Rue Paul-Gauguin

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Rue Paul-Gauguin
Image illustrative de l’article Rue Paul-Gauguin
La rue Paul-Gauguin au pied des résidences Le Titien et Le Tintoret.
Situation
Coordonnées 43° 33′ 56″ nord, 1° 24′ 15″ est
Pays Drapeau de la France France
Région Occitanie
Département Haute-Garonne
Métropole Toulouse Métropole
Ville Toulouse
Secteur(s) 6 - Ouest
Quartier(s) Bellefontaine
Début Avenue de Reynerie
Fin Place Niki-de-Saint-Phalle et rue André-Maurois
Odonymie
Nom actuel 1966
Nom occitan Carrièra Paul Gauguin
Histoire et patrimoine
Création 1966
Notice
Archives 315553116805
Géolocalisation sur la carte : Toulouse
(Voir situation sur carte : Toulouse)
Rue Paul-Gauguin
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Rue Paul-Gauguin

La rue Paul-Gauguin (en occitan : carrièra Paul Gauguin) est une voie de Toulouse, chef-lieu de la région Occitanie, dans le Midi de la France.

Situation et accès[modifier | modifier le code]

Description[modifier | modifier le code]

La rue Paul-Gauguin est une voie publique. Elle traverse le cœur du quartier de Bellefontaine, à la limite du quartier de Lafourguette, dans le secteur 6 - Ouest.

La chaussée compte une voie de circulation automobile dans chaque sens. Il n'existe pas d'aménagement cyclable.

Voies rencontrées[modifier | modifier le code]

La rue Paul-Gauguin rencontre les voies suivantes, dans l'ordre des numéros croissants (« g » indique que la rue se situe à gauche, « d » à droite) :

  1. Avenue de Reynerie
  2. Rond-point Jean-Paul-Fonvieille
  3. Rue Auguste-Guénot (g)
  4. Rue Lalanne
  5. Impasse André-Marestan (g)
  6. Impasse Jean-Baptiste-Despax (d)
  7. Rue Georges-Rouault (d)
  8. Rond-point Jean-Llante
  9. Allée de Bellefontaine
  10. Rue Vincent-Van-Gogh (d)
  11. Cheminement Francisco-de-Goya (g)
  12. Passage Paul-Gauguin (d)
  13. Cheminement Le-Titien (g)
  14. Place Niki-de-Saint-Phalle (g)
  15. Rue André-Maurois (d)

Odonymie[modifier | modifier le code]

L'Homme à la toque, autoportrait de Paul Gauguin (vers 1875, Fogg Art Museum).

La rue est nommée en hommage au peintre Paul Gauguin (1848-1903)[1]. Son nom a d'ailleurs également été donné à un passage aménagé en 1969 pour desservir la résidence Gauguin[2].

Par ailleurs, de nombreuses voies nouvelles, tracées entre 1966 et 1974 dans le cadre de l'aménagement du bas du quartier de Bellefontaine, portent des noms de peintres : la rue Vincent-Van-Gogh en 1966[3], la rue Auguste-Guénot[4] et la rue Georges-Rouault en 1967[5], l'impasse André-Marestan[6], le passage Georges-Braque[7] et le passage Paul-Gauguin en 1969[2], le cheminement Francisco-de-Goya[8], le cheminement Le-Titien[9] et le cheminement Le-Tintoret en 1970[10], le cheminement Guillaume-et-Joseph-Bouton[11], l'impasse Jean-Baptiste-Despax[12], l'impasse François-Foulquier[13] et l'impasse Théodore-Richard en 1971[14], et enfin la rue Paul-Gervais en 1974[15].

Histoire[modifier | modifier le code]

Patrimoine et lieux d'intérêt[modifier | modifier le code]

Lotissement des Mûriers[modifier | modifier le code]

Logo monument historique Patrimoine XXe siècle (2017)[16].

