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Sherbrooke

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Sherbrooke
Nikitotegwak
Sherbrooke
Blason de Sherbrooke
Armoiries de Sherbrooke
Drapeau de Sherbrooke
Drapeau de Sherbrooke
Administration
Pays Drapeau du Canada Canada
Province Drapeau du Québec Québec
Région Estrie
Statut municipal Ville et territoire équivalent
Arrondissements Brompton–Rock Forest–Saint-Élie–Deauville
Fleurimont
Lennoxville
Les Nations
Mairesse
Mandat
Évelyne Beaudin
2021 - 2025
Code postal
Fondateur
Date de fondation
Gilbert Hyatt
1802
Constitution
Démographie
Gentilé Sherbrookois, Sherbrookoise
Population 181 360 hab. (2023)
Densité 495 hab./km2
Population de l'aire urbaine 227 398 hab.
Blason populaire Quêteux, Quêteuse
Code géographique 43027
Géographie
Coordonnées 45° 24′ nord, 71° 54′ ouest
Superficie 36 616 ha = 366,16 km2
Divers
Langue(s) Français
Fuseau horaire Heure de l'Est, UTC−05:00 et UTC−04:00
Indicatif 819 et 873
Localisation
Carte
Arrondissements de Sherbrooke.
Liens
Site web Site officiel

Sherbrooke[1]. (prononcé en français canadien : [ ʃɛʁ.bʁʊk] ; en français européen : /ʃɛʁ.bʁuk/ ; appelé en abénaqui : Nikitotegwak[2].) est une ville du Québec[3]. située au confluent des rivières Magog et Saint-François. Elle se trouve à environ 130 km à l'est de Montréal et à peu près 50 km au nord de la frontière américaine[4]. Sherbrooke est le principal centre économique, culturel et institutionnel de la région administrative de l'Estrie[5]., d'où son surnom de « la Reine des Cantons-de-l'Est ». Elle est le siège d'un archevêché catholique[6]. Sa population est estimée à 184 667 en 2025[7] et elle constitue la 6e ville en importance au Québec. La région métropolitaine de recensement de Sherbrooke (RMR) compte quant à elle 224 557 habitants[8]. et constitue la 4e plus grande RMR au Québec et la 20e au Canada. Depuis , Évelyne Beaudin est la mairesse de Sherbrooke, la rendant la première femme à occuper ce poste[9].

Sherbrooke est un pôle universitaire important avec deux institutions (Université de Sherbrooke et Université Bishop's[10].) et 40 000 étudiants par année[11]. La proportion d'étudiants universitaires y est de 10,32 étudiants par tranche de 100 habitants, ce qui proportionnellement à sa population, en fait la plus importante concentration d'étudiants au Québec[12]. Depuis le XIXe siècle, la ville est aussi un important centre manufacturier, bien que ce domaine ait connu une transformation considérable au cours des dernières décennies via le déclin des secteurs manufacturiers traditionnels de la ville[d 1]. De nos jours, le secteur tertiaire occupe une place prépondérante dans l'économie de la ville[d 2]., de même que l'économie du savoir, toujours croissante[13].

La région sherbrookoise est réputée pour son environnement au relief accidenté, baigné par de nombreux lacs et cours d'eau, ainsi que par son cadre architectural rappelant la Nouvelle-Angleterre. Ces caractéristiques en font un lieu touristique important. On trouve plusieurs domaines skiables à proximité et différentes attractions touristiques à saveur régionale.

Le nom de la ville de Sherbrooke s'inspire de sir John Coape Sherbrooke, Gouverneur général du Canada.

Au début du XVIIIe siècle, les Abénaquis surnomment l'endroit Shacewanteku, c'est-à-dire « où l'on fume ». L'expression fait référence au lieu de repos, à la confluence des rivières Pskasewantekw et Alsigôntekw. Ils utiliseront également le terme Ktinékétolékouak (Ktiné), qui signifie « grandes fourches ». Les Abénaquis désignent de nos jours Sherbrooke par le toponyme Nikitotegwak, « à la rivière qui fourche ».

De 1724 jusque vers 1800, les Français nomment ce lieu Grand Portage ou Sault. Il est ensuite nommé Grandes-Fourches (ou Fourches-d'en-Haut). On retrouve également les traductions, en anglais, de Great Forks et Big Forks. L'un des premiers habitants, le loyaliste Gilbert Hyatt, y crée un premier moulin en 1795. Celui explique aussi l'utilisation du toponyme Hyatt's Mill au début de la colonisation[14].

La dénomination Sherbrooke s'impose dans les années 1820. Le nom rend hommage à Sir John Coape Sherbrooke (1764–1830), un militaire qui fut lieutenant-gouverneur de la Nouvelle-Écosse (18121816), puis gouverneur en chef de l'Amérique du Nord britannique (18161818). L'homme aurait séjourné à Sherbrooke en 1817[15].

Panorama du centre-ville de Sherbrooke et du quartier Est.

Géographie

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Topographie et hydrographie de Sherbrooke.
  • Latitude : 45 degrés 24 minutes Nord
  • Longitude : 71 degrés 54 minutes Ouest
  • Différence d'heure avec Greenwich (GMT) : 4 heures 47 minutes 36 secondes
  • Différence de temps avec le méridien Central 75° Ouest : -12 minutes 24 secondes
  • Altitude : au plus bas 141 mètres au pont Aylmer et son point le plus élevé dans les collines Haskett à 401 mètres[16].
  • Rivières qui serpentent dans le paysage : rivière Magog, rivière Saint-François, rivière Massawippi et Rivière aux Saumons (rivière Massawippi).
  • Nombre de ponts qui franchissent ces mêmes rivières : 15
  • Lacs sur le territoire : lac Magog, lac des Nations (artificiel)
  • Nombre de parcs et d'espaces verts : 108
  • Températures moyennes : −11,9 °C en janvier ; 18,1 °C en juillet
  • Records de températures : −40,0 °C en février ; 33,7 °C en juillet

Géographie physique

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Topographie et repères naturels

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Le territoire sherbrookois est situé dans une région vallonnée, faisant partie de la chaîne des Appalaches. Ce territoire accidenté est mouillé par quatre rivières, soit la Saint-François, la Magog, la Massawippi, la rivière aux Saumons, ainsi que par une importante étendue d’eau; le lac Magog. La Saint-François et la Magog, les deux plus importantes rivières, sont le fil conducteur de deux vallées se rejoignant au centre-ville, à 141 mètres (463 pieds) d’altitude[17].Le territoire est bordé au sud par les collines Haskell (Haskell Hill), dont le mont John-S.-Bourque, situé dans le parc du Mont-Bellevue, semble dominer le paysage sherbrookois du haut de ses 381 m (1 250 pi) d’altitudeErreur de référence : Balise fermante </ref> manquante pour la balise <ref>. Elle s’étend sur plus de 1 231 km2, allant jusqu’à la municipalité de Stoke au nord, à Ascot Corner à l’est, à Magog au sud-ouest et à Saint-Denis-de-Brompton à l'ouest. Le territoire est baigné par cinq lacs majeurs soit le Memphrémagog, le lac Magog, le lac Brompton, le lac Massawippi et le lac Montjoie. Plusieurs rivières parcourent la RMR, dont les rivières Saint-François, Magog, Massawippi et Coaticook. Depuis le recensement de 2011, deux autres municipalités se sont ajoutées au groupe : Canton d'Orford et Val-JoliErreur de référence : Balise fermante </ref> manquante pour la balise <ref>, en amont du lac des Nations.]]

