Aller au contenu

Anna Cabana

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
(Redirigé depuis Anna Bitton)
Anna Cabana
une illustration sous licence libre serait bienvenue
Biographie
Naissance
Nom de naissance
Anna BittonVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activité
Conjoints
Yves Cabana (d) (depuis )
Jean-Michel Blanquer (depuis )Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
A travaillé pour
I24NEWS (depuis )
Le Journal du dimanche (depuis )
BFM TV (depuis )
France Inter ( - )
Le Point (-)
Marianne (-)Voir et modifier les données sur Wikidata

Anna Cabana, née Anna Bitton le à Montpellier, est une journaliste et essayiste française.

Anna Cabana est née le à Montpellier, de parents Juifs marocains. Sa mère est professeure de mathématiques, et son père médecin[1]. Ils sont également engagés dans des coopératives agricoles du sud de la France.

Journalisme

[modifier | modifier le code]

Anna Cabana, née Bitton, commence sa carrière comme journaliste politique à l'hebdomadaire Marianne, sous la houlette de son « mentor » Nicolas Domenach[2]. Elle y passera cinq années, de 2002 à 2007.

Elle est ensuite, dix ans durant, grand reporter à l'hebdomadaire Le Point. Le , elle reçoit le prix Louis Hachette[3] pour son article « Sarkozy-Villepin, histoire secrète d'une haine », paru dans Le Point du [4].

À partir de , Anna Cabana devient chroniqueuse pour un grand quotidien régional breton, Le Télégramme. Elle y tient chaque semaine, un bloc-notes intitulé Les Carnets d'Anna Cabana.

En , elle intègre la rédaction du Journal du dimanche en qualité de rédactrice en chef politique.

En janvier 2023, elle est attendue comme éditorialiste à la rédaction de Sud Ouest. Elle renonce quand 161 journalistes contestent son recrutement auprès de la direction[5].

Radio et télévision

[modifier | modifier le code]

Parallèlement à ses fonctions de journaliste politique puis de rédactrice en chef politique, Anna Cabana est amenée à intervenir sur les ondes des médias audiovisuels. Elle commence dans le service public. De à , elle tient un billet politique sur France Inter le mercredi matin à h 48.

Au cours de l'année 2013, Anna Cabana intègre l'équipe d'éditorialistes politiques de la chaîne d'information en continu BFM TV. C'est à partir de , qu'elle anime en parallèle une émission quotidienne, Conversations avec Anna Cabana, sur i24news, autre chaîne d'information en continu du groupe de médias du milliardaire Patrick Drahi.

Elle est l'auteure de trois documentaires télévisés de 52 minutes : La droite a-t-elle tué Nicolas Sarkozy ?, diffusé le sur France 3 ; Hollande et nous, diffusé le sur France 3 ; Fillon, la dernière course, diffusé le sur France 3.

Carrière littéraire

[modifier | modifier le code]

En 2010 paraît son premier roman : Inapte à dormir seule[6].

Elle est par ailleurs aussi l'auteur de cinq essais sur des personnages politiques ou publics. En 2008, elle publie Cécilia (sous son nom de jeune fille d'Anna Bitton), qui lui vaut d'être attaquée en référé par Cécilia Attias, ex-épouse du président de la République Nicolas Sarkozy qui demande la suspension de la publication de l'ouvrage[7] mais est déboutée par la justice[8]. L'ouvrage est un best-seller, avec plus de 200 000 exemplaires vendus.

Deux ans plus tard, en 2010, elle publie Villepin : la verticale du fou[9],[10],[11], consacré à l'ex-Premier ministre Dominique de Villepin.

En 2011, elle publie un livre-portrait sur un autre ex-Premier ministre, Alain Juppé, Juppé. L'orgueil et la vengeance, puis un second en 2016, Un fantasme nommé Juppé. En 2012, elle publie Entre deux feux, un essai sur le trio Hollande-Royal-Trierweiler, alors sous les feux de l'actualité, coécrit avec Anne Rosencher, son amie et consœur de Marianne, qui rencontre un succès de librairie avec 80 000 exemplaires vendus.

En 2016, elle publie Quelques minutes de vérité, un récit de ses moments les plus singuliers avec des personnalités politiques[12].

Comme d'autres journalistes politiques influents et reconnus, Anna Cabana est membre du jury du Prix du livre politique[13], qui a pour mission de récompenser chaque année le meilleur livre ayant un thème politique.

Vie privée

[modifier | modifier le code]

Anna Bitton se marie en 2009 à Yves Cabana, directeur général des services du conseil départemental des Yvelines et fils de Camille Cabana, ministre de Jacques Chirac de 1986 à 1988[14].

En 2020, le magazine Voici dévoile sa relation avec Jean-Michel Blanquer, ministre de l'Éducation nationale des gouvernements Philippe et Castex[15],[16], avec qui elle se marie en [17].

Avis de l’ARCOM sur sa déontologie journalistique

[modifier | modifier le code]

Étant la compagne du ministre de l'Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer[17], elle se voit soupçonnée d'« entorse déontologique »[18] sur les réseaux sociaux[19] après la présentation sur i24News d'une émission consacrée à son conjoint lors de la polémique sur les modes d'élaboration des protocoles sanitaires[19],[18]. Il aurait été « surréaliste de ne pas parler de la crise politique du jour », a-t-elle répondu. La jurisprudence Anne Sinclair, parfois contestée[20], veut qu'une conjointe de ministre ou député évite le conflit d'intérêts mais la presse critique surtout des invités tous « acquis » au ministre[note 1],[21]. Ce sont des « chroniqueurs récurrents » depuis cinq ans[22],[21] répond-elle. Libération s'inquiète qu'elle ait omis sa situation maritale, rouvrant « le procès en objectivité des journalistes », au moment où ils sont de plus en plus « obligés de se déplacer avec des agents de sécurité »[23]. Elle rappelle qu'elle se serait retirée « si la chaîne le lui avait demandé »[21] et estime « extraordinairement injuste » la suspicion sur l'honnêteté de ses éditoriaux[22].

