Jocelyne Béroard

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Jocelyne Béroard
Jocelyne Béroard en concert à l'Olympia.
Biographie
Naissance
Nom de naissance
Jocelyne, Raphaëlle BéroardVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Activités
Autres informations
Membre de
Kassav' ()Voir et modifier les données sur Wikidata
Label
EMI Records (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Genres artistiques
Zouk, musique antillaise (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Distinctions
Prononciation
Œuvres principales

Jocelyne Béroard, de son nom complet Jocelyne Raphaëlle Béroard, née le à Fort-de-France, en Martinique, est une chanteuse de zouk créole, membre du groupe Kassav' depuis 1983. Elle est la première femme disque d'or aux Antilles. Jocelyne Béroard est aussi officier de l'ordre des Arts et des Lettres en 2020 et Officier de la Légion d'honneur en 2014.

Biographie[modifier | modifier le code]

Née en Martinique, elle grandit dans le quartier Petit Paradis de Schœlcher, auprès de ses deux frères aînés et de ses trois sœurs cadettes. Fille d'un chirurgien dentiste et d'une enseignante d'anglais, elle est élevée plutôt strictement. Son parcours scolaire comprend la couvent de Cluny et l'école communale de Plateau Fofo à Schoelcher en primaire (rebaptisée « Jocelyne Béroard » en juin 2019)[1], puis le lycée Annexe[2] de Fort-de-France où elle décroche un baccalauréat scientifique en 1972[3].

Venue en métropole à l'âge de dix-huit ans, elle fait des études de pharmacie à Caen pendant deux ans avant d'intégrer l'école des Beaux-Arts à Paris. C'est à cette époque qu'elle débute comme choriste dans des groupes antillais[4].

Finalement, le plaisir de chanter est plus fort que tout. Recevant de plus en plus d'offres de contrats comme chanteuse, elle abandonne ses études. Début 1980, elle passe quelques semaines en Jamaïque afin de travailler en tant que choriste pour le producteur Lee Perry au studio Black Ark (Kingston), alors en cours de restauration. De ces séances, un seul morceau sera enregistré : Bed Jammin sorti sur les albums The Return of Pipecock Jackson (label hollandais Black Star Liner) et History Mystery Prophesy. Durant son séjour, elle enregistre également le morceau Many Rains Ago avec le groupe Third World.

En 1980, on peut l'entendre en chœur sur le deuxième album de Kassav', mais elle interprète seulement la chanson Soley. En 1983, elle rentre définitivement dans le groupe.

En 1982, elle est choisie par Marius Cultier pour interpréter le célèbre titre Le Concerto pour la fleur et l'oiseau qui obtient le premier prix de la chanson d'Outre-Mer à Paris, salle Gaveau.

En 1986, elle reçoit un double disque d'or pour son album Siwo et pour le tube Kolé séré (single) chanté en duo avec Jean-Claude Naimro. Elle devient la première chanteuse caribéenne de l'histoire à obtenir un disque d'or en France[5].

En 1987, Philippe Lavil l'invite pour une reprise en duo du tube Kolé séré de Kassav'.

En 1991, paraît un deuxième album intitulé Milan. Beaucoup de succès avec cet album comme Jilo Mayé ou Milan.

En 1997, elle enregistre la chanson Lonbraj An Pyé Mango avec Chris Combette. Cette chanson sera consacrée tube des vacances dans la Caraïbe.

En mars 2001, elle est l'une des nombreuses interprètes du titre Que serai-je demain ? en tant que membre du collectif féminin Les Voix de l'espoir créé par Princess Erika[6].

En 2003, elle enregistre l'album Madousinay avec ses amis de Kassav' où elle rend hommage à Edith Lefel décédée la même année. En 2004, elle rend hommage à un autre chanteur décédé 5 ans plus tôt, Gilles Floro, avec l'album hommage à gilles floro[7] (ASIN B0006J0HBM). Depuis 2005, elle commence à se produire en solo à l'Atrium en Martinique. Mais sa priorité reste quand même Kassav'. Parallèlement à la chanson, on la voit dans le film Nèg Maron auprès d'Admiral T.

