René Ribière

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René Ribière
Fonctions
Député français

(10 ans, 11 mois et 30 jours)
Élection 12 mars 1967
Réélection 30 juin 1968
11 mars 1973
Circonscription 4e du Val-d'Oise
Législature IIIe, IVe et Ve (Cinquième République)
Groupe politique UDVe (1967-1968)
UDR (1968-1976)
RPR (1976-1978)
Prédécesseur Circonscription créée
Successeur André Petit

(8 ans, 3 mois et 24 jours)
Élection 30 novembre 1958
Réélection 25 novembre 1962
Circonscription 12e de Seine-et-Oise
Législature Ire et IIe (Cinquième République)
Groupe politique UNR (1958-1962)
UNR-UDT (1962-1967)
Successeur Circonscription supprimée
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Paris 16e
Date de décès (à 76 ans)
Lieu de décès Imola (Italie)

René Ribière (, Paris 16e, Imola, Italie), est un homme politique et haut fonctionnaire français. Il fut député gaulliste de Seine-et-Oise et puis du Val-d'Oise après la création du département. Il reste dans l'Histoire pour avoir disputé, et perdu, le dernier duel connu de l'Histoire de France.

Biographie[modifier | modifier le code]

Étudiant au lycée Janson-de-Sailly, il fait son droit à Paris et à Aix-en-Provence. Sous-préfet de Gironde, à Lesparre, depuis 1946, membre du RPF dès la fondation du mouvement gaulliste, il est révoqué pour avoir assisté en tenue à une manifestation du RPF. Il appartient dès lors au secrétariat général du mouvement gaulliste. Il est délégué régional de 1947 à 1951. Il est appelé en juin 1958 comme chargé de mission au cabinet du général de Gaulle, alors président du Conseil, et participe à la préparation des législatives de . Préfet hors cadres (1958) à la retraite (1966), il est élu député UNR de Seine-et-Oise en 1958 et réélu jusqu'en 1978, toujours sous l'étiquette gaulliste. Démissionnaire de l'UDR, il siège comme non inscrit entre 1974 et 1978. La carrière parlementaire de René Ribière s'achève en 1978. Non réinvesti par le RPR auquel il a adhéré, il sera battu dès le 1er tour. Il fut également membre de la délégation française aux Nations unies (1962-1974), Représentant de la France au Parlement européen (1968-1973) dont il a été vice-président et administrateur des assurances « Foncière Capitalisation et Vie » et de « La Préservatrice Vie ». Décoré de la croix de guerre 39-45.

Il était le fils de Marcel (II) Ribière, conseiller d’État, préfet et député, et le petit-fils du député Marcel (I) Ribière (1860-1922), ce dernier ayant également participé à un duel en 1910.

Le duel[modifier | modifier le code]

Le , il dispute et perd le dernier duel pour l'honneur de l'Histoire de France contre Gaston Defferre, alors maire de Marseille et qui était à l'époque président du groupe socialiste, avec qui il avait eu un différend dans l'hémicycle de l'Assemblée nationale. Gaston Defferre interpelle son collègue, qui s'agite sur son banc, et lui crie : « Taisez-vous, abruti ! » Un peu plus tard, dans la salle des Quatre-Colonnes, Gaston Defferre refuse de retirer son injure et René Ribière lui envoie ses témoins et demande réparation par le fer (en l'occurrence l'épée). Le duel a lieu dans une résidence privée de Neuilly-sur-Seine et est arbitré par le député gaulliste de gauche Jean de Lipkowski. Gaston Defferre rejette les épées « limées » qu'on lui propose et refuse que l'on s'arrête au premier sang. Manquant d'expérience et devant se marier le lendemain, René Ribière est blessé une première fois, mais demande la reprise du combat. Après une seconde estafilade, Defferre consent finalement à ce que l'arbitre du combat y mette fin[1],[2].

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • B. Lachaise, G. Le Béguec, F. Turpin, Georges Pompidou, directeur de cabinet du général de Gaulle, Éd. PIE Peter Lang, Bruxelles, 2006 [lire en ligne].
  • Jean-Noël Jeanneney, Le duel : une passion française, 1789-1914, Éd. du Seuil, 2004.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Defferre-Ribière, le dernier duel pour l’honneur », sur leparisien.fr, (consulté le ).
  2. « Il y a cinquante ans, le dernier duel de France », sur Le Monde, (consulté le ).

Liens externes[modifier | modifier le code]