Le soleil se couche à l'horizon
Situé en amont du lac des Nations créé par Jean Perrault, celui-ci est à environ un kilomètre à l’ouest du centre-ville et lui est relié par la populaire promenade du lac des Nations. On y trouve quelques plateaux sportifs, notamment des terrains de soccer et de tennis, ainsi qu'un sentier piétonnier de 3,5km autour du lac. Le parc héberge également l’école de Ski nautique Jean-Perrault, qui utilise le lac à des fins d’entrainement. Le parc est aussi l’hôte de la populaire Fête du lac des Nations, du Carnaval de Sherbrooke, ainsi que de la Fête nationale du Québec et de la fête du Canada. C’est un grand espace vert très central dans l’agglomération sherbrookoise, ce qui contribue notamment à sa popularité. Du 10 décembre 2021 au 9 janvier 2022, le parc a été l'hôte de l'activité Étincelles, un spectacle multimédia mis en scène par Moment FactoryErreur de référence : Balise fermante </ref> manquante pour la balise <ref>.
En superficie, c'est le plus grand parc de la ville avec 200 hectaresErreur de référence : Balise fermante </ref> manquante pour la balise <ref>. Ce parc situé au coin du boulevard Portland, de la rue Vimy et de la rue de l'Ontario offre la découverte de quelque 50 000 plants servant à la réalisation de différentes mosaïcultures embellissant l'espace. C'est aussi plus de 60 000 plantes annuellement et des milliers de plantes vivaces qu'on y cultivent et qui servent à l'embellissement de la ville de Sherbrooke. Des sentiers centenaires sillonnent le parc et les bâtiments du parc. Un étang et une fontaine enjolivent le parc l'été; l'hiver l'étang se transforme en une patinoire naturelleErreur de référence : Balise fermante </ref> manquante pour la balise <ref>.
  • Marais Réal-D.-Carbonneau [[Fichier:Marais Réal-D.-Carbonneau2.jpg|vignette|droite|Le Marais Réal-D.-CarbonneauErreur de référence : Balise fermante </ref> manquante pour la balise <ref>, alors que celle de la ville de Sherbrooke était de 153 384 habitants. Sherbrooke constitue donc la 6e plus grande ville au Québec[20], la 4e plus grande agglomération au Québec après celles de Montréal, Québec et Gatineau et la 20e plus grande au Canada.

Selon les statistiques du , la ville compte 170 816 habitants. Parmi ceux-ci, 48 650 habitants dans l’arrondissement de Brompton-Rock-Forest-Saint-Élie-Deauville, 46 891 habitants dans l’arrondissement de Fleurimont, 5 451 habitants dans l’arrondissement de Lennoxville ainsi que 69 824 habitants dans l’arrondissement des NationsErreur de référence : Balise fermante </ref> manquante pour la balise <ref>

Évolution démographique
1825 1831 1842 1844 1852 1861 1867 1871
1833916186002 6062 9644 500[22]4 432
1876 1881 1886 1891 1896 1901 1906 1911
7 0977 4468 33010 1109 74611 45213 95016 728
1916 1921 1926 1931 1936 1941 1946 1951
20 47023 52225 02128 77730 90834 90442 04953 197
1956 1961 1966 1971 1976 1981 1986 1991
60 07564 40774 12680 42286 23173 90072 00077 618
1996 2001 2006 2011 2016 2021 - -
79 43277 129147 427154 601161 323172 950--
(Sources : Histoire de Sherbrooke et Statistique Canada[21])
Histogramme
(Élaboration graphique par Wikipédia)
Pyramide des âges de Sherbrooke en 2006[23] en pourcentage.
HommesClasse d’âgeFemmes
1,32 
80+ ans
3,03 
2,55 
70-79 ans
3,70 
4,32 
60-69 ans
4,89 
6,71 
50-59 ans
7,32 
7,40 
40-49 ans
7,89 
5,94 
30-39 ans
6,02 
7,83 
20-29 ans
7,84 
6,43 
10-19 ans
6,35 
5,44 
0-9 ans
5,03 

Population par arrondissement

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Au , la ville comptait 165 859[24] habitants. Quant aux quatre arrondissements, leur population peut varier considérablement d'un à l'autre. L'écart est nettement visible entre les arrondissements de Lennoxville et des Nations, par exemple.

Population de Sherbrooke par arrondissement[24]
Arrondissement Population
Arrondissement de Brompton – Rock Forest – Saint-Élie – Deauville 47 173
Arrondissement de Fleurimont 45 835
Arrondissement de Lennoxville 5 600
Arrondissement des Nations 67 251
Total 172 950[25]

Autres données

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  • Perspectives démographiques (variation 2031/2006) : 10,1 %
  • Travailleurs de 25–64 ans (2009) : 58951
  • Taux de travailleurs de 25–64 ans (2009) : 71,7 %
  • Revenu d'emploi moyen des travailleurs de 25–64 ans (2009) : 41 300 $
  • Taux d'assistance-emploi (chômage) (2010) : 6,9 %
  • Taux de chômage le plus faible au Canada en 2022 : 2,7 %[26]
  • 3e grande ville du Québec (plus de 100 000 habitants) où il fait bon vivre selon un sondage sur la satisfaction des habitants (2021) réalisé par le firme Léger[27]

[[Fichier:Langue maternelle sherbrooke 2.png|vignette|Langues maternelles à Sherbrooke.]] Bien que peuplée par des loyalistes anglophones au début du XIXe siècle, Sherbrooke est aujourd'hui une ville à forte majorité francophone. Il subsiste malgré tout une minorité anglophone, principalement située dans l'arrondissement de Lennoxville, le seul de la ville à avoir le statut bilingueErreur de référence : Balise fermante </ref> manquante pour la balise <ref>, ces derniers constituent près de 4 % de la population de la ville, soit 6 600 habitants, alors que les francophones, avec leurs 147 275 habitants, comptent pour 87 % de la population. Néanmoins, la population anglophone augmente sensiblement lors de la rentrée scolaire à l'université Bishop's, une partie de sa clientèle anglophone étant souvent originaire de l'extérieur de la ville. En ce qui concerne la balance, 640 individus, soit 0,44 % de la population déclarent avoir l'anglais et le français comme langue maternelle, alors que 8 245 personnes, soit 5,7 % de la population déclarent parler une autre langue que l'anglais et le français.

Immigration

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Sherbrooke accueille annuellement un nombre croissant d'immigrants. Selon Statistique Canada, de à , Sherbrooke aurait accueilli 1 212 immigrants[28], alors qu'ils n'étaient que 950 lors de la période annuelle 2005-2006. Selon le recensement de 2006, Statistique Canada estime à 10 360 le nombre d'immigrants à Sherbrooke. Leurs origines sont tout aussi diverses que nombreuses.

Population immigrante selon le lieu de naissance à Sherbrooke en 2006[29]
Origine Nombre
États-Unis 1 040
Amérique centrale et du Sud 1 890
Caraïbes et Bermudes 335
Royaume-Uni 210
Autres pays d'Europe du Nord et de l'Ouest 1 950
Europe de l'Est 460
Europe du Sud 1 095
Origine Nombre
Afrique 1 885
Asie centrale, de l'Ouest et du Moyen-Orient 630
Asie de l'Est 460
Asie du Sud-Est 275
Asie du Sud 85
Océanie et autres 30
Total 10 360

Minorités visibles

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Minorités visibles à Sherbrooke (2021)
Chinois 0,5 % 830
Sud-Asiatique 0,4 % 710
Noir 3,1 % 5 215
Latino-Américain 2,00 % 3 410
Asiatique du Sud-Est 0,3 % 560
Arabe 1,70 % 2 900
Asiatique occidental 1,00% 1 630
Coréen 0,04 % 75
Japonais 0,02 % 60
Minorité visible, n.i.a. 0,10 % 240
Minorités visibles multiples 0,2 % 300
Total de la population des minorités visibles 9,60 % 16 125[30]
Pas une minorité visible 90,40 % 151 055
Total 100,0 % 167 180
Les minorités visibles à Sherbrooke. (2006 Statcan.gc.ca)[31]

Sherbrooke compte environ 16 125 individus considérés comme étant des minorités visibles en 2021, ce qui constitue 9,60 % de sa population. Proportionnellement, la capitale régionale de l'Estrie se retrouve bien au-devant de villes de tailles similaires au Québec comme Trois-Rivières (6 %)[32] ou Saguenay (2 %)[33]. Sherbrooke dépasse aussi la ville de Québec, dont le pourcentage de minorités visibles est de 9,4 %[34], mais se trouve bien loin derrière Montréal (38,8 %)[35] et Gatineau (19,1 %)[36]. Cette situation révèle que Sherbrooke est ainsi plus attirante pour les minorités visibles que la moyenne des villes centre d'agglomération québécoise. Ces visages multiethniques sont d'ailleurs plus visibles dans certains secteurs de la ville, comme dans l'arrondissement du Mont-Bellevue par exemple.

La loi sur l'équité en matière d'emploi de 1995 précise que « Font partie des minorités visibles les personnes, autres que les autochtones, qui ne sont pas de race blanche ou qui n'ont pas la peau blanche[37]. »

Prix et distinctions

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  • 2017 : Prix de la meilleure eau municipale du Québec[38]
  • 2021 : Prix Distinction santé durable, catégorie municipalité 2021[39]

Période précoloniale

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Couple d'Abénaquis au XVIIIe siècle.

