Macerata
Macerata | |
Macerata | |
Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | ![]() |
Province | Macerata |
Code postal | 62100 |
Code ISTAT | 043023 |
Code cadastral | E783 |
Préfixe tel. | 0733 |
Démographie | |
Gentilé | maceratesi |
Population | 41 200 hab. (31-12-2019[1]) |
Densité | 448 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 43° 18′ 00″ nord, 13° 27′ 00″ est |
Altitude | Min. 315 m Max. 315 m |
Superficie | 9 200 ha = 92 km2 |
Divers | |
Saint patron | San Giuliano l'Ospitaliere |
Fête patronale | 31 août |
Localisation | |
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Liens | |
Site web | http://www.comune.macerata.it |
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Macerata est une ville italienne d'environ 41 200 habitants, située dans la province de même nom, dans la région des Marches, en Italie centrale.
Géographie[modifier | modifier le code]
S'élevant sur une colline à 313 mètres au-dessus du niveau de la mer, Macerata domine les vallées des fleuves Potenza, au nord, et Chienti, au sud.
Comme pour de nombreux habitants des villes de la région, les habitants de Macerata ont vue sur la mer Adriatique à 30 km à l'ouest et sur les montagnes de l'Appenin central à 60 km à l'est.
Histoire[modifier | modifier le code]
L'origine de Macerata remonte à la cité romaine de Helvia Recina, forme évoluée d'une cité italique antérieure datant probablement du IIIe siècle av. J.-C. et habitée des Picéniens. Les restes du théâtre romain du IIe siècle sont aujourd'hui la principale trace de l'antique cité et témoignent de sa relative prospérité. Lors du IVe ou Ve siècle, les invasions des Goths contraignirent la majeure partie des Riciniens à s'installer sur les collines où furent fondés les centres médiévaux de Macerata et Recanati.
En 1320 la décision du pape Jean XII de concéder à Macerata le siège épiscopal eut pour conséquence un accroissement de la population et un regain d’importance politique en raison de la fidélité de la Ville aux États pontificaux. Au cours de la seconde moitié du XIIIe siècle, presque partout les structures vicinales se transformèrent en systèmes seigneuriaux et ceci advint également à Macerata, l'exercice du pouvoir passa dans les mains d'un seul individu.
Le XVIe siècle constitue le siècle d’or de la ville, la vie citadine se manifeste par un renouveau politique et économique, où fut achevée la construction des murs d’enceinte et fut restructurée la place centrale. La ville est alors en nette expansion. Et dans la ferveur qui voit naître en Italie du XVIe siècle tant d’académies culturelles, le , Gerolamo Zoppio, professeur de poétique, rhétorique et philosophie morale à l'Université de Macerata fondée par Bartolo da Sassoferrato, alors réputée pour ses études sur Dante et Petrarque, fonda l’Accademia dei Catenati
Au XVIIe siècle, la centralisation des pouvoirs à Rome, provoquée par la bulle pontificale De Bono Regimine du pape Clément VIII en 1592, se fit ressentir, jusqu’au siècle suivant. Dans la bourgeoisie, qui s'était consolidée, s’imposaient progressivement de l’étranger les idées des lumières, combattues avec virulence par le clergé. Le siècle se termina avec l’arrivée des troupes napoléoniennes, qui occupèrent toute la région des Marches ; l’événement fut accueilli avec enthousiasme dans la bourgeoisie et une partie du reste de la population, parce qu’ils voyaient en lui l’avènement de leurs aspirations à plus de libertés et de justice. Après la suppression des ordres religieux et de la forte pression fiscale, l'enthousiasme se transforma en un fort ressentiment qui conduisit en 1799 à un mouvement de rébellion qui contraignit les troupes napoléonienne à fuir la ville. Ces dernières revinrent plus fortes alors, le , et réussirent à prendre la cité et s’adonnèrent au pillage.
Nombre d’habitants de Macerata prirent parti au XIXe siècle aux campagnes pour l’indépendance italienne. Le , la cité reçut la visite de Giuseppe Garibaldi et de sa légion. Au cours du même mois débuta une campagne électorale, médiatisée par le gouvernement de la République avec la suppression de l’opprimante taxe sur le grain et les céréales.
