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Louise Dupré

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Louise Dupré
Louise Dupré dédicace la nouvelle édition de son recueil Tout près au Marché de la Poésie 2024.
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Louise Dupré, née le 9 juillet 1949 à Sherbrooke, est une poète, romancière, dramaturge et professeure canadienne. Son livre La Memoria a reçu plusieurs prix, dont le Prix de la Société des écrivains canadiens en 1996. Elle est membre de l'Académie des lettres du Québec et de la Société royale du Canada.

Elle fait des études supérieures à l'Université de Sherbrooke, puis à l'Université de Montréal, où elle décroche un doctorat en lettres grâce à une thèse sur la poésie québécoise au féminin. Entre 1981 et 2055, elle travaille au sein du comité de lecture des Éditions du Remue-Ménage, puis entre au comité de rédaction de la revue universitaire québécoise Voix et Images. Elle en est la directrice de 1995 à 1998[1],[2].

Elle rencontre Denise Desautels lorsqu'elle travaille à La Nouvelle Barre du jour. Elle développe avec elle une grande amitié qui grandira dans le temps[3].

Après plusieurs recueils de poésie, elle publie en 1996 son premier roman La Memoria, sur la difficile acceptation d'une rupture amoureuse et d'un abandon. Le roman, qui reçoit un excellent accueil public et critique, remporte le Prix de la Société des écrivains canadiens et le Prix Ringuet de l'Académie des lettres du Québec.

Également dramaturge, elle écrit en 2006 la pièce Tout comme elle, où 50 comédiennes évoluent dans une mise en scène de Brigitte Haentjens[4].

Elle est une participante de longue date au festival littéraire Metropolis bleu[5].

Elle a enseigné la littérature au Cégep de Thetford avant de devenir professeure à l'Université du Québec à Montréal[6],[7].

Ses textes poétiques, ses fictions et ses critiques littéraires sont parus dans différentes revues et anthologies au Québec et à l’étranger. Plusieurs ont aussi été traduits[2].

L’écrivaine propose une œuvre ancrée dans le quotidien, mais néanmoins traversée par des thèmes forts tels que le deuil et la souffrance. Elle s’attarde à la manière de composer avec les épreuves dans l’immédiat et la durée[8].

Louise Dupré est membre de l'Académie des lettres du Québec depuis 1999 et membre de la Société royale du Canada depuis 2002. Elle est également membre de l'Union des écrivaines et des écrivains québécois.

En 2018, elle est honorée en France du prix Vénus Khoury-Ghata pour son recueil La main hantée paru aux Éditions du Noroît[9]. Cette œuvre lui avait déjà valu l'année précédente au Canada, pour la seconde fois, le Prix littéraire du Gouverneur général.

Style littéraire

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Dans l'Anthologie de la poésie actuelle des femmes au Québec, sa poésie est décrite ainsi :

« Remplis d’humanisme et du désir de rejoindre l’autre, ses poèmes sont souvent une manière de recentrer le monde, d’entrer en contact avec lui. Les thèmes de la sororité, de la filiation, de la mémoire collective, de la lumière et de l’enfance traversent son œuvre. Son désir de changer le monde creuse un espace dans son travail pour mettre en scène des injustices, les dénoncer avec une colère toujours plus forte que la douleur. Il y a dans son travail quelque chose de fantomatique, qui tient au sentiment d’être hantée. »

— Anthologie de la poésie actuelle des femmes au Québec 2000 | 2020, Vanessa Bell et Catherine Cormier-Larose, Montréal, Les éditions du Remue-Ménage, 2021, 288 p. (ISBN 9782890917347)

Impact et rayonnement

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Elle est considérée par ses pairs comme une monument de la littérature québécoise et de la cause féministe, notamment en raison de son implication dès la fondation aux Éditions du remue-ménage[10]. Elle contribue également à l'établissement de voix poétiques féminines au Québec en enseignant la création littéraire à l'Université du Québec à Montréal pendant 20 ans[10].

Publications

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  • Stratégies du vertige. Trois poètes : Nicole Brossard, Madeleine Gagnon, France Théoret, Montréal, Remue-Ménage, 1989, 127 p. (ISBN 9782890910843)
  • Collectif paritaire de cinquante poètes, J'écris peuplier (livre anniversaire), dirigé et illustré par Monique LeBlanc, préface de Paul Bélanger, Montréal, Éditions du Noroît, 2021 (ISBN 978-2-89766-278-3)

Prix, distinctions et nominations

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Louise Dupré à un événement culturel montréalais en 2016.

Notes et références

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  1. Kevin Lambert, « Les pratiques de la théorie : créer à l’université, entretien avec Louise Dupré et Martine Delvaux », Spirale : arts • lettres • sciences humaines, no 270,‎ , p. 24–29 (ISSN 0225-9044 et 1923-3213, lire en ligne, consulté le )
  2. a et b « Recherche - L'Île », sur www.litterature.org (consulté le )
  3. « Elles sont amies, elles sont de vastes vivantes », sur Le Devoir (consulté le )
  4. Mélissa Proulx, « Tout comme elle : Féminin pluriel », sur Voir.ca (consulté le )
  5. « « En bref: Le monde est de plus en plus Métropolis Bleu » », Le Devoir,‎ , page B7
  6. Blandine Campion, « « Louise Dupré; Beauté et résurrection » », Le Devoir,‎ , p. D7
  7. « « Deux nouveaux venus à l'Académie des lettres du Québec » », Le Soleil,‎ , p. C6
  8. Julie Roy, « Les suggestions de lecture de Louise Dupré », sur L’actualité, (consulté le )
  9. a et b « Prix Vénus Khoury-Ghata | UQAM », (consulté le )
  10. a et b Vanessa Bell et Catherine Cormier-Larose, Anthologie de la poésie actuelle des femmes au Québec 2000 | 2020, Montréal, Les éditions du Remue-Ménage, , 288 p. (ISBN 9782890917347)
  11. « Le roman de la résistance de Louise Dupré », sur La Presse, (consulté le )
  12. « « En bref: Prix de la radio publique » », La Presse,‎ , p. D11
  13. Patrick Bilodeau, « Aki Shimazaki remporte le prix Hervé-Foulon pour son roman Tsubaki », sur revue.leslibraires.ca, (consulté le ).

Articles connexes

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Liens externes

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