Maria (film français, 2024)
Réalisation | Jessica Palud |
---|---|
Scénario |
Jessica Palud Laurette Polmanss |
Musique | Benjamin Biolay |
Acteurs principaux | |
Sociétés de production | Les Films de Mina |
Pays de production | France |
Genre | Drame biographique |
Durée | 102 minutes |
Sortie | 2024 |
Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.
Maria est un film français co-écrit et réalisé par Jessica Palud, sorti en 2024.
Il s'agit d'un film biographique sur l'actrice Maria Schneider, inspiré de l'ouvrage Tu t'appelais Maria Schneider de Vanessa Schneider, et revenant notamment sur le tournage du film Le Dernier Tango à Paris.
Il est présenté au Festival de Cannes 2024 dans la section « Cannes Première ».
Synopsis
[modifier | modifier le code]En une dizaine de séquences, Maria passe en revue quelques-unes des étapes principales de la vie de Maria Schneider de la fin des années 1960 au début des années 1980.
À quinze ans, elle est chassée de son domicile par sa mère, Marie-Christine Schneider, après qu'elle a pris contact avec son père biologique, Daniel Gélin, qui lui fait découvrir le monde du cinéma. À dix-neuf ans, elle est approchée, en 1969, par Bernardo Bertolucci, qui lui propose le rôle de Jeanne dans son prochain film, Le Dernier Tango à Paris. La jeune femme rencontre alors Marlon Brando, plus âgé qu'elle, et qui est déjà une star. Le tournage est dur et intense. Au départ, les scènes de nu ne semblent pas gêner Maria, jusqu'au moment où Bertolucci et Brando la piègent dans la « scène du beurre » qui va durablement l'affecter. Le film est un succès, notamment par le scandale qu'il déclenche dès sa sortie en 1972. Maria est confrontée à la célébrité et au scandale suscités par le film ainsi qu'à l'opprobre de personnes anonymes. Elle commence à n'être sollicitée que pour des films où elle devrait tourner nue, ce qu'elle refuse. Dans cette fin des années 1970, elle tombe dans l'addiction à la drogue (héroïne) et à l'alcool. Elle échoue à tourner avec Buñuel et fait des séjours à l'hôpital. Noor, une jeune étudiante qui la sollicite pour un mémoire universitaire, devient sa compagne mais leur relation est de plus en plus altérée par les addictions de Maria, même si elle suit des traitements de désintoxication. Maria retrouvera une certaine sérénité en même temps qu'une reconnaissance critique lors de sa collaboration avec Rivette en 1981-1982.
Fiche technique
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- Titre original : Maria
- Réalisation : Jessica Palud
- Scénario : Jessica Palud et Laurette Polmanss, d'après le récit Tu t'appelais Maria Schneider de Vanessa Schneider
- Musique : Benjamin Biolay
- Décors : Valérie Valéro
- Costumes : Alexia Crisp-Jones
- Photographie : Sébastien Buchmann
- Son : Jean-Marie Blondel
- Montage : Thomas Marchand
- Production : Marielle Duigou
- Coproduction : Alex Lo, Christie Molia et Kristina Zimmermann
- Sociétés de production : Les Films de Mina, en coproduction avec Cinema Inutile, Moteur S'il Vous Plaît et Studiocanal, en association avec la SOFICA Cofimage 34
- Sociétés de distribution : Haut et Court (France) ; Distri7 (Belgique), Frenetic Films (Suisse romande), Immina Films (Québec)
- Pays de production : France
- Langue originale : français, anglais
