Bataille de la baie d'Hudson (1697)

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Bataille de la baie d'Hudson
Description de cette image, également commentée ci-après
Carte parue en 1722 pour suivre les opérations dans la baie d’Hudson en 1697 (le combat est signalé par une petite épée).
Informations générales
Date
Lieu Baie d'Hudson
York Factory
Manitoba
Canada
Issue Victoire française
Belligérants
Drapeau du royaume de France Royaume de France Drapeau de l'Angleterre Royaume d'Angleterre
Commandants
Pierre Le Moyne d'Iberville John Fletcher
Michael Grimington
Nicholas Smithsend
Forces en présence
1 navire 3 navires
Pertes
1 navire endommagé puis naufragé
15 tués
75 blessés
1 navire coulé
1 navire capturé puis naufragé
230 morts au moins[1]

Première Guerre intercoloniale
Guerre de la Ligue d'Augsbourg

Batailles

Baie d'Hudson


Québec et New York


Nouvelle-Angleterre, Acadie et Terre-Neuve

Coordonnées 57° 00′ 36″ nord, 92° 10′ 54″ ouest
Géolocalisation sur la carte : Manitoba
(Voir situation sur carte : Manitoba)
Bataille de la baie d'Hudson
Géolocalisation sur la carte : Canada
(Voir situation sur carte : Canada)
Bataille de la baie d'Hudson

La bataille de la baie d’Hudson est une bataille navale livrée le , en baie d'Hudson, près de Fort Nelson, au Manitoba, au Canada, dans les derniers jours de la guerre de la Ligue d'Augsbourg, nommée aussi Première guerre intercoloniale en Amérique du Nord (1688-1697). C’est une victoire française qui permet à son auteur, Pierre Le Moyne d'Iberville, de s’emparer, après un bref siège, du Fort Nelson, poste de traite des fourrures très important pour les Anglais. Rebaptisé Fort Bourbon, l’établissement restera français jusqu’en 1713.

Le contexte général en Europe et dans la région (1688 – 1696)[modifier | modifier le code]

La guerre dure depuis 1688. Elle oppose la France à la quasi-totalité des États d’Europe de l’Ouest[2]. Pour la France, comme pour l’Angleterre, la baie d’Hudson est un théâtre d’opération secondaire[3]. Cependant, les deux adversaires s’y livrent au très lucratif commerce des fourrures et chacun d’eux cherche à évincer l’autre de la région en y envoyant quelques navires de guerre et des petits contingents[4]. Les combats se déroulent pour le contrôle des différents postes de traite sous forme de raids venus de l’intérieur des terres et de petits débarquements.

Les engagements ont même commencé deux ans avant l’ouverture des hostilités en Europe lorsqu’une centaine de Français, partis de Québec, ont fait tomber tous les postes anglais dans la baie James et se sont même emparés d’un vaisseau (juin-)[5]. Les Anglais ont riposté en envoyant une force de trois navires et de 300 hommes. En vain. Ils y ont perdu encore un vaisseau en , capturé par le jeune chef qui porte depuis le début l’essentiel de l’effort militaire : Pierre Le Moyne d’Iberville. En 1690, d’Iberville s’est lancé sur la baie d’Hudson et a encore enlevé un poste anglais (fort New-Severn), ne leur laissant que celui de Fort Nelson[5]. En 1691, faute de moyens navals adaptés, les Français n’ont rien pu faire[6].

En 1693, la situation a semblé basculer au profit des Anglais qui ont pu, grâce à trois navires, reprendre trois forts aux Français (Kichichoüanne, Rupert et Monsipi)[7]. En 1694, après avoir reçu deux vaisseaux de Louis XIV la situation s’est retournée à nouveau[8]. Avec eux, d’Iberville est venu mettre le siège devant Fort Nelson, que son commandant, Thomas Walsh a été contraint de lui abandonner en octobre[5]. Cette fois encore, la contre-attaque anglaise est une réussite : menée avec quatre vaisseaux et une galiote à bombe, la petite garnison, ses munitions épuisée, doit capituler en septembre 1696 alors qu’elle était sur le point de recevoir des renforts apportés par deux vaisseaux conduits par le frère de d’Iberville[9].

