Dominique Bertail

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Dominique Bertail
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Dominique Bertail est un dessinateur et coloriste français de bande dessinée né à Tours en 1972.

Biographie[modifier | modifier le code]

Dominique Bertail a grandi en Normandie[1]. Il s'inscrit aux Beaux-Arts d'Angoulême[1], ce qui lui permet de rencontrer Thierry Smolderen avec qui il travaille sur plusieurs œuvres, comme L'Enfer des Pelgram. Par la suite, Bertail réalise plusieurs albums et travaille pour Bayard, Fluide glacial et Casterman.

En 2007, il participe à l'album collectif Paroles de Verdun (Soleil productions)[2] puis en 2008, à un autre album collectif intitulé Premières fois (éditions Delcourt), sous la direction de David Chauvel[3]. En 2013, avec le scénariste Thierry Smolderen, Bertail publie chez Dargaud le quatrième tome de Ghost Money, intitulé La Prisonnière Tashkite, une « série politico-économique » dont le dessin est, d'après Les Échos, « moderne, lumineux et original »[4]. La qualité du dessin est également soulignée dans Midi Libre[5].

En 2014, Dominique Bertail vit à Bordeaux, il illustre Omaha Beach, 6 juin 1944 (Dupuis et agence Magnum Photos) en collaboration avec Jean-David Morvan et Séverine Tréfouël, afin de raconter en soixante planches l'histoire des clichés du reporter Robert Capa, présent au débarquement allié le 6 juin 1944 et dont il reste onze photos[6]. L'album, paru en juin 2014, comporte un « imposant dossier qui associe photos, archives et témoignages »[7]. L'ouvrage remporte le prix NR lors du BD Boum de Blois cinq mois plus tard[1]. Bertail emploie dans cet ouvrage un « coup de crayon sec, nerveux ».

En janvier 2018, paraît Mondo reverso, sur une idée originale de Lindingre (alors rédacteur en chef de Fluide Glacial), qui a présenté le dessinateur au scénariste Arnaud Le Gouëfflec[8]. Bertail, amateur de western, a d'emblée accepté la proposition[9]. Cet album, « le premier western féministe et transgenre » d'après Ouest-France, renverse les codes[8]. Aujourd'hui en France, qui note l'originalité du concept, rapporte que ce récit fait d'abord l'objet d'une prépublication dans Fluide Glacial et il a été « salué par la critique et les associations LGBT »[10]. Mondo Reverso reçoit un accueil favorable dans Le Figaro[11], L'Humanité[12], Sud Ouest[13], L'Est républicain[14]... Le scénariste annonce bientôt que ce premier volet a vocation à devenir une série et le second tome intitulé La bonne, la brute et la truande parait en 2019[15],[16].

Œuvres[modifier | modifier le code]

  1. Qui marche sur ma tombe, 1998
  2. Celle qui jette une ombre, 2000
  1. Agnès, 2004
  2. Le dragon d'Austerlitz, 2006
  1. La Dame de Dubaï, 2008
  2. Les Yeux de Chamza, 2010
  3. Mourir à Dubaï, 2011
  4. La Prisonnière tashkite, 2013
  5. Le Black Cloud, 2016
  1. Romance et macchabées 1/6, octobre 2016
  2. Romance et macchabées 2/6, octobre 2016
  3. Romance et macchabées 3/6, octobre 2016
  1. Cornelia & Lindbergh, 2017
  2. La bonne, la brute et la truande, 2019
  1. La Rose dégoupillée, août 2021 - Prépublication en 3 cahiers parus entre juillet 2020 et juin 2021
  2. L'édredon rouge, septembre 2023.

Prix[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. ↑ a b et c C. Gendry, « Prix NR : Dominique Bertail revisite Capa », La Nouvelle République Dimanche,‎
  2. ↑ Y-M.L, « Paroles de Verdun 21 février 1916- 18 décembre 1916 Collectif », sur Le Monde,
  3. ↑ Laurent Boileau, Premières fois - par Sibylline et 10 auteurs - Delcourt sur Actua BD, 30 mai 2008
  4. ↑ David Barroux, « BD : Ghost Money, une série pour l'été », Les Échos,
  5. ↑ Jean-Laurent Truc, « Bertail chez Azimuts », Midi Libre,‎
  6. ↑ Philippe Belhache, « Omaha Beach : les Onze Magnifiques de Capa. Morvan et Bertail mettent en scène l'histoire de ces photos mythiques prises par Robert Capa le 6 juin 1944 », Sud Ouest,‎
  7. ↑ PH. M., « Un quart de seconde pour l'éternité. Un album pour le plus célèbre cliché du 6 juin 44, signé Capa. », Midi Libre,‎
  8. ↑ a et b Frédérique Guiziou, « Le premier western féministe et transgenre », Ouest-France,
  9. ↑ Arnaud Le Gouëfflec et Thierry Dilasser, « Bande dessinée.« Mondo Reverso » : Le Gouëfflec flingue les codes », Le Télégramme,‎
  10. ↑ Nora Moreau, « Un premier western transgenre », Aujourd'hui en France,‎
  11. ↑ Aurélia Vertaldi, « Mondo reverso, le premier western transgenre qui bouscule le genre », Le Figaro,
  12. ↑ Pierre Serna, « Un genre nouveau, le western travesti », L'Humanité,
  13. ↑ Céline Musseau, « BD : "Mondo reverso", western transgenre et féministe », Sud Ouest,
  14. ↑ Florence Levy, « Mondo Reverso, western féministe », L'Est républicain,‎
  15. ↑ Bernard Launois, « Mondo Reverso - Tome 2 : La bonne la brute et la truande », sur Auracan, .
  16. ↑ Frédéric Bosser, « Mondo reverso t. 2 : "À genou mon beauté" », dBD, no 136,‎ , p. 71.

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Frédéric Vidal, « Bertail au galop », BoDoï, no 100,‎ , p. 52-53
  • Paul Giner, « Mondo Reverso #2 : Quel cirque ! », Casemate, no 128,‎ , p. 43.
  • Géant Vert, « Mondo Reverso, t. 2 : plus fort que Tarantino », dBD, no 137,‎ , p. 78.

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