Clarée (îles Kerguelen)

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la Clarée
Illustration
Vue satellite du bassin versant de la Clarée
Caractéristiques
Longueur 31 km
Bassin 256 km2
Cours
Source Mont de l'Iseran
Embouchure Océan Indien, baie des Swains
Géographie
Principaux affluents
· Rive droite Rivières des Cavernes, d'Entr'Aigues, des Galets
Pays traversés Drapeau de la France France
Territoire d'outre-mer Drapeau des Terres australes et antarctiques françaisesTerres australes et antarctiques françaises
District Îles Kerguelen

La Clarée est un fleuve de la grande Terre, l'île principale des îles Kerguelen dans les Terres australes et antarctiques françaises.

Exploration et toponymie[modifier | modifier le code]

Dès 1953, la mission Mouzon opère une première reconnaissance de la région. Entre novembre et décembre 1961, Polian et Rens explorent la vallée dans le cadre d'une mission qui passe par l'ouest et le sud du Plateau Central pour atteindre la calotte Cook ainsi que le mont Ross. Ils dénomment la rivière Clarée d'après le nom d'un torrent du sud des Alpes françaises[1],[2].

Géographie[modifier | modifier le code]

La Clarée prend sa source sur le versant oriental du mont de l'Iseran, parcourt le sud plateau Central sur environ 30 km pour se jeter dans les eaux marines de l'anse du Radioleine, au fond de la baie des Swains. Elle alimente et traverse le lac Brunehilde puis le lac d'Hermance. Ses principaux affluents sont en rive droite. Ce sont successivement, de l'amont vers l'aval, la rivière des Cavernes, la rivière d'Entr'Aigues et la rivière des Galets, respectivement en amont du lac d'Hermance, dans le tiers aval du lac puis à son débouché dans la plaine de la Clarée.

Introduction des salmonidés[modifier | modifier le code]

La Clarée est vierge de tout poisson jusqu'à l'introduction par l'homme, en 1993, d'alevin de truite commune issus d'individus provenant d'Armor. Le suivi scientifique de cette introduction dans le delta de la Clarée montre une croissance de la population qui bénéficie de l'apport en plancton du lac d'Hermance. Il montre aussi l'adoption d'une morphologie plus hydrodynamique adaptée aux débits très variables du fleuve[3].

En outre, en 1993, des alevins issus du croisement d'omble des fontaine et d'omble chevalier sont introduit dans un affluent du lac d'Hermance. 20 ans après, des ombles de type morphologique omble de fontaine se retrouvent dans le bassin de la Clarée. Ils occupent des biotopes en marge de ceux colonisés par la truite commune comme la rivière des Galets[3].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Commission territoriale de toponymie et Gracie Delépine (préf. Pierre Charles Rolland), Toponymie des Terres australes et antarctiques françaises, Paris, Terres australes et antarctiques françaises, , 433 p. (lire en ligne [PDF]), p. 98.
  2. Georges Polian et Georges Rens, « Reconnaissances au glacier Cook et vers le mont Ross », TAAF, Paris (8e), La documentation française, nos 23-24,‎ , pp : garde, 4-10, 16, 25-25, 28-30 (lire en ligne, consulté le )
  3. a et b Jacques Labonne, Jean-Christophe Aymes, Edward Beall et Joëlle Chat, Écologie évolutive de lacolonisation des îles Kerguelen par les salmonidés : programme SALMEVOL-1041 (Rapport scientifique), , 77 p. (HAL hal-01210200), p. 50-59

Liens externes[modifier | modifier le code]