Domaine de Maison Rouge

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Domaine de Maison Rouge
Ancienne maison des maîtres de l'habitation.
Présentation
Type
Maison de plantation (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
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Le domaine de Maison Rouge est une ancienne habitation agricole coloniale de l'île de La Réunion, département d'outre-mer français dans le sud-ouest de l'océan Indien. Elle est située à Maison Rouge, sur le territoire communal de Saint-Louis. Le domaine agricole en totalité, y compris la maison des maîtres (son jardin, son escalier d'honneur) est classé Monument historique depuis le [1],[2]. Il abrite depuis quelques années le Musée des arts décoratifs de l'océan Indien.

Histoire[modifier | modifier le code]

Origines de l'habitation[modifier | modifier le code]

Le domaine de Maison Rouge a été édifié au XVIIIe siècle par la famille Desforges-Boucher qui est à l'origine de la composition générale des bâtiments autour d'une grande cour. La première concession date de 1725.

Maison Rouge fait partie de l'histoire de la colonisation et de l'aménagement de l'île. De 1823 à 1867, les Nairac, puis les Murat, ont contribué à la mise en sucre des terres de Maison Rouge. En 1834-1835 a lieu la création d'une sucrerie qui cessera de fonctionner vers 1896.

Au XIXe siècle, Dominique Edvin Hoarau, planteur originaire de Saint-Louis (La Réunion), augmente les terres du domaine qui passent de 300 à 500 ha ; il complète les constructions de la maison maître par la réalisation d'une salle à manger à l'ouest du bâtiment et d'un pavillon d'hôtes à l'est, ce qui donne la figuration définitive à Maison Rouge.

En 1917, Inard fait don de la propriété à sa fille Fernande (1887-1971), épouse de Léonus Bénard (1882-1952), don qui ne sera jamais intégré à la gestion des propriétés Bénard dans le sud de l'île, ce qui donne la création d'une Société Civile de Maison Rouge.

Évolution contemporaine[modifier | modifier le code]

Le , la Société Civile cède la partie haute du domaine qui représente 348 ha à la SAFER qui rétrocèdera par lot à d'anciens colons ou petits propriétaires.

Le , la partie basse est vendue à la commune de Saint-Louis, qui l'inscrit au P.O.S en espace boisé classé.

Le , la municipalité de Saint-Louis fait la demande du classement du domaine au titre des Monuments Historiques, de la maison maître et du parc.

Le , la C.O.R.E.P.H.A.E accepte le classement de la maison et ses dépendances ainsi que le verger.

Le , le Domaine de Maison Rouge est classé en totalité au titre des monuments historiques.

Depuis le , le bâtiment des anciennes écuries abrite le Musée des arts décoratifs de l'océan Indien, dit le MADOI.

La villa en ruine a été retenue sur la liste finale du premier Loto du patrimoine qui a eu lieu le au moment des Journées européennes du Patrimoine[3].

Organisation spatiale[modifier | modifier le code]

Le domaine est l'un des derniers ensembles intégraux existant sur l'île, comprenant la maison maître, ses dépendances domestiques, le parc, les bâtiments agricoles, l'argamasse (aire de séchage de café) et le village.

La maison maître est du style néo-classique fin du XVIIIe siècle et début du XIXe siècle, l'extension date du dernier et du 1er tiers du XXe siècle (salle à manger, maison des hôtes).

Cet ensemble se présente comme un système d'espace cohérent et compact, organisé autour de la vie d'une exploitation.

L'existence d'un système de collecte des eaux est attesté par la présence d'un vivier, d'une grande citerne vide aujourd'hui, d'un petit bassin ornemental et d'un vaste bassin abreuvoir, qui sont regroupés autour d'un ample espace divisé en trois terrasses.

Sur la terrasse médiane, on trouve les argamastes, les bâtiments agricoles, le village "la Kour", reconstruit par la collectivité saint-louisienne sur l'implantation de l'ancien village des engagés.

En dessous des bâtiments d'exploitation, en contrebas, une chapelle vouée au culte indien a été construite sur l'emplacement de celle édifiée en 1852 par Gabriel Le Coat de Kerveguen.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

L'intrigue de cette série de bande dessinée se déroule dans le domaine, au début du XXe siècle.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (fr) Notice no PA00105825, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  2. (fr) « Liste des monuments historiques de La Réunion », Direction régionale des affaires culturelles de La Réunion, .
  3. « Un loto à 13 millions d'euros pour sauver le patrimoine : La Maison rouge de Saint-Louis figure sur la liste des monuments en péril », Imaz Press Réunion : l'actualité de la Réunion en photos,‎ (lire en ligne, consulté le )

Annexes[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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