Collège de Cluny

Le collège de Cluny était un collège de l'ancienne Université de Paris.
Sommaire
Histoire[modifier | modifier le code]
Du XIIIe siècle à la Révolution française[modifier | modifier le code]
Le collège de Cluny fut fondé en 1269 par Yves de Vergy, abbé de Cluny, désireux d'établir un logement propre pour les novices de son ordre envoyés étudier à Paris. Il fit construire une enceinte, un réfectoire, une cuisine, un dortoir et un cloître. La construction se poursuivit sous son successeur et neveu Yves de Chasant (1275-1289), qui fit édifier l'église, la salle capitulaire, l'autre moitié du cloitre, et la bibliothèque. Construit d'une traite au cours de ces années, le bâtiment resta ensuite dans son état initial jusqu'au XIXe siècle. Le site correspond à l'actuel côté sud de la place de la Sorbonne, entre cette place et la rue Cujas, il bordait le côté Sud de la rue des Poirées aujourd'hui disparue.
Il devait y avoir dans ce collège vingt-huit boursiers, le prieur y compris. Vingt-quatre prieurés de l'ordre de Cluny étaient taxés pour financer ces bourses. Jacques d'Amboise, abbé de Cluny fit faire les réparations de ce collège
Au début du XVIIe siècle, l'établissement, qui ne fonctionnait plus normalement, fut réformé par le prieur Laurent Bénard, qui y fit venir en 1613 des moines de la congrégation de Saint-Vanne et Saint-Hydulphe pour y enseigner. Ce fut l'origine de la congrégation de Saint-Maur, dont le chapitre de fondation se tint en novembre 1618 dans le monastère des Blancs-Manteaux. Le fut signé dans le collège l'acte scellant l'union de la Société de Bretagne à la congrégation de Saint-Maur selon les ordres du Pape Urbain VIII.
De 1795 à 1866[modifier | modifier le code]
Le bâtiment fut vendu en 1795 comme bien national. De 1806 à 1815, la chapelle servit d'atelier au peintre Jacques-Louis David pour ses grands formats : il y peignit notamment le Sacre de Napoléon.
La démolition se fit progressivement à partir de 1823, dans le cadre de plusieurs opérations d'urbanisme. La création par le préfet Haussmann de la place de la Sorbonne, en 1859/60, fut fatale aux trois ensembles voûtés qu'étaient l'église, la salle capitulaire et le réfectoire. Les derniers éléments du bâtiment furent détruits en 1866 lors du percement du boulevard Saint-Michel.
Onze clefs de voûte, trois consoles et deux chapiteaux sont conservés au musée de l'hôtel de Cluny, bâtiment encore debout qu'il ne faut pas confondre avec le collège.
Y furent inhumés plusieurs personnes illustres dont : Jean Raulin, doyen de Saint-Denis, de Nogent-le-Rotrou.
L'hôtel des 3 Collèges se trouve à son emplacement.
Notes et références[modifier | modifier le code]
Annexes[modifier | modifier le code]
Les collèges des ordres religieux à Paris[modifier | modifier le code]
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Nom du collège | Date de fondation | Fondateur | Adresse actuelle |
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Collège des Cordeliers |
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Collège des Jacobins |
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Collège des Bernardins |
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abbé de Clairvaux |
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Collège des Prémontrés |
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et Hautefeuille |
Collège des Carmes |
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Collège des Augustins |
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puis Gilles de Rome, confesseur de Philippe IV |
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Collège de Cluny |
1269 |
Yves de Vergy, puis son neveu Yves de Chasant, abbés de Cluny |
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Collège de Saint-Denis |
1266 |
abbé de Saint-Denis |
et sous la rue Christine |
Collège de Marmoutiers |
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conseiller de Philippe IV et notaire pontifical |
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