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Sigma Hydrae

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σ Hydrae
Minchir
Données d'observation
(époque J2000.0)
Ascension droite 08h 38m 45,437s[1]
Déclinaison +03° 20′ 29,17″[1]
Constellation Hydre
Magnitude apparente 4,44[2]

Localisation dans la constellation : Hydre

(Voir situation dans la constellation : Hydre)

Localisation dans la constellation : Cancer

(Voir situation dans la constellation : Cancer)
Caractéristiques
Type spectral K1 III[3]
Indice U-B +1,28[2]
Indice B-V +1,21[2]
Indice R-I +0,56[2]
Astrométrie
Vitesse radiale +27,28 ± 0,19 km/s[4]
Mouvement propre μα = −19,48 mas/a[1]
μδ = −15,92 mas/a[1]
Parallaxe 8,75 ± 0,25 mas[1]
Distance 370 ± 10 al
(114 ± 3 pc)
Magnitude absolue −0,84[5]
Caractéristiques physiques
Masse 3,07 M[6]
Rayon 28,9 R[7]
Gravité de surface (log g) 2,21 ± 0,13[8]
Luminosité 295 L[6]
Température 4 491 ± 51 K[6]
Métallicité [Fe/H] = +0,13 ± 0,06[8]
Âge 430 Ma[6]

Désignations

Minchir, σ Hya, 5 Hya, BD+03°2026, FK5 1224, HD 73471, HIP 42402, HR 3418, SAO 116988[9]

Sigma Hydrae (σ Hya / σ Hydrae), également nommée Minchir, est une étoile géante de la constellation de l'Hydre. Elle est visible à l'œil nu avec une magnitude apparente de 4,44[2]. L'étoile présente une parallaxe annuelle de 8,75 mas mesurée par le satellite Hipparcos[1], ce qui indique qu'elle est située à environ ∼ 370 a.l. (∼ 113 pc) de la Terre. À cette distance, sa magnitude visuelle est diminuée de 0,16 en raison de l'extinction créée par la poussière interstellaire[4]. Elle s'éloigne du Système solaire à une vitesse radiale de +27 km/s[4].

L'étoile a donné son nom aux Sigma hydrides, un essaim météoritique actif début décembre[10].

Nomenclature

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σ Hydrae, latinisé en Sigma Hydrae, est la désignation de Bayer de l'étoile. Elle porte également la désignation de Flamsteed de 5 Hydrae[9].

Elle porte le nom traditionnel arabe Minchir, qui apparaît d'abord sous la forme Minchir es-schudscha dans l'Uranographia, un atlas céleste de Johann Elert Bode[réf. souhaitée]. Il dérive de l'expression منخر الشجاع, minkhar ash-shujāʽ, signifiant « la narine du Serpent [de l'Hydre] ». En effet, l'étoile marque l'angle sud-ouest de la tête du serpent, qui a pour autres étoiles η Hydrae, ρ Hydrae, ζ Hydrae, ε Hydrae et δ Hydrae. Le nom de Minchir a été officialisé par l'Union astronomique internationale pour désigner l'étoile le [11]. Il est cité comme Al Minliar al Shuja dans le Bright Star Catalogue[2].

σ Hydrae formait, avec δ Hydrae, ε Hydrae, ζ Hydrae, η Hydrae et ρ Hydrae, la figure décrite par Ulugh Beg de Min al Azʽal, « appartenant à la zone inhabitée »[12].

En astronomie chinoise traditionnelle, σ Hydrae fait partie de l'astérisme de Liu (柳宿 Liǔ Sù), qui est également une loge lunaire et qui représente un saule. Outre σ Hydrae, il comprend δ Hydrae, η Hydrae, ρ Hydrae, ε Hydrae, ζ Hydrae, ω Hydrae et θ Hydrae[13].

Les habitants de Groote Eylandt désignaient la zone correspond à la tête de l'Hydre comme Unwala, soit « le Crabe », ce qui inclut notamment σ Hydrae[14].

