Tanella Boni

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Suzanne Tanella Boni
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Tanella Boni au salon du livre de Genève en 2012
Naissance
Abidjan, Côte d'Ivoire
Activité principale
écrivain, critique, Professeure de philosophie
Distinctions
Auteur
Langue d’écriture Français
Genres

Œuvres principales

  • Matins de couvre-feu

Compléments

  • 2e Présidente de l'AECI (1991-1997)

Suzanne Tanella Boni, née à Abidjan (Côte d'Ivoire) en , est une écrivaine et philosophe ivoirienne. Professeure de philosophie à l’université Félix-Houphouët-Boigny à Abidjan, elle est poète, romancière, nouvelliste, essayiste, critique littéraire et critique d'art. Elle écrit également des livres pour enfants.

Biographie[modifier | modifier le code]

Études[modifier | modifier le code]

Tanella Boni effectue sa scolarité dans le nord de la Côte d'Ivoire[1], puis des études supérieures[2],[3] à Toulouse et à Paris (Université Paris IV).

Elle soutient une première thèse sur « L’objet, le statut et la place de la théologie chez Platon et Aristote » en 1979 pour laquelle elle obtient un doctorat de troisième cycle en philosophie[4] et une seconde sur « L’idée de vie chez Aristote » en 1987[5] grâce à laquelle elle obtient un doctorat d'Etat[4].

Parcours professionnel[modifier | modifier le code]

Elle est directrice du département de philosophie de l'université de Cocody de 1982 à 1984[4], puis rédactrice en chef des Annales de Lettres de 1986 à 1993[4].

De 1991 à 1997, Tanella Boni enseigne la philosophie à l'université de Cocody à Abidjan, comme maîtresse de conférences d'abord, puis comme professeure titulaire[5],[6]. Parallèlement, elle est présidente de l'Association des écrivains de Côte d'Ivoire[5],[7],[6] de 1991 à 1997, et responsable de l'organisation du Festival international de poésie d’Abidjan jusqu'en 2002[8]. Elle réalise une résidence à la Maison des auteurs des Francophonies en 1992[9],[10], puis à l'Institut d'études avancées de Paris du 1er décembre 2010 au 30 juin 2011[4].

Elle est directrice de programme au Collège international de philosophie (Paris) de 1992 à 1998[11]. De 2000 à 2002, elle est directrice de la francophonie au ministère ivoirien de la Culture[4].

Autres fonctions[modifier | modifier le code]

Elle est élue membre du Comité directeur de la FISP (Fédération internationale des sociétés de philosophie) en 2008, puis vice-présidente en [réf. nécessaire]. Elle est membre de l'Académie des sciences, des arts, des cultures d'Afrique et des diasporas africaines depuis , où elle succède à l'historien et anthropologue Yaya Savané, décédé en 2014[12].

Distinctions[modifier | modifier le code]

  •  : prix international de poésie Antonio Viccaro à l'occasion du 27e Marché de la poésie[13]
  • 2017 : prix d'excellence pour la littérature remis par la présidence de la République ivoirienne[14]

Principaux thèmes dans ses œuvres[modifier | modifier le code]

Ses poèmes et ses essais philosophiques portent notamment sur la manière dont les femmes et les hommes peuvent vivre « en humains » et conserver leur dignité face à la violence. Son ouvrage Que vivent les femmes d’Afrique ? s'intéresse à la place des femmes en Afrique, au féminisme et aux stratégies de résistance et de révolte féminines[15].

Les conflits et la violence au Rwanda et en Afrique ont inspiré deux de ses poèmes intitulés Le silence est venu à reculons et Où trouver le mot juste publiés en 1997 dans le recueil Il n'y a pas de paroles heureuses[6].

Œuvres[modifier | modifier le code]

Poésie[modifier | modifier le code]

Romans[modifier | modifier le code]

Essais[modifier | modifier le code]

Livres pour la jeunesse[modifier | modifier le code]

Scénarios[modifier | modifier le code]

  • 2012 : Le Révolté du cœur, réalisation Idriss Diabaté.

