Sixte-Henri de Bourbon-Parme

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Sixte-Henri de Bourbon
Sixto Enrique de Borbón
Description de cette image, également commentée ci-après
Le prince Sixte-Henri de Bourbon-Parme, à Paris en 2014.
Biographie
Titulature Infant d’Espagne
Duc d’Aranjuez
Prince de Parme et de Plaisance
Dynastie Maison de Bourbon-Parme
Nom de naissance Sixto Enrique Hugo Francisco Javier de Borbón y Bourbon Busset
Naissance (83 ans)
Pau (France)
Père Xavier de Bourbon
Mère Madeleine de Bourbon Busset
Description de l'image Royal Coat of Arms used by the supporters of the Claimants to the Spanish Throne (adopted c.1942) Golden Fleece Variant.svg.

Sixte-Henri de Bourbon, né le à Pau, est un membre de la maison ducale de Parme et un homme politique franco-espagnol, chef de file de la Communion carliste traditionaliste, et prétendant au trône d'Espagne en qualité de descendant du roi Philippe V.

La Communion traditionaliste, dont le prince est le prétendant, se veut la représentante du « carlisme originel  » respectant la devise : « Dieu, la Patrie, les Fors, le Roi ». Pour lui et ses partisans, il porte les titres de courtoisie de duc d'Aranjuez, infant d'Espagne, prince de Parme et de Plaisance.

Il est aussi trente-quatrième dans l'ordre de succession légitimiste au trône de France étant un descendant direct de Philippe V, lui-même petit-fils de Louis XIV.

Il est proche de l’extrême droite antisémite[1].

Biographie[modifier | modifier le code]

Sixte-Henri de Bourbon-Parme, place de la Concorde à Paris, le . En arrière-plan Marcel Chéreil de la Rivière.

Né le à Pau, il est le benjamin de Xavier de Bourbon, prétendant au trône d'une branche du carlisme, comme régent, puis comme roi, et de Madeleine de Bourbon-Busset.

Il étudie dans divers collèges religieux, en France et au Québec[2], et complète sa formation avec des études de droit, de lettres classiques et modernes et de finance. Sous le nom de guerre d'Henri Aranjuez, il s'engage dans la Légion étrangère espagnole, en 1965. Mais, le de la même année, il s'en fait expulser. Il s'engage ensuite dans l'armée portugaise, notamment en Angola[3]. Opposé à la Constitution espagnole de 1978, il ne jura pas fidélité.

À la suite d'une brouille avec leur père, son frère Charles-Hugues fait évoluer idéologiquement le Parti carliste vers le socialisme autogestionnaire. Refusant cette évolution contraire selon eux aux origines mêmes du carlisme, une partie des carlistes se séparent du parti. Désireux de rester fidèle aux fondements originels, ils se regroupent au sein de la Communion carliste traditionaliste en 1972. À la mort de François-Xavier de Bourbon-Parme en 1977, la Communion carliste traditionaliste constate l'incapacité de son fils aîné Charles-Hugues à assurer ses fonctions de prétendant et désigne son cadet Sixte-Henri comme régent et prétendant au trône d'Espagne[4].

En , il est victime d'un grave accident de la route en Argentine et, depuis lors, rencontre des difficultés pour marcher[5].

En 2005, il participe à une action, à Madrid, contre la Constitution européenne et rédige en 2006 une lettre à Benoît XVI pour sa visite en Espagne[4].

La demeure de Lignières.

Il réside sporadiquement au château de Lignières, dans le Cher, héritage de son grand-père maternel, Georges de Bourbon, vicomte de Busset, comte de Lignières. L'édifice est classé monument historique depuis 1935, mais est en triste état et se dégrade d'année en année, faute d'entretien. Les communs sont, pour la plupart, en ruines et sans doute perdus.

Depuis 2010, il est président d'honneur de l'association franco-andorrane, Alliance pyrénéenne[6].

Il a, à plusieurs reprises, reçu le soutien de personnalités du Front national[7],[8],[9], pour lequel il ne cache pas ses sympathies[10].

Il est « grand maître » d'une des branches de l’« ordre de Saint-Lazare » depuis 2015[11].

Il participe en à une réunion organisée par « Amitié et Action française », une dissidence de l’Action française[12], dirigée par l’avocat Elie Hatem, au coté notamment d'Yvan Benedetti (dirigeant du Parti nationaliste français), de Jérôme Bourbon (directeur du journal antisémite Rivarol), d'Alain Escada (chef des nationaux-catholiques de Civitas), de Marion Sigaut, de Pierre-Antoine Plaquevent, ou encore de Stéphanie Bignon (de Terre et Famille, proche de Civitas)[1].

Titulatures de courtoisie[modifier | modifier le code]

Titulature au sein de la maison de Bourbon-Parme[modifier | modifier le code]

Titulature carliste[modifier | modifier le code]

Son père, le prince Xavier, se proclame le , « roi d'Espagne » de la tradition carliste et octroie à Sixte-Henri et à sa fratrie le titre d'« infant d'Espagne ».

  • -  : Son Altesse royale Sixto Enrique de Borbón, infant d'Espagne
  • depuis le  : Son Altesse royale Sixto Enrique de Borbón, infant d'Espagne, duc d'Aranjuez

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Pierre Plottu, « À Paris, les obsédés du complot juif se réunissent », sur Libération.fr,
  2. Bernier Arcand, Philippe, « Les Bourbon-Parme dans les institutions d’enseignement du Québec », Histoire Québec,‎ , Volume 28, Number 1, 2022, p. 24–28 (lire en ligne)
  3. Monde & Vie, avril 2014, no 890, p. 10, « Sixte-Henri de Bourbon-Parme : Reconnaître à la Russie ses frontières historiques, » entrevue avec Eric Letty
  4. a et b (en) « [FILS-DE-FRANCE] -Entretien de Mgr Sixte-Henri de Bourbon Parme » [vidéo], sur Dailymotion (consulté le ).
  5. http://archives.lesoir.be/sixte-rapatrie_t-20010220-Z0QM98.html Article du Soir
  6. Alliance Pyrénéenne
  7. Propos recueillis par Étienne Charles, « Mgr Sixte-Henri de Bourbon-Parme roi sans couronne et sans complexe », sur Nice-Matin (consulté le ).
  8. http://gollnisch.com/2010/10/25/%C2%AB-contre-la-logique-de-denaturation-%C2%BB/ Blog de Bruno Gollnisch
  9. La rédaction, « Visite du prince Bourbon-Parme », sur www.lyonne.fr, (consulté le ).
  10. « Une galette royale pour le FN », sur Politique en Bourgogne, (consulté le ).
  11. Élection du prince Sixte-Henri de Bourbon-Parme comme Grand-Maître de l'Ordre
  12. Robin d’Angelo, « Une scission et l’Action française ne sait plus comment elle s’appelle », Libération,‎ (lire en ligne, consulté le ).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Huguette Pérol, Secrets de princes, Un capétien au cœur de la France, Sixte-Henri de Bourbon-Parme, Nouvelles éditions latines, 2009. (ISBN 2723397009)

Liens externes[modifier | modifier le code]