Les premiers signes de présence de populations autochtones autour du site de Sherbrooke remontent à la préhistoire du Québec, soit de 8 000 à 3 000 années avant aujourd’hui (AA)[a 1]. Des traces de campements saisonniers, caractérisées par des pointes de flèche, des grattoirs, des racloirs et plusieurs autres outils similaires ont été retrouvées sur certains sites, notamment à Capleton et Coaticook. Du côté de l’arrondissement de Lennoxville, au site Bishop, des fouilles ont révélé des artéfacts montrant des influences provenant de peuplades installées dans la plaine de Montréal vers 4 500 à 4 000 AA[a 1]. Toujours sur site Bishop, des objets de terre cuite datant du sylvicole (3 000 AA à 1 000 avant notre ère) ont aussi été mis au jour, attestant que la région continua d’être occupée par des populations nomades à cette période.

Vers l’an 1000, tout le long de la vallée du Saint-Laurent et des Grands Lacs, la culture iroquoienne se sédentarise et développe l’agriculture, bâtit des villages à palissades et à maison longues. Par contre, aucune preuve n’atteste que ce peuple se soit installé dans les Cantons de l’Est, donc à Sherbrooke[a 1].

À l’arrivée de Champlain au Canada en 1603, la région des Cantons de l’Est est soumise au contrôle des Mohawks[a 1]. Par l’entremise de missionnaires, les Français créent une alliance avec les Abénaquis, localisés dans le Maine et le Vermont, mais ceux-ci sont refoulés jusque dans la vallée du Saint-Laurent, près de Trois-Rivières, à la suite de la victoire des Mohawks lors de la guerre généralisée de 1660[a 2]. Souhaitant par la suite récupérer leur territoire de chasse, les Abénaquis remontent régulièrement les rivières des Cantons de l’Est, telles les rivières Saint-François, Massawippi et Magog, passant ainsi par le site de Sherbrooke qu’ils nomment Ktinékétolékwac, ce qui signifie « Grandes Fourches »Erreur de référence : Balise fermante </ref> manquante pour la balise <ref>, qui y pratiquent depuis des générations la chasse et la pêche. Par contre, la révolution américaine attire les loyalistes dans la région et ceux-ci commencent à convoiter les terres et à demander des concessions au gouvernement.

Encore aujourd'hui, des fouilles archéologiques ont lieu au confluent des rivières Saint-François et Massawippi. Elles constituent une source de documentation historique et révèlent des informations sur la culture des amérindiens qui étaient présents dans cette régionErreur de référence : Balise fermante </ref> manquante pour la balise <ref>.

Une tentative de colonisation eut lieu, en 1792, sur la rive est de la rivière Saint-François. L’endroit fut alors connu sous le nom de Cowan's ClearanceErreur de référence : Balise fermante </ref> manquante pour la balise <ref>. Il fallut attendre 1801 pour que les autorités accordèrent enfin des terres à Hyatt. À ce moment, comme aucun droit n'avait été reconnu à Jean-Baptiste Nolain, celui-ci dut quitter les terres qu'il avait défrichées. Hyatt revendiqua alors les terres que Nolain et il y construisit le premier barrage sur la rivière Magog. Un autre loyaliste, Jonathan Ball, acheta des terres sur la rive nord de la rivière et y construisit une scierie[a 3], tandis que Hyatt, sur la rive sud, avait érigé un moulin à farine. Par la construction de son moulin en 1802, Hyatt a donné naissance au petit hameau d’Hyatt’s Mill[a 4] qui allait devenir un jour la ville de SherbrookeErreur de référence : Balise fermante </ref> manquante pour la balise <ref>. Par le fait même, les populations sont souvent aux prises avec des famines et diverses difficultés d'approvisionnement[a 5]. Aussi, le développement du hameau de Sherbrooke, ne faisant pas exception à la règle, se fait très lentement.

Grâce au potentiel hydraulique de la rivière Magog, d’autres moulins sont progressivement construits sur les berges de la rivière, tels la carderie et le moulin à foulon d’Elvin Andrews. Ce dernier vend son entreprise aux frères Parkers, qui revendent eux-mêmes la moitié des intérêts au Marchand Goodhue en 1814. En 1816, Jonathan Ball vend sa scierie à William B. Felton.

La période 1815 à 1818 est favorable à un personnage entreprenant et riche comme William Felton et à un commerçant opportuniste comme Goodhue. À cause de la guerre entre la Grande-Bretagne et les États-Unis, les frontières entre ce dernier pays et le Canada sont quasi infranchissables pour les personnes et les biens. De même, les températures peu clémentes de 1814 à 1817 et une tempête de neige en détruisent les cultures[a 5]. Pour beaucoup de cultivateurs, dont Gilbert Hyatt, c’est la faillite. Charles Frederic Henry Goodue rachète ses terres, son moulin, ainsi que plusieurs autres domaines de cultivateurs pour des sommes dérisoires. Il en tire donc un grand bénéfice, et son association avec d’autres marchands et importateurs de l’extérieur de la région en fait le seul marchand riche et puissant de Sherbrooke. L’entrée en scène de William Felton ne fait ensuite que croître ses bénéfices.

Plan de Sherbrooke en 1833.

Ce dernier, officier britannique très influent, a d’importants projets. Entre Felton et Goodue, naît alors une Communauté d'intérêts, celle du profit et de la spéculation. Les deux hommes redécoupent les terres de Sherbrooke et les revendent à de nouveaux colons et à des individus désirant exploiter le potentiel hydraulique de la Magog[a 6].

En 1818, la Gazette du Québec annonce que le nom de Sherbrooke est officiellement donné au hameau des fourches, qui s’appelait jusque-là Hyatt’s Mill. Ce nom vient de John Coape Sherbrooke, gouverneur en chef de l'Amérique du Nord britannique (1816–1818)[a 7].

Durant cette même période, William Felton use de son influence politique pour faire du village de Sherbrooke le chef-lieu des Cantons de l’Est[a 8]. Ce nouveau rôle, accordé par le gouvernement colonial du Bas-Canada en 1823, attire shérifs, juges, avocats, notaires, artisans et commerçants dans le village. Ces nouveaux venus stimulent la vie économique de Sherbrooke, ce qui profite grandement à un homme influent comme Felton[a 9]. C’est ainsi que de 1825 à 1831, la population du canton sherbrookois connaît un accroissement de 114 %, passant de 183 habitants à 391.

Pour répondre à cette croissance rapide, la prolongation des voies de communication de Sherbrooke vers l'extérieur devient de plus en plus nécessaire. Durant les deux premières décennies d'existence de Sherbrooke, certaines routes ne sont praticables qu'en hiver, telle la route menant à Québec, qui par manque d'entretien, devient boueuse dès l'arrivée du printemps, la rendant inaccessible même pour un courrier à cheval[a 10]. Beaucoup d'efforts sont donc mis en œuvre pour la construction de routes, de sorte qu'à partir de 1817, un réseau de diligences à destination des principales villes du Québec et de la Nouvelle-Angleterre commence à se développer[a 11]. Par la suite, différents projets d'amélioration des voies navigables sont entrepris. Certaines idées, plus utopiques, proposent même de relier par des canaux les rivières Saint-François et Connecticut, dans le but de créer une voie navigable entre le fleuve Saint-Laurent et la région de Boston, dont Sherbrooke deviendrait le trait d'union[a 12]. Mais par manque de moyens financiers, plusieurs projets comme celui-ci sont abandonnés ou non achevés.

De hameau à chef-lieu de District (1834 à 1866)

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Vue à vol d'oiseau de Sherbrooke en 1881.

Jusqu'en 1834, malgré la timide amélioration du réseau de communication, Sherbrooke reste enclavée et mal intégrée au reste du continent, de sorte que la région est peu attirante pour de nouvelles générations d'immigrants, ce qui constitue un frein a son développement et limite les bénéfices que peuvent faire des marchands et spéculateurs comme Goodhue et Felton[a 13].