Le lotissement des Mûriers, un « collectif horizontal » est construit entre mai 1971 et mars 1973 pour le compte de Société civile immobilière de Bellefontaine[17], sur les plans de l'atelier toulousain de Georges Candilis, et particulièrement de l'architecte Paul Degrez. Il se compose plusieurs groupes de quatre maisons mitoyennes, pour un total de 89 logements, disposées entre l'allée de Bellefontaine (actuel no 17), la rue Paul-Gauguin (actuels no 39-41), le cheminement Francisco-de-Goya et la rue de Rimont (actuels no 21-31), en périphérie des immeubles de grande hauteur de Bellefontaine, mais dans la continuité des zones pavillonnaires de la route de Seysses. Il n'y a pas de jardin privatif extérieur et, jusqu'en 2005, l'intérieur du lotissement était entièrement réservé aux piétons, aux jardins et aux jeux d'enfants, les aires de stationnement, les garages couverts et les voies de circulation étant rejetés à l'extérieur du lotissement[18].

Les maisons, de plan en L, s'accrochent les unes aux autres, formant des grappes, dans ce que Paul Degrez appelait une « trame orthogonale tournante ». Elles s'organisent autour d'un espace intérieur composé d'un patio de 27 m², élément central autour duquel rayonnent toutes les pièces de vie. La plupart des maisons sont en rez-de-chaussée (T4), quoique certaines aient un étage (T6). La maçonnerie est en poteaux et poutres de béton avec remplissage de brique pour les murs extérieurs et de parpaing pour les murs mitoyens[19],[20],[21].

Grands collectifs[modifier | modifier le code]

En 1965, les grands collectifs de Bellefontaine sont les premiers à être construits. Plusieurs immeubles sont réalisés directement par l'équipe de Georges Candilis, Alexis Josic et Shadrach Woods, tandis que les autres sont exécutés par l'Association paritaire des architectes (APA), composée des architectes Bernard Bachelot, Arnaud Bernardot, Pierre Génard, Pierre et Paul Glénat, Jean-Pierre Pierron, Bernard Valette et Jacques Villemur[22]. Ils sont conçus selon une trame tripartite entre deux cages d'escalier. Ils reposent en rez-de-chaussée sur des piliers porteurs et aux étages sur des refends perpendiculaires à la façade. Les coursives, aux 5e, 9e et 13e étages, permettent de desservir l'immeuble horizontalement. Dans le projet d'origine, elles reliaient les différents immeubles, formant une « rue aérienne » continue, mais elles ont été progressivement fermées à partir de 1973[23].

Les appartements sont traversants, bénéficiant d'une double exposition et d'une grande luminosité. Ils sont conçus en semi-duplex, avec un dénivelé de trois marches, permettant de créer un espace de transition entre la partie « jour » et la partie « nuit » – cette organisation n'étant cependant respectée que pour les appartements les plus grands dans le cadre des immeubles réalisés par l'APA. Ils sont prolongés vers l'extérieur par deux loggias[24].

  • résidence Gauguin.
    La résidence Gauguin est construite par l'équipe de Candilis, Josic et Woods. Elle est desservie, au pied de l'immeuble, par le passage Paul-Gauguin. Elle compte 288 logements, dont 153 HLM régis par Les Chalets. Elle est constituée de cinq corps de bâtiment qui s'élèvent sur six à dix étages et formant un double tripode relié au nord à la résidence Braque, et à l'ouest à la résidence Maurois et à la dalle de Bellefontaine, démolies toutes deux entre 2009 et 2010 dans le cadre du Grand projet de ville[25].
  • résidences Le Titien-Goya.
    La résidence Le Titien et la résidence Goya sont construites en 1968 par les architectes de l'APA pour le compte de l'office municipal HLM, devenu Toulouse Métropole Habitat. Elles sont desservies, en pied d'immeuble, par les cheminements Le-Titien et Francisco-de-Goya. Elles comptent ensemble 233 logements. La première est constituée de trois corps de bâtiment formant un tripode qui s'élève sur onze étages, relié à l'est à la résidence Goya, et à l'ouest à la résidence Le Tintoret. La seconde forme une simple barre de onze étages[26]. La démolition des deux résidences, dans le cadre du projet de l'Agence nationale pour la rénovation urbaine (ANRU), est programmée pour 2023-2025[27].
  • résidence Le Tintoret.
    La résidence Le Tintoret est construite en 1966 par les architectes de l'APA, pour le compte de la société HLM Les Chalets. Elle est desservie, au pied de l'immeuble, par le cheminement Le-Tintoret et par la rue du Recteur-Dottin. Elle compte 271 logements. Elle est constituée de quatre corps de bâtiment qui s'élèvent sur onze étages, formant un tripode incomplet relié à l'est à la résidence Le Titien, et au nord à la résidence Concorde et à la dalle de Bellefontaine, démolies toutes deux entre 2009 et 2010 dans le cadre du Grand projet de ville[28].

