Carentoir (ancienne commune)

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Carentoir
Carentoir (ancienne commune)
Panneau bilingue Français-breton
Blason de Carentoir
Héraldique
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Bretagne
Département Morbihan
Arrondissement Vannes
Intercommunalité Communauté de communes du pays de La Gacilly
Maire
Mandat
Catherine Lamour
2008-2014
Code postal 56910
Code commune 56033
Démographie
Gentilé Carentorien, Carentorienne
Population
municipale
2 752 hab. (2014)
Densité 47 hab./km2
Population
agglomération
10 480 hab.
Géographie
Coordonnées 47° 49′ 03″ nord, 2° 07′ 59″ ouest
Altitude 60 m
Min. 7 m
Max. 109 m
Superficie 59,02 km2
Élections
Départementales La Gacilly
Localisation
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Carentoir
Liens
Site web http://www.carentoir.com

Carentoir [karɑ̃twaʁ] est une commune française, située dans le département du Morbihan et la région Bretagne. Le nom breton de la commune est Karantoer.

Géographie& géologie

En dehors du quart septentrional, le sous-sol de la commune est constitué de schistes Briovériens. Depuis le Nord, se succèdent une bande granitique, une bande de grès armoricain, puis de la formation de Pont-Réan, l'extrême nord-est appartenant à la formation de Traveusot (siltstones). Pédologiquement parlant, le sol est dans cette partie d'une valeur agricole plus faible que dans la partie schisteuse où elle est globalement excellente [1].

Environnement

La ressource en eau a été affectée par l'industrie[2]. Avec 80 à 90 mg de nitrate par litre d’eau, le captage du Siloret de Carentoir a du être fermé en 1993[2]. Le site a été boisé (2 ans après) par le syndicat intercommunal sur 22 hectares, puis 12 hectares de 2007 à 2010. il s'agissait de profiter des capacités des boisements et milieux forestiers à faire chuter le niveau de nitrate des eaux (alors qu’on mesure des taux de 126 mg/l pour un champ de maïs fourrager, ils sont généralement de 2 mg/l dans les sous-sols forestiers[3], avec un résultat progressif (pour un effet maximal espéré en 8 à 10 ans)[2]

Histoire

L'étymologie de Carentoir la plus récente fait provenir le nom de la commune du gaulois Carantoduron qui signifierait : la forteresse du chef nommé Carantos. L'autre plus traditionnelle rapproche Carentoir du breton Ker en toer, « le village du couvreur », ce village serait né au VIe siècle.

La tradition orale et la vie légendaire de Saint Marcoult rapportent l'histoire de la fondation de la commune. Saint Marcoult (490-558) est un moine normand, fondateur de l'abbaye de Nanteuil, près de Coutances. Le saint missionnaire se serait rendu en Bretagne, afin de délivrer les peuples de la superstition et de l'idolâtrie. Un soir, alors qu'il passe dans la région, actuellement nommée Carentoir, saint Marcoult se présente au château de la Ballue, situé sur la voie romaine d'Ahès et y demande l'hospitalité pour la nuit. Ni le seigneur, ni les villageois n'acceptent de le recevoir. Le saint homme voyant l'inhospitalité de ce village se retire et prédit que ce lieu perdra de son importance et que le château sera englouti. Contraint de poursuivre son chemin, il arrive devant la porte d'une humble maison isolée dans la campagne et s'y arrête. Cette maison abrite un pauvre couvreur et sa famille qui lui offrent le gîte et le souper pour la nuit. Le lendemain, après avoir remercié et, bien sûr, converti son hôte, le Saint prédit que cette demeure deviendra le centre d'un important village.

L'église primitive située sur l'actuelle place de l'étoile daterait du début du IXe siècle. Entre le XIe et le XIIe siècle un édifice est érigé en l'honneur du Saint fondateur sur le site même de l'église. L'église sera complètement ravagée pendant les guerres de la ligue qui font rage vers la fin du XVIe siècle.

