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Chef supérieur de la SS et de la Police

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Le chef supérieur de la SS et de la Police (en allemand : (ein) Höherer SS- und Polizeiführer ou der Höhere SS- und Polizeiführer ; abréviation : HSSPf) ou le « commandant supérieur de la SS et de la Police » est, à l'époque du Troisième Reich, le haut responsable de la SS et le chef des forces de police dans le ressort d'une région militaire (Wehrkreis) en Allemagne ou dans une nation de l'Europe occupée, ce entre 1937 à 1945. Dans les territoires occupés, il a autorité sur des postes de commandements territoriaux inférieurs, tels que ceux de SS- und Polizeiführer (abréviation : SSPf)[a].

Un titre supérieur à celui de HSSPf, le titre de (ein) Höchster SS- und Polizeiführer ou de der Höchste SS- und Polizeiführer (abréviation : HöSSPf) — en français : « un (le) chef suprême de la SS et de la police » — a toutefois été attribué, seulement à deux reprises, en l'occurrence :

Éléments historiques

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En 1937, le Reichsführer-SS Heinrich Himmler décide de confier la direction de chacun des dix-sept districts de la SS (Oberabschnitt ou Oa) en Allemagne à un haut responsable de la SS, qui combine par ailleurs cette fonction avec celle de chef de la Police (Höhere(r) SS- und Polizeiführer ou HSSPf) pour une circonscription qui correspond aux régions militaires allemandes (les Wehrkreise).

Pendant la Seconde Guerre mondiale, un HSSPf est nommé dans chaque pays occupé (comme la France) ou annexé comme le protectorat de Bohême-Moravie. Si le pays est subdivisé en districts (comme dans le cas du Gouvernement général de Pologne), un HSSPf est nommé dans chacun de ceux-ci.

En France, à partir de , le HSSPf qui est nommé est le SS-Brigadeführer Carl Oberg. Dans le cadre de ses fonctions particulières, il exerce un droit de surveillance sur la Police française et peut même décider de son emploi en zone occupée. En Belgique, c'est le général SS, Richard Jungclaus qui exerce la fonction de représentant direct de Himmler et ce à partir d'[1].

Générales

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D'après les textes officiels, le HSSPf « est habilité à s'acquitter, dans son ressort, de toutes les tâches incombant au Reichsführer-SS, Chef der deutschen Polizei im Reichsministerium des Innern und Reichskommissar für die Festigung deutschen Volkssturms » (soit en français, incombant au « chef de la SS pour le Reich, chef de la Police allemande au sein du ministère de l'Intérieur et commissaire du Reich pour la consolidation de la milice populaire allemande »), en l'occurrence Himmler.

En particulier, le HSSPf est le représentant officiel de Himmler dans tout quartier général militaire territorial et au quartier général des commissaires du Troisième Reich pour les territoires occupés. Comme tel, le HSSPf est le superviseur attitré pour les questions concernant la SS et la Police auprès des représentants régionaux du Reich.

Dans son secteur, le HSSPf commande tous les services et toutes les unités de la SS et de la Police, sauf celles qui ont été subordonnées au commandement de l'armée (OKH et OKW) à titre permanent (comme les grandes unités de la Waffen-SS [réf. nécessaire] ) ou provisoire (pour des opérations précises). Toutefois, lorsqu'il existe un commandement territorial de la Waffen-SS (Befehlshaber der Waffen-SS ou Bfh.W-SS), toutes les unités SS sont placées sous l'autorité du HSSPf.

Particulières

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Dans certaines circonstances, le HSSPf peut se voir attribuer un commandement opérationnel, notamment pour lutter contre les « partisans » (Hohere(r) SS- und Polizeiführungsstab für Bandenbekamfung), c'est-à-dire contre les résistants ou toute personne, civile ou non, considérée comme « terroriste » par les nazis, mais aussi pour former des groupes de combat en cas d'urgence, lorsque, par exemple, son district se trouve directement menacé ou envahi.

De plus, le HSSPf peut également se voir attribuer certaines fonctions administratives dans certains cas spécifiques. Par exemple, Karl Hermann Frank le HSSPf de Prague occupe aussi le poste de secrétaire d'État de Bohême-Moravie puis celui de ministre d'État à partir de 1943 (Staatsminister für Böhmen und Mähren). Il agit en tant qu'adjoint du Reichsprotektor (le « gouverneur ») de Bohême-Moravie[c]. Au sein du Gouvernement général de Pologne, Friedrich-Wilhelm Krüger (puis Wilhelm Koppe à partir de 1943) occupe le poste de secrétaire d'État pour les questions de sécurité (Staatssekretar des Sicherheitswesens). Aux Pays-Bas, c'est Hanns Albin Rauter qui exerce cette fonction auprès du commissaire du Reich Arthur Seyss-Inquart.

En outre, au fur et à mesure que les menaces s'accroissent pour l'Allemagne nazie, de nouvelles responsabilités sont confiées au HSSPf, particulièrement dans les pays frontaliers. Ainsi peut-il assurer le commandement actif de toutes les organisations du Reich et du parti (sauf l'organisation Todt) et les préparer aux tâches de combat défensif. En cas d'invasion de son district, il doit organiser le rassemblement de toutes les unités, incluant celles de la SS et de la Police, pour les mettre à la disposition du commandement militaire.

Organisation du district d'un HSSPf

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Afin de l'aider dans ses tâches, le HSSPf dispose de deux états-majors distincts, un pour la SS et un autre pour la Police, lequel comprend notamment les deux officiers suivants :

Dans les pays occupés, on distingue deux commandements :

  • Befehlshaber der Sipo und des SD ou BdSuSD ou BdS (« commandant de la police de sécurité et du service de sécurité ») avec autorité sur les détachements régionaux (KdS) ;
  • Befehlshaber der Orpo ou BdO (« commandant de la police d'ordre ») avec autorité sur les détachements régionaux (KdO).

Notes et références

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  1. Soit en français : « chef de la SS et de la Police ».
  2. Grade équivalent en France à celui de général de corps d'armée, mais il s'agit ici d’un grade dans la police et non dans l'armée.
  3. En l'occurrence Wilhelm Frick à partir d’.

Références

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(de) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en allemand intitulé « SS- und Polizeiführer » (voir la liste des auteurs).
  1. Maxime Steinberg, La Persécution des Juifs en Belgique (1940-1945), Bruxelles, éditions Complexe, coll. « Questions à l'histoire », , 316 p. (ISBN 978-2-804-80026-0, OCLC 255094611, lire en ligne), n° de page à préciser.

Article connexe

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