Propriétés

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Sigma Hydrae est une étoile géante rouge évoluée de type spectral K1 III[3]. Elle est estimée être 3,07 fois plus massive que le Soleil et être âgée de 430 millions d'années[6]. Le rayon de l'étoile est environ 29 fois plus grand que le rayon solaire[7], elle est 295 fois plus lumineuse que le Soleil et sa température de surface est de 4 491 K[6].

Notes et références

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  1. a b c d e et f (en) F. van Leeuwen, « Validation of the new Hipparcos reduction », Astronomy & Astrophysics, vol. 474, no 2,‎ , p. 653–664 (DOI 10.1051/0004-6361:20078357, Bibcode 2007A&A...474..653V, arXiv 0708.1752)
  2. a b c d e et f (en) D. Hoffleit et W. H. Warren, « Bright Star Catalogue, 5e éd. », Catalogue de données en ligne VizieR : V/50. Publié à l'origine dans : 1964BS....C......0H, vol. 5050,‎ (Bibcode 1995yCat.5050....0H, lire en ligne)
  3. a et b (en) Philip C. Keenan et Raymond C. McNeil, « The Perkins catalog of revised MK types for the cooler stars », The Astrophysical Journal Supplement Series, vol. 71,‎ , p. 245 (DOI 10.1086/191373, Bibcode 1989ApJS...71..245K)
  4. a b et c (en) B. Famaey et al., « Local kinematics of K and M giants from CORAVEL/Hipparcos/Tycho-2 data. Revisiting the concept of superclusters », Astronomy & Astrophysics, vol. 430, no 1,‎ , p. 165–186 (DOI 10.1051/0004-6361:20041272, Bibcode 2005A&A...430..165F, arXiv astro-ph/0409579)
  5. (en) E. Anderson et Ch. Francis, « XHIP: An extended Hipparcos compilation », Astronomy Letters, vol. 38, no 5,‎ , p. 331 (DOI 10.1134/S1063773712050015, Bibcode 2012AstL...38..331A, arXiv 1108.4971)
  6. a b c d e et f (en) R. Earle Luck, « Abundances in the Local Region. I. G and K Giants », The Astronomical Journal, vol. 150, no 3,‎ , p. 88 (DOI 10.1088/0004-6256/150/3/88, Bibcode 2015AJ....150...88L, arXiv 1507.01466)
  7. a et b (en) A. G. A. Brown et al. (Gaia collaboration), « Gaia Data Release 2 : Summary of the contents and survey properties », Astronomy & Astrophysics, vol. 616,‎ , article no A1 (DOI 10.1051/0004-6361/201833051, Bibcode 2018A&A...616A...1G, arXiv 1804.09365). Notice Gaia DR2 pour cette source sur VizieR.
  8. a et b (en) Ph. Prugniel, I. Vauglin et M. Koleva, « The atmospheric parameters and spectral interpolator for the MILES stars », Astronomy & Astrophysics, vol. 531,‎ , article no A165 (DOI 10.1051/0004-6361/201116769, Bibcode 2011A&A...531A.165P, arXiv 1104.4952)
  9. a et b (en) * sig Hya -- Star sur la base de données Simbad du Centre de données astronomiques de Strasbourg.
  10. « Maximum de l'essaim météoritique des sigma-Hydrides (2011) sur www.futura-sciences.com » (consulté le )
  11. « Comment sont nommées les étoiles? », sur IAU.org, Union astronomique internationale (consulté le )
  12. (en) R. H. Allen, Star Names: Their Lore and Meaning, New York, Dover Publications Inc, (réimpr. 1963) (1re éd. 1899) (ISBN 0-486-21079-0, lire en ligne), p. 429
  13. (zh) 中國星座神話, écrit par 陳久金. Publié par 台灣書房出版有限公司, 2005, (ISBN 978-986-7332-25-7).
  14. (en) Helaine Selin, Encyclopaedia of the history of science, technology, and medicine in non-western cultures, Dordrecht, Kluwer Academic Publishers, (ISBN 9780792340669, lire en ligne), p. 105

Article connexe

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Liens externes

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