Au bout de trois siècles, l'église est en ruine et sera détruite à la fin du XIXe siècle pour être reconstruite cinq ans plus tard sur l'emplacement qu'elle occupe actuellement, dans un style néo-gothique et toujours dédiée au Saint qui a fait la prospérité de Carentoir.

Lors de l'implantation de l'Ordre du Temple sur la paroisse de Carentoir au début du XIIe siècle, dans un petit village qui porte aujourd'hui le nom de Temple situé à 4 km, ils y fondent une commanderie qui aujourd'hui est la plus ancienne du Morbihan, elle y est attestée en 1182 dans une charte du Duc de Bretagne.

Les récits historiques font très peu état de cet ordre dans la région, mais les mémoires locales content bon nombre de récits sur leur présence dans la région. Les « moines rouges » de Carentoir ainsi nommés, auraient été massacrés au pied d'un chêne près de la chapelle de Fondelienne. Devant l'importance de la présence templière dans la région, l'hôpital de Saint-Jean de Jérusalem érige dans le village du temple le siège d'une commanderie, la trentaine de commanderies érigées en Bretagne par les hospitaliers seront bientôt réunies en quatre importantes : La Feuillée (commune du Helgouat) dans le Finistère, La Guerche, Nantes et Carentoir. Celle de Carentoir possède au XVIe siècle des dépendances dans 66 paroisses réparties sur 6 diocèses.

Le bourg du Temple sera ravagé et le manoir des commandeurs détruit pendant les guerres de la ligue (XVIe siècle). La résidence des commandeurs est transférée à Messac, mais la juridiction demeure en la paroisse de Carentoir jusqu'à la Révolution.

L'église du Temple a été édifiée au XIIe siècle en l'honneur de saint Jean-Baptiste du Temple. Après avoir été remaniée entre le XVIIIe et le XIXe siècle, elle est aujourd'hui en pleine rénovation pour permettre de garder dans les mémoires le passé militaire et religieux de la région et ainsi conserver les objets d'art qui y figurent, notamment Le Dormant (fin du XIIIe siècle) et le retable (XIIIe siècle).

Bon nombre de signes marquent encore le passage des templiers. Ainsi, sur des maisons figurent des marques de l'époque comme monogrammes, croix pattées ou gravées, etc., et les routes sont bordées par une impressionnante quantité de croix.

Sur toute la commune, un grand nombre de châteaux et de manoirs décorent le paysage, pour la plupart datant du XVIe au XVIIIe siècle, les seigneuries ont tenu une place importante dans la région jusqu'à une période relativement récente puisqu'on comptait pas moins d'une quarantaine de grande seigneuries et métairies nobles et autant de moindre importance.

Blasonnement

Les armoiries de Carentoir se blasonnent ainsi :

Parti: au un, de sinople à une maison d’or, ouverte et éclairée de gueules, une échelle de couvreur du même posée sur le toit, accompagné d’un clocher issant ; au deux, de sable à une tour d’or ouverte et maçonnée du champ s’engloutissant dans des flots d’azur ondés d’argent mouvant de la pointe ; Une crosse d’argent ferrée, sommée d’une auréole d’or, brochante sur la partition ; au chef d’hermine chargé d’une croix pattée alèsée de gueules.
Conc. J.P. Fernandez

Administration

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
ca 1802 ca 1804 Joseph Garel    
    Julien Allain    
ca 1816 ca 1826 Jean Marie de Carheil    
ca 1866 ca 1866 François Orinel    
1965 1989 Alphonse Menand DVD Médecin - Conseiller Général
1989 2008 Noël Rocher DVD Agriculteur - Conseiller Général
2008 2014 Catherine Lamour DVD Conseillère en économie sociale
Les données manquantes sont à compléter.

Démographie

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir du , les populations légales des communes sont publiées annuellement dans le cadre d'un recensement qui repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[4]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[5],[Note 1].

En 2014, la commune comptait 2 752 habitants, en augmentation de 0,04 % par rapport à 2009 (Morbihan : 3,36 %, France hors Mayotte : 2,49 %).

