Château de Pressac (Charente)

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Château de Pressac
Image illustrative de l’article Château de Pressac (Charente)
La façade du château, vue du sud
Type néo-classique Renaissance
Début construction XIIIe siècle
Fin construction XIXe siècle
Destination initiale logis seigneurial
Propriétaire actuel privé
Destination actuelle résidence principale
Coordonnées 45° 51′ 14″ nord, 0° 39′ 47″ est[1]
Pays Drapeau de la France France
Région historique Angoumois
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Charente
Commune Saint-Quentin-sur-Charente
Géolocalisation sur la carte : Charente
(Voir situation sur carte : Charente)
Château de Pressac
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
(Voir situation sur carte : Nouvelle-Aquitaine)
Château de Pressac
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Château de Pressac

Le château de Pressac est situé sur le territoire de la commune de Saint-Quentin-sur-Charente, en Charente limousine, à 50 kilomètres au nord-est d'Angoulême et à cinq kilomètres au sud-ouest de Chabanais.

Historique[modifier | modifier le code]

Moyen Âge[modifier | modifier le code]

Au milieu du XIe siècle, le fief de Pressac appartient à dame Barbe Galiène (ou Bénédicte Gallin[2] selon les sources) qui l'apporte en mariage à un cadet de la maison de Montesquiou, Louis-Guillaume de Fezensac. Leurs descendants y restèrent jusqu'au XVIe siècle.

C'était une des quatre seigneuries qui dépendaient de la principauté de Chabanais[2] et des seigneurs de Confolens. Ce château ne comprenait que les deux tours nord. Le corps de logis les reliant a été construit au XIVe siècle.

Au milieu du XIVe siècle, lors de la guerre de Cent Ans, comme le seigneur avait pris position pour le roi de France, le château est brûlé par les Anglais, et son seigneur se réfugie dans son château du Moulin Paute, à Videix.

Epoque moderne[modifier | modifier le code]

Le château est resté en ruines jusqu'en 1543, date à laquelle le prince de Chabanais autorise Anne (Caillou) de Pressac et son mari Jean de Singarreau[3] à le reconstruire. D'importants aménagements sont alors réalisés[4].

En 1613, le château passe par mariage de la famille de Singarreau et celle d'Abzac[5]. En 1627, on trouve un aveu et hommage de Raymond d'Abzac à Adrien de Montluc, prince de Chabanais.

Les Abzac réalisent d'autres travaux, et construisent les terrasses.

En 1779, le château est vendu pour cause de dettes à Léonard Peyroche, un marchand de Limoges. Il fait partie des plus grosses fortunes de la Charente et il est sera le premier maire de Saint-Quentin, entre 1808 et 1813. Sans héritier direct, il assure sa nièce Maria Anne Peyroche de la propriété ; celle-ci se marie en 1815 avec le baron de la Bastide dans la chapelle du château. C'est la famille de la Bastide qui possède Pressac jusqu'à aujourd'hui.

Epoque contemporaine[modifier | modifier le code]

En 1850, le logis principal est restauré. Paul de La Bastide, capitaine, réside dans le château ; il modifie le salon vert et supprime la chapelle.

Seconde Guerre mondiale[modifier | modifier le code]

Son fils, le commandant de La Bastide (1866-1957), loge dans le château et abrite pendant la Seconde Guerre mondiale les hommes du colonel Bernard, avec le maquis FTP de la région de Chabanais. Le château est alors le siège d'interrogatoires et d'exécutions sommaires[4].

Architecture[modifier | modifier le code]

Le château possède un corps de logis principal dont la façade est orientée à l'est avec deux ailes en retour d'équerre. Il possède une tour à chaque coin. L'ensemble est sur une importante terrasse avec pelouse dominant le paysage à l'est et au nord.

La cour d'honneur, orientée à l'ouest, est prolongée par une bordure de bâtiments communs, avec l'entrée et le chemin d'accès au château.

Les tours sont coiffées en poivrière. L'imposant corps de logis possède trois étages dont un sous mansarde et toit pentu couvert en tuiles plates. Les lucarnes, à la base du toit, ont des linteaux décorés. L'aile en retour nord comprend un haut pavillon à toit à quatre pans. Les tours de la façade principale, à l'est, ont un diamètre légèrement supérieur à celles de la cour d'honneur, à l'ouest.

Privé, le château ne se visite pas.

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. Carte IGN sous Géoportail
  2. a et b Robert Dexant, Châteaux de Charente, Paris, Nouvelles Éditions latines, , 30 p., p. 22
  3. Jean-Marie Ouvrard, « Blasons de la Charente, famille de Singarreau », (consulté le )
  4. a et b José Delias in Jean-Paul Gaillard 2005, p. 703-704
  5. Jean-Marie Ouvrard, « Blasons de la Charente, famille d'Abzac de Pressac », (consulté le )

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]