En 1825, appuyé par les communautés marchandes de Montréal et Québec, avec lesquelles il était très lié, Felton entreprend de fonder une société afin de développer le potentiel économique de la région. L'idée implique la création d'un capital d'un million de livres sterling, permettant la construction de routes, de ponts, de bâtiments divers et la création de différents services, dans le but d'attirer immigrants et entreprises. La même année, Felton part en Grande-Bretagne dans le but de convaincre d'importants négociants anglais d'endosser le projet[a 14]. Malheureusement, la compagnie ne voit jamais le jour, victime de la crise financière sévissant alors en Angleterre.

Quelques années plus tard, soit en 1832, le milieu marchand de Londres reprend l'idée de Felton et fonde la British American Land Company (BALC)[a 15]. L'année suivante, la région de Sherbrooke attire la plupart des activités de la BALC et commence à bénéficier de ses investissements. Une quantité importante de capitaux britanniques est injectée dans la région. La BALC fait construire plusieurs barrages dans la gorge de la rivière Magog, ce qui attire quelques modestes manufactures désirant bénéficier de la force hydraulique de la rivière. Elle fait défricher des terres, construit des routes, des écoles et des moulins. Ces investissements attirent aussi de nouveaux cultivateurs, des marchands et des hommes d'affaires. De même, l’ampleur des travaux entrepris par la BALC est telle que l'immigration ne suffit pas à combler le besoin de main-d'œuvre. Des journaliers irlandais et canadien-français sont donc engagés pour la saison estivale[a 16].

L’installation de la BALC à Sherbrooke attire un nombre croissant d’immigrants britanniques durant cette période, qui coïncide avec les rébellions de 1837 et 1838. Dans ce contexte, une radicalisation de la vie politique s’organise à Sherbrooke. On y trouve principalement des Tories[a 17], constitués de puissants hommes d’affaires et de commerçants britanniques.

En 1835, débute l’engouement généré par l’ère ferroviaire à Sherbrooke[a 18]. Des loyalistes confirmés et agents locaux de la BALC tentent alors d’aller chercher un appui gouvernemental afin de concrétiser un premier projet de chemin de fer, dans le but de sortir Sherbrooke de l’isolement une bonne fois pour toutes.

Ce n’est qu’en 1852, après plusieurs tentatives infructueuses de conduire le chemin de fer à Sherbrooke, que débutent les activités du St.Lawrence and Atlantic[a 19]. Les promoteurs, tous sherbrookois au départ, avaient tenté de s’attirer différents appuis auprès des maires et des chambres de commerce de Boston et Montréal, ainsi qu’auprès des gouverneurs des Canadas et des États limitrophes des Cantons-de-l’Est, dans le but de trouver des partenaires pour réaliser le projet. La BALC elle-même y avait investi en se procurant 480 actions dans le chemin de fer[a 20]. Une fois construite, la ligne allait relier Montréal, Sherbrooke et Portland, dans le Maine et ainsi faire partie du réseau du Grand Tronc[a 21].

Sherbrooke en 1889.
Sherbrooke en 1907.

Le désenclavement de Sherbrooke contribue à attirer de nouvelles entreprises dans plusieurs secteurs d’activités, comme l’industrie lainière, l’industrie du coton, les pâtes et papiers, etc[a 22]. Avec le temps, l’activité industrielle de type artisanal sera progressivement délaissée avec l’irruption de la révolution industrielle au Canada, qui amène la mécanisation des opérations et la production à moyenne et grande échelle[a 23]. Ces changements sont rendus possibles grâce à l'association de petits ateliers d'artisans à des commerçants et hommes d'affaires locaux. Ceux-ci se mettent d'ailleurs en quête de capitaux à travers tous les Cantons-de-l'Est, afin de créer l'Eastern Townships Bank en 1859.

Avec cette première phase d'industrialisation, le visage du petit village continue de changer par la diversification ethnique et sociale. Le prolétariat naît à Sherbrooke[a 24], principalement constitué d'Irlandais et de Canadiens français, ainsi qu'une bourgeoisie anglophone et plusieurs classes d'artisans, de marchands et de représentants des professions libérales[a 25]. Le village de Sherbrooke compte 2 964 habitants en 1861. Lors de cette phase d'industrialisation, Sherbrooke devient un centre de production du textile avec l’établissement de la première usine de fabrication de coton du Canada en 1844, ainsi qu’une grande usine de fabrication de laine en 1867Erreur de référence : Balise fermante </ref> manquante pour la balise <ref>. Parallèlement, avec la montée significative de la bourgeoisie marchande et industrielle britannique durant les années 1840, les tories faisaient de plus en plus partie du paysage politique sherbrookois, opposés aux réformistes, pour la plupart cultivateurs[a 26]. L'influence des tories s'estompa malgré tout vers la fin de la décennie, phénomène principalement dû à l'arrivée au pouvoir du gouvernement réformiste-libéral de Lafontaine et Baldwin, qui eut pour effet de mettre les tories dans l'opposition[a 27].

De 1834 à 1866, l'organisation spatiale de Sherbrooke change considérablement. La haute ville (connue aujourd'hui sous le nom de Plateau Marquette) se peuple principalement de Canadiens français, et ses rives, donnant sur la rivière Magog, s'industrialisent[a 28]. Le développement du quartier Orford (ou quartier nord) s'organise et s'intensifie[a 29]. Ce dernier est caractérisé par une prédominance anglophone protestante, un nombre important de résidences unifamiliales en briques, souvent entourées de vastes jardins. On y trouve aussi quelques commerces, ainsi que la plupart des édifices administratifs, tel le Palais de justice par exemple. La basse-ville, cœur du village, ainsi que le secteur de la gare situé au sud de celle-ci sont rajeunis et se développent grâce à l'arrivée du chemin de fer. Ces secteurs sont occupés principalement par une population d'origine irlandaise, mais surtout, ils regroupent les principaux établissements commerciaux et hôteliers du village[a 30]. Le quartier Est, situé de l'autre côté de la rivière Saint-François fait son apparition vers 1851[a 31].

En 1859, un nouvel hôtel de ville est construit. Devant la croissance de la population, le Town of Sherbrooke a besoin d'un nouveau statut afin de pouvoir recueillir le financement nécessaire à la mise sur pied de nouveaux services tels les services de police ou de pompier. Le , le gouvernement provincial sanctionne la loi « pour incorporer la Cité de Sherbrooke[b 1] ». Ainsi, le territoire de la nouvelle ville est divisé en quatre quartiers : le Nord (quartier Orford), le Sud, le centre (haute-ville et basse-ville), ainsi que l'Est (quartier Est).

Une ville manufacturière (1867-1896)

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La force hydraulique de la rivière Magog[40] a longtemps été un élément décisif contribuant à la renommée du potentiel industriel de Sherbrooke.

En 1866, Sherbrooke est encore un simple petit bourg régional, un village de 3 500 habitants, chef-lieu d'un district judiciaire[b 2]. Sa population, à majorité anglo-protestante, est constituée d'artisans, de marchands, de membres de professions libérales, d'entrepreneurs, de travailleurs spécialisés des chemins de fer, de la mécanique ou de la fabrication de papier. Malgré un potentiel énergétique avantageux dû à la présence de la rivière Magog et malgré deux décennies de développement industriel, encore à petite échelle néanmoins, le village n'amorce pas encore de décollage décisif. La situation change l'année suivante grâce à la création de la manufacture de laine Paton, qui change radicalement la structure économique et sociale du village. Ce point de départ fera du secteur manufacturier le plus important secteur de l'économie sherbrookoise[b 3].

Durant cette période et ce, jusqu'en 1896, le système manufacturier est tributaire de la force hydraulique. Les gorges de la rivière Magog sont considérées comme un des meilleurs sites industriels du Québec, puisque les eaux n'y gèlent jamais[b 4]. À cette époque, la BALC investit des sommes importantes dans la reconstruction de plusieurs barrages dans la gorge, ainsi que quelques autres en amont de celle-ci, jusqu'au lac Magog, afin de régulariser le débit de la rivière et ainsi d'améliorer son rendement lors des périodes d'étiages et de crues pour attirer de nouvelles manufactures.

L'avènement de la Paton et de plusieurs autres manufactures importantes près des gorges telles la Lomas, contribue à attirer de plus en plus de main d'œuvre francophone, venant principalement de la Beauce et d'ailleurs au Québec. Paradoxalement, c'est principalement le capital anglo-protestant qui put s'investir dans ces nouvelles manufactures, appuyé par l'Eastern Townships Bank. L'arrivée des Francophones attire aussi une petite bourgeoisie catholique française, mais celle-ci demeure modeste, tant en nombre qu'en richesse.

