Cinq Grimaces pour le Songe d'une nuit d'été
Cinq Grimaces pour le Songe d'une nuit d'été | |
Manuscrit autographe d'une page d'esquisses. | |
Genre | Musique de scène pour orchestre |
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Nb. de mouvements | 5 |
Musique | Erik Satie |
Durée approximative | 3 min |
Dates de composition | 1915 |
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Cinq Grimaces pour le Songe d'une nuit d'été est une œuvre d'Erik Satie en cinq mouvements, conçus comme musique de scène pour la comédie de Shakespeare, composée en 1915.
Composition[modifier | modifier le code]
Les Cinq Grimaces pour le Songe d'une nuit d'été sont composées en 1915[1], à la demande de Jean Cocteau pour servir de musique de scène à une adaptation du Songe d'une nuit d'été de Shakespeare mâtinée d'univers du cirque[2]. L'instrumentation est achevée par Darius Milhaud après la mort d'Erik Satie[3], et l'œuvre est publiée en 1929 par les éditions Universal[4].
Présentation[modifier | modifier le code]
L'œuvre est en cinq mouvements[1] :
- Préambule — Modéré, à
; - Coquecigrue — Peu vite, à
; - Fanfaronnade — Modéré, à
; - Chasse — Temps de marche, à
; - Retraite — Modéré, à
.
La durée d'exécution est d'environ 3 min[5].
Instrumentation des Cinq Grimaces pour le Songe d'une nuit d'été |
Bois |
3 flûtes (la 1re aussi petite flûte), 2 hautbois, cor anglais, 2 clarinettes en si , 2 bassons, contrebasson |
Cuivres |
2 cors en Fa, 3 trompettes en Ut, 3 trombones, 1 tuba |
Percussions |
Timbales chromatiques, cymbales, tambour militaire, grosse caisse |
Cordes |
Premiers violons, seconds violons, altos, violoncelles, contrebasses |
Analyse[modifier | modifier le code]
Jean-Pierre Armengaud considère que, dans le « pot-pourri » des Cinq Grimaces pour le Songe d'une nuit d'été, « Satie plagie son propre style humoristique[6] ». Vincent Lajoinie relève ainsi, « pêle-mêle, les sonneries de cor de Podophthalma (no 3 : Chasse), la parodie militaire de La Comédie Italienne (no 5 : Pour sortir), les âpres dissonances des Trois Valses distinguées (no 1 : Préambule), jusqu'à cette écriture néo-classique que l'on pourrait croire issue de la plume d'un Prokofiev ou d'un Chostakovitch (no 4 : Fanfaronnade)[2] ».
Discographie[modifier | modifier le code]
- Erik Satie — Parade, Relâche, En habit de cheval, La Belle Excentrique, Cinq Grimaces pour le Songe d'une nuit d'été, Le Piccadilly, Gymnopédies (orchestrées par Debussy) et 3e Gnossienne (orchestrée par Poulenc) — Orchestre national du Capitole de Toulouse sous la direction de Michel Plasson (juin 1988, EMI Classics CDC 7 49471 2).
Références[modifier | modifier le code]
- Rey 1974, p. 174.
- Lajoinie 1985, p. 307.
- Rey 1974, p. 181.
- Rey 1974, p. 171.
- Armengaud 1988, p. 3.
- Armengaud 1988, p. 5.
Bibliographie[modifier | modifier le code]
Monographies[modifier | modifier le code]
- Anne Rey, Satie, Paris, Éditions du Seuil, coll. « Solfèges », 1974, rééd. 1995, 192 p. (ISBN 978-2-02-023487-0 et 2-02-023487-4).
- Vincent Lajoinie, Erik Satie, Lausanne, Éditions L'Âge d'Homme, (ISBN 978-2-8251-3228-9).
Notes discographiques[modifier | modifier le code]
- (fr) Jean-Pierre Armengaud, « Le kaléidoscope d'Erik Satie », p. 3-5, Paris, EMI Classics CDC 7 49471 2, 1988.
Liens externes[modifier | modifier le code]
- Ressources relatives à la musique :