Saint-Laurent-de-Brèvedent

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Saint-Laurent de Brèvedent
Saint-Laurent-de-Brèvedent
La mairie
Blason de Saint-Laurent de Brèvedent
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Normandie
Département Seine-Maritime
Arrondissement Le Havre
Intercommunalité Le Havre Seine Métropole
Maire
Mandat
Patrick Busson
2020-2026
Code postal 76700
Code commune 76596
Démographie
Gentilé Saint-Laurentais
Population
municipale
1 488 hab. (2021 en augmentation de 4,27 % par rapport à 2015)
Densité 191 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 31′ 37″ nord, 0° 15′ 26″ est
Altitude Min. 33 m
Max. 108 m
Superficie 7,78 km2
Type Commune urbaine
Unité urbaine Le Havre
(banlieue)
Aire d'attraction Le Havre
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Saint-Romain-de-Colbosc
Législatives Neuvième circonscription
Localisation
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Liens
Site web http://www.st-laurent-de-brevedent.com

Saint-Laurent de Brèvedent est une commune française située dans le département de la Seine-Maritime en région Normandie.

Géographie[modifier | modifier le code]

Description[modifier | modifier le code]

Le centre-bourg

Cette commune est située sur la rive droite de la Seine, à une quinzaine de kilomètres du Havre, dans le canton de Saint-Romain-de-Colbosc.

Elle est établie sur un plateau crayeux culminant à une centaine de mètres au-dessus du niveau de la mer, coupé en son milieu par une vallée où coule le Saint-Laurent.

La gare de Saint-Laurent - Gainneville, située sur le territoire de la commune, est sur la ligne de Paris-Saint-Lazare au Havre[1].

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Communes limitrophes de Saint-Laurent-de-Brèvedent
Manéglise Sainneville
Saint-Martin-du-Manoir Saint-Laurent-de-Brèvedent Épretot
Gainneville Saint-Aubin-Routot

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Côtes de la Manche orientale, caractérisée par un faible ensoleillement (1 550 h/an) ; forte humidité de l’air (plus de 20 h/jour avec humidité relative > 80 % en hiver), vents forts fréquents[3]. Parallèlement le GIEC normand, un groupe régional d’experts sur le climat, différencie quant à lui, dans une étude de 2020, trois grands types de climats pour la région Normandie, nuancés à une échelle plus fine par les facteurs géographiques locaux. La commune est, selon ce zonage, exposée à un « climat maritime », correspondant au Pays de Caux, frais, humide et pluvieux, légèrement plus frais que dans le Cotentin[4].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,3 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 13,1 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 932 mm, avec 13,5 jours de précipitations en janvier et 8,6 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020 la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Octeville-sur-Mer à 11 km à vol d'oiseau[5], est de 11,5 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 790,7 mm[6],[7]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Saint-Laurent-de-Brèvedent est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[9],[10],[11]. Elle appartient à l'unité urbaine du Havre, une agglomération intra-départementale regroupant 18 communes[12] et 235 218 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[13],[14].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction du Havre dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 116 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[15],[16].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (75,7 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (76,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (59,9 %), prairies (15,8 %), forêts (11,1 %), zones urbanisées (9,9 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (3,3 %)[17]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie[modifier | modifier le code]

Le nom de la localité est attesté sous les formes Sancti Laurencii de Beveredan entre 1185 et 1208[18], Sanctus Laurentius de Brievedent vers 1240, Parrochia Sancti Laurentii de Brievedan en 1253[19], Sancti Laurentii de Brivadent au XIIIe siècle[20], Saint Lorens de Brievedent en 1319[21], Sanctus Laurentius de Brevidente 1337, Saint Lorens de Brevedent en 1431, Saint Lorens de Brevedent en 1398 et 1403[22], Saint Laurens de Briévedent en 1397, Saint Laurent de Brefdent et Saint Laurent de Briefdent en 1425[20], Paroisse de Sainct Laurent de Brevedent en 1503, Saint Laurent de Brevedent en 1539, Saint Laurent de Brevedent en 1724[23],[24].

La commune doit son nom à Laurent de Rome, patron de l'église.

Brèvedent : Le premier élément est le gaulois biber (« castor »). Le deuxième paraît être un radical gaulois *dan au sens de cours d'eau[25].

Histoire[modifier | modifier le code]

Les premiers signes de présence humaine sont notés sur les pentes boisées du village, environ 5 000 ans avant notre ère.

Le site s'est considérablement développé au Moyen Âge, avec la construction d'une première église au XIIe siècle. Seul subsiste encore son clocher, le reste ayant été entièrement reconstruit entre 1865 et 1879.

Une caractéristique rare est la présence d'une école dès le Moyen Âge, même si elle a fonctionné de manière irrégulière. Elle sera remplacée par un nouveau bâtiment en 1789, durant la Révolution, puis en 1892, et enfin en 1994.

La commune a connu un succès touristique local pendant la deuxième moitié du XIXe siècle et la première moitié du XXe siècle, l'ouverture de la gare ferroviaire en 1847 permettant aux habitants du Havre de venir s'y reposer le dimanche, dans de belles villas qui sont encore visibles dans le quartier « lotissement du Catillon » (surnommé aujourd'hui « Côte d'Azur »). Le calme de la campagne, loin des cibles industrielles et militaires, la relative proximité du Havre et la facilité d'accès, en feront un lieu de refuge sûr pour de nombreux citadins durant les bombardements de la Seconde Guerre mondiale.