Nouvelles[modifier | modifier le code]

  • 1998 : Peau de sel in Les Chaînes de l'esclavage, éditions Florent Massot
  • 2002 : Le Paradis est toujours ailleurs in Nouvelles voix d'Afrique, Hoëbeke
  • 2003 : Ici, il n'y a pas le feu in Dernières nouvelles de la Françafrique, Éditions Vents d'ailleurs
  • 2006 : Le Petit Chien de Madame l'Œil in Dernières nouvelles du colonialisme, Éditions Vents d'ailleurs
  • 2009 : L'Étrangère in Ancrage africain, Éditions Apic

Références[modifier | modifier le code]

  1. « Boni Tanella », sur aflit.arts.uwa.edu.au (consulté le )
  2. « Boni Tanella », sur aflit.arts.uwa.edu.au (consulté le )
  3. « Tanella BONI », sur les femmes écrivains et les littératures africaines (consulté le )
  4. a b c d e et f « Tanella Boni » Accès libre, sur Institut d'études avancées de Paris (consulté le )
  5. a b et c « Tanella Boni : « L’Afrique crée, pense, imagine » (suite et fin) », sur La Croix Africa, (consulté le )
  6. a b c d e f et g Esi Sutherland-Addy et Aminata Diaw, Des femmes écrivent l'Afrique : l'Afrique de l'Ouest et le Sahel, Karthala, (ISBN 978-2-84586-853-3 et 2-84586-853-7, OCLC 500687755, lire en ligne), p. 554
  7. a et b « Suzanne Tanella Boni », sur Abidjan (consulté le )
  8. Sérikpa Benson, « Cote d'Ivoire: Festival international de poésie d'Abidjan: De nombreux poètes attendus », allAfrica,‎ (lire en ligne)
  9. « Les francophonies des écritures à la scène, Maison des Auteurs.rices » Accès libre, sur lesfrancophonies.fr (consulté le )
  10. Amélie Blaustein Niddam, « Toute La Culture. Les Zébrures de Printemps » Accès libre, sur toutelaculture.com (consulté le )
  11. « Tanella Boni-Kone », sur ciph.org (consulté le )
  12. « ASCAD : cinq nouveaux académiciens rejoignent l'intelligentsia africaine », sur lebabi.net, (consulté le )
  13. NG, « Tanella Boni - Le Printemps des Poètes », sur www.printempsdespoetes.com (consulté le )
  14. « Prix d'excellence pour la littérature », sur gouv.ci (consulté le ), p. 45
  15. a et b Séverine Kodjo-Grandvau, « Dix femmes qui pensent l’Afrique et le monde », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  16. « Matins de couvre-feu : disponible à partir du 18 mai » Accès libre, sur Nimba éditions (consulté le )
  17. Clarisse Juompan-Yakam, « Tanella Boni : "Entre la France et l'Afrique, le ver est dans le fruit depuis trop longtemps" », jeuneafrique,‎ (lire en ligne Accès libre)
  18. Kidi Bebey, « « Sans parole ni poignée de main » : entre polar, essai et journal intime, un récit pour dire les maux ivoiriens », sur lemonde.fr, (consulté le )

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Beverley Ormerod et Jean-Marie Volet, Romancières africaines d'expression française : le Sud du Sahara, L'Harmattan, Paris, 1994, p. 49-50
  • Adrien Huannou, Anthologie de la littérature féminine d'Afrique noire francophone, Editions Bognini, (ISBN 2-910499-03-0 et 978-2-910499-03-7, OCLC 34991027), p. 290.
  • [entretien] Cyril Bensimon, « Tanella Boni : « Les Français ne sont pas prêts à renouveler leur regard sur l’Afrique » », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le ).

Document sonore[modifier | modifier le code]

  • Les Grands Témoins : Tanella Boni : Cycle 1 de l'université populaire du quai Branly : Conférence enregistrée au théâtre Claude Lévi-Strauss le (conférence de Tanella Boni, avec Catherine Clément), Musée du quai Branly, Paris, 2009, 106 min (CD)

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]