Sigma Geminorum

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σ Geminorum
Description de cette image, également commentée ci-après
Courbe de lumière en bande visible de Sigma Geminorum, adaptée de Kővári et al. (2015)[1].
Données d'observation
(époque J2000.0)
Ascension droite 07h 43m 18,727s[2]
Déclinaison +28° 53′ 00,64″[2]
Constellation Gémeaux
Magnitude apparente 4,13 à 4,29[3]

Localisation dans la constellation : Gémeaux

(Voir situation dans la constellation : Gémeaux)
Caractéristiques
Type spectral K1 III[4] + dG/K[5]
Indice U-B +0,97[6]
Indice B-V +1,11[6]
Variabilité RS CVn[3]
Astrométrie
Vitesse radiale +44,15 ± 0,09 km/s[7]
Mouvement propre μα = +62,66 mas/a[2]
μδ = −230,32 mas/a[2]
Parallaxe 26,08 ± 0,19 mas[2]
Distance 125,1 ± 0,9 al
(38,3 ± 0,3 pc)
Magnitude absolue +1,36[8]
Caractéristiques physiques
Masse 1,28 ± 0,07 / 0,73 ± 0,03 M[9]
Rayon 10,1 ± 0,4 R[9]
Gravité de surface (log g) 2,54 ± 0,02[9]
Luminosité 39 ± 2 L[9]
Température 4 571 ± 5 K[10]
Métallicité [Fe/H] = 0,0[9]
Rotation 26,2 km/s[10] (19,47 j[1])
Âge 5 ± 1 Ga[9]
Composants stellaires
Composants stellaires σ Gem Aa/Ab
Orbite
Compagnon σ Gem Ab[9]
Demi-grand axe (a) 4,63 ± 0,04 mas
Excentricité (e) 0
Période (P) 19,602 7 ± 0,000 5 j
Inclinaison (i) 107,7 ± 0,8°
Argument du périastre (ω) 0°

Désignations

σ Gem, 75 Gem, HR 2973, HD 62044, HIP 37629, BD+29°1590, SAO 79638, WDS J07433 +2853A[11]

Sigma Geminorum (en abrégé σ Gem) est une étoile binaire de quatrième magnitude de la constellation zodiacale des Gémeaux, située à seulement un degré au nord-ouest de la brillante Pollux[12]. Le système présente une parallaxe annuelle de 26,08 mas mesurée par le satellite Hipparcos[2], ce qui indique qu'il est distant de ∼ 125 a.l. (∼ 38,3 pc) de la Terre. Il s'en éloigne à une vitesse radiale héliocentrique de +44 km/s[7].

Sigma Geminorum est une binaire spectroscopique à raies simples[1], ce qui signifie que seul le spectre de l'une de ses composantes peut être discerné. Il s'agit également d'une étoile variable de type RS Canum Venaticorum dont la magnitude apparente varie entre 4,13 et 4,29[3], le tout avec une période de 19,6 jours[1], qui correspond à la période orbitale. La courbe de lumière montre une possible variation ellipsoïdale, la composante primaire remplissant en partie son lobe de Roche en raison de l'interaction gravitationnelle entre les deux étoiles[9].

La composante visible est une étoile géante rouge évoluée de type spectral K1 III[4]. Sa rotation est relativement rapide pour une étoile géante, montrant une vitesse de rotation projetée de 26,2 km/s[10], et une période de rotation de 19,47 jours[1]. Cette vitesse est maintenue par l'effet de marée que s'exercent les deux étoiles. La surface de la primaire possède de grandes taches stellaires qui sont verrouillées sur la face orientée vers la composante secondaire[1]. Ces taches semblent migrer en direction des pôles à une vitesse moyenne de 0,12 ± 0,03 km/s[1]. De plus, l'activité de surface de l'étoile en fait une source lumineuse de rayons X[13], d'une luminosité de 119,41 × 1029 ergs s-1[5]. Il existe également des indices d'une rotation différentielle anti-solaire[1].