Avec tous ces investissements industriels, les emplacements constructibles des berges de la courte gorge de la Magog sont rapidement occupés, ce qui limite l'expansion et complique l'avènement de nouvelles entreprises voulant bénéficier de la force hydraulique. De plus, le réseau ferroviaire, dont le cœur est la gare du Grand Tronc, situé au sud de la basse-ville, est loin de la rivière, ce qui cause des problèmes aux industriels voulant expédier ou recevoir leurs marchandises[b 5].

À cette période, Sherbrooke était entrée dans l'âge ferroviaire depuis 1852 avec l'ouverture de la ligne du St.Lawrence & Atlantic, finalement intégrée au Grand Tronc, reliant la ville à Montréal, Portland, Lévis et plusieurs villes ontariennes[b 6]. Seulement, le Grand Tronc avait le monopole des liaisons ferroviaire à Sherbrooke, ce qui compliquait les choses puisque la compagnie était libre d'imposer ses tarifs et qu'en plus, l'écartement des voies du chemin de fer différait des standards des lignes américaines, exigeant de coûteux transbordements lorsque les marchandises devaient être expédiées à l'extérieur du réseau[b 7].

Dès 1871, le Massawippi Valley Railway (qui passera sous contrôle du Boston & Maine en 1887), la filiale canadienne du Connecticut & Passumpsic Rivers Railroad reliant Boston à la frontière canadienne, aboutit à Sherbrooke[b 8]. Par la suite, d'autres projets ferroviaires se concrétisent, ce qui fait qu'au début des années 1890, Sherbrooke devient un véritable nœud ferroviaire grâce à des liaisons nouvelles vers Boston, New York et Halifax[b 9]. De fait, en 1871, le Grand Tronc remplace finalement les vieux rails de son réseau et le soumet à un écartement standard.

Durant ce temps, plusieurs phénomènes commencent à affecter le régime hydraulique de la Magog. En 1895, le niveau de l'eau est anormalement bas, ce qui contraint plusieurs entreprises à fermer temporairement leurs portes par manque d'énergie. Toutefois, grâce aux progrès techniques de l’électricité, qui servait jusque-là à des fins d’éclairage uniquement, celle-ci peut désormais être utilisée comme force motrice. Cette situation, jumelée à l'expansion ferroviaire desservant désormais aussi la haute ville cause le début du déclin manufacturier de la Magog, mais paradoxalement, donne naissance à de nouvelles zones industrielles adjacentes aux voies ferroviaires[b 10]. Désormais, l'industrie sherbrookoise n'est plus confinée aux uniques gorges de la Magog et peut s'étendre au-delà de ce secteur contiguë.

En somme, lors de cette deuxième phase d'industrialisation, Sherbrooke vit un développement manufacturier soutenu. Plusieurs grandes entreprises telles la Paton, la Lomas, la Jenckes Machine Co. et la Canadian Rand se sont installées dans la petite ville. En 1891, le montant de capital fixe du comté urbain sherbrookois est le 5e en importance au Québec, avec 1 155 000 $, derrière Montréal, Québec, Hull et Beauharnois, mais devant Saint-Hyacinthe, Lévis, Saint-Jean-sur-Richelieu et Trois-Rivières[b 11]. Les secteurs de production sont entre autres ceux du textile, du fer, du bois, du papier, du vêtement du tabac et des appareils électroniques[b 12]. La structure sectorielle de l'industrie sherbrookoise est donc complexe et diversifiée, à la différence de plusieurs autres plus petites villes de type mono-industriel, telles Beauharnois et Coaticook[b 13].

À compter de 1882, Sherbrooke se dote d’un centre culturel à triple vocation, soit une galerie d’art, une bibliothèque et un musée d’histoire naturelle[41]. Ce centre culturel, le Morey’s Art and Library Building, est situé au square Wellington. Au rez-de-chaussée de l’édifice, on retrouve la bibliothèque et le musée. Une salle de lecture met à la disposition des habitants des périodiques pour consultation, ainsi que quelque 3 000 volumes contenus dans les rayons attenant à cette pièce. Dans une autre salle, des spécimens minéralogiques de la région sont présentés au public[41].

Le premier et le deuxième étage sont consacrés à la galerie. En 1892, une cinquantaine d’œuvres sont exposées, notamment des tableaux et des aquarelles appartenant en partie à la Library and Art Union[41].

Exemple d'édifices à usages mixtes fréquemment construits durant la seconde phase d'industrialisation.
Plan de la ville de Sherbrooke en 1909

Avec une économie souvent florissante, Sherbrooke compte 9 746 habitants en 1896. Une croissance remarquable comparativement à d'autres centres industrialisés du Québec[b 14]. Les Canadiens français passent de 2 200 personnes en 1871 à 7 500 en 1901. Alors qu'ils comptaient pour 51 % de la population en 1871, ils comptent désormais pour 64 % en 1901, bien que la population anglophone poursuit aussi sa croissance[b 15]. Avec ces deux communautés ethniques et religieuses majeures, Sherbrooke voit éclore un nombre remarquable d'institutions durant ce dernier tiers du XIXe siècle[b 16]. D'ailleurs, l'appartenance religieuse de la population se diversifie. On y trouve des catholiques, des anglicans, des congrégationalistes, des méthodistes, des presbytériens, des baptistes, des adventistes, des universalistes, des juifsetc.[b 17].

À l'ère de l'électricité (1897-1929)

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Plan de la ville de Sherbrooke en 1910.

Dès 1897, le tramway est mis en service pour faciliter les déplacements de la population croissante.

Au même moment, les commerces délaissent la rue Commerciale, aujourd'hui nommée Dufferin, pour la rue Wellington. Les petits commerces, les banques et les chaînes de magasins font du carrefour Wellington et King le cœur commercial de la ville pour la première moitié du XXe siècleErreur de référence : Balise fermante </ref> manquante pour la balise <ref>,[d 3]. Cette bibliothèque est d’abord située au Monument national sur la rue Marquette[42]. Elle est opérée par un comité formé par des prêtres de Sherbrooke et par quelques notables, et elle est très peu fréquentée[42].

De ville ouvrière à cité universitaire (1930-2000)

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En 1949, la Bibliothèque nationale bat de l’aile. Elle compte peu d’abonnés et possède peu de livres[d 3]. Le conseiller municipal Armand Nadeau présente alors le projet de créer un centre civique comprenant, entre autres, une bibliothèque municipale. Ce projet est rejeté lors d’un référendum en 1949, mais l’idée fait son chemin[d 4]. En 1952, les directeurs de la Bibliothèque nationale demandent officiellement à la ville d’en prendre la responsabilité[42]; Cabana et les directeurs de la bibliothèque font alors don à la municipalité du mobilier de l’édifice Central School et d’environ 6 000 volumes[42],[43].

Le 23 août 1954, la Ville adopte le règlement 825, officialisant ainsi la municipalisation de la bibliothèque[42],[44]. Cette nouvelle bibliothèque, la Bibliothèque municipale publique de Sherbrooke – Sherbrooke Municipal Public Library sera d’abord située dans les anciens bureaux de l’assurance-chômage, au 363, rue King Ouest, avant d’être relocalisée au vieil édifice fédéral des Postes, au 165, rue Bank, en 1956[42].

La mission de la bibliothèque municipale est, dès lors, de pouvoir offrir à la population sherbrookoise (ainsi qu’aux populations des villages environnants) un choix varié de lecture considérée "saine" par le clergé. Elle espère pouvoir aider à l’éveil culturel des citoyens, considérant que Sherbrooke accuse un certain retard culturel en comparaison d’autres villes[42]. Avec cette nouvelle bibliothèque municipale, la Ville de Sherbrooke espère affirmer son désir de vitalité et d’expansion[42].

Au début des années 1960, l'utilisation généralisée de l'automobile et le développement de la banlieue favorisent l'apparition des centres commerciaux. Situés à l'écart du centre-ville et disposant de grands stationnements gratuits, les centres commerciaux cherchent à attirer la population des nouveaux quartiers résidentiels[45].

La bibliothèque de Sherbrooke connaît, dans les années 1970, un essor remarquable. En 1973, on doit procéder à un réaménagement des locaux en raison de la hausse de fréquentation[46]. À l’été 1978, des travaux de rénovation et d’agrandissement sont nécessaires afin de pouvoir fournir à la popularité grandissante de ce lieu[46].