Dans un avis du , le Conseil de déontologie journalistique et de médiation, qui a été saisi à propos de cette séquence, considère que la journaliste a bien commis un manquement aux règles de déontologie du journalisme en animant un débat portant sur l'activité de son époux et en ne dévoilant pas sa relation aux téléspectateurs. Il estime qu’elle se plaçait alors en situation de conflit d’intérêts[24],[25]. L’Arcom (ex-CSA), l’Autorité de régulation habilitée sur ces sujets, tranche dans une décision officielle du , en déclarant que « Cette séquence ne caractérisait pas de manquement de la chaîne à ses obligations », car « l’équilibre des points de vue sur le sujet débattu apparaissait respecté ». L'autorité administrative n'engage donc pas de procédure[26].

Documentaires télévisés

[modifier | modifier le code]
  • La Droite a-t-elle tué Nicolas Sarkozy ?, diffusé le sur France 3.
  • Hollande et nous diffusé le sur France 3.
  • François Fillon, la dernière course, diffusé le sur France 3.

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. Christophe Barbier, David Revault d'Allonnes, rédacteur en chef politique du Journal du dimanche, Stéphane Fouks, vice-président d’Havas et Abnousse Shalmani, présidente du jury du Livre citoyen – lancé par Marlène Schiappa

Références

[modifier | modifier le code]
  1. « Biographie d'Anna Cabana: âge, origine, partenaire, enfants, carrière », sur Legit.ng - Nigeria news., (consulté le )
  2. « Qui est Anna Cabana, la journaliste qui transforme les politiques en personnages de romans ? », sur Les Inrockuptibles, (consulté le ).
  3. « Lauréats du Prix Louis Hachette pour la presse écrite », sur lagardere.com, .
  4. « Sarkozy-Villepin, histoire secrète d'une haine », sur Le Point, .
  5. « Anna Cabana renonce à rejoindre Sud Ouest après une fronde de la rédaction », sur La Lettre A, (consulté le )
  6. Marianne Payot, « Le mariage d'Eva révèle Anna Cabana », sur L'Express, .
  7. « Cécilia v/s Anna Bitton : décision vendredi matin », sur Le Nouvel Observateur, .
  8. Christophe Jakubyszyn, « Le tribunal refuse d'interdire l'un des trois livres sur Mme Sarkozy », sur Le Monde, .
  9. Pascale Robert-Diard, « Villepin. La Verticale du fou, d'Anna Cabana : Dominique de Villepin intime », sur 2villepin.fr, .
  10. Alain Auffray, « Dominique de Villepin, le rêve du résistant », sur Libération, .
  11. P.F., « Les tourments de Dominique de Villepin », sur Les Échos, .
  12. Noémie Balthazard, « Qui est Anna Cabana, la journaliste qui transforme les politiques en personnages de romans ? », sur lesinrocks.com, .
  13. Composition du Jury en 2022 [1]
  14. Julien Rebucci, « "Sarkozy est un tueur sans foi ni loi": on a lu le livre confidence sur Alain Juppé », Les Inrockuptibles,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  15. « Jean Michel Blanquer s'est marié : qui est Anna Cabana, son épouse ? », sur Voici.fr, (consulté le ).
  16. « Le ministre Jean-Michel Blanquer en couple avec la chroniqueuse Anna Cabana ? La direction de BFMTV réagit », sur ladepeche.fr, (consulté le )
  17. a et b Olivier Beaumont, « Jean-Michel Blanquer s’est marié le week-end dernier », sur leparisien.fr, (consulté le )
  18. a et b « Blanquer à Ibiza : la journaliste Anna Cabana anime un débat télévisé au sujet du ministre… son époux », sur midilibre.fr (consulté le )
  19. a et b « Le couple Cabana-Blanquer face aux attaques: quand journalisme et politique flirtent avec la polémique », sur TV Magazine, (consulté le )
  20. « Audrey Pulvar privée d'émission politique à cause d'Arnaud Montebourg », sur www.20minutes.fr, (consulté le )
  21. a b et c Louis Nadau, « Blanquer à Ibiza : sur I24News, un vrai faux débat animé par son épouse Anna Cabana », Marianne, (consulté le )
  22. a et b « Anna Cabana: «Je devrais renoncer à faire mon métier parce que je vis avec un ministre?» », sur TV Magazine, (consulté le )
  23. Sylvain Chazot, « Anna Cabana et le cas Jean-Michel Blanquer, un manque de transparence dont on se serait passé », sur Libération (consulté le )
  24. « Anna Cabana avait un "conflit d'intérêts" pour animer une émission sur Jean-Michel Blanquer, son mari, estime le Conseil de déontologie journalistique », sur Franceinfo, (consulté le )
  25. « Avis sur la saisine n° 22-009 et similaire », sur CDJM (consulté le )
  26. « Arcom.fr - Émission "Conversation avec Anna Cabana" diffusée le 18 janvier 2022 : réponse à la plaignante », sur Arcom.fr,

Liens externes

[modifier | modifier le code]