Mais à Versailles, où l’on suit tout de même attentivement l’évolution de la situation, on décide de faire la reconquête du poste en accordant aux Canadiens – qui ont porté quasi seuls jusqu’en 1694 l’essentiel de l’effort de militaire – des moyens plus importants, c’est-à-dire plus de navires de guerre, devenus indispensables au fur et à mesure de l’évolution de la situation. Fort Nelson est le principal point d’appui de la Compagnie de la Baie d’Hudson. Cette dernière, fondée en 1670 avec monopole du commerce dans la baie, entend bien défendre ce privilège, main dans la main avec le gouvernement anglais qui lui apporte régulièrement son aide militaire.

Les préparatifs de l’expédition[modifier | modifier le code]

En , d’Iberville, qui se trouve à Plaisance, à Terre-Neuve, reçoit le commandement d’une petite escadre de cinq navires : le Pélican (44 canons), le Palmier (40), le Wesph (32) le Violent (un brigantin) et une flûte de transport armée, le Profond[10]. Les Anglais, qui se doutent des plans français, envoient de leur côté une petite division de quatre navires commandés par le capitaine John Fletcher[11] : le Hamshire (en) (56 canons), le Dering (36 canons, capitaine Grimington[12]), l’Hudson Bay (32 canons, capitaine Smithsend[13]) et un brûlot, le Owner’s Love (capitaine Lloyd)[11]. Il s’agit d’une force mixte. Seul le premier bâtiment, avec ses 56 canons, et le brûlot sont de véritables navires de guerre de la Royal Navy. Les deux autres appartiennent à la Compagnie de la baie d’Hudson et ont été armés en guerre pour les besoins de la mission[11]. Il s’agit pour eux de ravitailler Fort Nelson puis les postes de la baie James[11].

Le 8 ou le , l’escadre française appareille. Le voyage est difficile. Le détroit d’Hudson est encombré d’icebergs, il y a de la brume et les courants sont violents[14]. L’expédition y reste bloquée pendant plusieurs semaines, de même que les renforts anglais. Des deux côtés, on perd le petit bâtiment de l’expédition[15]. Les Anglais ont la chance de rester groupés alors que les courants et les glaces dispersent les navires français. Le Pélican se dégage le premier et fait route vers le sud de la baie. L’expédition est à deux doigts de capoter côté français car le , le Profond, qui n’a que 26 canons et qui transporte le ravitaillement ainsi que le matériel de siège se retrouve seul face aux trois vaisseaux anglais[14]. Il résiste cependant en menant un difficile combat qui dure presque toute la journée. Enfin secouru par le Palmier et le Wesph, il est dégagé alors que les Anglais prennent la fuite et poursuivent vers Fort Nelson. Ce que les Français ne savent pas encore, c’est que ce combat a fait perdre aux Anglais un jour et permis à d’Iberville d’arriver le premier, le , devant Fort Nelson. Mais il est seul.

La bataille navale (5 septembre)[modifier | modifier le code]

En attendant l’arrivée de ses autres navires, d’Iberville met sa chaloupe à terre pour faire une mission de reconnaissance et prendre contact avec les Amérindiens du lieu. Le au matin, à l’embouchure de la rivière Sainte-Thérèse, appelée aujourd’hui la Hayes, le Pélican, qui n’a que 44 canons au lieu des 50 de sa dotation normale, se retrouve face aux trois vaisseaux du capitaine Fletcher : le Hamshire (en) (56 canons), le Dering (36) et l'Hudson-Bay (32)[14]. D’Iberville croit au début que les trois navires qui approchent sont les siens mais il déchante rapidement lorsqu’il constate qu’ils ne répondent pas à ses signaux. Sa situation est très délicate : outre qu’il se retrouve seul à un contre trois avec 44 bouches à feu contre 124, son équipage n’est pas complet : les hommes partis en reconnaissance ne sont pas encore revenus et le voyage ayant été fort long, il y a quatre-vingt-dix scorbutiques à bord, incapables de combattre[16].