Dès 1980, il devient évident que, malgré les récentes rénovations, il faudra trouver un nouvel emplacement dans un avenir rapproché. Le manque d’espace constitue un problème crucial pour la bibliothèque municipale[47]. En 1990, la bibliothèque Éva-Senécal, d’une superficie de presque trois fois celle de l’ancienne bibliothèque[48], ouvre ses portes sur la rue Marquette[49].

Héraldique

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Armoiries de Sherbrooke

Les armes de Sherbrooke peuvent se blasonner ainsi : D'or au pairle ondé d'azur chargé en cœur d'une molette d'argent, en chef de deux éclairs aussi d'argent et en pointe d'un fer de lance d'or, accompagné en chef d'une rose de gueules et en pointe de deux fleurs de lys d'azur.

La ville s'est en outre dotée d'un logotype.

Les armoiries de la Ville de Sherbrooke symbolisent la Ville, sa devise, sa géographie et ses aspirations. Elles apparaissent sur les documents officiels du Cabinet de la mairie et sur les drapeaux de la VilleErreur de référence : Balise fermante </ref> manquante pour la balise <ref>.

  • 2015 () Le gouvernement du Québec adopte et sanctionne le projet de réforme qui porte de 19 à 14 le nombre de conseillers municipaux[50].
  • 2021 () Pour la première fois de l'histoire de la ville, une femme est élue à la mairie.
  • 2024 () Incendie majeur dans le centre ville de Sherbrooke qui amène l'effondrement de l'immeuble situé au 16 rue Wellington[51].

Patrimoine architectural et artistique

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Le centre-ville de nuit.
Le Monument aux braves du sculpteur George William Hill est un cénotaphe érigé en 1926 pour honorer les soldats tombés au combat lors de la Première Guerre mondiale. Cette œuvre patrimoniale est devenue au fil du temps une icône de la Ville de Sherbrooke.

Ayant été établi par des loyalistes américains et des Britanniques, Sherbrooke affiche l’influence anglaise dans son architecture, spécialement dans plusieurs de ses immeubles construits au XIXe siècle.[citation nécessaire] Malgré tout, on trouve aussi dans son cadre bâti les traces d’une ville manufacturière du XXe siècle, ainsi qu’une signature catholique, comme dans nombreuses villes du Québec.[citation nécessaire] Dans la trame urbaine, quelques immeubles se démarquent :

  • L’Hôtel de Ville de Sherbrooke
Construit en 1904 selon les plans de l’architecte Elzéar Charest[52], l’immeuble était au départ le palais de justice de la ville, jusqu'à ce que cette dernière l’achète en 1989 pour y loger les bureaux de l’administration publique municipale. De style principalement Second Empire, cet édifice revêtu de granit gris de Stanstead et rose du comté d’Argenteuil est muni d’une coupole ainsi que de deux pavillons en retrait. Il s’illustre particulièrement par son caractère unique au sein de la municipalité.
  • Le Théâtre Granada
Construit en 1928[53] d’après les plans de l’architecte Daniel J. Crighton par la United Amusement Corporation Limited, une filiale de Famous Players, le Granada est un théâtre de style atmosphérique, dont le décor intérieur est l'œuvre d’Emmanuel Briff. Désigné lieu historique patrimonial du Canada[54], il était reconnu lors de son ouverture comme étant le plus beau cinéma au CanadaErreur de référence : Balise fermante </ref> manquante pour la balise <ref>, comparativement à 9,59 G$[55] pour le PIB de la région de l'Estrie en 2010. En 2015, le revenu médian des ménages à Sherbrooke serait de 51 706 $ tandis qu’il serait de 59 822 $ pour la province de Québec et de 70 736 $ pour l’ensemble du CanadaErreur de référence : Balise fermante </ref> manquante pour la balise <ref>, l’économie sherbrookoise est actuellement en transition. Partant d’une économie historiquement fortement dépendante des grandes compagnies manufacturières, la ville travaille depuis plusieurs années à diversifier son économie. On retrouve d’ailleurs environ 16 secteurs industriels d'activité sur le territoire sherbrookois selon la société de développent économique Sherbrooke Innopole[56]. Dans ces différents secteurs, s'y recensait en 2008 10 447 salariés, répartis dans près de 365 entreprises. Malgré ce dynamisme, les salariés dans les différents secteurs industriels ne comptent que pour 19 % de la masse totale.
Les 16 secteurs industriels de Sherbrooke en 2008
Secteur industriel Nombre d’entreprises Nombre de salariés
Produits métalliques 70 1 604
Produits en Plastique et en caoutchouc 22 1 482
Machines 37 1 289
Meubles et produits connexes 34 800
Impression 35 707
Papier 6 635
Aliments et Boissons 32 588
Autres activités manufacturières 22 543
Produits informatiques, électroniques et électriques 14 486
Produits du bois 23 489
Vêtements et autres produits en textile ou en cuir 20 450
Produits, fournitures et matériels médicaux 17 425
Produits chimiques 7 281
Produits minéraux non métalliques 15 275
Textiles 3 218
Matériel de Transport 8 185

Secteur des services

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La rue Wellington Nord avec la cathédrale Saint-Michel en surplomb.

Outre les secteurs industriels, Sherbrooke est aussi un important pôle de services[4]. Selon la répartition des emplois par secteurs d’activités en 2008[56], 77 % de ceux-ci sont dans le domaine des services, alors que seulement 23 % sont dans le domaine de la construction ou de la fabrication. Pour ce qui est de la composition des emplois dans les services, 14 % sont dans le commerce, 16 % dans les soins de santé et assistance sociale, 11 % dans les services d’enseignement et 36 % dans les autres services. La ville de Sherbrooke étant un centre régional important, le secteur tertiaire, particulièrement les soins de santé, les services sociaux, l’enseignement et le commerce, y occupe une place prédominante.

Culture d'innovation

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Depuis le sommet de Sherbrooke 2007, l’Organisation municipale souhaite :

« qu’en 2012, Sherbrooke [soit] reconnue à l'échelle québécoise, canadienne et internationale, comme un pôle majeur d'innovation, tant sur le plan social qu'économique, et ce, dans un milieu de vie de qualité exceptionnelle[57]. »

Pour ce faire, plusieurs projets ont été mis sur pied, en partenariat avec les différents acteurs économiques de la région, dont l'Université de Sherbrooke :

  • la mise sur pied du Réseau InnovaXion, dans le but de rendre les PME plus compétitives ;
  • la refonte de la SDES (société de développement économique de Sherbrooke) dans le but de créer Sherbrooke Innopole avec Pierre Bélanger a sa tête, afin de développer une nouvelle stratégie de développement économique axée sur l'innovation ;
  • la création du Parc Innovation par l'Université de Sherbrooke, afin de mettre en lien chercheurs et entrepreneurs ;
  • l'Adhésion de l'Université de Sherbrooke au projet DEFI, destiné à accentuer la croissance économique, la rentabilité et la productivité des entreprises de la région par l'innovation[58], en profitant notamment des institutions d'enseignement et de recherche de l'Estrie.

Centres de recherche de Sherbrooke

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Seule la Ferme expérimentale de Lennoxville est affiliée au gouvernement du Canada. Les autres Centres de recherche sont reconnus et financés par l'Université de Sherbrooke dans le cadre du concours 2009-2012 du Programme interne de financement d'infrastructure des centres (PIFIC).


Principaux employeurs

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Principaux employeurs de Sherbrooke[56]
Entreprise Nombre de salariés
Université de Sherbrooke 6 900
Centre hospitalier universitaire de Sherbrooke (CHUS) 6 084
Commission scolaire de la Région-de-Sherbrooke (C.S.R.S.) 3 384
Centre de santé et de services sociaux – Institut universitaire de gériatrie de Sherbrooke 2 563
Ville de Sherbrooke et Hydro-Sherbrooke 1 803
Cégep de Sherbrooke 800
Fédération des caisses Desjardins du Québec 550
Nordia inc. 500
E.T.F.S. 486
Kruger 455

Sherbrooke accueille le quatrième studio québécois de la compagnie Ubisoft et crée 80 emploisErreur de référence : Balise fermante </ref> manquante pour la balise <ref>)

Campus collégiaux : 3

Formation professionnelle

Présence militaire

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Parade militaire en face du manège des Fusiliers de Sherbrooke.

