Marie-Agnès de Gaulle
Naissance | |
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Décès | |
Nom de naissance |
Marie Agnès Caroline Julie de Gaulle |
Nationalité | |
Activité | |
Père | |
Mère |
Jeanne Maillot (d) |
Fratrie | |
Conjoint |
Alfred Cailliau (d) (à partir de ) |
Enfants |
Michel Cailliau Charles Cailliau (d) |
Lieu de détention |
Prison de Fresnes (1943-1944) Bad Godesberg / Buchenwald (1944-avril 1945) Château d'Itter (avril-mai 1945) |
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Marie-Agnès de Gaulle, née le dans le 6e arrondissement de Paris et morte le à Boulogne-Billancourt[1], est une résistante française et la sœur aînée de Charles de Gaulle.
Biographie
[modifier | modifier le code]Résistance
[modifier | modifier le code]Lors de la Première Guerre mondiale, elle est responsable de l'évacuation de son frère, alors lieutenant de Gaulle, blessé à Dinant le , en montant à l'assaut des tranchées adverses.
Durant la Seconde Guerre mondiale, elle répond à l'appel du 18 juin 1940 lancé par son frère en s'engageant rapidement dans la Résistance française. Marie-Agnès de Gaulle fut arrêtée avec son époux en 1943 et emprisonnée quatorze mois à la prison de Fresnes, puis déportée à Bad Godesberg, une annexe du camp de concentration de Buchenwald où est déporté son mari. Quatre membres de la famille de Gaulle sont alors aux mains des Allemands[2] et Heinrich Himmler, voyant se profiler la défaite, proposera même un échange à de Gaulle, ignoré par ce dernier[3]. Vers la fin des hostilités, en , Marie-Agnès de Gaulle sera transférée dans le Tyrol au château d'Itter aux conditions de détentions sans commune mesure avec celles des camps, et où sont détenues depuis 1943 plusieurs hautes personnalités françaises : Paul Reynaud, Édouard Daladier, les généraux Weygand et Gamelin, Jean Borotra ou le colonel de La Rocque[4]. Ils sont libérés par les troupes américaines le 5 mai 1945.
Vie privée
[modifier | modifier le code]Le , Marie-Agnès Caroline Julie de Gaulle épouse à Paris, Alfred Cailliau (né le à Tournai et mort en 1967), un ingénieur belge. Avec son mari, ils ont sept enfants : Joseph en 1910, Marie-Thérèse en 1912, Michel en 1913, Henri en 1915, Charles en 1916, Pierre en 1921, et enfin Denys en 1929.
Marie-Agnès de Gaulle a perdu un de ses fils, Charles (1916-1940), tombé sur le front près de Charleroi le , deux autres, son ainé Henri (né en 1915) et Pierre s'engagent dans les Forces françaises libres et le quatrième, Michel Cailliau, qui a été prisonnier de guerre et évadé en 1942, créera un réseau de résistance. Elle écrit un livre de souvenirs personnels sur sa famille en 1970, essentiellement à destination de ses enfants et petits enfants.
Sépulture
[modifier | modifier le code]Elle est enterrée avec ses parents dans le cimetière de Sainte-Adresse (Seine-Maritime).
Publication
[modifier | modifier le code]- Souvenirs personnels, Marie-Agnès Cailliau de Gaulle, préf. Jean Lacouture, éditions Parole et Silence, rééd. 2006 (ISBN 2-84573-516-2).
Références
[modifier | modifier le code]- Archives en ligne de Paris, 6e arrondissement, année 1889, acte de naissance no 1677, cote V4E 5873, vue 13/31
- Frédérique Neau-Dufour, Geneviève de Gaulle-Anthonioz : l'autre De Gaulle, 2004, p. 69.
- Geneviève de Gaulle-Anthonioz : l'autre De Gaulle, p. 106.
- « De Gaulle, mon frère », Le Figaro, 17 octobre 2006. « Copie archivée » (version du sur Internet Archive)