Payant d’audace - mais il n’a guère le choix car il ne peut pas se permettre de laisser les trois Anglais arriver jusqu’au fort - d’Iberville fait donner le branle-bas de combat et harangue les 150 hommes valides qui lui restent, lesquels lui répondent par un bravo formidable[16]. La bataille s’engage vers 9 heures 30[17]. Toutes voiles dehors, le Pélican se porte contre le Hamshire, qui marche en tête. L’Anglais, qui croit à une tentative d’abordage, fait tomber sa grande voile et oriente son petit hunier pour s’éloigner. Le Pélican engage alors le Dehring, qu’il laisse désemparé de sa grande voile après lui avoir lâché une bordée. Il tire ensuite sur le Hudson Bay, qui vient juste après[16]. Le Hamshire, cependant, vire de bord et se porte contre le Pélican, qui combat maintenant à portée de pistolet. Les trois vaisseaux anglais accablent le Pélican (de bordées de mitraille essentiellement), lui causant de nombreux blessés et hachant une partie ses manœuvres. Le Pélican tient cependant bon plus de trois heures durant.

Sachant qu’avec l’usure du combat, le temps joue contre lui, d’Iberville tente le tout pour le tout en se portant contre le Hamshire, qui reste sous son vent[16]. Le Pélican passe sur l’arrière de l’Anglais et l’élonge vergue à vergue. Le Hamshire délivre sa bordée de mitraille pour balayer le pont du Français, mais d’Iberville a donné ordre de pointer à couler bas[14]. Le tir des 22 canons de 12 et de 8 livres des deux batteries du Pélican déchire les flancs du Hamshire (en) sous sa ligne de flottaison[18]. Le vaisseau coule en quelques instants sous voile en emportant avec lui tout son équipage[16]. Le Pélican, cependant, est totalement incapable de se lancer à la poursuite du Dering qui fuit à toutes voiles le champ de bataille. Sidéré par la destruction de son chef, l’Hudson Bay, du capitaine Smithsend, se rend au moment où il va être pris à l’abordage[14] (ce qui permet aussi de saisir le ravitaillement et les marchandises qu’il transporte)[19]. Cette victoire fait entrer le Pélican dans l’Histoire car c’est aussi la plus grande bataille navale qui se soit donnée dans les eaux de la Nouvelle-France[20].

Le Pélican ne survit qu’un jour à sa victoire. « Crevé de coups », il fait de l’eau sur la ligne de flottaison et ses manœuvres sont très endommagées[21]. D’Iberville repasse sur les lieux du naufrage du Hamshire, mais ne voit aucun survivant[22]. Il jette l’ancre avec sa prise pour réparer ses avaries et attendre les autres navires. Des Amérindiens de la nation des Oüenebigonhelinis, qui ont assisté au combat, viennent lui rendre visite. D’Iberville commence aussi à préparer le siège, mais dans la nuit du 6 au , un ouragan se lève. Les câbles des deux navires n’y résistent pas et cassent. Poussés par la tempête, ils s’échouent à la côte[23] près de l’entrée de la rivière Sainte-Thérèse[24]. Le Pélican s’ouvre en pleine nuit, mais ne se disloque pas immédiatement. Les malades et les blessés sont évacués sur des radeaux hâtivement construits ; les gens valides se jettent à la mer, leur corne à poudre et leur mousquet brandis au-dessus de la tête. L’aumônier, Fitz-Maurice de Kieri, se démène pour réconforter les désespérés. L’Hudson Bay, à peu de distance, partage le même sort[23].