Enfin, l'hydrologie joue un rôle important dans la commune, qui recèle de nombreuses sources. En 1854, une compagnie privée construisit la première station de captage. Puis, en 1881 la ville du Havre racheta les captages existants (Saint-Laurent, Les Pruniers et Catillon). Elle les utilise depuis pour alimenter environ un quart de ses habitants (le reste provenant des captages de Radicâtel à Saint-Jean-de-Folleville).

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
1952 1971 Alexandre Confais    
1971 1977 Michel Lebas    
1977 mars 2001 Jean Tugaut SE  
mars 2001 2014 Jean Moreau SE  
2014[26] En cours
(au 10 août 2020)
Patrick Busson SE Réélu pour le mandat 2020-2026[27],[28]

Population et société[modifier | modifier le code]

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[29]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[30].

En 2021, la commune comptait 1 488 habitants[Note 3], en augmentation de 4,27 % par rapport à 2015 (Seine-Maritime : −0,14 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
544503570585573587665677625
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
584643594540550550583610612
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
586609612655625672681978894
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008 2013
8838369301 3581 4471 4891 4441 4331 412
2018 2021 - - - - - - -
1 4891 488-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[31] puis Insee à partir de 2006[32].)
Histogramme de l'évolution démographique

Sécurité[modifier | modifier le code]

Saint-Laurent-de-Brèvedent est également l'une des communes ayant contribué à la création en avril 2004 de la première brigade intercommunale de gardes champêtres issue de la Loi Démocratie de Proximité. Cette brigade implantée sur le territoire de Gainneville assure la protection des biens ruraux et forestiers, la surveillance générale aux côtés de la gendarmerie et la police nationales mais également la veille juridique. Le fonctionnement "autonome" de cette police rurale pilotée par un chef de brigade permet aux com[réf. nécessaire]munes adhérentes de bénéficier d'un atout majeur beaucoup plus efficace qu'une police municipale aux compétences plus modestes

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

L'église Saint-Laurent.

L'église primitive a été construite pour Galeran, curé du lieu et doyen de la cathédrale de Rouen (confirmation du droit de patronage de l'abbaye Saint-Georges de Boscherville en 1131).

L'église est signalée en mauvais état en 1713 : la voûte sous le clocher est en partie tombée, la couverture de la nef est considérablement dégradée, le mur nord menace de tomber en ruine.

En 1845, l'abbé Cochet mentionne la nef du XIIe siècle, restaurée extérieurement, le clocher XIIe siècle et le chœur neuf. La nef est reconstruite en 1865 en conservant le clocher entre chœur et nef comme tour porche, par l'architecte Dauphine, et le chœur en 1879 par les architectes Martin et Marical (plan en 1879).

Héraldique[modifier | modifier le code]

Armes de Saint-Laurent-de-Brèvedent

Les armes de la commune de Saint-Laurent-de-Brèvedent se blasonnent ainsi :
D'or à la bande ondée d'azur chargée de deux annelets d'or remplis à l'intérieur du 1er d'un lion posé en barre et du 2e d'une aigle posée en barre, le tout d'or, accompagnée en chef d'un arbre de sinople et en pointe d'un castor de tenné.
Création de 1984, homologuée par le Conseil Français d’Héraldique en 1986.

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Pour approfondir[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. Site SNCF TER Haute Normandie : Gare de St-Laurent-Gainneville (consulté le 26 avril 2014)
  2. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  3. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le )
  4. GIEC normand, Le climat en Normandie : présentation et évolution, , 18 p. (lire en ligne), p. 2
  5. « Orthodromie entre Saint-Laurent-de-Brèvedent et Octeville-sur-Mer », sur fr.distance.to (consulté le ).
  6. « Station Météo-France « Octeville » (commune de Octeville-sur-Mer) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  7. « Station Météo-France « Octeville » (commune de Octeville-sur-Mer) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  8. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le )
  9. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  10. « Commune urbaine - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  11. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  12. « Unité urbaine 2020 du Le Havre », sur insee.fr (consulté le ).
  13. « Base des unités urbaines 2020 », sur insee.fr, (consulté le ).
  14. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
  15. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Le Havre », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques (consulté le ).
  16. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
  17. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  18. Archives départementales de la Seine-Maritime, 13 H 253.
  19. Archives de Seine-Maritime 19 H.
  20. a et b Archives de Seine-Maritime, 54 H.
  21. Archives de Seine-Maritime, G 3267.
  22. Archives de Seine-Maritime, G 3268.
  23. Archives de Seine-Maritime, II B 156 f. 272.
  24. Dictionnaire topographique de la France comprenant les noms de lieux anciens et modernes, page 911.
  25. Dauzat et Rostaing, Diet. NL de Fr., p.65.
  26. « Patrick BUSSON », Célébrités, sur seine76.fr (consulté le ).
  27. « Saint-Laurent-de-Brèvedent. Patrick Busson et sa liste veulent "Agir et bien vivre" », Le Courrier cauchois,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  28. « Saint-Laurent-de-Brèvedent. Patrick Busson réélu maire pour un deuxième mandat », Le Courrier cauchois,‎ .
  29. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  30. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  31. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  32. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.