Château de Saint-Aubin-sur-Loire

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Château de Saint-Aubin-sur-Loire
Image illustrative de l’article Château de Saint-Aubin-sur-Loire
Architecte Edme Verniquet
Début construction 1771
Fin construction 1777
Propriétaire actuel Kristen van Riel
Protection Logo monument historique Classé MH (1943)
Coordonnées 46° 34′ 29″ nord, 3° 44′ 59″ est
Pays Drapeau de la France France
Région historique Bourgogne-Franche-Comté
Département Saône-et-Loire
Commune Saint-Aubin-sur-Loire
Géolocalisation sur la carte : Saône-et-Loire
(Voir situation sur carte : Saône-et-Loire)
Château de Saint-Aubin-sur-Loire
Géolocalisation sur la carte : Bourgogne-Franche-Comté
(Voir situation sur carte : Bourgogne-Franche-Comté)
Château de Saint-Aubin-sur-Loire
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Château de Saint-Aubin-sur-Loire
Site web chateaudestaubin.com

Le château de Saint-Aubin-sur-Loire est situé sur la commune de Saint-Aubin-sur-Loire en Saône-et-Loire, sur une colline dominant le bourg et la vallée de la Loire. Il fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis [1].

Description[modifier | modifier le code]

Du vieux château, abandonné à partir de 1756, partiellement abattu en 1860, il ne subsiste que quelques vestiges, difficilement identifiables, au centre du bourg. C'était un quadrilatère cantonné de tours, que défendaient le fleuve, un étang et des fossés.

Le château du XVIIIe siècle consiste en un corps principal de plan rectangulaire entre deux petites ailes en équerre qui encadrent la cour. Construit en pierre de taille de couleur dorée et couvert d'un toit à croupes en ardoise, le corps principal est orné au centre de chacune de ses façades d'un avant-corps de trois travées, séparées par des pilastres ioniques d'ordre colossal que couronne un fronton. Un bandeau règne avec le sol de l'étage.

La cour ouverte, avec parterre, qui s'étend devant la façade sud, est limitée, au-delà des ailes, par de vastes communs en L : leurs corps principaux sont bâtis dans le même alignement que le muret portant une grille qui clôt la cour; leurs ailes en retour d'équerre sont percées chacune d'un haut passage voûté en plein cintre ouvrant sur une terrasse dominant le village et la forêt. Ces communs, couverts de toits brisés, sont en blocage de pierre avec chaînes d'angle, bandeaux et encadrements de baies en briques. Un hémicycle et une longue allée, creusés dans la colline boisée, prolongent cet ensemble.

Au nord, des terrasses à balustrades, réunies par des chemins en pente douce, s'étagent jusqu'aux abords de la Loire.

Le château est une propriété privée. Il est ouvert au public.

Historique[modifier | modifier le code]

Origines

Armes des Toulongeon.

Famille de Toulongeon

La seigneurie de Saint-Aubin s’étend alors sur les deux rives de la Loire, si bien que des terres qui font actuellement parties de la commune de Dompierre-sur-Besbre (Allier) dépendent de la paroisse et seigneurie de Saint Aubin et ce malgré leur situation dans le Bourbonnais. Il en sera ainsi jusqu’à la Révolution ; et longtemps après 1790, ces domaines continueront d’appartenir aux propriétaires du château de Saint-Aubin.

Famille de Vienne

  • 1577 : le fief échoit à Jacques de Vienne, mari de Charlotte de Clermont-Toulongeon descendante d'Antoine de Toulongeon ci-dessus ; sans postérité).

Famille d'Ambly de Ramilly

  • 1579 : les précédents vendent la propriété à Claude d’Ambly, descendant d’une famille bourgeoise originaire de Bourbon-Lancy.
  • fin XVIe siècle : la fille du précédent épouse Louis de Ramilly, qui relève le nom d’Ambly et devient Louis d’Ambly de Ramilly, seigneur de Saint-Aubin, Perrigny-sur-Loire, Sommery et autres lieux.

Famille Le Gendre

  • 1652 : les Ramilly vendent la terre à Charles Le Gendre, seigneur de la Faye, issu d’une famille de la bourgeoisie parisienne et établi à Moulins (Allier), qui épouse cette même année, Marie du Buisson, fille d’André du Buisson, seigneur de Beauregard, président Trésorier de France en la généralité de Moulins
  • 1695 : les Le Gendre obtiennent l'érection en église paroissiale de la chapelle castrale
  • 1718 : Gilbert-Charles Le Gendre, petit-fils des précédents, obtient du Régent l’érection de la terre de Saint-Aubin en marquisat ainsi que l’aliénation à son profit de la baronnie de Bourbon-Lancy.
  • première moitié du XVIIIe siècle : Gilbert-Charles Le Gendre se jette dans la spéculation éperdue sur les actions de la Compagnie des Indes établie par Law et tous ses biens sont engloutis dans la banqueroute de ce dernier.
Madame de Genlis.
  • 1746 : à sa mort, ses créanciers font vendre ses biens.

Famille du Crest

  •  : la seigneurie est adjugée à Pierre-César du Crest, père de la fameuse Madame de Genlis, gouverneur des enfants du duc de Chartres futur duc d'Orléans et enfin Philippe Égalité; celle-ci passa son enfance à Saint-Aubin dans le vieux château-fort des Toulongeon, construit au bord de la Loire; le nouvel acquéreur et sa famille y mènent une vie de fêtes et de réceptions qui les conduira cinq ans plus tard à la ruine.

Famille Le Normant d'Étiolles

Famille des Gallois de la Tour

Famille d'Aligre

  • 1802 : Charles-Jean-Baptiste meurt, sans avoir émigré; sa petite-fille, Mlle de Pontcarré, héritière de la moitié de Saint-Aubin, épouse le marquis d’Aligre, neveu de sa grand-mère, qui rachète l’autre moitié au frère de sa femme, M. de Pontcarré, marquis de Viarmes.

Époque plus récente

  • milieu du XIXe siècle : le couple n’ayant pas d’enfant, il lègue Saint-Aubin et une partie de son immense fortune à la ville de Bourbon-Lancy, à charge de construire un hospice qui existe encore aujourd’hui sous le nom d’hôpital d’Aligre.
  • 1897 : après être passé entre les mains de propriétaires successifs, le domaine est acquis par le comte de Saint-Genys.
  • Il reste dans cette famille jusqu'en 1999, date à laquelle il est vendu par les descendants Saint-Genys, au nombre desquels Jean-François Hénin,Pierre-Yves Hénin et Patrick Henin, deux des enfants de l'agronome Stéphane Hénin et de son épouse, née Huguette de Saint-Genys.
  • Le nouveau propriétaire, Kristen van Riel, s’emploie à la restauration de cette demeure dans un souci d'authenticité. Récement décédé le château est aujourd'hui en vente et entièrement rénové.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Notice no PA00113418, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  2. Aymeric de Rougé et Alexis Robin, 25 Châteaux français d'exception, Paris, Ed. Beaufort, , 112 p. (ISBN 978-2-490471-01-0)
  3. Alain Dessertenne et Françoise Geoffray, « Edme Verniquet (1727-1804), un architecte classique en Saône-et-Loire », revue Images de Saône-et-Loire, n° 197, mars 2019, pages 6 à 11.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]