- Format : couleur – 2,39:1 (Scope) – son 5.1
- Genre : drame biographique
- Durée : 102 minutes
- Dates de sortie :
- France : (Festival de Cannes) ; (sortie nationale)
- Belgique, Suisse romande :
- Québec : n/a
Distribution
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- Anamaria Vartolomei : Maria Schneider
- Matt Dillon : Marlon Brando
- Céleste Brunnquell : Noor
- Giuseppe Maggio : Bernardo Bertolucci
- Yvan Attal : Daniel Gélin
- Charlotte Jiminez Schaff : Fiona Gélin (8 ans)
- Léo Jiminez Schaff : Manuel Gélin (11 ans)
- Marie Gillain : Marie-Christine Schneider
- Jonathan Couzinié : Michel Schneider
- Judith Henry : Judith
- Mélissa Barraud : Rose Schneider
- Capucine Brunet : Vanessa Schneider
- Laetitia Fourcade : Sylvie
- Vincent Bramoullé : Vincent
- Anne Suarez : Hélène
- Jean-Jacques Marnier : Jacques
- Patrice Tepasso : Vittorio Storaro
- Hugo Becker : Marc, le réalisateur
- Laurent Jumeaucourt : André, le producteur
- Manuel Severi : le comédien dans la scène de la salle de bain
- Stanislas Merhar : Berhmann, l’agent
- Camille Archambeaud : la secrétaire de Berhman
- Hugues Gemignani : le machiniste (Dernier Tango)
- Aurélie Garault : la maquilleuse
- Swann Dupont : la scripte
- Jérémy Charvet : le pointeur
- Annaig Briand : la femme qui insulte Maria dans la brasserie
- Alexis Corso : Boris Szulzinger, le réalisateur de Mama Dracula
- Jean-Baptiste Le Vaillant : le partenaire vampire
- Jean-Marie Mendiant : Luis Buñuel
- Yann Denécé : Fernando Rey
- Fabienne Rocaboy : la scripte de Buñuel
- Christophe Grégoire : le médecin de la clinique psychiatrique
- Eugénie Gaudel : l'infirmière de la clinique
- Elisa Sommet : l'attachée de presse
- Clément Bertani : le journaliste de l'interview du film de Rivette
Production
[modifier | modifier le code]Genèse
[modifier | modifier le code]Le film s'inspire du récit Tu t'appelais Maria Schneider de Vanessa Schneider, publié en 2018, qui raconte la vie de sa cousine Maria Schneider, et notamment le tournage difficile et violent du film Le Dernier Tango à Paris (1972) de Bernardo Bertolucci[1]. Assistante de ce dernier sur Innocents: The Dreamers (2003), Jessica Palud est annoncée — en décembre 2021 — pour réaliser l'adaptation cinématographique du livre de Vanessa Schneider[2].
Développement
[modifier | modifier le code]Attribution des rôles
[modifier | modifier le code]En , Anamaria Vartolomei est annoncée dans le rôle de Maria Schneider[3].
En , Matt Dillon est confirmé dans le rôle de Marlon Brando[4].
Tournage
[modifier | modifier le code]Le tournage débute en . Il se déroule à Paris et en Bretagne, notamment à Rennes (L'Ubu), Le Rheu (château d’Apigné), Saint-Germain-du-Pinel et Dinard[5],[6]. Les prises de vues s'achèvent le [7].
Distinctions
[modifier | modifier le code]Récompense
[modifier | modifier le code]- Festival de Cannes 2024 : prix Ecoprod
- Festival du film de Cabourg : prix de la meilleure adaptation
- Festival Cinéroman Nice : prix de la meilleure actrice pour Anamaria Vartolomei et prix du meilleur film jeunesse
Sélection
[modifier | modifier le code]- Festival de Cannes 2024 : section « Cannes Première »[8].
Réception critique
[modifier | modifier le code]Sur le site d'Allociné, Maria obtient une note moyenne de 3,2 pour 26 titres de presse[9].
