Napoléon dans son cabinet de travail

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Napoléon dans son cabinet de travail
Artiste
Date
1812
Commanditaire
Type
Technique
Dimensions (H × L)
204 × 125 cm
Mouvement
Propriétaire
No d’inventaire
1961.9.15Voir et modifier les données sur Wikidata
Localisation
Inscription
LVDci DAVID OPVS 1812Voir et modifier les données sur Wikidata

Napoléon dans son cabinet de travail est un tableau peint par Jacques Louis David en 1812 qui représente l'empereur Napoléon Ier en uniforme dans son bureau des Tuileries. Ce portrait est une commande privée d'un noble écossais Lord Douglas, il est accroché à la National Gallery of Art, Washington, D.C.. Une seconde version fut peinte par David qui diffère par la couleur verte de l'uniforme, celui des chasseurs à cheval. Cette dernière faisait partie de l'ancienne collection du Prince Napoléon. Elle est accrochée depuis 1979 au château de Versailles.

Provenance

Commande de lord Douglas en 1811, le tableau est terminé en mars 1812. Accroché au château des ducs de Hamilton, il est vendu en 1882 au comte de Rosebery. En 1954 il est acquis par la fondation de Samuel H. Kress qui le dépose à la National Gallery of Art de Washington.

Seconde version commencée en avril 1812, peinte pour un certain M. Huibans. Le tableau reste dans l'atelier de David jusqu'en 1824 année de sa vente par l'intermédiaire d'Alquier pour 15 000 frs. Mis en vente à Beauvais en 1857, il est acheté par le ministère de la Maison de l'Empereur pour la somme de 10 000 fr. Installé aux Tuileries, il est mis sous séquestre à la chute du Second Empire. Il est restitué à l'impératrice Eugénie en 1880. Il passe ensuite dans la collection du prince Napoléon. En 1979 il est acquis par l'état sous réserve d'usufruit, et installé au château de Versailles[1].

Description

David, Napoléon dans son cabinet de travail (1812) seconde version, au château de Versailles.

Le tableau est un portrait à la française de grandes dimensions, représentant Napoléon en grandeur naturelle, en pied. Il porte l'uniforme d'officier des grenadiers à pied, bleu foncé à revers blanc et manche rouge, gilet blanc, il arbore comme décorations, la Légion d'honneur et l'ordre de la Couronne de fer et des épaulettes dorées. Il porte une culotte à la française blanche, de même que ses bas, et des souliers noirs à boucles dorées. Il est debout de trois-quart, une jambe avancée, le visage tourné vers le spectateur, sa main droite est glissée dans son gilet. Le décor représente son bureau des Tuileries au premier plan à droite, son fauteuil est en bois doré doublé de tissus de velours rouges à broderies d'or, son épée est posée sur l'accoudoir. Le bureau de style empire, montre un pied sculpté à motif décoratif représentant une tête de lion, en dessous on aperçoit des livres empilés, au-dessus sont posés des dossiers et des feuilles dont une, roulée, fait apparaître le mot « code ». Le sol est recouvert d'un tapis vert, sur lequel on voit à gauche une carte, et une feuille roulés. En arrière plan se trouve à droite, une grande pendule dont le cadran indique quatre heures dix du matin. Le tableau est signé sur la feuille enroulée en bas à gauche LVDci DAVID OPVS 1812.

La seconde version diffère par l'uniforme de chasseur à cheval de la garde, et l'horloge qui indique quatre heure au lieu de quatre heure dix.

Contexte

Alexander Douglas dixième duc de Hamilton (portrait par Henry Raeburn daté des environs de 1812), commanditaire du tableau et admirateur de Napoléon.

Réalisé après la série de tableaux de cérémonies napoléoniennes (le Sacre de Napoléon et la Distribution des Aigles), ce portrait est la dernière réalisation de David consacré à Napoléon Ier. Le commanditaire Alexander Douglas dixième duc de Hamilton, était un admirateur de l'empereur, et était ami de sa sœur Pauline Borghèse. Le duc, mécène et collectionneur d'art, envisageait aussi le soutien de Napoléon pour la restauration des Stuart sur le trône d'Angleterre[2]. La commande fut commencée par le chevalier Férréol de Bonnemaison artiste émigré en Angleterre depuis la Révolution, et qui connaissait David. Il sert d'intermédiaire entre le duc et le peintre pour les conditions de réalisation et de transactions financières. La commande est concrétisée par une lettre du duc transmise par Bonnemaison à David, datée du 3 août 1811[1].

Analyse

Choix du sujet

On assiste ici avec David dans un moment intime de l'empereur, puisque Napoléon est dans son cabinet de travail, il répond là à une commande d'Alexander Douglas dixième duc de Hamilton.

Réalisation de l’œuvre

  • Les processus techniques du tableau (croquis, réalisation picturale proprement dite)

Réception

De dimensions moderne pour l'époque, il fut bien accueilli des critiques.

Postérité

Napoléon dans son cabinet de travail lithographie de Louis Kramp en 1825 d'après la seconde version peinte par David

Notes et références

  1. a et b Schnapper 1989, p. 476
  2. de Nanteuil 1987, p. 146

Bibliographie

  • Antoine Schnapper (dir.) et Arlette Sérullaz, Jacques-Louis David 1748-1825 : catalogue de l'exposition rétrospective Louvre-Versailles 1989-1990, Paris, Réunion des Musées nationaux, (ISBN 2711823261)

Voir aussi

Article connexe

Lien externe