La chute de Fort Nelson (13 septembre)[modifier | modifier le code]

Avant même l’arrivée des autres navires, d’Iberville construit un camp sommaire à deux lieues de Fort Nelson[25]. Il est surnommé « Camp de Grâce » en raison de la situation très précaire des naufragés dont 18 meurent de froid malgré les feux rapidement allumés. Côté anglais, la garnison du fort (35 hommes, selon les Indiens de la région[24]) se trouve renforcée par les marins de l’Hudson Bay qui ont survécu au naufrage de leur navire[25]. Son capitaine, Nicholas Smithsend, homme d’autorité, fait tout pour relever le moral de la garnison[13]. Celle-ci croit que d’Iberville a péri au cours du combat naval et que ses gens se battront en désespérés[25]. « Il est vrai, avouera plus tard un naufragé, que sans la poudre que nous sauvâmes et qui fit vivre de quelques gibiers, nous eussions été contraints de brouter l’herbe jusqu’à l’arrivée de nos autres vaisseaux ».

L’attente, pourtant, ne dure guère. Les voiles françaises paraissent à l’horizon le . Pas toutes en meilleures état : le Palmier – qui est maintenant la plus grosse unité française avec ses 40 canons – a perdu son gouvernail dans la rivière danoise en touchant un banc de sable[26]. Le Moyne de Sérigny, son commandant, l’a équipé avec des avirons et des boute-hors pour qu’il puisse suivre le Wesph et le Profond qui lui servent d’escorteurs[25]. Pour d’Iberville, c’est le soulagement. A travers les marécages, la petite troupe marche aussitôt vers le fort. Dans un bois taillis, à 200 mètres du fort, le chevalier de Ligondès installe un camp et une plate forme pour mortier, dont la garnison ne décèle l’existence qu’au bruit des coups de maillet sur les clous[25]. Les Anglais ouvrent aussitôt le feu au jugé, mais sans effet. Du Profond on tire le ravitaillement et le matériel de siège. Le mortier est débarqué en chaloupe puis mis en batterie. Le lieu est nommé « Camp de Bourbon »[25].

Le bombardement commence, puis selon l’usage, une pause est organisée et on fait sommation au gouverneur Henry Bayley de se rendre. Mais celui-ci répond négativement : « plutôt périr dans les cendres de la place que de me faire couper le col », dit-il à Sérigny[25]. Le feu s’intensifie. Fauconneaux et canons chargés à mitraille entrent en jeu contre les tireurs canadiens. Bayley anime ses hommes en leur promettant double solde et une prime de 40 £ aux veuves de tous ceux qui viendraient à être tués[27]. D’Iberville envoie réclamer, par son cousin de Martigny, la libération de deux Français et deux Iroquois faits prisonniers l’année précédente. Bayley refuse[28].

Les bombes françaises tombent maintenant dans le fort et les Canadiens, pour impressionner leurs adversaires, poussent à la mode indienne de terribles cris de guerre qu’ils appellent Sassakués[25]. Une dernière fois, Sérigny somme le gouverneur de capituler ; l’assaut général va être donné[26]. « Le désespoir où nous eussions été de vivre comme des bêtes dans les bois écrira un membre de l’expédition, nous eût obligés de pousser les choses à l’extrémité. Nous eussions environné le fort et, la nuit, à force de haches d’armes, nous eussions sapé leurs palissades[29] et leurs bastions, et ils pouvoient s’attendre que, les forçant l’épée à la main, il n’y auroit point eu de salut pour eux » [30].

Cette fois, Bayley prend peur. Avec la déroute des trois vaisseaux qui apportaient renforts et vivres il n’a aucun espoir de s’en sortir. La pression psychologique fait aussi son effet : les cris de guerre à l’indienne ne laisse-t-il pas entendre qu’il peut aussi perdre son scalp ? Il envoie un parlementaire, un ministre écossais du nom de Morisson qui tente de négocier en latin[25]… Un autre administrateur de la compagnie, Henry Kelsey entre en jeu[31]. Bayley voudrait emporter ses deux mortiers, quatre canons et le stock de peaux de castors de la compagnie[27]. Il obtient seulement de sortir avec les honneurs de la guerre, tambour battant, balles en bouche, mèches allumées, enseigne au vent[25]. Le siège n’a duré que trois jours. Le , deux officiers français, Le Moyne de Martigny et Dugué de Boisbriand, assistés de Sérigny (qui tentait de réparer le Palmier près du fort), prennent la garde montante dans « la dernière place de l’Amérique septentrionale »[25].