Ils accueillirent favorablement la publication des décrets qui mentionnaient les futures élections, votant également le même Garibaldi qui pourtant, avec 2069 votes, arriva seulement treizième. Entre l’été et l'automne 1859, le mouvement libéral de Macerata alla en se renforçant à la suite de la tentative de Garibaldi d'annexer l’Italie centrale. Ce dernier fut bloqué par Victor-Emmanuel II à cause de l’hostilité des gouvernements toscan et romagnols. Pourtant, durant cette période, les libéraux maceratesi avaient gagné de nombreux soutiens de la part de tous leurs concitoyens, nobles, bourgeois, prêtres, carabiniers et petites gens. Le , Vittorio Emanuele II gagna Macerata accueilli de manière festive par le commissaire en chef de la Cité, Luigi Tegas. Le vote sur l'annexion à l'État libéral ou le maintien dans l’État pontifical, se déroulèrent entre le 4 et le . Le vote exprima une totale adhésion aux idéaux du Règne de Savoie : sur 4 127 votants au total, 99,44 % accueillirent favorablement l’annexion au Royaume d'Italie. Ce qui se réalisa le , par un décret signé à Naples par Vittorio Emanuele II.
Avec l’avènement du Fascisme, même à Macerata, il y eut de grands troubles à l’ordre public. Après la marche sur Rome, les fascistes prirent le pouvoir et traquèrent les socialistes. Macerata fut libérée le par les partisans du Commandant Augusto Pantanetti. L'économie fut remise en route essentiellement grâce à l’agriculture, au commerce et au secteur tertiaire, vrai moteur économique de la cité. Autour des années 1950, le principal problème fut celui de trouver un logement aux nombreuses personnes déplacées. Aussi se développa la zone périphérique et de nouvelles zones populaires. Dans les années 1980, la ville atteint un nouveau seuil démographique à la suite de la construction de nouvelles zones populaires dans les lieux-dits de Piediripa, Sforzacosta et Villa Potenza. Au début des années 1990, une forte immigration arrive sur une grande partie de l’Italie. Elle représente, pour la population traditionnelle actuelle, un changement notable des repères traditionnels.
Économie[modifier | modifier le code]
Culture[modifier | modifier le code]
La cathédrale[modifier | modifier le code]
la façade, inachevée, comporte un reste de campanile gothique flamboyant, érigé entre 1467 et1478 et attribué à Marino di Marco Cedrino. L’intérieur de l’église, vaste et lumineux, est l’oeuvre de Cosimo Morelli (en). Dans l’abside, un retable figurant saint Julien qui intercède auprès de la Vierge à l'enfant à cause de la menace de la peste, œuvre de Cristoforo Unterperger (en) (1786). Dans les chapelles latérales des œuvres intéressantes comme dans la seconde chapelle à droite : un retable du XVIIe siècle avec La Vierge entourée de saints, et enfin, une mosaïque avec l'Archange saint Michel dans le transept droit, réalisée en 1628.
Images[modifier | modifier le code]
Administration[modifier | modifier le code]
Jumelages[modifier | modifier le code]
Ville | Pays | Période | ||
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![]() | Il-Furjana[2],[3] | ![]() | Malte | depuis le |
![]() | Issy-les-Moulineaux[4],[3],[5] | ![]() | France | depuis le |
Kamza[6],[3] | ![]() | Albanie | depuis le | |
![]() | Sheffield | ![]() | Royaume-Uni | |
![]() | Weiden in der Oberpfalz[7],[3] | ![]() | Allemagne | depuis |
Macerata, Issy-les-Moulineaux et Weiden in der Oberpfalz constituent un cas de jumelage triangulaire.