           Évolution de la population  [modifier]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
5 6995 6814 8405 2785 3415 4625 2775 2985 287
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
5 1255 2504 6654 5893 8723 9223 9814 0534 069
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
3 9933 9463 9333 4623 3963 2963 0612 8682 651
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2008 2013 2014
2 5582 4352 3552 5562 4952 5442 7332 7212 752
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[6] puis Insee à partir de 2006[7].)
Histogramme de l'évolution démographique

Enseignement

L'école primaire a été baptisée du nom du photographe Yann Arthus-Bertrand.

Lieux et monuments

église St Marcoul
  • L'église de Carentoir dédiée à saint Marcoul ; elle est la troisième église, les deux premières se situaient sur l'actuelle place de l'Étoile.
  1. La première église : 14 octobre 833
  2. La deuxième église : XIe et XIIe siècles
  3. La troisième église : 1888
  • Le château de la Ville-Quéno situé sur l'actuel canton de Quelneuc à quelques kilomètres de Carentoir.
  • Le château de la Bourdonnaye du XVIe siècle mais largement remanié au XIXe siècle.
  • la chapelle Saint-Hyacinthe, à la Haute-Bouëxière, qui dépendait à l'origine du château de la Bourdonnaye, a ensuite été érigée en Trêve.
  • Les fours et les puits habillent la région qui compte 126 vestiges de fours grands ou petits, parmi les plus anciens qui dateraient du XVIIIe siècle. Pour les puits on en compte 139 encore en état : il pouvait y avoir de un à six puits selon la taille du village ; ils sont relativement plus récents que les fours malgré un nombre très restreint que l'on peut dater du XVIIIe siècle.
  • Les fontaines et les ponts ne sont pas en reste, puisqu'ils illustrent bien le patrimoine de la région par leur forme et leur utilité, ainsi que les chapelles et les croix de pierre qui sont nombreuses dans la région.

Depuis 1996, un site touristique est ouvert au Bois Brassu. La Ferme du Monde est un parc animalier qui rassemble 400 animaux d'élevage des cinq continents. Cette ancienne exploitation agricole a été donnée au Centre d'Aide par le Travail de Carentoir. Serge Temey, le directeur de l'époque, a créé cette activité. Le parc de la Ferme du Monde est ouvert au public et il reçoit chaque saison près de 35 000 visiteurs. La visite se fait à pied ou en petit train. Des activités ludiques sont ouvertes aux enfants. À la Ferme du Monde on célèbre encore aujourd'hui le souvenir des Templiers, une repas festif Les Ripailles des Templiers une animation avec cochon grillé est proposé en chansons. Pour les enfants en groupes scolaires, centre de loisirs sont également proposées. Découverte de la ferme et nourrissage des animaux, senteur et saveurs des confitures puis Autour de l'âne s'il le veut bien.

Personnalités liées à la commune

Voir aussi

Sources

  • L'Ancienne Paroisse de Carentoir par L'Abbé Le Claire, Vannes, librairie Lafolye, 1895.

Articles connexes

Liens externes

Notes et références

Notes

  1. Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.

Références

  1. Grenville Astill, Wendy Davies, Un paysage breton ; De l'archéologie à l'histoire dans le sud de la Haute-Bretagne, Les Dossiers du Ce.R.A.A., suppl. X, 2001, 214 p.
  2. a b et c La Gazette des communes, Bonne pratique : Carentoir (Morbihan) boise 34 hectares autour de son captage d’eau (...Récit d'un long combat pour l'ouverture d'un captage d'eau), Oct 2012
  3. Marc Benoît M. et al. (1997). Agriculture et qualité de l’eau. Une approche interdisciplinaire de la pollution par les nitrates d’un bassin d’alimentation. Cahiers Agriculture 1997 ; 6 : 97-105
  4. L'organisation du recensement, sur le site de l'Insee.
  5. Calendrier départemental des recensements, sur le site de l'Insee.
  6. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  7. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 20062007 2008 2009 2010 2011201220132014 .