École maternelle Victor-Hugo[modifier | modifier le code]

L'école maternelle Victor-Hugo est construite, comme l'école élémentaire (actuel no 3 impasse Théodore-Richard), construite sur les plans de l'architecte Fabien Castaing, membre de l'Atelier des architectes associés (3A), entre 1970 et 1971 – ce qui en fait le dernier groupe scolaire construit pour le nouveau quartier de Bellefontaine. L'ensemble est constitué de bâtiments sont en rez-de-chaussée. L'entrée principale se fait par l'impasse François-Foulquier (actuel no 4). Les classes sont ouvertes par de grandes fenêtres qui ouvrent sur l'extérieur[29].

Cimetière de Lafourguette[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. Salies 1989, vol. 1, p. 521.
  2. a et b Salies 1989, vol. 1, p. 520.
  3. Salies 1989, vol. 2, p. 552-553.
  4. Salies 1989, vol. 1, p. 551.
  5. Salies 1989, vol. 2, p. 381.
  6. Salies 1989, vol. 2, p. 142.
  7. Salies 1989, vol. 1, p. 184.
  8. Salies 1989, vol. 1, p. 536.
  9. Salies 1989, vol. 1, p. 513.
  10. Salies 1989, vol. 2, p. 512.
  11. Salies 1989, vol. 1, p. 182.
  12. Salies 1989, vol. 1, p. 372.
  13. Salies 1989, vol. 1, p. 492.
  14. Salies 1989, vol. 2, p. 367.
  15. Salies 1989, vol. 1, p. 526.
  16. Notice no EA31000014, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  17. Friquart et Noé-Dufour 2006, p. 21.
  18. Friquart et Noé-Dufour 2006, p. 22-23.
  19. Papillault 2016, p. 230.
  20. Friquart et Noé-Dufour 2006, p. 22.
  21. Notice no IA31130422, inventaire général du patrimoine culturel, région Occitanie/ville de Toulouse.
  22. Friquart et Noé-Dufour 2006, p. 18 et 21.
  23. Friquart et Noé-Dufour 2006, p. 19-20.
  24. Friquart et Noé-Dufour 2006, p. 20.
  25. Notice no IA31130418, inventaire général du patrimoine culturel, région Occitanie/ville de Toulouse.
  26. Notice no IA31130416, inventaire général du patrimoine culturel, région Occitanie/ville de Toulouse.
  27. Anthony Assemat, « Toulouse : après "l'immeuble de la honte", voici les démolitions prévues dans les 15 ans à venir », ActuToulouse, 24 avril 2019.
  28. Notice no IA31130415, inventaire général du patrimoine culturel, région Occitanie/ville de Toulouse.
  29. Notice no IA31130438, inventaire général du patrimoine culturel, région Occitanie/ville de Toulouse.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Pierre Salies, Dictionnaire des rues de Toulouse, 2 vol., éd. Milan, Toulouse, 1989 (ISBN 978-2-8672-6354-5).
  • Louis-Emmanuelle Friquart et Annie Noé-Dufour, Les Quartiers de Toulouse. Le Mirail. Le projet Candilis, coll. « Itinéraires du Patrimoine », no 322, Accord édition, 2006 (ISBN 2-908695-53-7).
  • Stéphane Gruet et Rémi Papillault (dir.), Le Mirail. Mémoire d'une ville, Éditions Poïésis - A.E.R.A., 2006 (ISBN 978-2-917138-02-1).

Article connexe[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]