38 Geminorum

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
38 Geminorum
Données d'observation
(époque J2000.0)
Ascension droite

06h 54m 38,63815s[1]

06h 54m 38,92062s[2]
Déclinaison

+13° 10′ 40,2431″[1]

+13° 10′ 34,1871″[2]
Constellation Gémeaux
Magnitude apparente 4,75 / 7,80[3]

Localisation dans la constellation : Gémeaux

(Voir situation dans la constellation : Gémeaux)
Caractéristiques
Type spectral A8V[4] / G6V[5]
Indice U-B +0,07[6]
Indice B-V +0,30[6]
Variabilité aucune[7]
Astrométrie
Vitesse radiale +24 ± 5 km/s[8] / +22,6 ± 2 km/s[8]
Mouvement propre μα = +68,745 mas/a[1] / +89,385 mas/a[2]
μδ = −86,832 mas/a[1] / −76,967 mas/a[2]
Parallaxe 33,918 4 ± 0,824 8 mas / 33,324 8 ± 0,038 4 mas[2]
Distance 29,483 ± 0,717 pc (∼96,2 al)[9] / 30,008 ± 0,035 pc (∼97,9 al)[10]
Caractéristiques physiques
Masse 1,55 M[11] / 0,89 M[11]
Rayon ? / 0,89 R[12]
Gravité de surface (log g) 4,23[13]
Luminosité ? / 0,694 L[12]
Température 7 410 ± 252 K[13] / 5 583 K[12]
Métallicité [Fe/H] = −0,08 ± 0,06[14]
Rotation 147,5 ± 10,5 km/s[15]
Âge 1,179 Ga[13]

Désignations

e Gem, 38 Gem, HD 50635, HIP 33202, HR 2564, BD+13°1462, GJ 9220, NSV 3266 SAO 96265, WDS J06546 +1311AB[9]

38 Geminorum (en abrégé 38 Gem) est une étoile binaire de la constellation zodiacale des Gémeaux. Elle porte également la désignation de Bayer de e Geminorum, 38 Geminorum étant sa désignation de Flamsteed[9]. Le système est visible à l'œil nu avec une magnitude apparente combinée de 4,65[16]. Sa composante primaire est une étoile de magnitude 4,75, tandis que la secondaire est d'une magnitude de 7,80[3]. D'après la mesure de leur parallaxe par le satellite Gaia, les deux étoiles sont distantes d'environ 30 pc (∼97,8 al) de la Terre[1],[2]. Elles sont possiblement membres de l'association Toucan-Horloge, une association d'étoiles qui partagent un mouvement commun dans l'espace[17].

38 Geminorum est une étoile binaire large avec une séparation projetée de 184,3 ua[11]. Deux ensembles d'éléments orbitaux de faible qualité ont été calculés pour le système, donnant des périodes orbitales de 1 943,8 ans et de 3,190 ans, et avec des excentricités de 0,150 et de 0,485, respectivement[18]. En date de 2018, les deux étoiles étaient disposées selon une séparation angulaire de 7,4 secondes d'arc et à un angle de position de 143°[3].