Sherbrooke ne compte aucune unité de la Force régulière, mais quatre unités de la Force de réserve des Forces canadiennes ont leur quartier général dans la ville :

Un centre de recrutement des Forces canadiennes est aussi présent.

Rue King, centre-ville de Sherbrooke.

En saison estivale, la région est animée par quelques festivals, spectacles et événements se déroulant sur son territoire. La ville possède un patrimoine architectural anglo-saxon[59], comme en témoignent les résidences du Vieux-Nord.

La ville possède la 4e plus grande salle de spectacle au Québec, la salle Maurice-O'Bready du centre culturel de l'Université de Sherbrooke, qui accueille de nombreux spectacles de musique, théâtre et danse. Le théâtre Centennial, sur le campus de l'université Bishop's, accueille plusieurs spectacles de musique du monde et de danse. Le Vieux Clocher de l'UdeS possède deux salles, dont la principale est une salle de choix pour plusieurs groupes de musique et humoristes québécois. Le Théâtre Granada, classé lieu historique patrimonial par le gouvernement du Canada, est le dernier théâtre d'atmosphère à avoir conservé son architecture originale depuis son ouverture. On y présente encore plusieurs concerts de groupe de musique. Finalement, le petit théâtre de Sherbrooke, situé au centre-ville, présente des spectacles de théâtre pour enfants.

Avec ses deux universités et ses trois cégeps, Sherbrooke est hôte de plusieurs artistes émergents que l'on voit défiler un peu partout en ville que ce soit au Boquébière ou à La Petite Boîte Noire[60].

Toutefois, comme dans plusieurs autres villes du Québec, beaucoup de jeunes talents musicaux prometteurs quittent la scène locale pour aller percer dans le milieu montréalais, sans manquer néanmoins de revenir jouer régulièrement dans les salles sherbrookoises.

Depuis 2002, il existe également sur la rue King Ouest dans l'ancienne église Sainte-Thérèse-d'Avila la Nef, un centre d'arts unique en son genre au Québec. Là travaillent sculpteurs, peintres, danseurs et musiciens dans un lieu de création ouvert au public. Des spectacles et concerts de l'OSS sont donnés en plein-air durant les mois d'été, à des endroits tels que la Place de la Cité, l'auditorium devant l'Hôtel de Ville et la récente aire publique donnant sur la rivière Magog.

Depuis 2007, fut construit sur la rue du Dépôt le Centre des arts de la scène Jean-Besré (CASJB). Le bâtiment a été conçu pour répondre aux besoins de création et de production des compagnies et artistes professionnels de la région, dans les disciplines du théâtre (Petit Théâtre de Sherbrooke, Théâtre le Double Signe, Théâtre des Petites Lanternes, Turcs Gobeurs d'Opium) de la musique (Musiquetterie) et de la danse (Axile, Sursaut). Le CASJB loge aussi les bureaux administratifs et les entrepôts de toutes ces compagnies. Le CASJB comprend trois salles de répétition, une salle de production entièrement équipée, un atelier de décor et un atelier de couture. Ces locaux permettent aux compagnies et aux artistes de préparer et de finaliser tous les aspects de leurs productions.

Salles de spectacle

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Musée d'histoire de Sherbrooke

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Fondé le 2 mars 1927 sous le nom de la Société d’histoire des Cantons-de-l’Est, le Mhist (Musée d'histoire de Sherbrooke) fait la préservation du patrimoine local et régional, ainsi que la diffusion de l’histoire de Sherbrooke et des Cantons-de-l’Est.

Le 17 avril 1989, la Société d’histoire des Cantons-de-l’Est devient la Société d’histoire de Sherbrooke et, l'année suivante, obtient l'agrément des Archives nationales du Québec en tant que service d’archives privées. Ce service a pour mission de conserver, compléter et rendre accessible au public et aux chercheurs les collections d’archives.

En mai 1992, le Mhist s'installe sur la rue Dufferin, au Centre d’interprétation de l’histoire de Sherbrooke, logé dans un bâtiment patrimonial de style Second Empire construit en 1885. La société évolue au fil des années et, à la fin des années 2000, devient la Société d’histoire la plus importante de la région et l’une des plus grandes au Québec. En juin 2019, elle adopte le nom de Mhist-Musée d’histoire de Sherbrooke pour mieux refléter sa vision, sa réalité et ses activités.

En tant qu'organisme à but non lucratif (OBNL), le Mhist bénéficie du soutien financier de ses membres, de la Ville de Sherbrooke, du ministère de la Culture des Communications, et de Bibliothèque et Archives Nationales du Québec[61][source secondaire souhaitée].

Autres musées et lieux de découvertes

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Bibliothèques

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La Ville de Sherbrooke compte actuellement cinq bibliothèques sur son territoire; trois de ces cinq bibliothèques font partie du réseau des bibliothèques de la Ville de Sherbrooke. En 2023, le conseil municipal de la ville donne le feu vert à la construction d'une bibliothèque dans le secteur de Fleurimont, dont les travaux doivent débuter dès 2024Erreur de référence : Balise fermante </ref> manquante pour la balise <ref>. Depuis 2018, un portail web permet aux abonnés de consulter le catalogue, de réserver des livres (papier et numérique) et de gérer leurs emprunts en cours[63].

En juin 2022, la ville de Sherbrooke a abolit les frais de retard pour les trois bibliothèques de son réseauErreur de référence : Balise fermante </ref> manquante pour la balise <ref>, la bibliothèque municipale est nommée d'après la poète Éva Senécal, romancière et journaliste estrienne, née en 1905 et décédée en 1988. Située sur la rue Marquette, cette bibliothèque remplace l’ancienne bibliothèque municipale, auparavant située sur la rue Dufferin[49].

Bibliothèque Bertrand-Delisle (secteur Rock Forest)
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Avant la création de la bibliothèque municipale en 1983[64], les habitants Rock Forest qui désiraient avoir accès à une bibliothèque devaient payer un frais d’abonnement pour être membre de la bibliothèque de Sherbrooke; en 1980, la Ville de Rock Forest décide de rembourser la moitié de ces frais[65].

D’abord située dans l’ancien bureau de poste de Rock Forest, la bibliothèque municipale est par la suite relocalisée dans ses locaux actuels sur la rue Haut-Bois Sud en 1998[66]. Elle est nommée d’après l’ancien maire de Rock-Forest Bertrand Delisle, qui était en fonction lors de la relocalisation de la bibliothèque[67].

La bibliothèque Bertrand-Delisle rejoint le réseau des bibliothèques de la Ville en 2015Erreur de référence : Balise fermante </ref> manquante pour la balise <ref>. Cette dernière en aura été responsable pendant 23 ans, prenant sa retraite en 2002[68].

Anciennement membre du Réseau Biblio de l'Estrie, la bibliothèque de Saint-Élie rejoint le réseau des bibliothèques de la Ville en décembre 2017[69].

Bibliothèque Gisèle-Bergeron (secteur Bromptonville)

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En 1981, Gisèle Bergeron a fondé la première bibliothèque de la municipalité de Bromptonville[70]. Cette première bibliothèque est située à même l’hôtel de ville[71]. En 1996, la bibliothèque déménage à l’intérieur de l’école primaire Marie-Immaculée, rendant ainsi l’accès beaucoup plus facile pour la population et doublant la quantité de livres disponibles[71]. Cette bibliothèque est membre du Réseau BIBLIO de l’EstrieErreur de référence : Balise fermante </ref> manquante pour la balise <ref> :

  • 84 % Catholiques ;
  • 2 % Protestants ;
  • 3 % Autres religions ;
  • 7 % Aucune religion ;
  • 4 % Non spécifié.

Les catholiques de la ville sont intégrés au diocèse de Sherbrooke tandis que les protestants anglicans sont pour leurs parts intégrés au diocèse anglican de Québec qui recouvre un territoire comparable à l'AfghanistanErreur de référence : Balise fermante </ref> manquante pour la balise <ref>.

Autoroutes

  • Panneau autoroute 10 Autoroute 10
  • Panneau autoroute 55 Autoroute 55
  • Panneau autoroute 410 Autoroute 410
  • Panneau autoroute 610 Autoroute 610

Routes nationales

Routes régionales

Réseau ferroviaire

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La ville constitue un important nœud ferroviaire, puisqu’elle est directement desservie par trois entreprises soit la Saint-Laurent & Atlantique (SLQ) et le Québec Central Railway (QCR) qui a des jonctions avec le Canadien National et le Canadien Pacifique.