Le Palmier, trop endommagé, est tiré dans une rivière voisine[24] où il va passer l’hiver en attendant la livraison d’un gouvernail de rechange[26]. La saison est très avancée aussi d’Iberville prend rapidement le chemin du retour. Il entasse les matelots survivants du Pélican et les prisonniers anglais (de l’Hudson Bay et du fort) dans le Profond et appareille pour la France le avec le Wesph[25]. Le Dering, seul rescapé anglais de l’expédition, rentre lui aussi en Europe avec 9 blessés à bord[12]. Son capitaine, Michael Grimington, doit rendre des comptes. Le conseil, après son audition, juge que sa croisière n’a pas été « aussi fructueuse qu’on l’eût souhaité », mais conclut qu’il a « fait de son mieux en toutes circonstances »[12]. La guerre, de toute façon, touche à sa fin. Le traité de paix, signé alors que les évènements ne sont pas connus en Europe, rend le poste aux Anglais[32]. En échange, ces derniers doivent céder ceux de la baie James à la France[26]. La nouvelle de la victoire française change tout : les Anglais gardent la baie James alors que le Fort Nelson, rebaptisé Fort Bourbon, va rester français jusqu’en 1713[33].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Equipage du Hamshire selon De Charlevoix 1744, p. 204-208.
  2. Bély 2015, p. 773-775.
  3. Le fait vaut pour toute la Nouvelle-France. Louis XIV semble ne jamais avoir arrêté ou même pensé une stratégie précise pour la France en Amérique du Nord. Cependant, son orgueil – et ses devoirs de roi – lui interdit de se désintéresser de ces territoires qui portent son pavillon. Reynald Abad, sous la direction de Bély 2015, p. 988-991.
  4. Monaque 2016, p. 63-83.
  5. a b et c La Roncière 1932, p. 262-266.
  6. Un vaisseau a été envoyé : le Hasardeux (40 canons), mais son capitaine, Du Tast, a fait remarquer que son navire était très vieux, n’avait pas le doublage nécessaire à l’épreuve des glaces et que son équipage, fatigué, n’avait pas de vêtement chauds pour faire campagne dans la baie d’Hudson. La Roncière 1932, p. 265.
  7. Deux bâtiments, pourtant, ont été mis à la disposition du « Cid Canadien » : l’Indiscret et la Mary-Sarah. Après examen, le premier navire a été jugé « extrêmement faible pour l’entreprise » et son pont incapable de supporter des pièces d’artillerie de moyen calibre ; l’autre navire n’était qu’un « méchant voilier ». L’expédition a été ajournée, ce qui a laissé toute liberté d’action aux Anglais. La Roncière 1932, p. 265. Le tableau des effectifs de la flotte française en 1691 indique que l’Indiscret était un modeste brûlot de 6 canons.
  8. La Salamadre (22 canons) et le Poli (34), aux ordres de deux des frères de d’Iberville : Sérigny et Chateauguay. La Roncière 1932, p. 265.
  9. Avec le Dragon (32 canons) et le Hardi (54). La Roncière 1932, p. 266.
  10. La Roncière 1932, p. 293.
  11. a b c et d Dictionnaire biographique du Canada, article Fletcher John.
  12. a b et c Dictionnaire biographique du Canada, article Grimington Michael.
  13. a et b Dictionnaire biographique du Canada, article Smithsend Nicholas.
  14. a b c d et e La Roncière 1932, p. 293-295.
  15. Le Violent, pris entre la banquise et le Palmier est écrasé comme une coquille de noix. L’équipage réussit de justesse à être sauvé. Le Owner’s Love est victime du même incident. Marmette 1878, p. 132 ; De Charlevoix 1744, p. 206 ; Dictionnaire biographique du Canada, article Fletcher John.
  16. a b c d et e Marmette 1878, p. 131-141.
  17. Castex 2004, p. 206-207.
