Marie de Brabant (comtesse de Savoie)

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Marie de Brabant
Titre de noblesse
Comtesse de Savoie
-
Prédécesseur
Successeur
Biographie
Naissance
Décès
Famille
Père
Mère
Fratrie
Conjoint
Amédée V (à partir de )Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfants
Catherine de Savoie
Jeanne de Savoie
Béatrice de Savoie (d)
Marie de Savoie (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Blason

Marie de Brabant, née après 1277 et morte avant 1340, est une noble de la maison de Brabant. Elle devient comtesse de Savoie en épousant Amédée V de Savoie.

Biographie[modifier | modifier le code]

Origines[modifier | modifier le code]

Marie de Brabant est la fille de Jean Ier de Brabant (1253-1294), duc de Brabant[1] et de sa seconde épouse, Marguerite de Dampierre, dite de Flandre[2]. Sa date de naissance est inconnue, les historiens donnent les années 1277[3] à 1280.

Mariage[modifier | modifier le code]

En 1298, Marie de Brabant est promise au comte Amédée V de Savoie[1], marquant une alliance européenne où l'on trouve la Savoie autour du roi d'Angleterre, Édouard Ier contre le roi de France Philippe le Bel[3]. Le comte de Savoie et le duc de Brabant rejoignent en 1303-1304 le camp français.

L'union est signé par procuration en 1297[2],[3], ou 1304 pour Samuel Guichenon[4], à Louvain[3]. La cérémonie officielle se déroule dans la capitale du comté, au château de Chambéry[5], en 1298[3]. Elle devient la seconde épouse du comte, succédant à Sibylle de Baugé[2], décédée trois ans auparavant.

La nouvelle comtesse apporte à la cour de Savoie les usages du Brabant, qui se diffusent peu à peu[3]. Elle est d'ailleurs accompagnée par son tailleur-retondeur de drap, Colin de Brabant[3]. L'une des conséquences de ce mariage — l'historien Georges Duby utilisait l'expression de « marché matrimonial » pour qualifier ce type de mariage entre familles princières — est l'accroissement des échanges entre le Brabant et la Savoie, qui permettait également l'accès à la péninsule italienne[3].

La comtesse semble jouer un rôle politique et diplomatique lorsque le comte s'absente[3]. Elle semble d'ailleurs avoir une certaine influence sur son époux[6].

Le comte Amédée V meurt en 1323.

Marie de Brabant semble mourir entre 1338[3] et 1340.

Famille[modifier | modifier le code]

Le comte et la comtesse de Savoie ont quatre filles connues, Marie, Catherine, Jeanne et Béatrice[2],[5],[7],[8]. Certaines sources lui auraient attribuées neuf des douze enfants d'Amédée V, dont Aymon de Savoie et Édouard de Savoie, mais ces mêmes sources affirment qu'Amédée V aurait épousé Marie de Brabant en 1280, alors que c'est sa date de naissance.

Les enfants comtaux reçoivent une éducation parisienne, à partir de 1305[3].

Marie Catherine († avant 1334) épouse, en 1309 à Bonneville, Hugues de La Tour du Pin, dit de Faucigny († 1329), baron de Faucigny, fils d'Humbert Ier de Viennois[9],[10].

Catherine (entre 1300 et 1303-†1336) épouse en 1315 Léopold Ier d'Autriche ; ensemble, ils ont deux filles, mais Catherine mourut dès 1326. Jeanne épouse en 1326 Andronic III Paléologue, empereur byzantin. Enfin, Béatrice épouse en 1328 Henri de Goritz, duc de Carinthie[8].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Bernard Andenmatten, « Amédée V de Savoie » dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne, version du .
  2. a b c et d Palluel-Guillard, p. 17.
  3. a b c d e f g h i j et k Gil Bartholeyns, « Le Brabant en Savoie. Marché textile et culture vestimentaire internationale autour de 1300 », dans Isabelle Paresys, Paraître et apparences en Europe occidentale du Moyen Âge à nos jours, Presses Univ. Septentrion, , 397 p. (lire en ligne), p. 215-226.
  4. Samuel Guichenon, Histoire généalogique de la royale maison de Savoie, justifiée par titres, fondations de monastères, manuscrits, anciens monuments, histoires et autres preuves authentiques, chez Jean-Michel Briolo, (lire en ligne), p. 367 (Livres I & II).
  5. a et b Jean Cabaret d'Orville (trad. Daniel Chaubet), La Chronique de Savoye, La Fontaine de Siloé, coll. « Les Savoisiennes », , 297 p. (ISBN 978-2-908697-95-7, lire en ligne), p. 134.
  6. (en) Eugene L. Cox, The Eagles of Savoy : The House of Savoy in Thirteenth-Century Europe, Princeton University Press, (réimpr. 2015) (1re éd. 1974), 512 p. (ISBN 978-1-4008-6791-2, lire en ligne), p. 421.
  7. Samuel Guichenon, Histoire généalogique de la royale maison de Savoie, justifiée par titres, fondations de monastères, manuscrits, anciens monuments, histoires et autres preuves authentiques, chez Jean-Michel Briolo, (lire en ligne), p. 371-373 (Livres I & II).
  8. a et b Francesco Maria Ferrero Di Lavriano, Augustae regiaeque Sabaudae domus arbor gentilitia, ex typographia Io. Baptistae Zappatae Bibliopolae S.R.C., 1702, 209 pages ; pages 91 et 92.
  9. Acte du publié dans le Régeste genevois (1866), consultabe en ligne dans le Répertoire chronologique des sources sur le site digi-archives.org de la Fondation des Archives historiques de l'Abbaye de Saint-Maurice (REG 0/0/1/1647).
  10. Pierre Duparc, Le comté de Genève, (IXe – XVe siècles), t. XXXIX, Genève, Société d’histoire et d’archéologie de Genève, coll. « Mémoires et documents » (réimpr. 1978) (1re éd. 1955), 621 p. (lire en ligne), p. 254.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]