Les activités ferroviaires de la Montreal, Maine & Atlantic ont cessé à la suite de l'accident ferroviaire de Lac-Mégantic du qui a mené a leur faillite, ce sont les Chemins de fer du Centre du Maine et du Québec qui prirent la suite des opérations.

Sherbrooke possède un petit aéroport régional, situé à 20 kilomètres à l'est de la ville. Celui-ci offre un service de taxi aérien sur demande (nolisement) vers toute destination en Amérique du Nord ainsi que des services de dédouanement.

Transport en commun

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Transport interurbain

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Un autobus de la Société de transport de Sherbrooke.

Le Terminus de la Vieille Gare situé au centre-ville de Sherbrooke, assure le transport en autocar à l'intérieur et à l'extérieur de l'Estrie.

Transport urbain

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La ville de Sherbrooke possède un système d'autobus comparable à plusieurs autres villes de sa taille. La Société de transport de Sherbrooke (STS) est présente dans tous les arrondissements. Les étudiants de l'Université de Sherbrooke peuvent utiliser le service de transport public gratuitement lors de la présentation de leur carte étudiante, un tarif réduit est automatiquement inclus dans les frais d'inscriptions. Ces dernières années, les étudiants du Cégep de Sherbrooke et du Collégial du Séminaire de Sherbrooke se sont ajoutés au bassin étudiant bénéficiant de ce privilège en ayant un coût très réduit pour celle-ci.

La région sherbrookoise offre des attraits situés à proximité, tels que les villages d'inspiration anglo-saxonne comme Canton de Hatley, North Hatley, Milby, Way's Mills, Barnston ou Magog. Les alentours immédiats portent aussi témoignage de la colonisation et des premiers balbutiements industriels grâce à la présence, entre autres, de la mine de Capelton et de dizaines de ponts couverts. La région de Sherbrooke est caractérisée par un paysage de lacs, de collines et de montagnes, ce qui contribue à sa renommée. Les touristes peuvent profiter de ces attraits en suivant l'itinéraire du Chemin des Cantons, qui passe directement dans la ville, ou la route des vins, qui sillonne la région avoisinante. Quelques festivals sont aussi organisés dans certains villages des alentours, rehaussant la vie culturelle et agrotouristique.

Église Trinity United Church sur la rue Dufferin.

En outre, la ville de Sherbrooke en elle-même offre différents attraits. Dix-huit murales, réalisées par le collectif M.U.R.I.R.S et animées par trois circuits touristiques organisés par les Productions Traces et Souvenances sont à la disposition des touristes. Aussi, l'Orford Express, un luxueux train touristique offre à ses passagers repas gastronomiques et animation tout au long de son itinéraire de Sherbrooke à Eastman. Différents circuits présentant quelques attraits naturels tels les gorges de la rivière Magog et la promenade du lac des Nations accueillent également les touristes. De même, en , un spectacle extérieur à grand déploiement vient s'additionner aux musées de la ville afin de compléter l'offre culturelle. La salle de spectacle Granada, sur la rue Wellington Nord, est inscrite au registre des lieux historiques patrimoniaux du CanadaErreur de référence : Balise fermante </ref> manquante pour la balise <ref> En avril :

  • le Festival cinéma du monde de Sherbrooke

En mai :

L'hôtel Times près du lac des Nations au centre-ville.

En juin :

  • la Classique Pif, à Fleurimont
  • Sherbrooke T'en Bouche Un Coin (STEBUC)

En juillet :

  • le Sherblues
  • le Sherbeach
  • la Fête du lac des Nations
  • le Wellington Tuning Show
  • les Concerts de la Cité
Concert de Sean Kingston (fête du Lac des Nations 2023)

En août :

  • Bouffe Ton Centro
  • le Festival des traditions du monde, à Fleurimont
  • le Festival des Rythmes d'Afrique
  • la Fête de l'eau au parc Jacques-Cartier
  • le Festival des Cowboys dans l'arrondissement Brompton
  • l'Encan Zone-Art au Théâtre Granada

En septembre :

  • le Symposium des Rivières où l'on peut assister à des spectacles en plein-air
  • les Rendez-vous d'Howard au Parc du Domaine-Howard

En octobre :

  • le Salon du livre de l'Estrie.
  • Sherbrooke met la table, un événement durant lequel plusieurs restaurants de la municipalité proposent des menus, généralement en formule table d’hôte, à des prix avantageux. En 2024, l’événement s’est déroulé du 11 au 27 octobre et a enregistré son record de participation avec 27 restaurateurs participants. Il s’agissait de la 11e édition[72].

En décembre :

  • Faites briller Sherbrooke[73]

Attraits touristiques

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Microbrasseries

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  • Le Boquébiere est une microbrasserie au centre-ville[74].
Siboire Microbrasserie
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En 2007, la microbrasserie Siboire ouvre ses portes en plein cœur du centre-ville de Sherbrooke, dans l'ancienne gare du Canadien National construite en 1890, devenue le Siboire Dépôt[75]. Pour répondre à la demande, une deuxième succursale ouvre ses portes en 2014, le Siboire Jacques-Cartier, une fois de plus situé à Sherbrooke. C'est trois ans plus tard, en 2017, que la microbrasserie Siboire s'installe dans la grande métropole, Montréal. La succursale se retrouve en plein cœur du Plateau Mont-Royal.

Aujourd'hui, leurs bières se retrouvent partout à travers le Québec. De plus, certaines de leurs bières se retrouvent dans le réseau des détaillants de bières spécialisés du Québec (DBSQ) afin de partager l'expérience de Sherbrooke et de ses bières[76][source insuffisante].

En 2021, la microbrasserie Siboire s'associe avec l'Université de Sherbrooke en annonçant leur projet pilote: Usine-école Siboire. Ce projet permettra aux étudiants d'en apprendre plus sur la formation, la gestion et même la production de bièresErreur de référence : Balise fermante </ref> manquante pour la balise <ref>.

Sherbrooke a accueilli les Jeux du Québec durant l'été 1977 et durant l'été 1995. La ville accueille à nouveau les Jeux du Québec à l'hiver 2024Erreur de référence : Balise fermante </ref> manquante pour la balise <ref>[source insuffisante].

La ville de Sherbrooke est la dernière ville en Amérique du Nord à fabriquer des bâtons de hockey à grande échelle, grâce à l'usine Sher-Wood Hockey Inc. Le Saint-François de Sherbrooke est une équipe de hockey de la Ligue nord-américaine de hockey. Cependant, l'équipe a été déménagée à Windsor, au Québec, pour laisser place, depuis la saison 2012-2013, à une nouvelle équipe de la Ligue de hockey junior majeur du Québec, le Phoenix de Sherbrooke, dont l'ancien gardien de but de la LNH, Jocelyn Thibault, est le précurseur.

C'est en 2016 que le club de soccer Le Mistral est néErreur de référence : Balise fermante </ref> manquante pour la balise <ref>]]

Photos de Sherbrooke

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Notes et références

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Jean-Pierre Kesteman, Histoire de Sherbrooke Tome I : De l'âge de l'eau à l'ère de la vapeur (1802-1866), Éd. GGC, 2000, 353 p.

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Jean-Pierre Kesteman, Histoire de Sherbrooke Tome II : De l'âge de la vapeur à l'ère de l'électricité (1867-1896), Éd. GGC, 2001, 280 p.

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Jean-Pierre Kesteman, Histoire de Sherbrooke Tome III : La ville de l'électricité et du tramway (1897-1929), Éd. GGC, 2002, 292 p.

Jean-Pierre Kesteman, Histoire de Sherbrooke Tome IV : De la ville ouvrière à la métropole universitaire (1930-2002), Éd. GGC, 2002, 489 p.

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Autres articles et ouvrages

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    Note : Les statistiques de 1831 à 2001 ne valent que pour l'ancienne ville de Sherbrooke d'avant 2002 et ne comprennent pas les populations de Fleurimont, Rock Forest, Saint-Élie-d’Orford, Deauville, Lennoxville et Bromptonville. La statistique de 2009 vaut pour la nouvelle ville fusionnée en 2002
  22. (estimation)
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Articles connexes

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Liens externes

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