Abt et Morrell (1995) ont classé l'étoile primaire, désignée 38 Geminorum A, comme une étoile blanche de la séquence principale de type spectral A8V[4]. C'est une étoile chimiquement particulière de type CP1 suspectée, c'est-à-dire une étoile Am[15], à qui Slettebak (1955) lui a donné un type de kA8mF0Vp[19]. Cette notation complexe indique que dans son spectre, la raie K du calcium est celle d'une étoile de type A8, tandis que ses raies métalliques sont celles d'une étoile de type F0V. En 1949, J. Hopmann l'a cataloguée comme une variable de type Delta Scuti suspectée[20]. Cependant, cette variabilité n'a pas pu être confirmée par d'autres mesures et sa luminosité est désormais considérée comme étant constante[7]. La composante secondaire, désignée 38 Geminorum B, est une naine jaune de type spectral G6V[5].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d et e (en) A. G. A. Brown et al. (Gaia collaboration), « Gaia Data Release 2 : Summary of the contents and survey properties », Astronomy & Astrophysics, vol. 616,‎ , article no A1 (DOI 10.1051/0004-6361/201833051, Bibcode 2018A&A...616A...1G, arXiv 1804.09365). Notice Gaia DR2 pour cette source sur VizieR.
  2. a b c d e et f (en) A. Vallenari et al. (Gaia collaboration), « Gaia Data Release 3 : Summary of the content and survey properties », Astronomy & Astrophysics, vol. 674,‎ , article no A1 (DOI 10.1051/0004-6361/202243940, Bibcode 2023A&A...674A...1G, arXiv 2208.00211). Notice Gaia DR3 pour cette source sur VizieR.
  3. a b et c (en) Brian D. Mason et al., « The 2001 US Naval Observatory Double Star CD-ROM. I. The Washington Double Star Catalog », The Astronomical Journal, vol. 122, no 6,‎ , p. 3466 (DOI 10.1086/323920, Bibcode 2001AJ....122.3466M, lire en ligne, consulté le )
  4. a et b (en) Helmut A. Abt et Nidia I. Morrell, « The Relation between Rotational Velocities and Spectral Peculiarities among A-Type Stars », The Astrophysical Journal Supplement Series, vol. 99,‎ , p. 135 (DOI 10.1086/192182, Bibcode 1995ApJS...99..135A)
  5. a et b (en) Walter S. Adams et al., « The Spectroscopic Absolute Magnitudes and Parallaxes of 4179 Stars », The Astrophysical Journal, vol. 81,‎ , p. 187 (DOI 10.1086/143628 Accès libre, Bibcode 1935ApJ....81..187A)
  6. a et b (en) H. L. Johnson et al., « UBVRIJKL photometry of the bright stars », Communications of the Lunar and Planetary Laboratory, vol. 4, no 99,‎ (Bibcode 1966CoLPL...4...99J)
  7. a et b (en) N. N . Samus', E. V. Kazarovets et al., « General Catalogue of Variable Stars: NSV and supplement », Astronomy Reports, vol. 61, no 1,‎ , p. 80 (DOI 10.1134/S1063772917010085, Bibcode 2017ARep...61...80S, lire en ligne, consulté le )
  8. a et b (en) D. S. Evans, « The Revision of the General Catalogue of Radial Velocities », Determination of Radial Velocities and Their Applications, vol. 30,‎ , p. 57 (Bibcode 1967IAUS...30...57E)
  9. a b et c (en) * e Gem -- High Proper Motion Star sur la base de données Simbad du Centre de données astronomiques de Strasbourg.
  10. (en) * e Gem B -- High Proper Motion Star sur la base de données Simbad du Centre de données astronomiques de Strasbourg.
  11. a b et c (en) A. Tokovinin et O. Kiyaeva, « Eccentricity distribution of wide binaries », Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, vol. 456, no 2,‎ , p. 2070–2079 (DOI 10.1093/mnras/stv2825, Bibcode 2016MNRAS.456.2070T, arXiv 1512.00278)
  12. a b et c (en) A. G. A. Brown et al. (Gaia collaboration), « Gaia Data Release 2 : Summary of the contents and survey properties », Astronomy & Astrophysics, vol. 616,‎ , article no A1 (DOI 10.1051/0004-6361/201833051, Bibcode 2018A&A...616A...1G, arXiv 1804.09365). Notice Gaia DR2 pour cette source sur VizieR.
  13. a b et c (en) Trevor J. David et Lynne A. Hillenbrand, « The Ages of Early-Type Stars: Strömgren Photometric Methods Calibrated, Validated, Tested, and Applied to Hosts and Prospective Hosts of Directly Imaged Exoplanets », The Astrophysical Journal, vol. 804, no 2,‎ , p. 146 (DOI 10.1088/0004-637X/804/2/146, Bibcode 2015ApJ...804..146D, arXiv 1501.03154)
  14. (en) András Gáspár, George H Rieke et Nicholas Ballering, « The Correlation between Metallicity and Debris Disk Mass », The Astrophysical Journal, vol. 826, no 2,‎ , p. 171 (DOI 10.3847/0004-637X/826/2/171, Bibcode 2016ApJ...826..171G, arXiv 1604.07403)
  15. a et b (en) E. Paunzen et al., « A photometric study of chemically peculiar stars with the STEREO satellites - II. Non-magnetic chemically peculiar stars », Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, vol. 429, no 1,‎ , p. 119–125 (DOI 10.1093/mnras/sts318, Bibcode 2013MNRAS.429..119P, arXiv 1211.1535)
  16. (en) D. Hoffleit et W. H. Warren, « Bright Star Catalogue, 5e éd. », Catalogue de données en ligne VizieR : V/50. Publié à l'origine dans : 1964BS....C......0H, vol. 5050,‎ (Bibcode 1995yCat.5050....0H)
  17. (en) Tadashi Nakajima et Jun-Ichi Morino, « Potential Members of Stellar Kinematic Groups within 30 pc of the Sun », The Astronomical Journal, vol. 143, no 1,‎ , p. 2 (DOI 10.1088/0004-6256/143/1/2 Accès libre, Bibcode 2012AJ....143....2Ne)
  18. (en) Helmut A. Abt, « Observed Orbital Eccentricities », The Astrophysical Journal, vol. 629, no 1,‎ , p. 507–511 (DOI 10.1086/431207 Accès libre, Bibcode 2005ApJ...629..507A)
  19. (en) Arne Slettebak, « The Spectra and Rotational Velocities of the Bright Stars of Draper Types A3-G0. », The Astrophysical Journal, vol. 121,‎ , p. 653 (DOI 10.1086/146031 Accès libre, Bibcode 1955ApJ...121..653S)
  20. (en) G. A. Starikova, « Absolute magnitudes and masses for three types of variable stars », Soviet Astronomy Letters, vol. 5,‎ , p. 188–192 (Bibcode 1979SvAL....5..188S)

Liens externes[modifier | modifier le code]