  18. Contrairement à la tactique habituellement utilisée dans la flotte française, le Pélican n’a pas tiré ses boulets dans la mâture des bateaux adverses mais sous la ligne de flottaison. Le Hamshire s’est défendu âprement, mais curieusement en inversant lui aussi la tactique usitée par la flotte anglaise en tirant non pas sur la coque et le pont de son adversaire mais dans ses gréements.
  19. « Celui-ci avoit des effets pour la traite du Fort de Nelson qui auroit pû produire la valeur de cinquante-mille écus en castors », selon Bacqueville de la Potherie 1722, p. 97.
  20. Canada-Québec, Synthèse Historique, Montréal, Éditions du Renouveau Pédagogique Inc, p. 122-23. Il n’existe aucune représentation d’époque (gravure, tableau) de ce combat. Il n’est mis en scène que dans des œuvres récentes comme ce tableau de 2008 de l’artiste Peter Rindlisbacher, utilisé par le site anglophone faraheim.com qui consacre un article à des fouilles pour retrouver les épaves. L’œuvre originale est exposée au Musée canadien de la guerre.
  21. Selon le l’historien De Charlevoix, d’Iberville cessa la poursuite, « n’osant forcer les voiles, parce qu’il avoit eu plusieurs de ses manœuvres coupées, deux pompes crevées, ses haubans fort incommodés ; qu’il avoit reçu sept boulets de canon dans le corps de son navire; qu’il étoit percé à l’eau, et qu’on ne pouvoit l’étancher ». De Charlevoix 1744, p. 205.
  22. Les historiens anglophones se sont interrogés sur les causes exactes de la soudaineté du naufrage du Hampshire, mettant en doute la possibilité, pour les canons de l’époque, d’envoyer aussi rapidement par le fond un navire d’un tel tonnage. Certains ont émis l’hypothèse d’une bourrasque qui aurait déstabilisé le vaisseau (en faisant entrer l’eau en force dans les sabords ouverts de la batterie basse par exemple). Le mystère a peut-être aussi pour cause principale le manque de documents côté anglais, compte-tenu de la perte complète du vaisseau et de son équipage (et donc des témoins principaux). Le capitaine Nicholas Smithsend, de l’Hudson Bay, rendit un rapport qui fut perdu. Dictionnaire biographique du Canada, Alice M. Johnson, article Fletcher John ; G. E. Thorman, article Smithsend Nicholas. La source principale sur le combat est française. Le commissaire de bord Bacqueville de la Potherie, qui combattit sur le Pélican, laissa un récit détaillé de l’affrontement qui est considéré comme parfaitement crédible (et abondamment repris). Si une bourrasque – ou un grain – avait contribué au naufrage du Hampshire, le Pélican en aurait souffert aussi ; hors Bacqueville de la Potherie n’en parle pas. Bacqueville de la Potherie 1722, p. 92-97 ; Marmette 1878, p. 137-139 ; La Roncière 1930, p. 100-102 ; La Roncière 1932, p. 295.
  23. a et b La Roncière 1930, p. 103.
  24. a b et c De Charlevoix 1744, p. 204-208.
  25. a b c d e f g h i j k et l La Roncière 1930, p. 103-108.
  26. a b c et d Dictionnaire biographique du Canada, article Le Moyne de Serigny et de Loire Joseph.
  27. a et b Dictionnaire biographique du Canada, article Bayley Henry.
  28. Dictionnaire biographique du Canada, article Le Moyne de Martigny Jean-Baptiste.
  29. La plupart des postes d’Amérique du Nord, tant français qu’anglais sont construits en bois, contrairement aux fortifications en Europe, exclusivement faites de pierres.
  30. Claude-Charles Le Roy de la Potherie, cité par La Roncière 1930, p. 106.
  31. Dictionnaire biographique du Canada, article Kelsey Henry.
  32. Vergé-Franceschi 2002, p. 139.
  33. Dictionnaire biographique du Canada, article Le Moyne d’Iberville Pierre.

Sources et bibliographie[modifier | modifier le code]

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Ouvrages anciens[modifier | modifier le code]

Ouvrages contemporains[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]