L'étoile primaire est 1,28 fois plus massive que le Soleil, mais son rayon s'est étendu de telle sorte qu'il est 10,1 fois plus grand que le rayon solaire[9]. Elle est 39 fois plus lumineuse que le Soleil[9] et sa température de surface est de 4 571 K[10]. Elle est âgée d'approximativement cinq milliards d'années[9]. L'étoile secondaire fait quant à elle 73 % de la masse du Soleil[9].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e f g et h (en) Zs. Kővári et al., « Antisolar differential rotation of the K1-giant σ Geminorum revisited », Astronomy & Astrophysics, vol. 573,‎ , p. 9, article no A98 (DOI 10.1051/0004-6361/201424138, Bibcode 2015A&A...573A..98K, arXiv 1411.1774)
  2. a b c d e et f (en) F. van Leeuwen, « Validation of the new Hipparcos reduction », Astronomy & Astrophysics, vol. 474, no 2,‎ , p. 653–664 (DOI 10.1051/0004-6361:20078357, Bibcode 2007A&A...474..653V, arXiv 0708.1752)
  3. a b et c (en) N. N. Samus', E. V. Kazarovets et al., « General Catalogue of Variable Stars: Version GCVS 5.1 », Astronomy Reports, vol. 61, no 1,‎ , p. 80-88 (DOI 10.1134/S1063772917010085, Bibcode 2017ARep...61...80S, lire en ligne, consulté le )
  4. a et b (en) O. J. Eggen, « Space-velocity vectors for 3483 stars with proper motion and radial velocity », Royal Observatory Bulletin, vol. 51,‎ , p. 79 (Bibcode 1962RGOB...51...79E)
  5. a et b (en) Valeri V. Makarov, « The 100 Brightest X-Ray Stars within 50 Parsecs of the Sun », The Astronomical Journal, vol. 126, no 4,‎ , p. 1996–2008 (DOI 10.1086/378164 Accès libre, Bibcode 2003AJ....126.1996M)
  6. a et b (en) J.-C. Mermilliod, « Compilation of Eggen's UBV data, transformed to UBV (unpublished) », Catalogue of Eggen's UBV data, SIMBAD,‎ (Bibcode 1986EgUBV........0M)
  7. a et b (en) Y. Karataş et al., « Kinematics of chromospherically active binaries and evidence of an orbital period decrease in binary evolution », Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, vol. 349, no 3,‎ , p. 1069-1092 (DOI 10.1111/j.1365-2966.2004.07588.x, Bibcode 2004MNRAS.349.1069K, arXiv astro-ph/0404219)
  8. (en) D. Cardini, « Mg II chromospheric radiative loss rates in cool active and quiet stars », Astronomy & Astrophysics, vol. 430,‎ , p. 303–311 (DOI 10.1051/0004-6361:20041440, Bibcode 2005A&A...430..303C, arXiv astro-ph/0409683)
  9. a b c d e f g h i j k et l (en) Rachael M. Roettenbacher et al., « Detecting the Companions and Ellipsoidal Variations of RS CVn Primaries. I. σ Geminorum », The Astrophysical Journal, vol. 807, no 1,‎ , p. 10, article no 23 (DOI 10.1088/0004-637X/807/1/23, Bibcode 2015ApJ...807...23R, arXiv 1504.06628)
  10. a b c et d (en) Alessandro Massarotti et al., « Rotational and radial velocities for a sample of 761 HIPPARCOS giants and the role of binarity », The Astronomical Journal, vol. 135, no 1,‎ , p. 209–231 (DOI 10.1088/0004-6256/135/1/209 Accès libre, Bibcode 2008AJ....135..209M)
  11. (en) * sig Gem -- RS CVn Variable sur la base de données Simbad du Centre de données astronomiques de Strasbourg.
  12. (en) James B. Kaler, « Rho (et Sigma) Geminorum », sur Stars
  13. (en) David P. Huenemoerder et al., « Stellar Coronae, Solar Flares: A Detailed Comparison of σ GEM, HR 1099, and the Sun in High-resolution X-Rays », The Astrophysical Journal, vol. 768, no 2,‎ , p. 15, article no 135 (DOI 10.1088/0004-637X/768/2/135, Bibcode 2013ApJ...768..135H, arXiv 1304.0408)

Liens externes[modifier | modifier le code]