Le , elle fait un triomphe à l'Olympia en solo quelques jours après la parution de son double album Yen Ki Lanmou.

En 2014, elle chante On n'oublie pas (écrit par Serge Bilé) avec plusieurs artistes et personnalités dont Alpha Blondy, Tanya Saint-Val, Harry Roselmack, Admiral T, Jean-Marie Ragald et Chris Combette. Cette chanson est un hommage aux 152 victimes martiniquaises du crash du 16 août 2005, afin de ne pas oublier cet évènement et d'aider l'AVCA (Association des Victimes de la Catastrophe Aérienne) à récolter des fonds [8]

En 2016, elle participe au film Le Gang des Antillais.

En 2017 sort un film documentaire sur la chanteuse nommé Jocelyne, mi tche mwen de la réalisatrice Maharaki[9].

En , elle se produit à la Cigale à Paris.

Discographie[modifier | modifier le code]

Albums studio[10][modifier | modifier le code]

Compilation[modifier | modifier le code]

Clips et collaborations[modifier | modifier le code]

Filmographie[modifier | modifier le code]

Cinéma[modifier | modifier le code]

Longs métrages[modifier | modifier le code]

Courts métrages[modifier | modifier le code]

  • 2017 : Passagers de Nènèb et Christophe Agelan  : Nadine

Télévision[modifier | modifier le code]

Distinctions[modifier | modifier le code]

Décorations[modifier | modifier le code]

Prix[14],[15][modifier | modifier le code]

  • 1982 : Prix de la chanson d'Outre-Mer pour le titre Le Concerto pour la fleur et l'oiseau récompensant le compositeur Marius Cultier, interprété par Jocelyne Béroard
  • 1991 : Prix de l’interprète féminine SACEM Martinique
  • 1995 : Prix du meilleur auteur SACEM Martinique pour le titre Ké sa lévé
  • 1997 : Prix de l’interprète féminine SACEM Martinique pour le titre Ahidjéré, générique du film L’Exil de Behanzin
  • 1995 : Prix du meilleur auteur SACEM Martinique pour le titre Eti’w, co-écrit avec Dédé Saint Prix
  • 2008 : Prix de l’interprète féminine et Prix de la meilleure ballade (avec Giles Voyer) SACEM Martinique, pour le titre Pou I pe sa Tjenbe[16]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Autobiographie[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Gladys M. Francis, « Résister au compromis, crever la douleur, dire le silence. Entretien avec Jocelyne Béroard », dans Amour, sexe genre et trauma dans la Caraïbe Francophone, L'Harmattan, (ISBN 978-2-343-07395-8, lire en ligne), p. 227-250

Vidéographie[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Une école au nom de Jocelyne Béroard », sur martinique.franceantilles.fr, .
  2. Ancien pensionnat colonial, puis lycée de jeunes filles.
  3. Jocelyne Beroard et Bertrand Dicale, Loin de l'amer. Comment Kassav' créa le zouk, Cherche Midi, , p. 11-21.
  4. « Jocelyne Béroard », sur mytaratata.com (consulté le )
  5. France inter : fiche Jocelyne Beroard
  6. Les Voix de l'Espoir sur le site de Radio France internationale.
  7. Musique du monde : Jocelyne Beroard
  8. « Crash du 16 août : « On n'oublie pas » », sur martinique France-Antilles, .
  9. « Le film "Jocelyne, mi tchè mwen" de Maharaki séduit le public » Accès libre, sur Martinique la 1ère, (consulté le )
  10. Discogs : fiche Jocelyne Béroard
  11. Nomination dans l'ordre des Arts et des Lettres – été 2020
  12. Site Légion d'honneur — Décret du 31 décembre 2013, p25
  13. Décret du 13 juillet 1999 portant promotion et nomination
  14. Taratata_Jocelyne Béroard
  15. Musique du Monde_Jocelyne Béroard
  16. Domactu : Martinique Prix Sacem, la liste des lauréats
  17. « Jocelyne Béroard : “Kassav, avec sa musique traditionnelle modernisée, proposait quelque chose d’inédit” », sur Télérama, (consulté le )