Templum Domini

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Templum Domini
47.345622
Vue d'artiste du XIXe siècle de la prise de Jérusalem par les Croisés :
1. Le Saint-Sépulcre
2. Le dôme du Rocher
avant qu'il ne devienne le Templum Domini
3. Les remparts de la ville.
Présentation
Culte chrétien
Rattachement 1099 (changement du culte vers le christianisme)
Fin des travaux 691 (construction sous le culte de l'islam)
Style dominant byzantin, perse
Date de désacralisation 1187 (changement de culte vers l'islam)
Géographie
Pays Royaume de Jérusalem

Le Templum Domini, le temple du Seigneur, était une église chrétienne sur le site du dôme du Rocher après la prise de Jérusalem par la première croisade[1] et ce jusqu'en 1187.

Après la conquête de Jérusalem, le dôme du Rocher a été donné à des chanoines de saint Augustin, qui le transformèrent en église tandis que la mosquée al-Aqsa était convertie en palais royal[2].

Les Templiers pensaient que le dôme du Rocher étaient le site du Temple de Salomon ; un peu plus tard, ils ont établi leur quartier principal dans la mosquée Al-Aqsa qui se trouve à côté, ceci perdura pendant la plus grande partie du XIIe siècle.

La rotonde du dôme du Rocher a été représentée sur les sceaux des Chevaliers du Temple des maîtres de l'Ordre (comme Évrard des Barres et Renaud de Vichiers), et il est devenu le modèle architectural pour un grand nombre d'églises des Templiers à travers l'Europe.

Angleterre et Écosse[modifier | modifier le code]

L'ordre religieux du Temple de notre seigneur ((la) : Ordo Templum Domini)[N 1], qui est parfois confondu avec les Templiers[2], obéissait à la règle de saint Augustin et fit l'objet de donations notamment en Angleterre et en Écosse.

Après la perte de Jérusalem en 1187, le principal prieuré de cet ordre religieux se trouvait à North Ferriby dans le Yorkshire[3],[4]. Édouard II d'Angleterre confirma les possessions de l'ordre en 1319, charte par laquelle on connaît l'étendue de celles-ci au XIVe siècle[5].

En Écosse, Guillaume le Lion avait fait don de terres près de Carnbee (en)[N 2] aux « templiers » de North Ferriby[7]. Il ne s'agit pas des templiers mais de cet ordre religieux. Cette donation figurant dans la charte de confirmation précitée[5].

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (en) Egerton Beck, « The order of the Temple at North Ferriby », The English Historical Review, vol. 26, no 103,‎ , p. 498-501 (lire en ligne)
  • (en) William Page, A History of the County of York, vol. 3, (lire en ligne), p. 241-243
  • (en) Denys Pringle, The Churches of the Crusader Kingdom of Jerusalem : A Corpus : The City of Jerusalem, vol. 3, Cambridge, Cambridge University Press, , 506 p. (ISBN 978-0-521-39038-5, présentation en ligne), p. 397-416
  • (en) Sylvia Schein, Gateway to the Heavenly City : Crusader Jerusalem and the Catholic West (1099-1187), Aldershot/Burlington (Vt.), Ashgate Publishing, Ltd., , 239 p. (ISBN 978-0-7546-0649-9, présentation en ligne)

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Dans la littérature anglaise, l'église et l'ordre qui s'y rattache sont mentionnés sous le nom de : Order (church) of the Temple of our Lord at Jerusalem
  2. Il existe deux hypothèses sur l'emplacement de ces terres. Soit il s'agit de Craigloun ((la) : Karneglun)[6] ou Knight Ward[7]. 56° 15′ 59″ N, 2° 47′ 19″ O[8].

Références[modifier | modifier le code]

  1. Pringle 2007, p. 403
  2. a et b Alain Demurger, Les Templiers, une chevalerie chrétienne au Moyen Âge, Paris, Seuil, coll. « Points Histoire », (1re éd. 2005), 664 p., poche (ISBN 978-2-7578-1122-1), p. 88
  3. Beck 1911, p. 498
  4. Page 1974, p. 241
  5. a et b (en) Calendar of Patent Rolls Preserved in the Public Record Office : Edward II, vol. 3 (lire en ligne), p. 314-315
  6. (en) The acts of Malcolm IV, King of Scots 1153-1165 : together with Scottish Royal acts prior to 1153 not included in Sir Archibald Lawrie's 'Early Scottish charters', The University Press, , 339 p. (présentation en ligne), p. 9
  7. a et b (en) G.W.S Barrow, The Kingdom of the Scots : Government, Church and Society from the Eleventh to the Fourteenth Century, Edinburgh University Press, (1re éd. 1973), 366 p. (ISBN 978-0-7486-1803-3, lire en ligne), p. 145 (note 95)
  8. Ordnance Survey, « Craigloun et Knight Ward sur une carte de l'Ordnance Survey »