Parmi les plus favorables, Christophe Caron, dans La Voix du Nord, trouve que « Jalonné d’importantes ellipses temporelles, accompagné par la musique de Benjamin Biolay, le film de Jessica Palud n’élude rien, mais constitue l’antithèse du récit sulfureux. C’est même sa pudeur qui nous touche en révélant un temps passé (?) dans lequel se reconnaîtront maintes comédiennes[9]. »
Nathalie Chifllet, dans Le Dauphiné libéré, écrit que « Jessica Palud secoue la réalité distordue par la mythologie du film : elle confie à Anamaria Vartolomei le rôle de Maria Schneider, clarté déchirante d’une jeune actrice victime d’une autre époque, d’une culture du viol[9]. » Et, dans Le Figaro, Florence Vierron note que « La force de Maria, c'est de nous embarquer dans une odyssée humaine où le sublime le dispute au dégoût, où les désirs masculins méprisent les corps féminins, où la famille reste impuissante face au pouvoir de la drogue, où la guérison passe par la rencontre amoureuse[9]. »
Bien plus critique, Charlotte Garson dans les Cahiers du cinéma conclut que « L’entrée tardive dans le récit de cette étudiante [Céleste Brunnquell] qui rédige un mémoire sur la place des femmes dans le cinéma semble cristalliser l’attitude du film lui-même, empathique, mais scolaire[9]. » Robin Vaz sur le site Critikat.com ajoute que « Plus encore que la forme assez anonyme du film, c’est sa portée politique qui interroge. Le scénario verrouillé et schématique conduit à l’essentialisation de son personnage, appréhendé à travers son seul statut de victime[9] » quand Le Monde (M. J.) relève que « Rivée à l’intime, Jessica Palud ne prélève, d’une vie entière, que les moments de malheur, transformant vite le biopic en étrange exercice de martyrologie[9]. »
Enfin, Maud Tenda, dans Les Inrockuptibles, écrit :
« [il] s’agit aussi de se questionner sur cette fameuse image d’"actrice déchue" dont Maria se nourrit, et qui colle à la peau de son héroïne. Un concept creux, qui tend à ignorer les cinquante-huit films dans lesquels elle a joué comme, entre autres, Profession : reporter d’Antonioni, dont elle était très fière et que Jessica Palud passe quasiment sous silence[9]. »
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Brigitte Baronnet, « Shopping ciné : Tu t'appelais Maria Schneider, roman hommage à l'actrice tourmentée », sur Allociné, (consulté le ).
- Sarah Jeanjeau, « Jessica Palud est aux commandes d’un biopic sur l’actrice Maria Schneider », sur Trois couleurs, (consulté le ).
- Cannelle Anglade, « Anamaria Vartolomei incarnera Maria Schneider dans le biopic de Jessica Palude », sur Trois couleurs, (consulté le ).
- « Cannes 2023 - [Exclusif] Matt Dillon sera Marlon Brando dans le biopic sur Maria Schneider », sur Le Film français, (consulté le ).
- Fabien Lemercier, « Ça tourne pour Maria de Jessica Palud », sur Cineuropa, (consulté le ).
- Charlotte Heymelot, « Choisie comme décor de film, Rennes fait son cinéma pour raconter Maria Schneider », sur Ouest-France, (consulté le ).
- Zoé Picard, « Clap de fin pour le tournage de Tu t’appelais Maria Schneider », sur ActuaLitté, (consulté le ).
- « Maria », sur Festival de Cannes (consulté le ).
- Voir sur allocine.fr.
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Vanessa Schneider, Tu t'appelais Maria Schneider, Paris, éditions Grasset, 2018 (ISBN 978-2-246-86108-9)
- « Dossier de presse : Maria » [PDF], sur Unifrance, Haut et Court, .
Article connexe
[modifier | modifier le code]Documentaire
[modifier | modifier le code]- Il était une fois... "Le Dernier Tango à Paris", de Serge July et Bruno Nuytten, avec Bernardo Bertolucci, Maria Schneider, Vittorio Storaro, et al., Paris, CNC (distrib.), 2009 ; 1 DVD, 52 min
Liens externes
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- Ressources relatives à l'audiovisuel :
- Film français sorti en 2024
- Film biographique français
- Film dramatique français
- Adaptation d'un roman français au cinéma
- Film se déroulant à Paris
- Film se déroulant dans les années 1960
- Film se déroulant dans les années 1970
- Film sur le cinéma
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- Film tourné en Ille-et-Vilaine
- Film de Studiocanal
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- Film français tourné en anglais