Château du Landskron

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Château du Landskron
Image illustrative de l’article Château du Landskron
Ruine du Landskron vue depuis Tannwald.
Période ou style Médiéval
Type Château fort
Début construction XIIIe siècle
Fin construction XVIIIe siècle
Destination initiale Forteresse
Destination actuelle Ruines
Protection Logo monument historique Classé MH (1923, ruines)
Coordonnées 47° 29′ 18″ nord, 7° 29′ 26″ est[1]
Pays Drapeau de la France France
Anciennes provinces de France Haute-Alsace
Région Grand Est
Département Haut-Rhin
Commune Leymen
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Château du Landskron
Géolocalisation sur la carte : Alsace
(Voir situation sur carte : Alsace)
Château du Landskron

Le château du Landskron se trouve sur une colline du Sundgau à Leymen, Haut-Rhin, Grand Est, France, à quelques pas de Hofstetten-Flüh en Suisse.

Il fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis le [2]. Ses ruines ont été rendues accessibles et présentent du haut de son donjon historique un panorama franco-suisse des environs.

Historique[modifier | modifier le code]

Construit avant 1297[3], le château du Landskron, situé à quelques mètres de la frontière avec la Suisse avait une position stratégique très importante, car il permettait le contrôle du Sundgau oriental, du coude du Rhin et de la ville de Bâle. Dès cette époque des rivalités au sujet des droits de propriété sur le château ont été rapportées. Tout comme les châteaux de Ferrette et de Morimont, le château du Landskron passe sous possession des Habsbourg et son histoire se confond avec l'Autriche antérieure.

En 1462, le château est donné en bailliage aux seigneurs Reich de Reichenstein qui l'agrandissent et le transforment en forteresse en 1516 afin de l'adapter aux armes à feu.

Le , par les traités de Westphalie et de Münster qui mettent fin à la guerre de Trente Ans, les terres et seigneuries des Habsbourg, en Alsace, passent aux mains du roi de France. Après 1665 Vauban a été chargé de restructurer la forteresse, alors que les autres châteaux forts alsaciens étaient voués à l'abandon, l'arasement sinon à la destruction, à l'exception des châteaux de Lichtenberg et de Lützelstein. Vauban y effectue d'importants travaux de fortification qui y accueille, désormais, une garnison militaire. Concurrencé par les places fortes de Huningue et de Neuf-Brisach, il est également utilisé à partir des années 1690 en tant que prison d'État. Les quelques prisonniers qui y ont été enfermés, jusqu'à la Révolution française, étaient en majorité des prisonniers incarcérés par lettres de cachet et des prisonniers politiques.

En , au début de la campagne de France et à la fin des guerres du Premier Empire, le château est détruit par les Autrichiens et les Bavarois à l'exception du donjon qui fut sauvé grâce à l'action du curé de Hagenthal-le-Bas qui réussit à convaincre le général de Wrede, chargé de démanteler la forteresse d'épargner le donjon en témoignage de sa victoire. Toutefois depuis cette date le château du Landskron est en ruine.

Dans les années 1970, les propriétaires de l’époque y ont implanté une colonie de singes. Depuis 1984 le château du Landskron appartient à l'association binationale franco-suisse Pro-Landskron[4],[5] et a été partiellement rénové en 1996. D’autres travaux de restauration sont prévus.

Description[modifier | modifier le code]

Une caractéristique particulière du château du Landskron est son donjon qui est une grande tour rectangulaire.

À l'arrière de la porte d'entrée, on trouve une herse qui permet de condamner le passage et du fait de sa position bloquer le vantail de la porte[6].

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Auguste Quiquerez, « Landskron », Revue d'Alsace, t. 17,‎ , p. 177-187, 273-281 (lire en ligne)
  • G. H., « Prisonnier d'état au Landskron », Revue d'Alsace, t. 82,‎ , p. 698 (lire en ligne)
  • Jules Joachim, « Une Bastille Alsacienne : Le Landskron », Revue d'Alsace, t. 88,‎ , p. 391-411 (lire en ligne)
  • Histoire du château du Landskron
  • Le château du Landskron, sur www.lieux-insolites.fr/
  • Dominique Toursel-Harster, Jean-Pierre Beck, Guy Bronner, Dictionnaire des monuments historiques d’Alsace, Strasbourg, La Nuée Bleue, , 662 p. (ISBN 2-7165-0250-1), p. 212
    Leymen, Ruines du château de Landskron
  • Charles-Laurent Salch, Dictionnaire des châteaux et des fortifications du moyen âge en France, Strasbourg, Editions Publitotal, 4ème trimestre 1979, 1287 p. (ISBN 978-2-86535-070-4 et 2-86535-070-3)
    Leymen, pp. 676-677
  • Christian Wilsdorf: Naissance et premières années des deux Landskron près de Leymen (Haut-Rhin) aux alentours de 1300. dans: Revue d'Alsace, Band 122 (1996) S. 93-103 en ligne
  • Michel Adam: Histoire du Landskron et de ses seigneurs : D'après une nouvelle approche et des documents inédits Broché , Hegenheim 2004

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Coordonnées vérifiées sur Géoportail et Google Maps
  2. « Ruines du château de Landskron », notice no PA00085505, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  3. « Château fort », notice no IA00024547, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  4. En 1984, la Fondation Pays de France a contribué à l'acquisition du château fort par l'association binationale franco-suisse Pro-Landskron, qui a entrepris sa restauration.
  5. Visite organisée par un membre de l'association franco-suisse "Pro Landskron", l'actuelle propriétaire des lieux.
  6. Nicolas Mengus, Châteaux forts au Moyen Âge, Rennes, Éditions Ouest-France, , 283 p. (ISBN 978-2-7373-8461-5), p. 92.