Hameaux[modifier | modifier le code]
Acquesalate, Acquevive, Botonto San Giacomo, Botonto Sant'Isidoro, Cervare, Cimarella, Cincinelli, Collevario, Consalvi, Corneto, Helvia Recina, Isola, Madonna del Monte, Montanello, Piediripa, Sforzacosta, Valle, Vallebona, Valteia, Villa Potenza
Communes limitrophes[modifier | modifier le code]
Appignano, Corridonia, Montecassiano, Montelupone, Morrovalle, Pollenza, Recanati, Tolentino, Treia
Personnages liés à la commune[modifier | modifier le code]
Nés (et/ou morts) à Macerata[modifier | modifier le code]
- Matteo Ricci, (1552 - 1610), prêtre et missionnaire jésuite en Chine, y est né.
- Horace Capponi, en fut le gouverneur au XVIe siècle
- Pietro Paolo Floriani (1585-1638), ingénieur et architecte militaire qui a donné son nom à la ville de Floriana à Malte
- Giovanni Anastasi (1653-1704) peintre baroque actif dans toutes la région des Marches
- Domenico Annibali (it), (1700-1779) contre-ténor de renommée internationale
- Giovanni Mario Crescimbeni, poète et critique littéraire italien du XVIIesiècle et fondateur de l’académie des arcades de Romes.
- Lauro Rossi (1812-1885), compositeur d’opéras, directeur du conservatoire Giuseppe Verdi de Milan et du conservatoire de Naples.
- Giuseppe Tucci (1894-1984), un des plus célèbres orientalistes italiens
- François de Caldarola, graveur du sec. XVII, et frère capucin, à qui fut dédié une petite église près de l’enceinte de la ville.
- Lino Liviabella, compositeur, pianiste et enseignant (1902-1964)
- Marco Giuseppe Peranda (1626–1675), compositeur et chanteur (une rue de la ville porte son nom).
- Basilio Basili (1804-1895), compositeur
- Masseo di Marignano, compagnon de Saint François d’Assise cité dans plusieurs chapitres des Fioretti de Saint François d'assise.
- Laura Boldrini (1961), femme politique et présidente de la Chambre des députés de 2013 à 2018, y est née.
- Camila Giorgi, joueuse de tennis, y est née en 1991.
Ayant séjourné ou vécu à Macerata[modifier | modifier le code]
- Bartolo da Sassoferrato, jurisconsulte du XIVesiècle et fondateur de l’Université de Macerata.
- Joachim Murat, maréchal d’Empire a établi ses quartiers au palazzo Torri (via Garibaldi) en 1815, année de la Bataille de Tolentino.
- Giuseppe Garibaldi y a séjourné quelques mois formant ladite legione Maceratese
- Michel de Montaigne, au cours de son voyage en Italie, entre 1580 et 1581, est passé à Macerata. Voici ce qu'écrit le philosophe dans son journal de voyage, à propos de cette visite :
« Belle ville de la grandeur de Libourne, assise sur un haut en forme aprochant du ront, & se haussant de toutes pars egalemant vers son vantre. Il n’y a pas beaucoup de bastimans beaus. J’y remercai un Palais de pierre de taille, tout taillé par le dehors en pouinte de diamans carrée ; come le Palais du Cardinal d’Este à Ferrare cete forme de constructure est plesante à la veue. L’antrée de cete ville, c’est une porte neufve, où il y a descrit : Porta Boncompaigno, en lettres d’or ; c’est de la suite des chemins que ce Pape a redressés. C’est ici le siege du Legat pour le païs de la Marque[8] »
Notes et références[modifier | modifier le code]
- (it) Popolazione residente e bilancio demografico sur le site de l'ISTAT.
- (it) « Città gemellate » (consulté le 11 avril 2020)
- (it) « Città gemellate » (consulté le 1er mai 2020)
- (it) « Issy-les-Moulineaux - Francia » (consulté le 1er mai 2020)
- « https://www.issy.com/macerata »
- (it) « Storia del gemellaggio tra Kamez e Macerata » (consulté le 28 mars 2020)
- (it) « Weiden in der Oberpfalz - Germania » (consulté le 1er mai 2020)
- Lire le texte complet à la page 81 du Journal de voyage de Montaigne en Italie publié par le site de l'université de Chicago