Timo Soini

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Timo Soini
Fonctions
Chair of the Committee of Ministers of the Council of Europe
-
Ministres au Cabinet du Premier ministre de Finlande
-
Vice-Premier ministre de Finlande
Gouvernement Sipilä
-
Ministre des Affaires étrangères
Gouvernement Sipilä
-
Député
37e législature du Parlement de Finlande (d)
Circonscription d'Uusimaa
-
Député
36e législature du Parlement de Finlande (d)
Circonscription d'Uusimaa
-
Député européen
7e législature du Parlement européen
Finlande (en)
Parti des Finlandais
-
Président
Parti des Finlandais
-
Raimo Vistbacka (en)
Conseiller municipal
Conseiller municipal
Biographie
Naissance
Voir et modifier les données sur Wikidata (61 ans)
RaumaVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Domicile
Formation
Université d'Helsinki (maîtrise (en)) (jusqu'en )Voir et modifier les données sur Wikidata
Activité
Autres informations
Partis politiques
Site web
Distinctions
Liste détaillée

Timo Juhani Soini, né le à Rauma, est un homme politique finlandais, membre du parti Réforme bleue. Il est président des Vrais Finlandais de 1997 à 2017 et ministre des Affaires étrangères dans le gouvernement Sipilä de 2015 à 2019.

Biographie[modifier | modifier le code]

Timo Soini rejoint le Parti rural de Finlande en 1979 à l'âge de 16 ans. Il en devient secrétaire du parti en 1992. En 1995, après la dissolution du parti, il prend part à la création du parti des Vrais Finlandais dont il devient le président de 1997. Un poste qu'il ne quittera qu'en 2017.

Conseiller municipal d'Espoo depuis 2000, il est élu député pour la première fois dans les élections législatives de 2003.

Timo Soini est candidat à l'élection présidentielle de 2006, pour laquelle il obtient 3,4 % des voix.

Il mène également son parti lors des élections législatives de 2007 où le parti recueille 4,1 % des suffrages lui offrant cinq sièges au parlement. Quatre ans plus tard en 2011, son parti, les Vrais Finlandais, réalise une percée puisqu'il recueille alors 19,1 % des suffrages et 39 sièges, le parti arrive donc en troisième position après le Parti de la coalition nationale (20,4 %) et le Parti social-démocrate (19,1 %). Il s'agit de la plus grande percée électorale lors d'élections législatives. Il est candidat lors des élections législatives de 2011, où il est réélu député ; il abandonne alors son poste de député européen pour revenir au parlement finlandais.

Lors des élections législatives du , le parti arrive en troisième position avec 17,7% des voix et 38 sièges, derrière le Parti de la coalition nationale et le Parti du centre[1]. Il forme alors une coalition avec ces deux derniers et le gouvernement tripartite entre en fonction le suivant, avec Timo Soini comme ministre des Affaires étrangères[2]. D'autres membres de son parti sont nommés aux ministères de l'Emploi, de la Défense, des Affaires européennes et des Affaires sociales[3].

Il est alors très contesté par la frange radicale de son parti, qui l'accuse de ne rien faire contre l'immigration. Des groupuscules d'extrême droite, jusque-là actifs uniquement sur Internet, descendent dans les rues, où ils dénoncent la supposée inaction des Vrais Finlandais[3].

En , il annonce son intention de ne plus être leader du parti des Vrais Finlandais et soutient la candidature de Sampo Terho contre Jussi Halla-aho. Après la victoire de ce dernier et la scission du parti, Timo Soini rejoint la Réforme Bleue.

Il ne se représente pas lors des élections législatives du et décide de quitter la politique, pour un temps[4]. Le parti Réforme Bleue disparait du paysage politique lors de ces élections, remportant moins de 1 % des voix. Il a écrit un ouvrage sur le populisme, publié en .

Il avait auparavant écrit deux ouvrages bibliographiques, en 2008 et en 2014.

Positionnement politique[modifier | modifier le code]

Il est particulièrement opposé à toute aide financière à la Grèce[5]. Sur le plan des valeurs, il s'est converti au catholicisme car il n'approuve pas que les femmes puissent être pasteur. Il a également pris part, lors d'un séjour à Paris, à la Manif pour tous[6].

En , alors ministre des Affaires étrangères, il critique ouvertement sur son blog personnel le droit à l'avortement à la suite du référendum en Irlande et du débat en Argentine. Cette prise de position vivement critiquée car contraire à la ligne du gouvernement, mène à un vote de confiance au Parlement finlandais[7].

Il défend une ligne politique économique semblable à celle de l'AFD allemande : rejet des plans de soutien aux pays européens en difficulté et réduction des dépenses publiques[8].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (en) « Party results », sur tulospalvelu.vaalit.fi (consulté le ).
  2. « Finlande : un « Vrais Finlandais » eurosceptique nommé chef de la diplomatie », sur euronews.com, (consulté le ).
  3. a et b « La radicalisation des Vrais Finlandais, en marge de leur passage au pouvoir », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne)
  4. (fi) « Timo Soini jättää politiikan », sur Helsingin Sanomat,
  5. « Le nouveau gouvernement finlandais  : un obstacle de plus pour la Grèce ? », sur La Tribune, .
  6. (fi) « Timo Soini marssi homoliittoja vastaan Pariisissa », Ilta-Sanomat,‎ (lire en ligne, consulté le )
  7. (en) « NCP MPs chide foreign minister’s criticism of Irish abortion vote », sur Yle Uutiset, (consulté le )
  8. Romaric Godin, « La Finlande tourne le dos à l’austérité », sur Mediapart,

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]