste qui partait au sud, en direction d'Abba. Sur cette piste, je suis tombé sur un 4x4 accompagné de quatre motos. Des pick-up, on n’en voit pas tous les jours, donc je l’ai arrêté pour le contrôler. Dedans, il y avait quatre anti-balaka. Le responsable du 4x4 est descendu et c’est là qu’il m’a annoncé qu’il y avait cinq corps dans le 4x4, dont celui d’une journaliste française. Ils m’ont dit que ce n’était pas eux, que c’était une bande armée qui était à 80 kilomètres au sud de là où j’étais. Ils venaient pour ramener les corps au dispensaire de Gallo. Forcément, j’ai quand même été vérifier s’il y avait bien le corps de quelqu’un de blanc. J’ai juste confirmé en regardant son cou, pour voir si c’était bien une femme et qu’elle était blanche. Après, tout était couvert de draps et de linge, et je n’ai pas voulu voir autre chose. J’ai appelé mes chefs. C’est la gendarmerie de Bouar, avec les éléments de chez nous, qui sont intervenus ensuite pour identifier le corps[13]. »
Son assassinat est condamné par le Conseil de sécurité des Nations unies[14]. Le Comité pour la protection des journalistes (CPJ) appelle à ce qu'une enquête soit menée afin de connaître les circonstances dans lesquelles Camille Lepage a été tuée[15]. Elle est la première journaliste occidentale tuée en couvrant la troisième guerre civile centrafricaine[16].
Distinctions
[modifier | modifier le code]- « Coup de cœur » de l’association nationale des photographes du festival Visa pour l'image, en 2013[17]
- Sélectionnée parmi les finalistes de la Bourse du talent #53 2013, catégorie Reportage[18].
- 2e prix Pictures of the Year International 2013, catégorie Portrait, pour la série Vanishing Youth[19].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Notice de Camille Lepage sur Copains d'avant.
- Camille Lepage, une « force de caractère impressionnante », selon sa mère sur Liberation.fr le 14 mai 2014
- Camille Lepage, tuée en Centrafrique, avait fait « un bout de rue » avec nous sur le site Rue89 le 13 mai 2014
- Hidden World of South Sudan: An Interview with Photojournalist Camille Lepage sur le site petapixel.com publié le 22 octobre 2013
- The work of Camille Lepage, French photojournalist killed in Africa sur le site du Washington Post consulté le 16 mai 2014
- French photojournalist Camille Lepage killed in Central African Republic sur le site du Guardian le 13 mai 2014
- Camille Lepage, journaliste française, tuée en Centrafrique sur le site de La Croix le 13 mai 2014
- “French journalist Camille Lepage killed in CAR”, bbc.com, le 13 mai 2014.
- Une photojournaliste française tuée en Centrafrique sur lemonde.fr le 14 mai 2014 à partir de dépêches AFP et Reuters.
- EXCLUSIF ! Comment Camille Lepage a été assassinée ! sur le site LNC Agence centrafricaine de presse citant des déclarations faites au micro de Radio Siriri, publié le 15 mai 2014
- Le Nouvel Observateur : Camille Lepage, journaliste tuée en Centrafrique : que s'est-il passé ?
- Le Monde : Une photojournaliste française de 26 ans tuée en Centrafrique
- RFI : Camille Lepage: témoignage du militaire qui a trouvé son corps
- “U.N. condemns killing of French journalist in Central African Republic”, cnn.com, le 14 mai 2014.
- « Le CPJ exige une enquête sur la mort de la photo-journaliste en RCA », cpj.org, le 13 mai 2014.
- Ishaan, Tharoor, RIP Camille Lepage, French photojournalist killed in Central African Republic, washingtonpost.com, le 13 mai 2014.
- Les députés observent une minute de silence en hommage à Camille Lepage sur le site Liberation.fr le 14 mai 2014
- Page sur le site du studio Hans Lucas consultée le 14 mai 2014
- (en)Winners of the Seventy-First Annual Pictures of the Year International Competition sur le site poyi.org, consultée le 15 mai 2014
Liens externes
[modifier | modifier le code]- (en) Camille Lepage Photojournalist
- « Camille Lepage, tuée en RCA : le photojournalisme chevillé à l’âme » par Claire Arsenault, sur rfi.fr, le 14 mai 2014